Fiction: L'Akatsuki aux aguets. Cible: Kyubi (terminée)

L'Akatsuki est sur les dents: Naruto a quitté le village en compagnie de Jiraiya pour une destination inconnue. La discorde s'installe et tout va mal, d'autant plus qu'un ninja inconnu débarque soudain... pour les défier! Qui est-il ? Pourra-t-il vraiment les aider à vaincre Kyubi?
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Nahtsuhi (Féminin), le 07/01/2013
Le récit se déroule entre la fin de Naruto et le début de Naruto Shippuden... ce qui explique la présence de certains personnages n'apparaissant pas dans Naruto et morts dès le début de Naruto Shippuden...



Chapitre 8: Une halte à Konoha



Dans le centre ville de Konoha à quelques pas de la boutique de fleurs des Yamanaka, se dressait une maison étroite qui s’élevait sur quatre étages. Les clients de la meilleure fleuriste du village avaient l’habitude de voir cette maison complètement fermée. Aussi furent-ils passablement surpris de découvrir les fenêtres ouvertes et une jeune femme étrangement habillée en train de balayer le pas de la porte. En quelques heures, la rumeur de son arrivée s’était déjà propagée parmi les commères du village.
Hana, car, vous l’avez deviné, il s’agit bien d’elle, avait été horrifiée en arrivant dans la planque du Pays du Feu : la couche de poussière qui s’était déposée partout mesurait une telle épaisseur, qu’elle avait eu l’impression de marcher sur de la moquette. Bien que les ordres d’Itachi fussent formels (« Restez discrets, ne sortez pas. »), elle avait tout ouvert en grand et commencé un ménage démentiel. Cloîtrés au dernier étage, les deux hommes de l’Akatsuki attendaient plus ou moins calmement (Kisame grinçait des dents) que la jeune fille se montre pour lui faire part de leurs avis sur sa folie ménagère.
_ Cette nana a un grain ! rugit Kisame en jetant un coup d’œil à travers les persiennes qui donnaient sur la rue. Autant aller planter une pancarte devant le bureau de l’Hokage « Salut ! Nous sommes là ! » !
_ Du calme, Kisame. Ça va lui passer.
_ Qu’en sais-tu ? Je te trouve bien imprudent lorsqu’il s’agit d’elle, Itachi.
_ C’est-à-dire ?
_ Tu lui laisses saboter une mission de routine, tu défies Konan pour ses beaux yeux… Tu ne crois pas qu’il y a un souci ?
_ Le vieux n’aurait pas coopéré de toute façon, et Konan risquait de se faire arracher la tête si elle s’était aventurée contre Hana. Tu as vu les griffes qu’elle se paye ?
_ Moi, je crois que le grand Uchiwa sans cœur a un faible pour une sale gamine, ricana l’homme requin.
Itachi lui lança un regard qui signifiait « Tu m’as bien regardé ? ». Kisame ouvrit la bouche pour continuer mais une cavalcade dans les escaliers l’interrompit :
_ Salut les garçons ! Ne vous inquiétez pas je suis partie faire des courses ! Moi, la diète, ce n’est pas mon truc ! lança le courant d’air qui avait la voix d’Hana.
_ Reste ICI, vociféra Kisame en se précipitant pour la rattraper. Itachi apparut devant lui :
_ Tais-toi, Kisame. Ce sont tes hurlements qui vont alerter tous les ninjas dans un rayon de vingt kilomètres.
_ Tu ne peux pas la laisser faire !
_ Elle a raison, nous avons besoin de manger, et si elle est prête à cuisiner autre chose que des rations militaires, je ne suis pas contre. De plus, elle n’est pas recherchée ici, ce qui lui permet de circuler en paix.
_ Oui, si elle se tient tranquille… Ce dont je doute. On parle de la plus grande teigne de tous les temps quand même.
_ Si elle t’entendait… tu lui ferais plaisir.
_ Arrête de la défendre ! C’est exaspérant ! Si tu n’étais pas un Uchiwa, je croirais qu’elle t’a piégé dans un genjutsu !
_ Je fais mieux que ça… je me la mets dans la poche. As-tu remarqué son petit manège ?
_ Son manège ?
_ Elle sème la discorde avec brio. Si j’arrive à me la mettre dans la poche, elle finira par nous révéler pour qui elle le fait.
_ Tu penses qu’elle est une kunoichi infiltrée ?
_ C’est une possibilité non négligeable, lâcha Itachi d’un air sentencieux.
Le visage de Kisame se fendit d’un sourire de prédateur :
_ Ça me plaît, comme possibilité… Et s’il s’avère qu’elle a essayé de nous mener en bateau, je me ferais un plaisir de lui faire regretter tout ce qu’elle m’a fait subir… lentement…

