Fiction: L'Akatsuki aux aguets. Cible: Kyubi (terminée)

L'Akatsuki est sur les dents: Naruto a quitté le village en compagnie de Jiraiya pour une destination inconnue. La discorde s'installe et tout va mal, d'autant plus qu'un ninja inconnu débarque soudain... pour les défier! Qui est-il ? Pourra-t-il vraiment les aider à vaincre Kyubi?
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Nahtsuhi (Féminin), le 14/06/2013




Chapitre 13: Le Jinchuuriki de Konoha



Après avoir faussé compagnie à ses coéquipiers, Hana avait gagné Otano sans s’arrêter. Les informations qu’elle avait soutirées aux membres de l’Akatsuki allaient lui permettre de retrouver aisément l’hôte de Kyubi. Cependant, elle n’ignorait pas qu’avec deux jours d’avance, sa cible avait largement eu le temps de passer la frontière et de s’évanouir dans les airs…
_ Enfin, il n’y a pas de raison… Si j’en crois Kisame, ils ne semblaient pas se douter que Zetsu les suivait.
La jeune femme entreprit de passer la petite ville frontalière au peigne fin. Mais par où commencer ?
_ Voyons, il faut bien qu’ils logent quelque part… Essayons les hôtels.
Mais la descendante des Murasa fut déçue : le seul hôtel de la ville était parfaitement vide, au grand désespoir du gérant.
_ Il n’y a personne en ce moment ? Ah… Mais peut-être avez-vous vu les personnes que je cherche il y a deux ou trois jours… Ce sont des ninjas de Konoha.
_ Non, je regrette, aucun client, aucun ninja. Ça dure depuis plusieurs mois. Plus personne ne passe par Otano. La ville périclite et…
_ Merci, le coupa Hana. Bon courage.
Elle s’éloigna au plus vite, histoire d’échapper aux lamentations du gérant.
_ C’est bien ma veine, grommela-t-elle. Où vais-je bien pouvoir chercher une piste ?

Indécise, elle s’éloigna dans la rue principale, et s’arrêta devant un bar. Des bribes de conversations et de chansons en sortaient ; de toute la ville, il semblait que c’était le lieu le plus animé.
_ J’aurais peut-être plus de chance ici, sourit la jeune femme.
Elle entra donc d’un pas décidé, mais dut s’arrêter quand un gros costaud se planta dans l’encadrement de la porte.
_ Où vas-tu comme ça, fillette ?! Les mineurs ne sont pas les bienvenus ici. C’est un endroit pour les adultes, ma petite.
_ Dis-donc, gros lard, répondit Hana qui voyait rouge, on ne t’a jamais appris à ne pas juger les gens sur leur apparence ? J’ai largement l’âge légal pour consommer de l’alcool si c’est ça qui te fait peur… Alors du vent, je voudrais entrer.
_ Décidément, c’est la journée, s’esclaffa le bonhomme. T’es la deuxième à me raconter des salades pour pouvoir entrer !
_ J’ai une soif de pendu à étancher, alors fais-moi le plaisir de prendre le large. Tu gênes, gronda-t-elle. Je commence à perdre patience.
Sans se démonter, le patron du bar la regarda de haut :
_ Navré, je ne sers pas de biberon ici. Retourne dans les jupes de ta mère. Je n’hésiterais pas à t’envoyer balader, comme l’autre agité de ce matin.

