Fiction: Un anniversaire pas comme les autres

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L’aube d’un nouveau jour s’éleva dans les contrées de Konoha. Les habitations s’allumèrent aussitôt une par une, éclairant le brouillard matinal d’une faible lueur. Des mouvements, indécis mais pourtant existants, semblaient se créer dans les ruelles sombres et fraîches. Les marchands ouvraient leurs boutiques et les restaurateurs leurs échoppes. C’était un nouveau jour qui s’annonçait. Différent du précédent. Puisque ce jour était spécifique et particulier.
Aujourd’hui même, le 7ème Hokage, Naruto Uzumaki, avait 20 ans.

Dans un geste le plus lent qu’il soit possible de faire par un humain, un jeune homme tira sa couette dans un silence absolu. Il savait quel jour il était, et pourtant il n’éprouvait aucune sensation ou émotion caractéristique. Il lui fallait bien quelques minutes avant que son cerveau ne se mette en marche… Il alluma la lampe, sortit de son lit, bâilla longuement et s’étira, dominant la pièce de toute sa hauteur, rasant de quelques centimètres le plafond de son appartement avec ses paumes. Il laissa brutalement retomber ses bras le long de son corps et regarda le mur d’un air niais. Enfin, il comprit. En face de lui était accroché un calendrier sur lequel était entourée au marqueur rouge, entre deux annotations de jours de missions, la date du 8 novembre, accompagnée d’un « 20 ans !!! » flamboyant qui prenait la moitié du calepin. Après être resté quelques secondes devant le calendrier, Naruto se déplaça vers la fenêtre d’un pas souple, ses pieds traînants sur son tatami, comme si c’étaient eux-mêmes qui avaient la flemme d’avancer. Il s’arrêta à quelques pas de la fenêtre et observa son village natal qui s’éveillait. La buée que produisait son souffle sur la vitre froide s’ajouta à la brume extérieure. Puis il vit son visage dans le reflet de la vitre. Entre les mèches des cheveux blonds en bataille, ses yeux bleus semblaient le saluer. Il esquissa un sourire de fierté, ce qui étira les rayures de ses joues. (ndla : si quelqu’un sait d’où viennent ces cicatrices, merci de m’en informer. )
Cette dernière action lui donna tellement de force qu’il en oublia même de faire son lit. Il se dirigea à grand pas vers la cuisine où il se prépara un bol de nouilles pour le petit-déjeuner. Le temps que le pot de carton chauffe au micro-ondes, il avait enfilé une combinaison noire et orange sous un manteau blanc aux flammes rouges qu’il avait hérité de son père. Il avala ses pâtes à une telle vitesse qu’il se brûla la langue, mais il n’y fit pas attention. Au moment où il ouvrit la poubelle pour y jeter la boîte, quelqu’un frappa à la porte. Il marcha vers celle-ci avec un mélange d’exaltation, de suspense et de curiosité. Il déverrouilla la serrure et actionna la poignée.