Sans se douter le moins du monde qu’elle était le sujet d’une conversation animée, Hana parcourait les rues de Konoha, visiblement ravie de prendre l’air. Les bras chargés de provisions, la jeune femme laissait la brise guider ses pas. Malgré sa tenue provocante, elle affichait un air innocent qui lui gagnait la sympathie de tous les passants. Mais sous ses dehors avenants, elle observait attentivement chaque détail (déformation professionnelle). Pourtant, quand elle déboucha sur l’esplanade face à la stèle de la Mémoire, une bouffée de nostalgie l’envahit. Immobile, le regard perdu au loin, elle ne ressemblait plus en rien à la kunoichi provocante et irritante que l’Akatsuki avait embauchée.
Brusquement, sans crier gare, une ombre bondit des fourrés, droit sur elle, et elle se retrouva sur le dos, des crocs menaçants à quelques centimètres de son visage.
_ Akamaru ! , cria une voix derrière l’énorme bête. Reviens, on n’a pas fini de s’entraîner !
Le Genin qui sortit à son tour du fourré parut stupéfait devant la scène qu’il découvrit.
_ Hey ! Akamaru ! Ça suffit !
Il obligea son chien à reculer, permettant à Hana de se relever.
_ Ça ne va pas d’attaquer les villageois ? Et une fille en plus ? Je suis vraiment désolé, continua-t-il à l’adresse d’Hana, d’habitude il ne se comporte comme ça qu’avec nos ennemis.
_ Il n’y a pas de mal, répondit la jeune fille en époussetant ses vêtements. Il m’a juste un peu surprise.
_ Vraiment désolé… Je m’appelle Kiba. Inuzuka Kiba.
_ Murasaki Hana.
_ Alors, tu viens d’arriver en ville ?
_ Qu’est-ce qui te fais dire ça ? , sourit Hana.
_ D’abord, je ne t’ai jamais vue ici. Ensuite, toute la ville ne parle que de la jeune fille qui a emménagé près du magasin des Yamanaka.

Le rire cristallin d’Hana s’éleva haut et clair.
_ J’admets que mon arrivée n’était pas très discrète.
_ Alors d’où viens-tu ? Tu es étrangère ?
_ Bien sûr que non ! Je connais même ce village comme ma poche ! Figure-toi que j’ai passé une grande partie de mon enfance ici.
_ Sérieux ?!
_ Evidemment ! Je suis même allée à l’Académie des Ninjas, moi aussi !
_ On ne dirait pas, plaisanta Kiba.
Elle lui jeta un regard condescendant, ce regard que les aînés jettent à leurs cadets quand ils mettent en doute leur expérience.
_ Arrête ! On dirait une vieille !
Ils éclatèrent de rire en même temps, tandis qu’Hana protestait pour la forme :
_ Mais je suis plus vieille que toi !
_ Mais tu n’es pas ninja.
_ Exact. J’ai quitté l’Académie à la fin de ma première année.
_ C’était trop dur, c’est ça ? Tu sais je connais un cancre qui…
_ Ce n’était pas trop dur. Ma mère est morte et j’ai dû quitter le village pour rejoindre ma famille.
_ Je suis désolé, murmura Kiba en réponse à l’étrange éclat qui venait de s’allumer dans les yeux de la jeune fille.
_ Ce n’est pas ta faute, répliqua-t-elle aussitôt, éteignant du même coup la lumière qui avait animé son regard.
_ … Tu étais venue te recueillir, n’est-ce pas ?…
_ Non, je…
_ Akamaru a besoin d’un petit tour. A plus !
_ Mais je…

