Fiction: L'Akatsuki aux aguets. Cible: Kyubi (terminée)

Version imprimable




La tension que dégageait Hana parut surprendre l’homme aux cheveux blancs, qui s’avança, bras ouverts :

_ Kigane, c’est moi, Jiraya !

Il fit encore un pas. Immédiatement, Hana bondit en arrière. Naruto s’interposa :

_ Arrêtez ! Vous lui faites peur avec votre dégaine de vieux pervers !
_ Naruto ! Ce n’est pas une façon de parler de son maître !

Mais la remarque de jeune garçon parut le dégriser un peu, car il observa plus attentivement la jeune fille, et conclut :

_ Ah non, tu n’es pas Kigane… Suis-je bête ! C’est impossible que tu sois… Kigane est…
_ Morte, coupa sèchement la jeune femme blonde. Ma mère est morte assassinée ! Et depuis bien longtemps déjà ! Si vous n’étiez pas si soûl, vous auriez remarqué qu’il y a erreur sur la personne.

Jiraya garda le silence quelques instants.

_ Excuse-moi… Tu es donc sa fille ? Comment t’appelles-tu ?
_ Ça ne vous regarde pas, gronda-t-elle furieusement.
_ Allons, allons… Le chat noir de l’ANBU n’a plus de raisons de tenir secrète son identité, continua-t-il.

Hana blêmit.

_ Que… Comment connaissez-vous…
_ Ton surnom au sein de l’ANBU ? Je sais énormément de choses, se rengorgea Jiraya d’un air important. D’autant plus que tes exploits sont célèbres parmi les ANBU… Je savais que la fille de Kigane était entrée dans les forces spéciales, et qu’elle était surnommée « le chat noir »… La ressemblance avec ta mère est tellement frappante, ajouta-t-il comme pour lui-même.
_ Euh… Hana… Tu es de Konoha, toi aussi ?

L’interrogation de Naruto détendit un peu l’atmosphère.

_ Hmm… J’y suis née, et j’y ai grandi, du moins en partie. J’ai quitté le village quelques années après la mort de ma mère, répondit-elle, la mine sombre.
_ Oh ! Hana… C’est un très joli prénom, ma foi, reprit Jiraya qui revenait à la charge. Ta mère…
_ Arrêtez de me parler de ma mère, je la déteste, explosa soudain la jeune fille.

Des années d’amertume et de colère résonnaient dans ces quelques mots. Jiraya en resta bouche-bée, mais Naruto fut peiné.

_ Hein ? Attends, Hana, c’est impossible ! Personne ne peut détester sa mère…
_ Toi, le gamin, mêle-toi de ce qui te regarde ! Tu ne peux pas comprendre ce que j’ai vécu !
_ … Je n’ai pas connu mes parents, répondit doucement l’adolescent. Mais moi aussi, j’ai perdu quelqu’un à qui je tenais… Il est comme mon frère, pourtant il nous a abandonné… Mais ça ne sert à rien d’être en colère, dit-il en relevant la tête, les yeux brillants. Il faut continuer d’avancer, arrêter de se morfondre sur le passé ! Regarde la vérité en face ! Ta mère n’a pas demandé à être assassinée !

Hana recula comme si elle avait reçu un coup violent. Les yeux écarquillés, elle fixait Naruto.

_ Je le sais, répliqua-t-elle d’une voix mal assurée. Mais… Mais… Je me suis retrouvée toute seule…

Elle bégayait, luttant contre ses larmes trop longtemps contenues.

_ Et les autres… Ils se sont mis à me détester... Tout ça, parce que j’avais hérité du brasier pourpre… Ils avaient peur de moi…

Elle s’effondra soudain, les joues baignées de larmes. Naruto enserra ses épaules dans un mouvement d’affection.
_ Pleure un bon coup, ça soulage.

Elle ne répondit pas. Le silence s’éternisait, interrompu par les sanglots de la jeune fille. Quand elle commença à se calmer, l’adolescent lui sourit, et elle amorça un semblant de grimace qui se voulait être un sourire. Sa tentative s’acheva dans un fou rire.

_ Désolée, je me rends bien compte que ça ne ressemblait à rien !
_ C’est tout de suite mieux comme ça, tu ne trouves pas ?, s’enquit Jiraya.