Il n’y avait personne sur le palier et il crut d’abord que c’était une blague. Mais il entendit peu après un long cri provenant du couloir et qui fonçait droit sur lui. Ses réflexes surdéveloppés de Sennin s’actionnèrent et il fit un simple pas de côté, laissant la masse qui entrait dans l’appartement s’écraser sur le tatami dans un bruit sourd. Il referma calmement la porte et regarda son assaillant. Une coupe de cheveux redressée en pics sur la tête, un bandeau de ninja luisant sous la lumière tamisée de la lampe et une longue écharpe verte lui permirent de le reconnaître facilement. Devant lui se redressait Konohamaru, un adolescent de 16 ans, ami mais aussi soi-disant rival de Naruto. A peine debout, il hurla un « Joyeux anniversaire, cher Hokage !!! » surpuissant qui avait du réveiller tous les voisins de l’étage. Il tendit aussitôt un paquet à son supérieur. Celui-ci haussa les sourcils. Il ne pensait pas que le premier cadeau de la journée lui serait donné ainsi. Il déballa le papier kraft et découvrit une écharpe identique à celle du jeune garçon. Il murmura un « merci » incertain, en l’enroulant autour de son cou, tandis que Konohamaru montrait la sienne : « Comme ça, on aura la même ! ».
Naruto remarqua que la sienne ne traînait pas par terre et ce fut un soulagement. Que dira son village lorsqu’il le verra ainsi ? Il fit une grimace en pensant à cette idée et il essaya de la dissimuler en allant mettre l’emballage du cadeau à la poubelle. Puis il enfila ses chaussures et sortit de son appartement avec Konohamaru sur les talons. Il devait se rendre à son travail. C’était d’ailleurs un travail bien différent des autres. Etre le dirigeant du plus grand village du Japon était une tâche difficile. Alors qu’il marchait lentement dans la rue entre les quelques habitants qui s’inclinaient devant lui et que Konohamaru sautillait à ses côtés, lui racontant ses multiples exploits avec la technique du Rasengan, quelque chose attira son attention. Une ravissante jeune femme se tenait au milieu de la rue, semblant les attendre. Elle était vêtue d’une veste en cuir noire et d’une jupe rose pâle qui couvrait des collants sombres. Elle avait des longues bottes et des gants de cuir, comme s’ils étaient ses seules armes. Mais ce n’était pas cela qui avait le plus intrigué Naruto. Elle avait une longue chevelure rose et son visage était rayonnant. On aurait dit qu’elle pouvait rassurer le monde entier avec son sourire. Le Hokage sentit le sang lui venir aux joues. Il n’avait jamais remarqué à quel point Sakura était belle. Elle lui adressa un signe de la main et ils s’approchèrent.

- Joyeux anniversaire, Naruto, dit-elle simplement.

Elle lui tendit un paquet plus petit que celui de Konohamaru. Il s’empressa de l’ouvrir mais essaya de paraître naturel devant la jeune femme. Le carton du cadeau contenait un livre « Les grands ninjas de Konoha ». Sur la couverture, une illustration le représentant dominait un sous-titre : « Les héros qui ont changé nos vies ». Naruto sourit. C’était un formidable cadeau. Quelque chose lui disait qu’il allait apprendre pas mal de choses sur son père dans ce livre (Même s’il détestait lire…).

- Ah, au fait, voici celui de Sasuke. Il est en mission cette semaine, tu sais bien... ajouta-t-elle avec un sourire désolé, tendant à Naruto un paquet encore plus petit que celui de Sakura.

Ivre de joie à l’idée que Sasuke ait pensé à lui malgré le fait qu’il soit sans arrêt en mission (Normal, monsieur est Jounin…), Naruto déchira le papier et ouvrit la boîte de carton, ne se rendant même pas compte qu’il usait son chakra pour rien… Il écarquilla les yeux lorsqu’il sortit l’objet du carton… Mais ce fut comme si son cœur retombait au fond de son être.
Dans sa main, il y avait un simple kunai avec un petit mot : « Tu en auras peut-être besoin lors de notre prochain combat » signé Sasuke. Alors que le Hokage bouillonnait de rage et que Sakura et Konohamaru avaient du mal à se retenir de rire, une quatrième personne arriva dans la rue en sautant du toit. C’était Shikamaru. Il fut étonné de voir que les deux autres l’accompagnaient, mais il se rattrapa vite en s’adressant au Hokage :

- Naruto, il y a un monde fou à l’entrée du bureau, j’ai du en exclure quelques-uns qui étaient fous de joie et qui étaient à deux doigts de défoncer la porte pour te voir… Mais sinon il y a deux ou trois personnes que tu connais, je me suis dit qu’il devaient rester…

