Fiction: Pensées secrètes

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Enfin mon heure. J'oublie instantanément le petit "problème" qui me tracasse depuis la veille. J'apparais dans l'arène sans tarder, tandis que mon adversaire emprunte à contre cœur les marches. L'excitation du combat qui approche m'envahit et j’attends impatiemment mon opposant qui avance sans se presser. Il semble même encore plus lent que la dernière fois que je l'ai vu. Espérons que son esprit soit à la hauteur de ce que Temari m'a dit de lui. Voyons ce que sa stratégie peut faire contre mon sable. Le même épouvantail que la première fois annonce le début du combat, mais c'est à peine si je l'entends. J'ai besoin d'action, et pourquoi pas de sang... Celui de ce Shikamaru fera parfaitement l'affaire.

Le sable se met en branle, et se précipite vers un Shikamaru plutôt surpris d'être si soudainement attaqué. Au même instant, je m'accroupis et pose mes mains par terre, invoquant le sable contenu dans le sol qui se dresse sous les pieds de Shikamaru qui se retrouve déstabilisé. Le sable envoyé initialement atteint sa cible et l'enveloppe intégralement. Le ninja disparaît. Mais je me doute que ce n'est pas déjà fini. Je manipule le sable pour pouvoir voir ce qu'il contient, mais je ne trouve qu’une grosse pierre.

Bien. Ça aurait été bien trop facile sinon.

Je rappelle le sable qui se pose, frémissant, tout autour de moi. Je sais qu'Ichibi veille. J’attends un signe de mon adversaire, qui me paraît habile dans l'art de la dissimulation. Mais il semble aussi, d'après Temari, qu'il ne se surestime jamais. Il doit sûrement désespérer en se disant qu'il n'est pas de taille contre moi.
Estimant que Shikamaru a eu le temps d'élaborer une stratégie, j'envoie une langue de sable balayer les fourrés sur un cercle d’une dizaine de mètres de rayon. Un kunaï apparaît sur ma droite, en direction de ma gorge, mais je ne lui accorde pas un regard, et il est facilement intercepté par une petite gerbe de sable. Une demi-douzaine d'autres armes sont arrêtées de la même façon, mais toujours aucune trace de Shikamaru. Il cherche à gagner du temps, c'est évident. Je ne vais pas le laisser jouer avec moi longtemps. D'un geste de la main, j'envoie une immense gerbe de sable se condenser au-dessus d'un bosquet touffu qui a frémit d’une manière suspecte tout à l'heure, puis je la relâche. La masse dure comme la pierre s'abat dans un énorme fracas et écrase arbres et feuillages. Dans la poussière émanant du choc, je distingue une silhouette fugace et un mauvais sourire se dessine sur mon visage. Une lance de sable fond sur le repaire de mon adversaire, un arbre tordu encore debout. Le tronc explose en une multitude de minuscules échardes. Une voix retentit au-dessus des exclamations de la foule.

" Vas-y Shikamaru ! T'es le meilleur ! Montre-lui de quoi tu es capable !"

Ma soif de sang s'atténue brutalement au son de cette voix, et mon sable reflue. Je la connais, cette voix. Elle m'est très agréable. Douce, mélodieuse, pleine de vie. Celle de cette brune, que j'ai vue plusieurs fois et qui donne de drôles de comportements à mon cœur et à mon ventre. Tenten...
Mais... Mais... Je me suis déconcentré en plein combat. C'est très dangereux. Je me focalise à nouveau sur mon sable, et le rassemble autour de mes pieds. Mais cette voix me hante. Et surtout, parce qu'elle est adressée à…

Nara...

Pris d'un incompréhensible sursaut de rage, je recouvre toute ma concentration et je m'accroupis, me répétant mentalement le déroulement de mes techniques. Je trouve enfin la plus adéquate et commence à enchaîner les sceaux. Mais une douleur fulgurante explose dans mon épaule. Une longue et très fine aiguille traverse mon épaule de part en part. Je grimace et je l'extraie délicatement. Dans le même temps, mon cerveau marche à cent à l'heure. J'essaie de comprendre comme cette aiguille a pu traverser la défense de Shukaku. Elle est fine, très fine, mais mon épaule m'élance douloureusement. Lancée à pleine vitesse, cette arme doit être invisible. C'est pour cela qu'elle à échappé à la vigilance de mon démon. Mais je suis surpris par son utilisation, qui est très rare dans mon pays. Seuls deux ou trois ninjas de Suna l'utilisent. Et à Konoha, je n'imagine qu'une personne capable d'utiliser ses sortes d'armes de jet.