Elle acquiesça, sécha ses larmes et se releva.

_ Tu vas rentrer à Konoha avec moi ?, demanda Naruto. Ça serait super génial ! En chemin, tu pourrais m’apprendre tout un tas de techniques ! Et puis…
_ Je ne retournerai pas à Konoha, Naruto. Ne te méprends pas. Ça me ferait plaisir de continuer à m’entraîner avec toi, mais il est hors de question que je remette les pieds dans ce village d’assassins et d’hypocrites !
_ Euh… J’ai raté quelque chose, là…

Hana soupira.

_ J’ai accepté d’intégrer les forces spéciales à la mort de ma mère. C’était très intéressé : en faisant cela, j’accédais à des dossiers top-secrets, et j’espérais bien trouver un indice sur sa mort. C’est comme ça que j’ai découvert qu’elle… avait été assassinée… sur les ordres de Danzô… Mais le plus beau, c’est qu’ils ont osé faire graver son nom sur la stèle de la mémoire ! Après l’avoir fait assassiner ! Vous vous rendez compte ?! Quelle bande d’hypocrites !!

La colère qui l’avait secouée plus tôt revenait à toute allure, même si l’objet de sa fureur avait changé. Jiraya intervint, espérant la calmer :

_ Je n’aime pas Danzô, mais je dois lui reconnaître qu’il agit toujours dans l’optique d’aider le village…
_ Mon œil ! Assassiner un jounin dévoué à son propre village en prétendant qu’il le met en danger, j’appelle ça du foutage de gueule !!
_ Comment ça ? Ta mère était soupçonnée de trahison ?, fit Naruto qui avait du mal à comprendre…
_ Ne dis pas n’importe quoi ! Je connaissais Kigane, il n’y avait pas plus intègre qu’elle, le reprit son maître. Il faillit ajouter : « C’était la meilleure camarade de bar que je connaisse, après Tsunade », mais son instinct de survie lui souffla qu’il valait mieux éviter ce genre de réflexion s’il ne tenait pas à finir en chair à pâtée.

Hana inspira profondément… Puis quand elle se trouva suffisamment calme, elle répondit :

_ Le rapport n’est pas très clair quant au danger que ma mère représentait. Il y avait été notifié qu’étant une héritière du clan Murasa, il y avait de fortes probabilités qu’elle coopère avec un ex-ninja de Konoha, un déserteur du nom d’Orochimaru.

Ni la jeune femme, ni Jiraya, trop absorbés par cette histoire, ne virent Naruto sursauter à l’évocation de l’ancien Sanin. Hana recommençait à fulminer contre l’hypocrisie de Danzô, l’accusant d’avoir éliminé sa mère sans raison, mais Jiraya l’arrêta.

_ Ce que je vais dire risque de ne pas te plaire. Je connais Orochimaru. Et même si je doute que ta mère ait jamais comploté avec lui, je peux t’affirmer qu’il est quasi-certain qu’Orochimaru n’aurait eu aucun scrupule à manipuler Kigane pour parvenir à ses fins.
_ Quoi ? Mais… C’est impossible ! Que…
_ Laisse-moi finir. Orochimaru veut détruire Konoha, et il n’hésite pas à faire des expériences sur les êtres humains pour comprendre le secret de leur puissance, et ainsi se l’approprier. Tu sais aussi bien que moi que le clan Murasa a toujours été réputé pour sa puissante technique héréditaire…
_ Vous voulez dire que…
_ Je ne cherche pas à excuser Danzô, loin de moi cette idée… mais je pense qu’il a jugé bon de faire assassiner ta mère afin de s’assurer qu’Orochimaru ne mette jamais la main sur le Murasaki Hôno, conclut Jiraya avec un tact qui ne lui était pas habituel.

Déboussolée, la jeune fille ne répondit pas… Les révélations de Jiraya lui paraissaient incroyables, cependant, il n’avait plus rien du vieux pervers ivre qu’elle avait vu arriver. Il respirait la sincérité et la réflexion, ce qui la déstabilisait au plus haut point. Elle se tournait vers Naruto pour lui demander son avis quand la brume s’abattit soudain dans la combe.