Hana dressa l’oreille en entendant la dernière phrase. Qui donc lui avait décrit le Jinchuuriki de Konoha comme « un agité sans cervelle » ?
_ Dites, votre agité de ce matin, il n’était pas ninja de Konoha, par hasard ?, demanda-t-elle sans plus se soucier qu’on la prenne pour une gamine.
_ Si. Il racontait à qui voulait l’entendre qu’il serait Hokage, mais qu’il devait d’abord retrouver son maître. C’est d’ailleurs pour ça qu’il voulait entrer. La bonne excuse, tiens !
_ Je le tiens !, jubila-t-elle intérieurement.
_ Tu le connais ?, s’enquit le patron du bar.
_ C’est possible… Dans quelle direction est-il parti ?
_ J’ai entendu dire qu’ils habitaient du côté de la frontière, mais je n’en sais guère plus.
_ Merci !
Elle allait partir quand l’homme la rattrapa.
_ Dis-donc, tu n’as quand même pas l’intention de t’en aller comme ça ?!
_ Bah si, pourquoi ?
_ Je n’aime pas beaucoup qu’on me prenne pour un idiot : tu m’insultes, et tu crois pouvoir t’en tirer comme ça ?
_ Tout-à-fait. Salut !
Elle ignora superbement les vociférations du patron et s’élança prestement vers la sortie de la ville. Des décharges électriques lui courraient le long de la colonne vertébrale.
_ Ça y est, cette fois, je le tiens !, se répétait-elle tandis qu’elle s’enfonçait dans la forêt.
Elle stoppa brusquement, tous les sens aux aguets, et plongea soudain dans les buissons qui bordaient le sentier. Quelques minutes plus tard, des bruits de pas retentirent. Un homme passa en chantonnant tranquillement. Hana l’observa intensément. Ce type lui paraissait louche : non seulement ses cheveux blancs ne collaient pas avec son âge, mais en plus il semblait déjà bien éméché alors que l’après-midi était à peine entamée. Elle attendit d’être sûre qu’il se soit éloigné vers Otano.
_ Il traîne des gars bizarres, par ici, murmura-t-elle, perplexe.
_ Entièrement d’accord. Ce n’est pas un endroit pour une jeune fille seule.

Hana acquiesça. Elle réalisa soudain que c'était Itachi qui lui avait parlé. D’un bond, elle voulut s’échapper mais Kisame apparut devant elle, l’attrapa au vol et la renvoya dans les fourrés. Le temps de retrouver son équilibre, elle se mit en garde.
_ Ben alors, Pain a déjà lâché les fauves ! Bravo, les gars, vous allez recevoir le premier prix du gentil toutou à son maître !
_ Tu vois, Itachi, je t’avais bien dit qu’elle ne serait pas enchantée de nous voir, grogna Kisame.
_ Au contraire, je la trouve très aimable. Elle a même essayé de te sauter au cou. Ce n’est pas sa faute si tu as interprété ça comme une tentative de fuite.
Hana grinça des dents. Elle s’était fait avoir comme une débutante, et ses anciens coéquipiers n’étaient pas prêts de la lâcher. D’autant plus qu’ils devaient avoir une sacrée dent contre elle, à présent.
_ C’est pas vrai, pensait-elle. Dire que j’étais à deux doigts de trouver le Jinchuuriki…
Dans un dernier sursaut d’orgueil, elle décida de les narguer :
_ Dites-moi, ça donne quoi un Pain en colère ? Non, je demande ça, parce que voyez-vous, je me dis qu’il n’a peut-être que moyennement apprécié votre incompétence…

Elle aperçut Itachi qui s’élançait sur sa gauche. Aussitôt elle pivota pour lui faire face, mais elle constata avec stupeur que le jeune homme s’était arrêté. A ce moment-là, Kisame la percuta de toutes ses forces par la droite. Elle resta quelques instants étourdie, juste le temps pour Kisame de la ligoter solidement. Quand elle retrouva toutes ses facultés, elle ne pouvait plus bouger et le déserteur de Kiri la baladait sur son épaule comme un vulgaire sac de patates. Il avait accordé un soin tout particulier à lui immobiliser les mains. « Pour m’empêcher de réaliser les signes de jutsus ! ».
_ Non, mais dis-donc ! Tu connais un truc qui s’appelle la galanterie !?, s’indigna-t-elle en se tortillant pour éprouver la solidité de ses liens. Ce n’est pas une façon de traiter une femme !
_ Hein ? Une femme ? Où ça ? Tu ne parlais pas de toi, j’espère, railla-t-il.
_Tu devrais arrêter de t’agiter, les interrompit la voix calme d’Itachi. Tu perds ton temps.
_ Ça, c’est toi qui le dis, gronda-t-elle.
_ A ta guise. De toute façon, il n’y a aucune chance que tu nous file entre les doigts, saucissonnée comme tu l’es. Donc, continue à gaspiller tes forces si ça te chante, notre tâche n’en sera que facilitée.
« Gnagnagna ! Cause toujours, tu m’intéresses ! ». Une irrépressible envie de lui répondre s’empara de la jeune fille. Bien que les lèvres la démangent, elle se retint. A quoi bon ? Inutile de se taper la honte… Elle serra les dents, et cessa de s’agiter dans tous les sens.
_ C’est bien, gamine, lâcha Kisame condescendant. Itachi a toujours raison.
_ Si tu crois que je me résigne, tu te mets le doigt dans l’œil, mon gros, pensa-t-elle tout en faisant semblant de l’ignorer.