Mes pensées sont interrompues par une seconde aiguille qui frôle mon oreille. Je reprends rapidement mes sceaux, ignorant la douleur qui gronde dans mon épaule, après avoir édifié une barrière sphérique autour de moi. Je finalise la technique en posant mes mains à plat sur le sol. Mon bouclier explose, et une vague de sable circulaire en émane, recouvrant d'une fine couche toute la superficie de l'arène. Puis une onde de choc secoue le sable et détruit tout le relief où il repose. Je sens un mouvement sur ma gauche, le sable crisse, compressé par des pas. Je me tourne vers le bruit, et concentre mon sable dans cette direction. Le ninja vêtu de vert n'a nulle part où se cacher, tout est dévasté. Le sable enveloppe les pieds du shinobi qui lâche une flopée d'injures mais reste immobile, résigné. Rapidement, on ne voit plus que son visage sombre et fermé. Mon poing se crispe, prêt à ordonner au sable de broyer le corps de ce Shikamaru.

" Vainqueur : Sabaku no Gaara."

Je plante mon regard dans les yeux de mon opposant, sans rappeler mon sable. Je n'en ai pas assez ? Une simple mort, même accidentelle, ne peuvent-ils m'accorder cela ? Je continue de fixer mon adversaire, qui reste impassible, bien qu'à ma merci.

" Kazekage-sama ?"

L'arbitre se manifeste discrètement, désireux de mettre fin à cet instant de tension. Je me détourne de Shikamaru, et quelques secondes plus tard mon sable me suit. Je fulmine intérieurement, à nouveau privé encore. Mais ce combat m'a tout de même fait du bien. Ichibi s'endort, satisfait. Je me téléporte dans la tribune des concurrents.

" Joli combat petit frère... mais, et ton épaule ?
- Mm..."

Je m'aperçois alors que mon épaule saigne abondamment. Je n'ai pas l'habitude d'être blessé, la vue de mon propre sang m'intrigue…

" Gaara ?
- Ne t'inquiète pas, Temari."

Elle ne quitte pas son air soucieux et continue de me scruter comme si j'étais aux portes de la mort. Je me détourne vers l'arène pour lui signifier que la conversation est terminée, alors que Shikamaru, rapide comme à son habitude, arrive enfin à la tribune des concurrents.

***


" Alors, feignant ?"

Shikamaru s'assoit pesamment sur un banc, s'autorisant à souffler un peu avant de répondre. Temari, plantée devant lui les mains sur les hanches, arbore un sourire malicieux.

" Alors rien.
- Si, j'ai tout vu. Du grand art. "

Shikamaru lui lance un regard noir, mais il se rend bien compte qu'avec son frangin elle est vaccinée depuis longtemps. Il se contente donc de hausser les épaules en détournant les yeux. La veille, ils avaient pensé une matinée ensemble, et abordé le sujet du combat Shikamaru/Gaara. Temari lui avait proposé de le laisser se dépenser autant que possible, d'engager un simulacre de combat pour la forme puis de laisser tomber.

Shikamaru soupire en s'efforçant de garder les idées claires, mais avec son combat, et la présence de la kunoichi juste devant lui, ce n'est pas facile. L'odeur de Temari lui monte à la tête. Il est persuadé qu'elle met un genjutsu sur ses vêtements ou un truc comme ça. C'est pas possible d'avoir une odeur aussi agréable.

" J'ai suivi tes conseils, c'est tout.
- Woo... Le grand macho Shikamaru s'abaisse à suivre les conseils d'une simple femme en matière de stratégie.
- Oh tais-toi... Tu sais bien que je ne pense à toi comme ça.
- Ah non ?
- Non."

Il lève sur elle un regard intense et fixe ses magnifiques yeux verts. Il se rend à peine compte qu'il a dit "je pense à toi", ou un truc du genre. Et le pire c'est qu'il est sincère. Temari rougit un peu, sourit à demi et s'assoit sur le banc à côté de Shikamaru. Elle ne le frappe pas, ne l'insulte pas, mais murmure.

" Bien, y'a du progrès. On arrivera à faire quelque chose de toi..."

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" Gaara ?
- C'est bon Temari ! Arrête de me prendre la tête."

Exaspéré, je me retourne pour foudroyer ma sœur mais elle se trouve cinq mètres plus loin en train d'asticoter Shikamaru. Face à moi, deux yeux marrons me fixent, perplexes. Je me sens extrêmement bête, et pour une fois je regrette mon aménité.