_ Du brouillard ? M*** ! Je les avais oublié ceux-là !
_ Qui ça ?, interrogea Jiraya ahuri.

Hana n’eut pas le loisir de répondre. Deux silhouettes aux longs manteaux noirs sortirent des fourrés, fondirent droit sur Naruto qui semblait pétrifié. Hana se posta devant lui, libéra son Dôjutsu et cria à Jiraya :

_ J’vous laisse le grand !

Elle se mit en garde, prête à riposter. Itachi fonçait toujours droit sur elle, Jiraya intercepta Kisame. Il étouffa un juron quand il reconnut à qui il avait affaire. L’Akatsuki venait de passer à l’attaque.

Distraite l’espace de quelques secondes, elle se retrouva soudain nez à nez avec l’Uchiwa. Les iris qui la fixaient étaient d’un noir de jais. Hana sut qu’elle avait une chance ; le jeune homme n’avait pas recouvré l’usage de son Sharingan. Elle s’apprêta à frapper, mais d’un geste vif, il détourna le coup. Le visage à quelques centimètres du sien, elle l’entendit murmurer :

_ Il va falloir choisir ton camp. Eux ou nous.

Elle le repoussa, réfléchissant à toute vitesse. Vengeance au côté de l’Akatsuki, ou nouveau départ avec son nouvel ami ? Itachi ne lui laissait aucun répit. Déjà, il réattaquait.
Vengeance ou amitié ?
De nouveau, il fut tout près. Sa réponse fusa :

_ Je prends la troisième option : moi.

Elle esquiva le kunai qui lui était destiné, fit semblant de riposter. Le jeune homme bondit en arrière. Comme elle l’avait prévu, Itachi ne devait pas s’attendre à cette réaction. Diminué par la cécité qui lui dévorait les yeux, il avait dû lancer l’attaque en étant quasi-certain qu’elle prendrait fait et cause pour eux.
Elle se retourna, prête à embarquer Naruto de gré ou de force et resta sans voix face au spectacle qu’elle découvrit. Une aura bouillonnante enveloppait l’adolescent, et prenait peu à peu une forme animale… Hana s’approcha, tendit la main vers son épaule et la retira aussitôt sous l’effet d’une violente brûlure. Le garçon blond semblait en proie à un conflit intérieur, et laissait échapper des bribes de phrases où revenaient sans cesse les noms d’Orochimaru et de Sasuke.

_ Mais c’est quoi, ce délire ???

L’exclamation d’Hana attira l’attention de Jiraya, toujours aux prises avec Kisame. Il poussa un cri de surprise, et échappa de justesse à la terrible Samaheda. Puis il bondit au côté de son élève.

_ Naruto ! Reprends-toi ! Naruto !, le secoua-t-il, faisant fi des brûlures que lui infligeait le chakra orangé. Bon sang ! J’aurais dû me douter que ce n’était pas une bonne idée de parler d’Orochimaru ! Depuis que Sasuke l’a rejoint, c’est…

Comme pris d’une folie meurtrière, le genin de Konoha émit un rugissement qui n’avait plus rien d’humain. Lorsqu’il repoussa Jiraya, Hana remarqua que le chakra prenait peu à peu une forme de renard… et que ce renard-là avait trois queues !!
Jiraya prit la jeune fille par l’épaule :

_ Sa colère permet à Kyûbi de prendre le dessus ! Je vais essayer de le calmer, tâche de tenir l’Akastuki à distance pendant ce temps-là !

Sans attendre de réponse, il s’élança vers le garçon-renard dont la quatrième queue commençait à se former. Hana se tourna vers ses ex-coéquipiers, qui gardaient prudemment leurs distances en observant l’évolution de la situation.

_ Connaissant Itachi, il est en train d’évaluer les risques pour savoir s’ils se replient ou s’ils attaquent… Ils vont sûrement partir, Kisame vient de dissiper sa technique de brouillard… Mais je ferais mieux de me méfier…

Elle n’avait pas fini de penser, qu’un cri retentit dans son dos, suivi d’un choc sourd. Quand elle se retourna, elle aperçut Jiraya au sol, le Jinchuuriki au-dessus de lui. Elle réprima un cri : comment pouvait-il attaquer son propre maître ? Naruto avait-il perdu l’esprit ?