Sa voix débordait de flemmardise et il semblait plus fatigué que jamais. En même temps, Naruto lui avait demandé de surveiller l’entrée du bureau, étant donné que c’était lui qui habitait le plus près… Et on pouvait penser que Shikamaru s’était forcé à obéir aux ordres du Hokage, pour une fois.
Naruto acquiesça et il suivit Shikamaru, Sakura et Konoha-maru derrière lui. Lorsqu’il arriva à hauteur du bâtiment principal, sous la montagne où son visage gravé dans la pierre dominait le village, Naruto se rendit compte que les « deux ou trois personnes qu’il connaissait » indiquées par Shikamaru étaient en réalité bien nombreuses. Lorsqu’il se posa avec les autres, ce fut des acclamations et des cris qui l’accueillirent. Tout le monde était là : Kakashi, Gaï, Yamato, Rock Lee, Neji, Ten Ten, Ino, Kiba, Chôji, Saï, Hinata, Iruka, Tsunade, Shizune et même Kurenai avec le cousin de Konohamaru… Il y avait aussi les crapauds de Myoboku et Pakkun.
Il mit beaucoup de temps à saluer toutes ces personnes, mais il réussit à organiser une salle pour la distribution des cadeaux . Il reçu des livres, des CD, des habits (une magnifique tenue verte moulante de la part de Lee), des choses à manger de la part de Chôji, un ballon de foot de la part de Kiba, des armes de la part de Tenten, un baiser langoureux de la part d’Hinata (ndla : les détails du smack restent pour l’instant indisponibles et confidentielles), il reçut aussi des étranges cadeaux comme une montre de la part de Kakashi (ne devrait-on pas faire l’inverse ?), un bon de réduction au restaurant Ichiraku de la part d’Iruka, un kimono de la part de Neji, un caleçon de la part de Saï (ndla : WTF ? référence à leur rencontre ?), des totems et d’autres statues en bois de la part de Yamato et des grenouilles… Il était plus heureux que jamais. Il aurait tant aimé que ses parents soient là pour partager ce moment…
Dans les cris de joie infinis de la foule, Naruto ne distinguait pas les visages de tout le monde… Mais lorsqu’Ibiki, Izumo et Kotetsu s’approchèrent de lui avec un visage sombre, il fut tellement surpris qu’il arrêta tout de suite de sauter et de chanter. Ils lui firent signe de le suivre. Il s’excusa auprès des gens qu’il croisa pour aller vers la porte de la pièce et se retrouva dans le couloir, isolé du vacarme de la salle qui semblait avoir quand même diminué. Ibiki lui montra une pièce, et ils y entrèrent tous les quatres. C’était une salle de réunion. Ibiki s’assit sur le bureau principal tandis qu’Izumo fermait la porte et que Kotetsu ouvrait les rideaux, laissant entrer dans la salle les premiers rayons de soleil du matin.

- Quel est le problème ? demanda Naruto, espérant de tout son cœur que les trois Jounins voulaient lui montrer un nouveau cadeau, mais sa puérilité était trop forte.

Si trois ninjas supérieurs voulaient voir le Hokage confidentiellement, c’était bien pour une grave nouvelle…

- Et bien… commença Ibiki.

Il regardait les autres en recherche d’aide, mais ceux-ci semblaient être dans le même état que lui. Il est extrêmement difficile d’annoncer quelque chose à son chef.

- Et bien, voilà…tenta Ibiki.

Naruto se concentra alors, se préparant au pire. Ibiki releva la tête, son visage éclairé par les lueurs matinales qui semblaient le rendre plus puissant.

- Vous êtes recherché par le pays de Suna pour avoir pénétré dans leur Bibliothèque Sacrée et avoir volé une de leurs techniques interdites. Ils ont des vidéos de caméras de surveillance pour preuves. Vous êtes désormais à la tête de leur « Bingo Book » et les autorités ont annoncé la mise à prix pour votre tête : Mort ou Vif.




Merci d'avoir lu ce premier chapitre. Don't worry, bientôt la suite^^ C'est un honneur pour moi que vous lisiez ce récit, c'est ma première mise en ligne... o////o...
Je vous donne des indices pour la suite : Gaara en tenue de combat, Kankuro a une nouvelle marionette et Temari est complice... Mais de quoi ? Mais où ? Mais quand ? La suite après la pub !!! XD

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