" Excuse-moi, murmure Tenten.
- Non. Non.
- Je voulais te remercier.
- Pourquoi ?
- Pour avoir épargné Shikamaru. Il n'est pas très combatif de nature mais... c'est un très bon ami à moi, alors merci de... ne pas l'avoir trop amoché.
- Pas de quoi, marmonne-je."

Elle semble vouloir partir et j'ai la soudaine envie de la retenir, de dire quelque chose, même idiot, pour ne pas qu'elle parte.

" Tu... tu as aimé le combat ?"

Quel crétin ! Je viens de battre un ami à elle, j'ai failli le tuer, et je lui demande si elle a aimé. Ma propre stupidité me sidère. Mon cœur bat un peu trop fort, alors que je suis loin de m'être essoufflé lors du combat. Mais elle ne le prend pas mal.

" Oui, beaucoup. J'aurai un grand plaisir à t'affronter un de ces jours, si tu en as le temps.
- Pourquoi pas..."

Elle semble surprise de ma réponse rapide, mais sourit et s'éloigne vers Shikamaru, en me faisant un geste de la main. Temari surgit devant moi.

" Petit frère ! C'est à mon tour. Viens me regarder hein ? Euh Gaara, ça va ?"

Je suis un peu tenté de la rembarrer, lassé de sa sollicitude, mais je lui réponds quand même d'une voix vague.

" Je ne me sens pas très bien? J'ai le cœur qui bat la chamade, et les jambes en coton."

Temari, l'air inquiet, s'approche de moi et pose une main sur mon front. Je ne tente même pas un geste pour la repousser.

" Tu m'as vraiment l'air bizarre. Tu devrais montrer cette épaule à un médecin. C'est sérieux.
- Oui, l'épaule."

Je l'écoute à peine, les yeux toujours fixés sur Tenten qui rit à une remarque de Shikamaru. Je ne suis pas certain que mon épaule en sang soit en cause.

***

Ino s'affale pesamment sur son lit.

"Ouah, quelle matinée !
- Tu m'étonnes, Ino ! s’enthousiasme Sakura en la rejoignant. Il n'y a eu que quatre combats, mais quels combats !
- Ouaip, renchérit Tenten."

Hinata acquiesce en silence, estimant qu'elle n'a rien à ajouter. Les quatre jeunes femmes se prélassent dans la chambre d'Ino après de longues heures assises sur les bancs des tribunes, ajoutées à un combat pour Hinata. Celle-ci avait été écrasée par Temari, malgré son acharnement et sa ténacité. Les lames de vent l’avaient empêchée de s'approcher assez près de la kunoichi de Suna pour utiliser son taijutsu.

" Au fait, dit Ino en émergeant de sous un coussin, pourquoi Temari n'est pas venue ? Elle s'en voulait d'avoir battu Hinata ?
- Non, répond Tenten. Elle s'inquiétait pour Gaara, qui s'est blessé pendant son combat. Je crois qu'elle l'a emmené se faire soigner.
- Bah, il a reçu quoi ? Une ou deux aiguilles ? Intervient Sakura.
- C'est vrai, ça fait pas trop mal, ajoute distraitement Ino.
- Pas forcément, glisse Hinata. Quand on n’a pas l'habitude des blessures, comme Gaara, une si petite arme cause pas mal de douleur.
- C'est vrai que Môssieur Gaara est invulnérable, dit Ino en levant les yeux au ciel. Je me demande comment il a pu laisser passer ça.
- Ce sont des aiguilles imperceptibles, car on ne peut les voir sans jutsu oculaire héréditaire, explique Tenten d'une petite voix, les yeux fixés sur ses pieds.

Hinata examine le visage un peu anxieux de Tenten. Comme d'habitude, c'est elle la référence en matière d'armes, mais là, la maîtresse d'armes paraît mal à l'aise.

" Et… insiste Sakura.
- Ben, c'est moi qui les ai données à Shikamaru."

Sakura et Ino n'ajoutent rien. Elles ont toujours du mal à comprendre comment une fille aussi énergique que Tenten avait pu se lier d'amitié avec un flemmard de la pire espèce qu'est Shikamaru. Hinata elle-même le trouve gentil, mais sans plus. Rien à voir avec ses coéquipiers. Enfin, surtout un… Mais pour l'instant, sa concentration se porte sur un détail qui l'intrigue.

" Alors tu te sens coupable qu'il ait été blessé par tes armes ?
-De… de quoi ? Mais…
- D'habitude, tu t'en moques, mais là tu te sens responsable de…"

Sakura et Ino commencent à tendre l'oreille, à croire qu'elles ont un radar "potion" implanté dans le cerveau. Mais Hinata est coupée dans sa lancée par la voix de Tenten, qui se fait dure et tranchante.