L’oreille du renard frémit ; il les avait repérés. Hana exécuta sa technique d’invisibilité, en vain. Il la suivit sans problème, et elle accusa un premier coup. Le souffle coupé, elle réapparut, tomba à genoux. Il la rejoignit d’un bond. Une sphère tourbillonnante se forma dans la main du garçon aveuglé par la fureur. Comprenant le danger, elle effectua un roulé-boulé magistral qui lui permit d’esquiver un Rasengan surpuissant. Elle passa devant Kisame, retrouva son équilibre dans un nuage de poussière. Le déserteur de Kiri, se lançait à son tour dans le combat. Le renard lui porta un coup de queue terrible, mais il para avec son épée qui frétilla soudain, tandis que la quatrième queue disparaissait.

_ Mais qu’est-ce que ça veut dire ?, songea Hana, les yeux écarquillés.

Elle ne s’attarda pas là-dessus. Naruto se rapprochait dangereusement, évitant habilement tout contact avec Samaheda et obligeant Kisame à reculer.

_ Laisse tomber, merlan frit !, cria-t-elle. Inutile de t’acharner à vouloir le capturer, il va te réduire en surimi ! Casse-toi de là !

Mais l’homme-requin l’ignora superbement, et continua de tenir tête au Jinchuuriki enragé.

_ Ce n’est pas vrai ! Qu’est-ce qui lui prend ?, se demanda-t-elle.

Un mouvement à la limite de son champ de vision lui donna la réponse : Kisame couvrait la retraite de son partenaire. Elle ne fut pas la seule à voir qu’Itachi se repliait. Kyûbi dédaigna aussitôt son adversaire pour la proie la plus facile. La vitesse et la dextérité du Jinchuuriki ne laissaient aucun doute sur l’issue d’une confrontation avec l’Uchiwa. Elle lança une boule de feu pour le distraire, mais cela ne lui fit aucun effet. Elle entendit Kisame crier quelque chose qu’elle ne comprit pas…

******************************

Itachi avait été pris au dépourvu par la réponse inattendue d’Hana. Il se souvint que Pain lui reprochait d’être incontrôlable… Aucun doute là-dessus, mais de là à vouloir doubler l’Akatsuki… Malgré sa défection à un moment crucial, Itachi n’en voulait pas à la jeune fille. Une fois de plus, il admirait le culot et l’indépendance d’esprit dont elle faisait preuve. Il tira un kunai de sa manche, lança au jugé. Même sans chakra, il était capable de se battre. Il aurait pu toucher une cible à 20 mètres les yeux fermés. Etre privé de son Sharingan ne le handicaperait pas tant que ça s’il gardait ses distances…
Hana devait s’attendre à cette réaction car elle esquiva en se ramassant sur elle-même et bondit en avant. Itachi l’avait déjà vu faire, il savait que le danger était ses ongles tranchants. Il sauta en arrière, beaucoup plus loin que nécessaire.

_ Je ne vois pas assez bien pour jouer au plus malin avec elle, pensa-t-il à regret. Pas de risques inutiles.

Cependant, Hana s’était précipitée sur Naruto, auréolé de chakra orange. Itachi jugea bon de reculer encore, et fit signe à Kisame de se tenir prêt. Son partenaire le rejoignit.

_ Je n’aime pas ça. Si jamais ça dégénère, on dégage.

L’homme-requin grogna un vague assentiment, annula sa technique de Kiri. Puis soudain, tout se précipita. L’Uchiwa ne vit pas le chakra prendre la forme du démon renard, mais l’afflux de puissance fut tel qu’il le ressentit dans l’atmosphère autour d’eux. Il entendit Kisame grommeler un « Encore ce foutu Rasengan ! » et devina, plus qu’il ne vit, que Naruto venait de mettre Jiraya au tapis.

_ On s’en va.
_ Il nous a entendus ! Il ne nous laissera pas partir comme ça, rugit le déserteur de Kiri en s’élançant, Samaheda au poing. J’vais te le calmer tu vas voir !

Il faillit marcher sur Hana qui esquivait une attaque du Jinchuuriki. Itachi comprit qu’elle avait eu chaud, car elle se plaça à l’écart.