Elle avait encore un atout dans sa manche, un atout qu’elle ne montrait que rarement, et qui risquait fort de les prendre au dépourvu. Elle ferma les yeux pour mieux se concentrer, et laissa l’énergie brûlante du brasier pourpre s’instiller dans tout son être, tel un venin fatal. Des flammèches apparurent discrètement au bout de ses doigts. Elle entreprit alors de brûler les cordes qui l’emprisonnaient. Mais une mauvaise surprise l’attendait. Ses anciens co-équipiers n’avaient pas fait dans la dentelle : au centre des fibres de chanvre, se trouvait une fine chaîne d’acier. Hana hoqueta de fureur rentrée, mais elle n’était pas prête de s’avouer vaincue. Les flammes du Murasaki Hôno étaient capables de faire fondre le métal ; elles l’avaient déjà fait. Ce n’était qu’une question d’intensité et de temps… Mais voilà : du temps, elle n’en avait que très peu… quant à la possibilité de générer DISCRETEMENT des flammes suffisamment puissantes pour faire fondre ses chaînes, elle était inexistante tant que Kisame la porterait sur son épaule comme un simple sac de riz.
La jeune fille se mit à réfléchir à toute vitesse. Il fallait absolument qu’elle trouve un moyen d’éloigner ses gardiens… mais comment… Son problème lui paraissait totalement insoluble. Ballotée au rythme des mouvements de l’homme-requin, sa concentration commençait à faiblir.
_ Non, non, reste concentrée, se sermonnait-elle, intérieurement. Reste concentrée, tu DOIS trouver une solution. Vite !

Elle eut le souffle coupé lorsque Kisame s’immobilisa brusquement.
_ Itachi, souffla-t-il. C’est LUI… On fait quoi ?
_ Ne bouge pas, on a peut-être encore une chance pour qu’il passe à côté de nous sans s’en rendre compte.
Intriguée, Hana rouvrit les yeux. Ils étaient arrêtés sous le couvert du hallier, et dans sa position, elle ne voyait pas qui pouvait bien obliger les terribles membres de l’Akatsuki à rester cachés.
_ Itachi, IL se rapproche.
_ Ne bouge pas.
Hana n’avait qu’une envie : leur faire remarquer que leurs chuchotements étaient loin d’être discrets, mais une petite voix lui soufflait qu’elle mourrait à l’instant même où elle ouvrirait la bouche… Après tout, Kisame se ferait une joie de la massacrer si elle les faisait repérer par ce terrible ennemi… Il n’attendait que cela, c’était évident.
_ Itachi ! IL a senti quelque chose.
L’Uchiwa ne répondit pas immédiatement. Soudain, il murmura :
_ On se tire ! Laisse-la ici, ça fera diversion.
Hana se sentit brutalement chuter. Elle percuta le sol violemment, face contre terre, et ressentit un élancement douloureux lui traverser la tempe.
_ Merlan de *** ! Il n’était pas obligé de me lâcher comme ça !

Elle avait râlé sans même s’en rendre compte. Une main se posa sur son épaule, tandis qu’une voix jeune demandait :
_ Est-ce que ça va ?
La jeune fille roula sur le côté afin d’apercevoir son sauveur… Elle détailla d’un air incrédule l’adolescent blond qui lui faisait face, submergée par l’azur de ses yeux. L’espace d’un instant, plus rien n’eut d’importance hormis l’impression de liberté qui lui gonflait le cœur. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait plus ressenti cela… Des souvenirs de son enfance remontèrent à la surface. Ces yeux qui la contemplaient renfermaient l’immensité du ciel qu’elle rêvait de parcourir étant petite.
Elle reprit brutalement contact avec la réalité.
_ Attends, songea-t-elle, c’est lui le terrible adversaire qui a fait fuir deux criminels de rang S ???
Elle repéra soudain les étranges traits semblables à des moustaches de félin, sur les joues du jeune garçon. Elle connaissait cette tête… Où l’avait-elle déjà vu ? Son regard accrocha ensuite le bandeau frontal de l’adolescent… l’insigne du Village caché de la Feuille… Oui, elle savait maintenant qui il était. Le Jinchuuriki de Konoha, l’hôte de Kyubi, autrement dit : sa cible.




et voilà l'entrée en scène de Naruto!!
vous l'aurez sans doute compris je suis fascinée par ces yeux bleus XD
à bientôt pour la suite




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