" Hinata, JE ne m'occupe pas du jeune homme que TU as passé la matinée entière à dévorer des yeux."

Immédiatement, Hinata se sent rougir et détourne les yeux. Elle n'aurait jamais pensé que Tenten puisse utiliser ses confidences comme moyen de pression sur elle ? Sentant la tension monter, Ino entraîne Sakura dans un coin de la chambre pour lui montrer sa robe de bal. Tenten s'approche d'Hinata et pose sa main sur son bras, mais cette dernière se dégage, le visage fermé.

" Écoute, Hinata, je…
- Tu n'as rien à ajouter. Tu en as déjà assez dit.
- Je ne voulais pas dire ça, mais je me sentais acculée, et… j'ai pas réfléchi.
- J'ai remarqué.
- Pardonne-moi, je ne comprends pas ce qui m'a pris.
- Moi, je crois comprendre."

Hinata sourit devant la rougeur qui monte aux joues de Tenten. Pour une fois que ce n'est pas elle qui joue la tomate… Tenten lève les mains pour l'empêcher de continuer.

" Laisse-moi tirer cette histoire au clair, tu veux ?
- Bien, mais tu me revaudras ton… indiscrétion.
- D'accord, mais ne sois pas top sévère, hein ?
- Tu verras…"

Hinata lui prend le bras et sourit, se demandant comment faire payer à Tenten son manque de délicatesse. Ino qui surveillait de loin, voit que l'alerte est passée. Elle tourne sur elle-même pour leur montrer sa robe gris perle, très claire.

" Vous en pensez quoi ?
- Jolie.
- Mouais.
- Pas mal du tout.
- C'est Hinata qui m'a donné l'idée pour la couleur.
- Ha bon ? s'étonne Hinata.
- Oui, c'est la couleur de tes yeux."

Effectivement, la teinte de la robe est exactement celle des yeux caractéristiques des Hyûgas.

" Et vous vous allez mettre quoi ?
- Tu l'as déjà vue, dit Sakura, c'est celle que j'ai acheté avant le début du tournoi.
- Ah ouais, c'est vrai. Même que Naruto et Lee avaient les yeux qui leur sortaient de la tête. Et toi Hinata ?
- Je… n'y ai pas encore réfléchi.
-Oh la la. Tenten ?
- Oh, moi tu sais, les bals…
- Mais faut que tu viennes ! Même Shikamaru y va, c'est pour dire. Si j'ai réussi à y traîner mon flemmard de coéquipier, tu n'as aucune excuse.
- Ino…"

Ino fait signe qu'elle lâche l'affaire mais Hinata décide que c'est une opportunité en or.

" Si, Tenten, tu viendras.
- Mais… Pourquoi vous voulez absolument que je vienne ?
- Tu me dois une faveur, ne l'oublie pas.
- Comment oublier ? fait Tenten avec une grimace.
- Une faveur ? tente Sakura dans l'indifférence générale.
- Alors tu viendras au bal, et avec un cavalier."

Tenten s'étrangle, tandis qu'Ino et Sakura éclatent de rire, mi-amusées par sa tête, mi-surprises de l'aplomb d'Hinata. Cette dernière est très fière d'elle, et arbore un grand sourire. Tenten s'enfonce dans un silence buté.

Un peu plus tard, après avoir longuement extrapolé sur le bal en approche - Tenten n'ayant étonnamment que peu participé, les kunoichis se séparent. Sakura déclare aller à l'hôpital prendre des nouvelles de ses coéquipiers, et Ino va au magasin familial donner un coup de main. Hinata quand à elle se dirige vers sa maison, un peu inquiète de l'accueil que l'on va lui faire alors qu'elle vient d'être éliminée du tournoi. A côté d'elle, Tenten marche silencieusement, avant de lâcher tranquillement :

" C'est pas si compliqué. Je demande à Lee, il sera ravi de me rendre ce "service"."

Elle a un air enjoué, ayant certainement ruminé cette réponse depuis qu'Hinata lui a indiqué ce qu'elle devait faire pour être pardonnée. Mais la jeune Hyûga ne l'entend pas de cette oreille.

" Ne crois pas t'en tirer comme ça. Je ne l'ai pas précisé devant Sakura et Ino, mais tu sais pertinemment avec qui tu vas y aller.
- Ah non, c'est pas juste. On ne modifie pas les règles du jeu après le début de la partie !"

Hinata s'arrête brusquement, se tourne vers elle d'un bloc et la foudroie du regard.

