Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Drole d'histoire a suna

Une petite histoire De suna mets quoi dire de mieux que de le lire et de le savoir ;)
Spoil | Romance | Mots: 1979 | Comments: 4 | Favs: 1
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M.L'akatsuki (Masculin), le 10/11/2010
Alor commen vous avier aimer ?



Chapitre 1: One



Elle marchait d'un pas rapide dans les rues désertes de Suna. L'air comme à son habitude était lourd et la chaleur du vent n'était pas des plus rafraichissantes sous ce soleil de plomb ; la température devait facilement avoisiner les trente cinq degrés à l'ombre mais l'adolescente avançait comme avec insolence sous cette canicule accablante.
Ses longs cheveux bouclés virevoltaient harmonieusement autour de son visage, encadrant deux iris violets, un petit nez droit et des lèvres fines. Sa peau était d'une étrange pâleur, bien différente de tous les habitants du village caché du désert. La plupart avaient la peau halée par le soleil mais elle arborait presque narquoisement cette peau blafarde, presque translucide, où par endroit quelques veines étaient plus visibles que la normale. De petite taille pour son âge, environ un mètre cinquante pour ses seize années, elle marchait néanmoins à une vitesse hallucinante. Ce fut donc en courant qu'un garde l'interpella.
Elle s'arrêta, se retourna, et observa suspicieusement l'homme qui reprenait son souffle.

« Que faîtes-vous dehors à une heure pareille ? S’étonna t-il en la dévisageant. Une jeune fille ne devrait pas rester dans les rues de Suna quand le soleil est si haut dans le ciel...
- Je suis convoquée dans le bureau du Kazekage, se justifia l'adolescente avec un petit sourire compatissant. Excusez-moi de vous avoir dérangés.
- Ce n'est rien. Néanmoins ne restez pas dehors trop longtemps : vous savez, avec la situation dans laquelle nous sommes en ce moment... Plus personne n'est en sécurité ! »

Elle acquiesça puis emprunta une série d'escaliers menant aux bureaux administratifs. Même en ayant jamais foulé ce sol il lui suffisait de suivre les petits panneaux indicateurs. Avec tout ce qu'il y avait même un idiot aurait retrouvé son chemin !
C'est avec cette idée en tête que l'adolescente s'arrêta devant une grande porte beige. Elle inspira une longue bouffée d'air frais qu'elle expira au moment même où les battants s'ouvraient brusquement.

« Heu... Vous êtes ? Demanda une fille brune qui devait avoir à peu près le même âge qu'elle.
- Tsuki Hanazawa, répondit l'adolescente en s'inclinant. »

La brune l'invita à entrer avant qu'elle même ne sorte tandis que Tsuki se retrouvait dans le petit bureau du Kazekage, Sabaku No Gaara, lui-même présent, ainsi que sa sœur Temari et son frère ainé Kankurô. Dès qu'elle aperçut ce dernier un immense sourire barra son visage.

« Kankurô-san ! S'exclama-t-elle. Cela fait si longtemps ! J'ai vraiment été surprise en recevant une missive de votre part.
- Tsuki-chan, répondit le concerné en souriant. Nous ne nous sommes pas vus depuis plus de cinq ans, à partir du moment où tu as changé de professeur. Je suis heureux de te voir à nouveau. »

Il y eut un petit raclement de gorge et Tsuki se retourna.
Nouveau sourire.

« Temari-chan ! Dit-elle d'une voix enjouée. Vous avez tellement changé ! »

La principale intéressée lui répondit en s'inclinant brièvement, souriante, avant de s'approcher de son plus jeune frère, aussi connu sous son titre de Kazekage.

« Gaara, voici Tsuki Hanazawa. Je l'ai connue lorsqu'elle prenait ses cours de marionnettiste avec Kankurô. Tsuki, voici le Kazekage de notre village. Je sais que tu étais partie en mission ces dix derniers mois donc je pense utile de te le préciser. Il s'agit aussi de notre plus jeune frère.
- Bonjour, se contenta de répondre l'adolescent. »

Tsuki resta interdite, le temps de quelques secondes. Le Kazekage était si jeune ! Et puis... Comment se faisait-il qu'elle n'ait encore jamais entendu parler de lui ? Kankurô avait souvent mentionné Temari lors de leurs longues discutions, mais jamais de ce... Gaara !
Cachant sa déception du mieux qu'elle le put, la jeune fille s'inclina poliment et murmura un petit « bonjour ». Néanmoins le changement d'attitude de la nouvelle arrivante fut perçu par les frères et sœur mais aucun ne s'aventura à lui en demander les raisons.
Coupant court à cette nouvelle ambiance qui venait d'imposer un silence de plomb, Temari se tourna vers Kankurô et engagea la conversation.

