Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: La guerre est une horreur mais nous devons gagner! (terminée)

Un One shot sur l'horreur de la guerre. Le héros est Shikamaru. C'est une fic plutôt sombre avec peu de dialogue qui se situe vers la fin hypothétique de la 4eme grande guerre des ninjas. Quelques descriptions un peu limites mais j'espère quand même que cette fic vous plaira. j'ai essayé de retranscrire l'horreur de la guerre et des survivants mais je pense être encore loin du compte...
Classé: -16D | Spoil | Drame / Horreur / Tragédie | Mots: 1556 | Comments: 6 | Favs: 4
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Namikaze_Jehu (Masculin), le 15/11/2010
J'ai pas grand chose à dire de plus que ce que j'ai mis dans la description. Dites moi ce que vous en pensez.





Chapitre 1: La guerre est une horreur mais nous devons gagner!



Le soleil se couchait, répandant une demi-lumière orangée, sur le village caché de Konoha dont les rues étaient désertes bien qu’il ne fût pas tard. Seul un homme errait, laissant ses pas le guider sans savoir où ils le menaient. Shikamaru, le regard vide et les traits tirés déambulait dans les avenues tel un spectre. On pouvait voir à son teint que le sommeil l’avait fui, ou au moins qu’il était tourmenté et parsemé de cauchemars. En effet, l’héritier du clan Nara, devenu général de guerre pendant cette guerre où les pertes étaient décidément bien trop nombreuses, ne parvenait pas à trouver le repos. Le poids de la culpabilité et des remords était bien trop lourd pour lui.

Exténué sans pourtant avoir rien fait de particulier, il s’affaissa contre un mur et se laissa glisser jusqu’au sol en le contemplant, les yeux écarquillés, tournés vers toutes les horreurs qu’il avait vues.

En tant que coordinateur stratégique, toutes les décisions concernant le déplacement ou le départ des troupes au combat lui incombait, ce qui le rendait également responsable de la vie des soldats qu’il envoyait combattre. Sur les 40000 Shinobis que comportait la grande alliance au départ, plus des trois-quarts étaient tombés au combat. Parmi eux, ses amis les plus proches. Chôji et Ino avaient tenu plusieurs mois mais eux aussi avaient succombé sous la force des coups de l’adversaire. Kiba, Shino et Hinata étaient parmi les premières victimes à déplorer. Lee et TenTen perdirent la vie pendant la bataille du village de Kiri où ils furent pris en traîtres durant la nuit. Malgré toutes ces pertes, il y en avait deux qui l’avait marqué bien plus que les autres.

Il s’assit contre un mur, dans l’ombre et se prit la tête dans les mains tandis que ces images venaient de nouveau le harceler.

Celle de son père tout d’abord, non pas à cause de leur lien familial, mais à cause de la manière dont il fut tué. Tout d’abord, il avait accepté de mener une mission suicide avec peu d’homme et avait réussi à la mener à bien mais tomba dans un guet-à-pan sur le chemin du retour et fut décapité par le cadavre ambulant de son ancien maître, Asuma Sarutobi. La tête de Shikaku lui avait été livrée par l’un des hommes de son groupe à qui leurs assaillants avaient laissé la vie sauve juste pour cela.

A quatre pattes, Shikamaru eut un renvoi et vomit en repensant au visage en décomposition de son père. Alors que le contenu de ses entrailles se répandait sur le sol, le brun reprit appui contre le mur.

L’autre mort qui l’avait choqué était celle de Neji. Suite aux nombreuses attaques dont le stratège avait été victime, on lui avait assigné de force un garde du corps en la personne de Neji Hyûga, peu après la mort de Chôji. L’homme devint rapidement sont meilleur ami car en temps de guerre tout va vite et, d’ailleurs, c’était à cause des morts de Gaara, Kakashi, Tsunade et encore bien d’autres cadres de guerre que Shikamaru avait pris autant de galons. Le Nara avait vite cessé de compter le nombre de fois où Neji lui avait sauvé la vie. Il repoussait chaque fois les assauts qui se faisaient toujours plus nombreux et plus lourds. Mais, un jour, Shikamaru et Neji furent pris en embuscade. Les assaillants étaient une bonne trentaine et leur défaite était assurée. Néanmoins, dans le chaos du combat et en lui arrachant de gagner cette guerre, Neji parvint à tirer Shikamaru de ce coupe-gorge. Lorsque le Nara était revenu à l’aube le lendemain, Neji demeurait debout, couvert de blessure avec une quantité improbable de sang autour de lui et seul au milieu de trente cadavres. L’effort avait été si intense qu’il était mort debout. Face à sa silhouette défiant l’horizon, Shikamaru était tombé à genoux et avait pleuré de toutes ses forces, demandant et hurlant pourquoi.

Les larmes lui montèrent aux yeux en repensant à Neji et à son sacrifice héroïque. Il fit rapidement le bilan de cette guerre en essuyant ses larmes d’un revers de main. Pratiquement tous les Shinobis dotés d’une solide réputation étaient morts sur le front. Il ne lui restait plus que Sakura, Konoha-Maru et environ 10000 ninjas anonymes. La seule arme, le seul atout qui lui restait était le dernier des Jinchuuriki, le guerrier le plus fort ayant survécu aux combats jusqu'à présent, celui qui avait acquis la réputation de « l’immortel », il lui restait Naruto, son dernier ami.