Le garçon s’éclipsa à toute vitesse, et Hana réprima un sourire. Plutôt marrant ce gamin. Mais quelle idée il avait eu de croire qu’elle était venue se recueillir… le nom de sa mère n’était sûrement pas ici après la mort qu’elle avait subie. Elle s’avança vers la stèle, lisant la suite de noms des ninjas morts au combat. Tout à coup, les battements de son cœur lui résonnèrent dans la tête comme des coups de canons. C’était impossible… elle relut plusieurs fois le nom avant d’être sûre de ce qu’elle voyait : Murasa Kigane. Sa mère… Sa mère odieusement assassinée par ces mêmes ninjas de Konoha qui se prétendaient ses camarades.
Dans la seconde qui suivit, son cœur heurta sa poitrine une nouvelle fois tandis que ses yeux viraient au pourpre. A deux kilomètres de là, les deux hommes de l’Akatsuki se levèrent en même temps.
_ C’était quoi, ça ? interrogea Kisame, les sens aux aguets et la main sur le pommeau de Samehada.
_ Une onde de Chakra, fut la réponse immédiate. C’est la même chose que lorsque Hana a défoncé notre planque la première fois.
_ Ce qui veut dire ?
_ Qu’on va avoir des ennuis. Reste-là !, poursuivit Itachi en sortant brusquement de la pièce.

Depuis combien de temps était-elle devant cette stèle, le sang lui battant les tempes à lui faire exploser les tympans? Elle n'en savait rien, et ne voulait pas savoir. Car l'ignoble hypocrisie des meurtriers de sa mère la rendait folle de rage. Le sang qui bouillonnait dans ses veines à fleur de peau faisait couler cette rage dans tout son corps, libérant par là-même le Hijutsu qui lui avait tant fait détester sa mère pour ce cadeau empoisonné. Murasaki Hôno, le brasier pourpre, cette flamme qui, une fois libérée, explosait dans son regard et dévorait ses yeux.Certes, la puissance conférée par ce jutsu héréditaire était phénoménale. Mais le prix à payer l’était tout autant : car la puissance fait peur, et Hana s’était retrouvée seule, délaissée par ces gens qui la traitaient de monstre.

On lui saisit violemment le bras. Aussitôt prête à l’action, elle se dégagea et s’arrêta net face à Itachi. Un Itachi parfaitement reconnaissable malgré ses lunettes de soleil et ses vieux vêtements destinés à le déguiser.
_ Qu’est-ce que tu veux ? grogna-t-elle.
_ A quoi tu joues ? répondit le jeune homme en lui décochant un regard dur.
_ De quoi tu parles… ?
Mais Kiba revenait de sa promenade :
_ Hey ! Hana ! Euh… tout va bien ? demanda-t-il en scrutant Itachi.
_ Ne t’inquiète pas, c’est…
_ Son fiancé, coupa Itachi d’un ton aussi glacial que son regard.
N’importe qui en aurait douté en entendant une réponse aussi peu enjouée. Heureusement pour les deux hors-la-loi, Hana vira au cramoisi comme une pivoine en plein été. Induit en erreur par la rougeur subite de la jeune fille, Kiba éclata de rire :
_ Pas la peine de faire ta timide, s’exclama-t-il. Bon, allez, je vous laisse les tourtereaux.

Les deux jeunes gens le regardèrent s’éloigner. Dès qu’il fut hors de portée, Hana bondit.
_ Non, mais t’es malade ? Tu m’as pris la tête toute une matinée que tu es recherché dans ce village, qu’il faut rester discret, et tutti frutti ! Et, toi, tu débarques presque avec ton costume de l’Akatsuki, juste pour m’empêcher de parler à un gamin qui a les deux tiers de mon âge ! T’as peur que je flirte avec un autre mec que Kisame ou quoi ?
Feignant de l’ignorer, il l’attrapa par le bras et l’entraîna sans ménagement.
_ C’est ça, fais comme si je n’existais pas en plus !
_ Nous devons rentrer. Nous sommes trop à découvert ici.
_ A découvert ? Forcément ! Crois-tu vraiment que les lunettes de soleil et les fringues ridicules que tu as enfilées vont masquer ta véritable identité ?! La prochaine fois, trouve-toi un déguisement qui tienne la route ! Ah oui ! Dernière chose : on n’est pas près d’être fiancés !
_ Tu te calmes immédiatement.
_ Oh ! Sinon quoi ?
_ Je te tue.
Malgré son exaspération, la jeune fille comprit aussitôt qu’il ne bluffait pas. Le calme redoutable qu’il affichait en était une preuve. Dans un dernier geste de défi, elle voulut lui faire détourner les yeux. Mais les épais verres fumés que le jeune homme portait, ne lui laissait pas voir les terribles pupilles. Ravalant sa rage et son orgueil, elle dégagea son bras de l’étau qui l’enserrait et partit tête baissée vers le centre ville, suivie d’un Uchiwa impassible.




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