« Même si je suis heureuse de retrouver Tsuki, tu pourrais expliquer les raisons de sa présence ? »

Le jeune shinobi fit semblant de réfléchir. Il laissa passer une dizaine de secondes, persuadé que cette petite pause donnerait un petit effet à la phrase qu'il prononcerait. Néanmoins elle n'eut pour effet que d'agacer sa sœur qui montrait quelques signes apparents d'impatience.

« Il s'agit tout simplement de la personne la mieux adaptée pour... Eux. »

Il avait prononcé ces mots d'une voix neutre, et l'annonce du marionnettiste fut suivie d'un long silence. Mais le silence est d'or, non ? Alors chacun était plongé dans ses pensées – confuses – essayant de démêler parmi l'enchevêtrement de questions une petite once de logique ou de vérité.

Temari ne pensait tout simplement pas que l'adolescente soit capable d'une telle mission.
Kankurô était persuadé du contraire.
Gaara trouvait cela tout bonnement stupide.

« Et en quoi cette fille aurait le potentiel pour cela ? Demanda d'une voix neutre le Kazekage. Sais-tu ce qu'elle risque en s'engageant là-dedans ?
- Bien-sûr que je le sais ! S’emporta Kankurô. Et arrête de parler sur ce ton avec moi, comme si j'étais un bourreau qui envoyait une innocente à la mort !
- Calme-toi, Kankurô. Je ne te prends en aucun cas pour un idiot, néanmoins...
Eh ! »

Trois paires d'yeux se tournèrent en direction de la principale concernée. Elle avait les bras croisés, le regard sombre, et dardait sur chacun un regard froid. Elle attendit que quelques secondes s'écoulent avant de continuer à parler.

« Ne parlez pas de moi comme si je n'étais pas là ! Et puis d'ailleurs qu'est-ce que je viens faire dans cette histoire ? Et ''Eux'', c'est qui ?
- Tu ne l'as même pas mise au courant ! S'exclama Temari.
- Je comptais l'en avertir maintenant, grogna Kankurô.
- Ah ben bien-sûr ! Tu lui mets carrément le couteau sous la gorge !
- Vous recommencez ! Gronda Tsuki.»

La blonde poussa un soupir exaspéré, levant en même temps les yeux au ciel pour bien exprimer son mécontentement. Parfois son frère prenait des décisions idiotes. Mais alors là, c'était vraiment le pompon ! Même jounin Tsuki ne pouvait pas remplir correctement cette mission. C'était courir à sa perte, la jeter directement dans la gueule du loup ! Alors pourquoi perdre un ninja qui pourrait servir beaucoup plus loyalement sur le front ?

« Bon, trancha Gaara. Tsuki Hanazawa n'est apparemment pas au courant de l'affaire, et je ne vois pas pourquoi nous devrions la charger de cette affaire. La conclusion me paraît bien simple...
- Gaara ! Prenons le temps de la lui expliquer, cela ne prendra pas des années. Tsuki a vraiment un talent, je suis certain qu'elle arriverait à tous les tester. Essaye, au moins... »

Le Kazekage se pinça l'arrête du nez. Il réfléchissait, tentait de séparer les sentiments qu'il éprouvait à l'égard de son frère et celui de son devoir en tant que chef du village. Malheureusement il n'en tira pas grand chose de bon, juste une terrible migraine qu'il essaya de balayer en choisissant ce qu'il adviendrait.

« Tsuki, commença l'adolescent en se tournant vers la jeune fille. Serais-tu prête à donner ta vie pour ton village ? Serais-tu prête à risquer la mort à chaque seconde qui suivra cet entretien si tu l'acceptes ? Car à partir du moment où tu me diras oui, les jours, les mois, les années... Tu devras vivre dans la crainte et la méfiance. Le temps passe et les gens changent. Tes amis se retourneront peut-être contre toi, ta famille en viendra à te renier... Es-tu prête à perdre autant pour le bien de Suna ? »

Elle en eut le souffle coupé : la façon dont il avait prononcé ces mots, la force avec laquelle il avait asséné chacune de ses phrases... Rien ne laissait de place pour la pitié, la peur ou la crainte. Seules ne semblait compter que la bravoure, la force et la réussite. Rien d'autre.
Un petit sourire étrange étira ses lèvres.

« J'ai déjà tout perdu.
- Ton passé m'importe peu, la coupa t-il. Accepte ou refuse, ce sera ton choix et je le respecterais.
-Alors oui, j'accepte. Même si je n'ai pas très bien saisi en quoi consistera ma mission... »

L'adolescente avait lâché sa réponse sans prendre le temps de réfléchir. C'était si évident que perdre de précieuses secondes ne servirait strictement à rien.

« Bien. Je confie à Kankurô la charge de t'informer de cette mission... Même si en apparence tout cela te semblera simple et enfantin, sache que plusieurs y ont déjà laissé la vie. »

Tsuki s'inclina légèrement puis suivit le marionnettiste qui quittait la pièce sans prononcer un seul mot. Ils marchèrent longtemps dans les couloirs du Palais de Sable sans s'adresser la parole, l'adolescente marchant juste derrière son ancien camarade.
Elle ne l'avait pas vu depuis bien des années. Elle se souvenait encore de leurs fous rires, des moments de complicité qu'ils avaient partagés ensembles, de tous ces prototypes de marionnettes qu'ils avaient tentés de créer et qui pour la plupart n'avaient abouti qu'à un vulgaire bout de bois. Des scènes par flash-back se succédèrent dans son esprit, remplaçant progressivement les dernières images d'horreurs dont elle avait été victime ces dernières années. Car quand elle avait affirmé avoir déjà tout perdu, quand elle avait accepté de « perdre autant pour le bien de Suna », encore fallait-il qu'elle ait quelque chose qui lui tienne à cœur.
Mais de toute façon tout s'était envolé. Disparu, évaporé. Comme un vague souvenir disloqué aux quatre coins du pays. La vie est injuste mais personne n'ose s'en plaindre.

« Tsuki ? »

L'adolescente sursauta. Elle regardait d'un air complètement perdu Kankurô qui lui faisait face, un petit sourire sur les lèvres.

« Tu es à peine revenue que tu t'envoles déjà ailleurs, dit-il narquoisement. Reste encore un peu avec nous...
- Oh, excusez-moi Kankurô-san.
- Tsuki ! Depuis que nous nous connaissons tu t'obstines toujours à m'appeler avec cette forme de politesse en plus. Mais venant de ta part cela m'exaspère. Alors s'il-te-plait, si tu veux que tout se passe bien, tutoie-moi.
- Vous... Je... D'accord.
- Bien ! J'ai appris pour... Ta maison. »

Le ton enjoué sur lequel il avait engagé la conversation un peu plus tôt avait totalement disparu. Cette fois-ci le marionnettiste semblait triste, comme... peiné.

« Je ne veux pas de ta pitié ni te ta compassion, lâcha calmement Tsuki. Dis-le clairement, vas-y, n'ai pas peur de me blesser.
- ...
- Il y a quelque temps c'est vrai que je n'étais pas vraiment bien. Mais maintenant j'ai cicatrisé ; maintenant je vais bien. Alors si tu veux parler tu peux le faire librement. »

Kankurô inspira un grand coup.

« Ta famille ayant été massacrée lors de l'attaque sur Suna, ta maison ayant été réduite à l'état de cendre, tes souvenirs ici étant partis en fumée, je voulais te proposer de partager mon appartement le temps que tu retrouves un... Chez-toi. »

L'adolescente garda la tête droite. Malgré toutes les vérités qu'il venait de citer, elle avait fini par toutes les accepter. Désormais plus rien ne servait à s'apitoyer sur son sort ; tout ce qu'elle devait faire était d'aider les autres du mieux qu'elle le pouvait afin que personne d'autre ne connaisse autant de souffrance. Et elle souhaita que personne n'ai à subir le flot de sentiment destructeurs qui l'avait assaillie quelques mois plus tôt.

« Tu sais, dit-elle en souriant, je pourrais très bien aller dans un hôtel... »

Il tenta de protester mais elle le devança.

« Néanmoins je t'avoue que le fond de ma pensée n'est pas contre cette idée. Alors j'accepterais avec joie de devenir ta colocataire ! »




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