" Tu as trahi ma confiance, alors j'estime que c'est "juste" que tu fasses un effort.
- Je…"

Tenten essaie de se défendre, mais le regard furieux d'Hinata la réduit au silence. Il est vrai que depuis quelques temps, Hinata gagne de l'assurance. Depuis exactement cette délicate discussion qu'elles ont eu toutes les deux. Un instant de flottement, puis les deux ninjas poursuivent leur chemin.

" Je le ferai Hinata, mais toi tu devras LUI accorder une danse."

Et pouf ! Envolée l'assurance. Hinata la pivoine est de retour.

" Mmm… Je… je peux pas faire ça.
- Si, si, tu peux. Considère ça comme une compensation pour "l'extension de règle". Je compte sur toi, hein ?"

Les deux kunoichis arrivent devant l'entrée du domaine Hyûga. Tenten abandonne Hianta au portail et s'éloigne rapidement en saluant de la main.

" Tu diras bonjour à ton cousin de ma part ! Et quand je dis "une", c'est un minimum, hein ?"

Tétanisée, Hinata reste figée de stupeur. Elle n'avait pas prévu ça et ne sent pas du tout capable de faire ce que Tenten lui a demandé si allègrement. Elle ne peut pas arriver comme une fleur devant son brun et lui demander ça…

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Yasura Kosui avait suivi avec un intérêt tout particulier les matchs de la matinée, et particulièrement le second, opposant l'Hokage et un jeune ninja aux cheveux noirs. Celui-ci utilisait, comme Kosui, principalement des techniques de feu. C'était toujours très intéressant d'observer un collègue de techniques. Les deux derniers matchs étaient de moindre importance. Le jeu ninja de Taki avait laminé le type aux insectes, et Temari avait laminé une ninja de Konoha. Mais ça, c'était le programme du matin.

Maintenant, Kosui se tient au milieu d’une ruelle encombrée de passants, à attendre ses coéquipières, entrées dans une des boutiques. Depuis une heure Siam et Taika ont visité cinq boutiques de vêtements, trois échoppes de souvenirs et quatre armureries. Pour Kosui, avoir trois tenues différentes pour chaque jour de la semaine est totalement superflu, les bibelots ramasse-poussière ce n'est pas son truc, et il n'est pas très porté sur les armes blanches. Ce n'est donc pas à proprement parler un début d'aprèm parfait pour lui. Il se colle au mur pour ne pas être bousculé par la foule et souffle bruyamment.

En compagnie de ses deux équipières et amies, il a été promu chuunin moins de deux mois plus tôt. Seize ans, c'est un peu tard pour devenir chuunin, mais de nombreuses complications ont empêché l'équipe 4 de se présenter à trois examens successifs, et ont repoussé de presque deux ans leur nomination. Mais maintenant, c'est fait, et les trois comparses ont à cœur de montrer aux ninjas de leur âge qu'ils n'ont aucun retard, loin de là. Les trois ninjas s’entraînent régulièrement ensemble et leur travail d'équipe leur permet de remonter doucement au niveau des chuunins désignés plus tôt qu'eux.

Kosui regrette parfois l'absence d'une présence masculine à ses côtés, son senseï étant une femme. Sur toute leur promotion, une seule équipe comprend deux kunoichis. Et bien sûr, c'est tombé sur lui. Mais le ninja de Suna admet sans problème que leur équipe est très équilibrée. Siam est imprévisible, tête brûlée et vantarde, mais d'une agilité et d'une précision étonnante. Elle maître de nombreuses armes blanches de toute taille. Taika est écervelée et un peu gamine, mais son Taijutsu peut résister à de nombreux ennemis. Et enfin lui, Kosui, est le meilleur en ninjutsu du groupe, spécialiste en attaque de feu. Il incarne aussi la sagesse et la patience en toute circonstance, et sait quand réfléchir et quand attaquer. Sachant que ses deux camarades sont souvent bloquées sur le mode "Bastooon", la position de Kosui n'est pas toujours des plus faciles.

Le shinobi du sable entend son nom crié dans la foule. Taika, les bras chargés de sacs, lui adresse de grands signes de la main; au risque d'assommer un passant. A ses côtés, Siam se faufile agilement dans la foule, sans gêner personne. Toutes deux arborent un grand sourire. Le visage de Kosui s'éclaire : finalement, son équipe est parfaite, il n'en chargerait pour rien au monde.

Fin du chapitre



Et un autre chapitre de validé. ^_^
Shikamaru : Hystérique...
Gaara : Désespérant...
Je m'en fiche ! J'écris trop en ce moment !
Shikamaru : C'est ça, reste sur ton nuage... Et quand tu verras que personne ne lit ta fic
Gaara : Tu auras l'air bien bête, auteur de malheur...

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