Fiction: Pensées secrètes

Personne ne sait exactement ce qui se passe dans la tête de Sabaku no Gaara. Est-il toujours un monstre ? On pense que non mais a-t-il autant changé qu'on le dit ?
Humour / Romance | Mots: 45638 | Comments: 114 | Favs: 72
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Ichigano (Masculin), le 20/02/2011
Combat, sueur, sang, mort....

Y êtes-vous prêts ?




Chapitre 19: Un duel au sommet



La rumeur monte, enfle, explose. Les gradins sont pleins à craquer d'une foule avide et curieuse. Civils autant que ninjas, tous connaissent les enjeux, et les paris ont la vie belle entre partisans d'un village ou de l'autre. Le combat promet d'être le plus palpitant, le plus intéressant du tournoi et de loin !


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Tsunade expire profondément, et ferme les yeux, cherchant la paix et la concentration intérieure. Être aussi nerveuse lui est étranger. Il faut être calme, être sereine, et tout ira bien...


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Coincé entre la balustrade et une petite femme replète, Keo arrive tout juste à voir l'arène. Il ne voulait pas rater ça, ce match va le marquer, il le sent. Le genin scrute la tribune des concurrents, cherchant des yeux l'un des combattants. L'excitation le prend au coeur quand il aperçoit la silhouette immobile du Kazekage. Le départ approche.


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L'arbitre, en la personne de l'imperturbable Kakashi Hatake, se présente au centre de l'arène. La foule se calme un instant, dans l'expectative. Qui sait ce qu'il va se passer quand deux adversaires de ce calibre se font face ? Kakashi fait un discret signe de la main et Tsunade s'avance sous une ovation qui fait vibrer les gradins. Le peuple de Konoha se lève pour son chef, et une ovation retentit avec force, accompagnant la kunoichi jusqu'au centre de l'arène.

Quelques instants plus tard, un petit tourbillon de sable nait sur le sol. Il prend de l'ampleur, et dans une gerbe impressionnante Sabaku no Gaara fait son entrée. Les représentants de Suna se lèvent d'un bloc en l'honneur de leur dirigeant. Des vivats s'élèvent de points localisés de la foule. L'arbitre s'avance.

« Si vous êtes prêts... »

Les deux combattants se placent chacun à l'endroit attribué et se défient du regard, de deux regards de glace. Moment indescriptible.

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Ne pas se laisser surprendre, ne pas le sous-estimer. Ce gamin est quand même chef de son village... Patience et attention ma vieille, ou il t'en cuiera. »

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Nous allons bien voir ce que la vieille chouette nous réserve. A moi de lui démontrer ce que le mot puissance signifie.

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Kakashi s'apprête à prononcer les paroles rituelles de début de combat quand Kankurô apparaît furtivement à ses côtés. Il lui tend un morceau de parchemin et lui chuchote précipitamment à l'oreille. Les yeux de Kakashi s'élargissent sous l'effet de la surprise mais il acquiesce, soulagé. Il ne lui reste plus qu'à l'annoncer...

« Mesdames et Messieurs, seigneurs, ninjas et citoyens, proclame-t-il, le match du jour est déclaré nul, les deux participants le remportant à égalité ! »

Aussitôt, sous la rumeur montante des gradins, les deux chefs s'approchent de lui.

« C'est quoi cette histoire ?
-Vous n'avez pas le droit de m'enlever mon combat. »

Face à deux combattants si redoutés et passablement remontés, le ninja n'en mène pas large mais il tente de leur expliquer.

« Mes seigneuries, c'est un ordre direct de vos Conseils respectifs. Ils estiment que ce n'est pas une bonne idée. Avec tout le respect que je dois à chacun de vous, vous ne pouvez vous y opposer... »

Il recule rapidement en s'inclinant et file sans demander son reste.


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Impossible ! On me vole mon match, ma vengeance, mon combat ! Comment osent-ils ! J'échange un regard de connivence avec Tsunade. Elle semble partager mon ressentiment. Je maudis dans plusieurs langues ces vieux croûtons du Conseil. Que redoutent-ils ? Une guerre à cause d'un simple duel « amical » ? Je me retourne dans une décharge d'énergie et de sable et je disparais. Ma rancune et ma rancoeur me montent à la tête. Quelle finale pitoyable pour un tournoi se voulant prestigieux !
Je décide soudain de mettre à profit le tapage et l'ambiance pour mener à bien un projet. J'atterris posément dans la tribune de la délégation de Taki. Ses représentants se lèvent à mon arrivée, mais je me dirige directement vers leur chef. Je m'installe à ses côtés et lui expose mon point de vue.


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En début d'après midi, l'équipe du senseï Norui, attablés à la terrasse d'un café, fait le point sur leurs vacances imposées.

« On a pas été très brillants je trouve.
-C'est vrai, on a franchement fais honte à notre village ! »

A vrai dire, Siam et Kosui dépriment de façon très convaincante, face à une Taika qui cherche gentiment à les remotiver.

« Mais non, vous avez fait de votre mieux.
-Tu parles, je n'ai même pas été fichu de résister plus de quelques minutes face à notre Kazekage !
-Parfois on tombe face à plus fort que soi Kosui, répond Taika d'une voix compatissante.
-Ce manipuleur d'ombre n'est pas meilleur que moi ! Je lui trouerai le cuir, je le jure ! »

Après ce bref éclat de rage, au milieu duquel elle s'est levée, Siam se rassoit en soupirant lamentablement. Taika s'enfonce dans son fauteuil pour siroter sa grenadine. Elle tente depuis un moment de leur annoncer une nouvelle étrange, mais ses deux acolytes sont en mode « Le Monde Me Déteste Car Je Le Mérite ». Il faut donc attendre un peu qu'ils se dérident. Quelques minutes plus tard, leur professeur et maître, Norui, débarque devant eux avec un grand sourire.


« Je tenais à vous féliciter tous les trois, vous m'avez fait grand honneur cette semaine ! Enfin mis à part ce petit incident matinal que nous oublierons. Taika ! Ta maîtrise du sabre était très impressionnante, il est certain que tu as fait des progrès non négligeables. Je suis tout à fait persuadée que tu aurais pu vaincre ton adversaire si les choses s'étaient présentées autrement. Kosui ! Ton ninjustu a été bien employé, et tu as fait preuve de beaucoup de cran face au Kazekage. Ne pense pas que ça passera inaperçu. »

Norui accentue son sourire devant les mines ébahies de ses deux élèves. Kosui incline la tête, de son côté Siam bredouille une formule de remerciement épéiste.

« Quand à toi Taika, il ne te reste plus qu'à faire attention où tu mets les pieds ! »

Elle lui adresse un clin d'oeil avant de s'éclipser. Taika s'efforce d'admirer les autres tables de la terrasse plutôt que de croiser les regards de ses coéquipiers.

« Tes pieds ? s'étonne Siam.
-Qu'est-ce qu'elle entends par là ? questionne Kosui. »

Taika fait tourner sa paille dans son verre pour se donner une contenance avant de lâcher son info :

« En fait je dois accompagner le kage de Taki pour l'ouverture du bal de ce soir. »

Silence ébahi. Regards exorbités. Vite, enchainer.

« En fait il me semble que l'Hokage est de sorti avec un des dignitaires de Taki, et par conséquent une kunoichi de Suna devait se rendre ce soir à la cérémonie de clôture du tournoi en compagnie du chef de Taki. Comme vous le savez on est pas nombreuses à s'être déplacées alors voilà, c'est tombé sur moi. 
-Ca c'est de la news ! s’exclame Siam en riant. En effet prend garde à toi ce soir, ne déclenche pas un incident avec des pieds maladroits.
-Je peux te faire répéter si tu le souhaite, propose Kosui. »

Taika le dévisage. Son visage neutre et calme, la nouvelle ne semble pas s'ébranler plus que cela.

« Tu es un bon prof, tu pourras éviter une guerre mondiale. »


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« Et... bordel, c'est déjà le soir maudit. Je hais les cérémonies. »


Shikamaru est déjà prêt. Il porte une tenue très simple, déjà influencée par sa mère. « Mets une chemise ou je te déshérite ! Et change donc ce pantacourt terne. Pantalon noir ou je devrais te le passer de force ! Voilà c'est bien mieux ! Tu sais que je t'aime mon fils ? »

Après avoir contenté son hystérique de mère, Shikamaru s'est rallongé sur son lit, au risque de froisser sa chemise et fixe l'horloge fixée au mur. Encore quelques dizaines de minutes à attendre, puis la fosse aux lions.


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Ten Ten se sent tiraillée, en plein dilemme. Elle l'a proclamé, promis, juré. Elle est très ferme là-dessus. Il est hors de question pour elle se mettre robe ou talons. C'est une question d'instinct de survie, d'aspect pratique. Comment voulez-vous piquer un sprint ou effectuer un salto arrière en étant perchée sur des échasses ? Ou en étant gênée par un vêtement long aux réactions imprévisibles ?
D'un autre côté, elle se sent bien différente à l'idée de rejoindre Gaara pour cette fête. Pour lui l'option robe lui semble presque envisageable.

Ten Ten s'effondre sur son lit et ferme les yeux. Ne jamais se préoccuper du regard des autres, jamais. C'est une des lois qu'elle s'est fixée au début de son entrainement. Comment un simple regard vert et quelques mèches rousses peuvent-elles remettre en question tout un style de vie ? Un peu dépassée par les faits, Ten Ten s'agenouille et applique une des méthodes de concentration apprise par son meilleur ami. Sa voix résonne à ses oreilles.

« Pose le pour, le contre, réfléchis à chaque option, envisage l'inenvisageable, et s'il le faut, décide le résultat avec un dé. »

Elle mit les rouages de son cerveau en rotation, respirant lentement. Pas question pour elle de s'habiller comme une... fille. On ne renie pas ses convictions. Mais il lui semble aussi inconvenant de de pas faire honneur à celui qui l'a choisie comme cavalière. Par respect pour lui, pour son rang et son importance dans cette soirée, il est peut-être temps de mettre son égo de côté. A moins de faire un compromis...

Ten Ten ouvre le tiroir-plein-de-choses-qu'elle-ne-mettait-jamais. C'était des cadeaux, des tentatives de sa mère pour la féminiser pour la plupart. Elle trouverait bien ce à quoi elle pensait.

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Hinata retrouve dans le hall son cousin, bien-entendu sur son trente-et-un. Après une rapide inspection paternelle, les deux cousins sortent de leur demeure en compagnie de plusieurs membres de leur famille. Hinata marche aux côtés de Neji, qui lui accorde un sourire rassurant. La salle des fêtes se profile devant eux dans la fraîcheur naissante du soir. La famille Hyûga entre d'une démarche assurée dans la salle, avant de se disperser, untel pour saluer des dignitaires, l'autre pour retrouver des amis. Hinata repère ses amis et se dirige vers eux.


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A l'heure, il est bel et bien à l'heure ! En tout cas il est arrivé bien avant le discours de Tsunade, ce qui voulait dire beaucoup. Naruto promène son regard sur la grande salle des fêtes, décorée avec goût pour l'occasion. Il sourit largement, car pour une fois, il a échappé à cette corvée de décoration qu'il se coltine la plupart du temps. Les portes s'ouvrent à nouveau, laissant apparaître l'impressionnant spectacle de la famille Hyûga faisant son entrée. Tous grands, aux longs cheveux sombres. A croire qu'ils ont un moule commun. De cette masse s'échappent les deux cousins qui viennent dans sa direction. Naruto s'avance à la rencontre d'Hinata et lui prend les mains.

« Bonsoir.
-Bonsoir, répond-t-elle, à peine gênée.
-Tu es magnifique ce soir ma belle ! »

Il la fait tourner sur elle-même en admirant sa robe qui se soulève légèrement.

« Tu vas faire des étincelles !
-Merci, répond sa vis-à-vis avec un sourire. On peut dire aussi que... tu as un fait un effort. 
-Oui, rit Naruto, j'ai une coéquipière très persuasive. »

Tous deux se rapprochent de Neji et de Sakura, qui ont entamé une discussion à propos de l'utilisation du chakra dans la chirurgie et l'espionage.


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«..amaru... »

Le garçon grogne sans bouger

« ...kamaru... »

Encore quelques minutes...

« Shikamaru ! »

Le ninja se réveille en sursaut devant un spectacle relativement problématique. Sa chère mère, penchée sur lui, apparemment prête, lui hurle à l'oreille.

« Fils de bon à rien, lèves-toi ou tu vas être en retard ! Heureusement que je ne te laisses pas t'occuper de toi-même, tu serais incapable de quoi que ce soit ! »

Shikamaru se redresse péniblement, engourdi. Il se gratte la tête en regardant l'heure. Seigneur, il s'était endormi comme un bienheureux. Sans l'intervention de sa mère, il y serait encore.

« Mais déjà ? Il est tôt.
-Je pense que tu as rendez-vous avec des coéquipiers, puisque nous, nous devons retrouver les deux abrutis de collègues de ton père. Allez lèves-toi ! Bouges-toi, espèce de loque. 
-Gnn... »

Allez en route.


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Akamaru à ses côtés, Kiba avançait d'un pas vif vers sa destination. Il retrouve à un carrefour Shino, Sasuke et un silence de plomb.

« Allez, tous ensemble, dans la joie et la bonne humeur ! »

Akamaru aboie en réponse à son maître, et les deux compères filent dans la rue, suivis bien plus lentement par les muets à leurs basques.


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« Grande sœur, petit frère, c'est le moment ! »




Hi hi, moi je dis "mort de rire" ^^

La suite un de ces jours, faut pas être pressés...




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