Il tourna la tête vers le mont Hokage en sachant que, dès que cette guerre serait finie, ce sera son visage que l’on verra apparaître sur cette montagne aux côtés de Tsunade, Minato, Hiruzen, Hashirama et le Nidaïme. Une vague de mélancolie l’envahit en repensant à toutes les fois où, jeune, il hurlait à tout va qu’il allait devenir Hokage. Aujourd’hui, il était le pilier de plusieurs nations et jamais le titre n’avait été si proche de lui échoir. Pourtant…

-T’as l’air au fond du trou camarade… Déclara une voix que Shikamaru reconnut immédiatement.

-Naruto ? Murmura-t-il en relevant la tête.

Ils se regardèrent dans les yeux. Physiquement, les changements sur eux n’étaient pas troublants, à l’exception de leurs regards. Les iris azurés de l’Uzumaki, autrefois pétillante et pleins de vie, étaient à présent ternes et sombres et on n’y voyait que la mort, le sang et toutes les atrocités de la guerre. Le regard de Shikamaru était identique.

-T’as un sale regard, lança le Nara avec un demi-sourire plus que forcé.

-C’est le regard des assassins, des criminels de guerre, rétorqua le blond d’une voix sans chaleur. Le regard de ceux qui ont vu et tutoyé la mort. L’innocence, l’insouciance et la pureté ont définitivement quitté nos prunelles, conclut-il.

-Aujourd’hui et demain nous serons des héros… Dit l’autre d’une voix morne. Mais dans 100 ans nous ne serons plus que des bouchers qui se serons battus pour quoi au final ? A quoi bon continuer à lutter ? Se désespéra Shikamaru.

Une lueur enflamma les yeux de Naruto, la lueur de la colère. Il empoigna son ami par le col et le souleva à plusieurs centimètres du sol.

-Comment oses-tu dire ça ?! Nous nous battons pour la pérennité de notre espèce ! Pour la survie de notre race ! Pour l’honneur ! Pour nos camarades morts au combat ! Toi qui es notre leader, je ne peux te permettre de tenir ces propos !! Hurla Naruto, hors de lui.

-A quoi bon nous battre ?! Tous ceux que nous aimons sont déjà morts ! Que nous reste-t-il ?! Se défendit Shikamaru. Temari est morte ! Il n’y a plus rien pour moi ici !!

-Je vais te dire ce qu’il nous reste ! Il nous reste notre fierté et notre orgueil de Shinobi ! Il nous reste l’amertume des pertes que nous avons essuyées ! Il nous reste l’espoir que tous ceux qui sont morts ont placé sur nous ! Il nous reste l’espoir d’entendre à nouveaux les rires des enfants dans les rues ! Il nous reste le devoir de créer et de former la prochaine génération ! Toi qui nous dirige, tu ne peux pas ignorer ça ! Moi, j’ai promis à chaque personne que j’ai laissé mourir que j’allais les venger et défaire Madara pour rétablir la paix ! Je l’ai promis à Sasuke que j’ai tué moi-même tu m’entends ?!

Il lâcha Shikamaru qui tomba comme une chiffe molle sur le sol. Les larmes étaient montées aux yeux du fils du Yondaime pour la première fois depuis longtemps.

-A quoi bon respecter les promesses faites à des morts ? Interrogea Shikamaru.

Naruto balaya ses larmes d’un revers de la main. Il fixa longuement Shikamaru et lui tourna le dos.

-C’est ainsi que je conçois mon nindô, répondit-il d’une voix fière.

Le stratège écarquilla les yeux tandis que le guerrier s’éloignait. Après toutes ces années, toutes ces horreurs, Naruto était encore capable de donner ce genre d’argument qui, lorsqu’il avait douze ans étaient acceptables, mais qui aujourd’hui semblaient irréalisables. Dans les yeux de Shikamaru, deux ailes d’aigle naquirent dans le dos de son ami, symbole de son élévation.

-Il n’a pas de limites, murmura le manipulateur d’ombres impressionné.

-Viens ! Nous avons une guerre à gagner ! Lui cria Naruto de loin.

Ragaillardi et fier, Shikamaru se releva et courut après son dernier ami pour le rattraper. De quoi avait-il peur après tout ? Ils avaient déjà tout perdu ou presque. Ils n’avaient plus rien à perdre. Pourtant, les doutes et angoisses du stratège s’étaient évanouis pour faire place à la rage de vaincre et l’envie de gagner cette guerre. De reconstruire et repeupler Konoha. Le brouillard de son âme s’était dissipé et désormais, son futur brillait devant lui. Peut-être devenait-il fou ? C’est peut-être pour cela qu’il se sentait si en confiance à présent. Mais qu’importe. Dans le chaos et l’horreur de la guerre, personne ne pourrait lui reprocher d’avoir succombé à la folie. En tant que stratège et avec l’aide de Naruto, il tracerait un chemin lumineux et irradiant de lumière pour Konoha. Il en fit le serment muet devant le soleil couchant. Il le jura sur la mémoire de ses proches et de tous ceux qui étaient morts en croyant en lui. Il gagnerait cette guerre.




En espérant que ça vous ait plu.



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