_ Aucun de nous n’est de taille face à Kyûbi, songea-t-il. Même si Samaheda se nourrit de son chakra, ça ne sera pas suffisant pour l’affaiblir et le capturer… Il faut se replier. Dès que Kisame pourra se dégager, il décrochera, je n’en doute pas.

Il entendit Hana crier quelque chose, comprit vaguement qu’elle parlait à Kisame. Il amorça un mouvement de recul, sans quitter le fauve orange des yeux. Naruto le prit de vitesse, changea de cible. Itachi sut qu’il ne s’en sortirait pas indemne. Il se mit en garde, bloqua sa respiration, ferma les yeux.
Un cri, un choc…
Une masse s’abattit sur lui. Il chancela, rouvrit les yeux. La chevelure blonde qu’il aperçut ne lui laissa aucun doute sur ce qu’il venait de se passer. Hana toussa, tandis que le chakra orange qui enveloppait Naruto se dissipait lentement. D’un mouvement brusque, la jeune fille repoussa le genin qui s’effondra. Une marque circulaire de la taille d’une paume de main apparut à la base de son cou.
Itachi n’eut que le temps de rattraper Hana avant qu’elle ne s’écroule à son tour. Elle cracha du sang, agitée de violents soubresauts.

_ Hé, Itachi ! Le gamin est out ! On l’embarque?, demanda Kisame penché au-dessus du Jinchuuriki inconscient. Itachi ?, reprit-il en se tournant vers son coéquipier silencieux.

L’homme bleu se figea quand il découvrit la plaie béante qui s’ouvrait dans le côté de la jeune femme. Il s’approcha doucement.

_ Fais pas cette tête, merlan frit, tu risquerais de me faire peur, murmura Hana dans un râle.
_ …Ta gueule, gamine…

Mais sa réponse manquait de conviction. La jeune femme sourit :

_ C’est toujours sympa… de voir qu’on a des… des amis qui s’inquiètent pour nous…
_ …Depuis quand t’ai-je décerné le titre d’amie ?, la paraphrasa-t-il, la mine sombre.

Elle fut secouée d’un fou rire qui s’acheva dans une quinte de toux. Elle reprit difficilement son souffle et ferma les yeux, épuisée.

_ Elle a besoin de soins de toute urgence, souffla Itachi. Nous allons là transporter à l’hôpital le plus proche…
_ … Elle n’y survivra pas… D’après moi, Kyûbi lui a mis les poumons en pièces… le cœur doit être touché… et elle a déjà perdu beaucoup trop de sang, répondit Kisame qui auscultait sa blessure.


La jeune femme rouvrit les yeux.

_ Je vous entends, vous savez, dit-elle dans un souffle.

Kisame esquissa une ébauche de sourire… Elle était incorrigible… Aux portes de la mort et toujours en train de crâner…
Elle tendit la main vers Itachi, pointa du doigt le sceau qu’elle lui avait posé.

_ Désolée pour ça… J’ai… Je n’ai toujours pas trouvé… comment on l’enlève…

Le jeune homme la fixa sans répondre. Elle reprit, la respiration sifflante, le visage crispé :

_ J’me… sens magnanime… Tu peux laisser… tomber ta semaine… de corvée… Par contre… tu… me dois toujours… ta bague…
_... Tu as la mémoire courte, répondit Itachi impassible. J’ai dit que je ne te la donnerai pas.
_ … Ah… oui… je… me… souviens…

Le jeune homme ressentit une légère brûlure à la base du cou, suivie d’une sensation de force qui se propageait dans son corps. Par réflexe, il activa son Sharingan. La brume qui voilait sa vue depuis plusieurs jours s’évanouit, lui laissant voir chaque détail avec une acuité dont il avait perdu l’habitude.
Une quinte de toux secoua une nouvelle fois Hana. Ses yeux se fermèrent lentement. Son visage se détendit doucement tandis qu’un léger sourire naissait sur ses lèvres.

Quand Itachi se releva, il cligna des yeux pour chasser les larmes qui lui brouillaient la vue.




Et voilà, c'est la fin!!
j'espère que ça vous a plu^^
merci d'avoir lu jusqu'à la fin ;P

Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: