Fiction: L'Akatsuki aux aguets. Cible: Kyubi (terminée)

L'Akatsuki est sur les dents: Naruto a quitté le village en compagnie de Jiraiya pour une destination inconnue. La discorde s'installe et tout va mal, d'autant plus qu'un ninja inconnu débarque soudain... pour les défier! Qui est-il ? Pourra-t-il vraiment les aider à vaincre Kyubi?
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Nahtsuhi (Féminin), le 14/05/2013
Le récit se déroule entre la fin de Naruto et le début de Naruto Shippuden... ce qui explique la présence de certains personnages n'apparaissant pas dans Naruto et morts dès le début de Naruto Shippuden...



Chapitre 11: Trahison



Contrairement à ce que redoutait Itachi, quitter Konoha n’avait pas posé problème.
_ Après tout, c’est normal, avait réfléchi Kisame. Personne ne peut détecter ton chakra puisqu’il est scellé. Donc tu es invisible à l’ennemi, même si tu ne peux pas utiliser ton chakra pour camoufler ta présence.
_ Je préfèrerais être obligé de me camoufler, avait répondu Itachi très calmement.
Hana avait senti que, malgré son impassibilité, le jeune homme était inquiet.
_ Il ne l’avouera jamais, pensait-elle tandis qu’ils s’éloignaient du Pays du Feu. Mais au final, le grand Itachi Uchiwa, criminel de rang S, n’est que l’ombre de lui-même sans son Sharingan.

Cette simple constatation fit jaillir une idée brillante dans l’esprit indépendant de la jeune fille. Elle réprima un sourire triomphant et demanda d’une voix détachée :
_ Dites-donc, nous sommes convoqués par Pain mais pourquoi ?
_ Je te l’ai déjà dit, gronda Kisame.
_ Oui, je sais, mais je me demandais si ça ne cachait pas autre chose…
_ Qu’est-ce que tu racontes ?!, s’emporta le déserteur de Kiri. Tu oses mettre en doute les ordres de Pain ?
_ Du calme, le poisson ! Je réfléchissais, c’est tout !
Le soupir d’Itachi arrêta Kisame avant qu’il ne réplique violemment.
_ Tu es vraiment compliquée comme fille. Pourquoi Pain nous convoquerait-il si ce n’est pour une mission ?
_ Je sais, je sais. Je me demandais simplement s’il s’agissait de la même mission ou d’une nouvelle…
_ Une nouvelle ?, questionna Kisame, intrigué.
Hana esquissa un sourire intérieur : elle avait fait mouche sans éveiller l’attention des deux ninjas.
_ Evidemment ! Vous cherchiez le maître des Sceaux, mais vous pensez que c’est moi. Donc plus la peine de me chercher, on passe à la suite. Quel genre de mission te plairait ?, conclut-elle en se tournant vers Itachi.

L’Uchiwa continua son chemin sans répondre, mais Kisame s’enthousiasma.
_ La chasse aux Jinchuuriki ! Celui de Suna ! Ou mieux, le petit de Konoha ! C’est plus fort que moi, Samehada me démange quand je pense à ce gamin !
_ Il est donc si fort ?
_ Haha ! Ne rêves pas trop, gamine, il est pour moi. Tiens, regardes !
Il désigna son épée qui s’agitait violement.
_ Samehada aussi se souvient de l’odeur du chakra du Kyubi ! Et ça me file une forme olympique !
_ Et c’est pour ça que tu serais le seul à t’amuser ? T’abuses, merlan frit !, s’indigna Hana.
L’homme-requin la détailla de ses yeux cruels, avides de sang.
_ Si tu y tiens, je te laisse son maître, lâcha-t-il magnanime.
_ Son maître ?
_ Ouais, le vieux qui l’accompagne partout ! Ils ont quitté Konoha, soi-disant pour entraîner le gosse, mais c’est évident que c’était pour nous filer entre les doigts !
_ Bah alors, vous ne savez pas où les trouver ?
_ Hé hé, Zetsu était sur leurs traces récemment. Il y a deux jours, ils étaient à Otano, à la frontière du Pays de la Rivière. Ils n’ont que quelques jours d’avance sur nous, autant dire qu’ils sont cuits, ricana-t-il. Il est probable que leur destination soit…
_ Kisame.
Le rappel à l’ordre d’Itachi le calma soudain.
_ Mouais, bon, enfin… de toute façon, ça ne te concerne pas, maugréa-t-il.

Hana jeta un coup d’œil à Itachi. Le fait même qu’il ait interrompu Kisame ne signifiait qu’une chose :
_ Il n’a pas confiance en moi, pensa-t-elle. Dommage car j’étais sur le point d’obtenir toutes les infos qu’il me fallait… Malgré tout, le merlan frit m’a déjà bien renseignée. Deux jours d’avance, je devrais pouvoir les rattraper. Maintenant, reste à leur fausser compagnie. Ça ne devrait pas être trop dur : la face de mérou n’est pas assez subtile pour comprendre ce que je prépare, et Itachi, qui a sûrement déjà compris, est incapable de m’arrêter. Je sens qu’on va rire.
Elle laissa passer cinq minutes puis reprit la conversation.
_ Ça vous tente une petite pause ?
_ Non, merci, répondit Itachi sans se départir de son calme.
_ Tu devrais t’arrêter un peu, déclara soudain Kisame. La gamine est tellement insupportable qu’elle nous épuise. Je pense qu’on devrait s’arrêter… Ne serait-ce que pour manger.
_ Kisame, c’est parfaitement inutile. Nous pouvons manger en marchant.
_ Ah non, je regrette !, s’exclama la jeune fille. Vous ne pouvez pas manger en marchant !
Itachi soupira tandis que Kisame s’énervait :
_ Et pourquoi ça ?!
_ Mais c’est tout simple : les hommes sont incapables de faire deux choses à la fois. Désolée mais seules les femmes sont suffisamment douées pour ça.
Elle avait repris son ton moqueur et assuré.
_ Et après ça, on dit que les hommes sont machos, lâcha sentencieusement le jeune homme brun. J’aurais vraiment tout entendu.
_ Mais, j’y pense !
_ Quoi encore ?, aboya Kisame.
_ Tu n’es pas concerné, toi, puisque tu es un poisson !

Un hurlement de rage retentit dans les bois alentours. L’homme-requin s’était jeté sur Hana qui esquivait lestement les coups.
_ Je te jure que si je te chope, tu vas regretter d’être née, sale teigne !
_ Essayes toujours, je t’attends, le nargua-t-elle.
Elle se mit prestement hors d’atteinte, le sourire aux lèvres, prête à la riposte. Soudain, Kisame fonça tête baissée, droit sur elle.
_ Il est rapide, songea-t-elle.
Elle sauta légèrement sur le côté mais son adversaire l’avait senti. Il fit volteface :
_ Je te tiens !
La jeune fille se jeta en arrière. Rien à faire, le déserteur de Kiri était déjà sur elle.
_ Changement de plan, décida-t-elle brusquement.
Prenant appui sur sa main droite, elle dévia brusquement sa trajectoire, se ramassa sur elle-même, et bondit tel un fauve aux abois. Sa main gauche se rapprocha à toute vitesse du cou de son adversaire.
_ Une petite cicatrice te rappellera à qui tu as à faire, pensa-t-elle.
Le sang gicla. Abasourdie, la jeune fille regardait le sable du chemin se teinter de rouge. Le temps semblait suspendu… Brutalement, elle se dégagea, complètement déboussolée.
_ Qu’est-ce que…, commença-t-elle.
_ C’est bon, tu es calmée ?, l’interrompit froidement Itachi qui baissa sa garde pour maintenir son épaule blessée.

Hana le contemplait, une lueur d’incompréhension dans ses yeux noirs.
_ Je ne l’ai même pas vu s’interposer… Comment a-t-il pu être aussi rapide sans son Sharingan ? Et pourquoi est-il intervenu ? Dans son état, il était à peu près sûr d’être blessé s’il s’immisçait dans notre combat…
Perdue dans ses pensées, elle ne prêtait aucune attention aux deux membres de l’Akatsuki.
_ Itachi ! De quel droit perturbes-tu un de MES combats ?!, s’indigna Kisame. Nous avions convenu que…
_ Nous n’avons pas de temps à perdre, lui rappela le jeune homme, impassible. Pain nous attend. Nous devons avoir passé la frontière du Pays de la Rivière d’ici ce soir.
Il se tourna vers Hana qui n’avait pas bougé. Pâle comme une morte, elle paraissait ailleurs. Itachi adressa un signe à son coéquipier qui l’attrapa par le bras, la main sur le pommeau de Samehada, paré à toute éventualité. Mais la jeune femme resta de marbre.
_ C’est la vue du sang qui te met dans cet état-là ?, ironisa le déserteur de Konoha.

Elle tressaillit, sembla s’éveiller. Elle fronça les sourcils en découvrant la main puissante qui emprisonnait son bras, puis cracha :
_ Je m’attendais à voir du sang bleu. Ça expliquerait la couleur de peau du merlan, acheva-t-elle en désignant Kisame de la tête.
La poigne se resserra autour de son bras. Elle l’ignora, continua de défier Itachi du regard.
_ Faut-il qu’on t’assomme pour le reste du voyage ?, l’interrogea-t-il sans se soucier de l’aura emplie de fureur qui se dégageait d’elle.
_ Tu n’en es pas capable.
_ Moi, non. Du moins pour le moment. Mais Kisame…
Le silence s’installa.
_ C’est bon, tu peux me lâcher, sortit enfin Hana.
_ Non, il ne te libère pas tout de suite. Peut-on avoir ta parole que tu ne nous attaqueras plus ?
_ Aurais-je la vôtre de ne pas finir assommée ?
_ Evidemment.
_ Autant dire que c’est du pipeau ! Que vaut la parole d’un déserteur ?
_ Tu auras ma parole en tant que membre de l’Akatsuki, si ma parole de ninja ne te convient pas.
_... Mouais… c’est toujours mieux que rien… C’est d’accord. Tu as ma parole de membre de l’Akatsuki que je ne tenterai plus de vous attaquer.

Un signe de tête, et Kisame envoya valser la jeune femme.
_ Il faut arrêter l’hémorragie, déclara l’homme-requin. Petite, passe-moi la trousse de premier secours.
Hana la lui tendit, puis s’éloigna de quelques pas. Kisame haussa les épaules et observa la blessure de son coéquipier.
_ Elle a atteint la veine sous-clavière, pensa-t-il en détaillant les dégâts. La vache ! Ce ne sont pas des ongles qu’elle a ! Ce sont de vraies griffes !... Le pire, c’est qu’elle aurait vraiment pu me trancher la gorge. Cette sale teigne est dangereuse… En même temps, ce ne serait pas drôle sinon… Beaux combats en perspective !
L’homme bleu frissonna d’excitation et s’attela à bander l’épaule d’Itachi. Dès que ce fut fait, il se releva, s’étira en bâillant. Le jeune Uchiwa se mit debout.
_ Bien, allons-y. Kisame, Hana !
Un silence tendu lui répondit. Gêné par sa cécité, le jeune homme ne comprit pas tout-de-suite. Un grognement monta de la gorge de son partenaire, qui s’amplifia jusqu’à devenir un hurlement de rage.
_ La garce ! Elle s’est tirée !

A plusieurs kilomètres de là, une silhouette agile filait entre les arbres. En entendant le rugissement de Kisame, elle s’immobilisa, guettant le moindre mouvement alentour. Mais rien ne bougea, personne ne tentait de la rattraper. Hana esquissa un sourire de triomphe.
_ C’était presque trop facile, murmura-t-elle avant de repartir sans traîner.
Tandis que le paysage défilait autour d’elle, la jeune femme poursuivait le cours de ses pensées.
_ Trouver le Jinchuuriki sera un jeu d’enfant… Mais il va falloir surveiller mes arrières : Pain n’est pas du genre à laisser des traîtres batifoler dans la nature… Et après ce que j’ai fait, il est fort probable que je fasse désormais partie de ses priorités. Je sens qu’on va rire…




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