Fiction: Une soirée à Suna (terminée)

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T'as pas un stylo ? »
Voilà comment tout a commencé. D'abord les regards, puis les sourires, les mots doux et les sorties à deux. Nous vivions ça tous les deux, nous étions heureux et amoureux. Pourquoi avoir arrêté notre relation ? Il était plus épanoui avec une autre peut-être. Ou alors il s'est lassé de moi. Lui vivait à Konoha et moi à Suna. Le 3 Avril , le jour de notre rencontre. J'étais venue faire des études au village caché des feuilles.



Je m'avançais dans ma chambre. Habillée d'une simple robe à bretelle violette trouvée au fond de mon armoire. Devant mon miroir je me regardais comme si je venais de voir un fantôme. Mes quatre couettes habituelles avaient été remplacées par des cheveux relâchés, mon visage naturel paraissait plus vieux grâce à un peu de maquillage. Ma robe m'arrivait au niveau du genou et une fleur blanche était accrochée sur une des fines bretelles. Mes chaussures plates avaient été mises de côté pour des talons hauts de dix centimètres.

Je sortais de cette pièce pour rejoindre mes frères dans le hall d'entrée. Abordant mon plus beau faux-sourire, je descendais les escaliers en essayant de ne pas tomber à cause des chaussures. Arrivée devant Kankuro et Gaara, je les saluai et nous partîmes alors à la réception organisée par la femme de mon frère aînée.

Ces soirées étaient d'un réel ennui. Sourire à tous le monde, être polie et parler de mariage avec les personne que l'on déteste, faire semblant d'aller bien même si c'est le contraire pour ne pas inquiéter l'organisatrice, faire semblant d'être contente d'être là alors qu'on voudrait juste partir loin d'ici. C'est sans cesse le même refrain pour moi étant invitée tous les week-end à ce genre de réception. La plupart servant juste à me proposer un fiancé dans la « discrétion » (Annoncer à voix haute que tel ou tel personne voudrait m'épouser). Je suis une personne haut placé dans la société grâce à mon père et je ne dois -ou plutôt je ne peux- pas choisir mon futur mari. Encore heureux pour moi que tout les « prétendants au titre » ne plaisaient pas à mon père.

Ayumi vint me voir après avoir saluer les nouveaux arrivants. Elle me fit la bise et me complimenta sur mon physique et ma tenue. Je la remerciai puis elle entama la conversation :
- Alors Temari, tu n'as toujours pas la bague au doigt à ce que je vois ? Ton père est bien lent, surtout que ce ne sont pas les personnes qui manquent. Finit-elle en riant.
- Ayumi occupes-toi de tes affaires, comme si je m'étais intéressée à vôtre vie de couple à toi et à Kankuro. Je ne suis pas pressée et c'est bien mieux comme ça.
- Tu l'aimes toujours c'est ça ?
- ... Ce n'est pas la question. Maintenant si tu veux me parler de ça je préfère encore m'en aller tout de suite.

Je partis alors en direction de la sortie. Je l'entendais m'appeler derrière moi en essayant tant bien que mal de se faufiler entre les invités.
Pourquoi elle a commencé à me parler de lui ? Bien sur que je l'aime, ça fait juste trois semaines qu'il a rompu et que je n'ai plus de nouvelles.
J'ouvris la porte et courrai dans le jardin en pleurant.
Pourquoi je suis partie faire des études à Konoha ? Pourquoi je lui ai parlé ? Pourquoi je l'ai embrassé ? Pourquoi je suis tombé pour la première fois amoureuse là-bas ? Et d'un idiot en plus ?
Je cours toujours, essayant d'évacuer toute cette tristesse et cette colère que j'ai envers lui. Je fini par m'arrêter, à bout de force, et je m'assis sur le banc à côté.
- Salut je peux m'assoir ici ?
- Si vous voulez. Répondis-je sèchement.
- Vous allez bien ? Pourquoi pleurez-vous ?

Cet inconnu me demande si je vais bien alors qu'il me voit chialer ? Il a un problème ou quoi ?
J'essuyai les dernières goutte d'eau sur mon visage.
- Oui je vais bien. Et non je ne pleure pas, j'ai … juste un peu sommeil...
- Je suis trop convaincu là. Dit-il en riant mais reprenant son sérieux tout aussi vite.
- Je ne vous demande pas de l'être. Puis occupez-vous de vos affaires.
- Ah, t'as vraiment pas changé toi. Tu as la mémoire courte ou quoi ? Tu ne m'as même pas reconnu ?
- Hein comment ça ?
Je me tourna alors vers lui et vis … Shikamaru ? Oh non, mais que-ce qu'il vient faire là ce flemmard ? Il me sourit, j'ai un truc de drôle sur le visage ou quoi ? A par que je ressemble peut-être à un clown triste avec mon mascara qui à coulé …

- Shikamaru Nara. Qu'est-ce que tu viens faire là flemmard ? Et pourquoi tu rigoles ?
- Enfin, je pensais que tu m'avais oublié. Je suis là pour une mission et sachant que tu serais ici je suis venu chez Ayumi pour te voir. Je me suis fais renvoyer à l'entrée donc je me suis retrouvé dans le jardin quand je t'ai entendu courir et pleurer donc je suis venu. Contente ?

Je souris aussi soudainement. Je ne sais pas pourquoi il me redonne la bonne humeur quand je lui parle. Je me lève et m'accroupis devant lui, mes mains croisées sur ses genoux. Nous nous regardons un moment dans cette position avant d'éclater de rire. Moi qui, cinq minutes auparavant, pleurais comme une madeleine. Tout d'un coup il retrouve son sérieux.

- Temari, je sais que t'es une fille …
- Bravo ! Tu es un génie !
- Laisse-moi finir mes phrases bon sang ! Donc je reprends. Je sais que tu es une fille MAIS bizarrement c'est juste la deuxième fois que je te vois en pleure alors que Sakura et Ino j'ai du les consoler très souvent. La première fois que tu pleurais c'était à cause de Takumi et cette fois-ci je pense que c'est encore pour lui. J'ai raison non ?
- … Je te déteste à deviner les choses aussi facilement.
- En même temps ce n'est pas très compliqué à comprendre petite blonde. C'est ta couleur de cheveux qui aide pas.
- … Ah ah ah très drôle flemmard. Et évite de m'appeler « petit blonde ».
- Je plaisantais c'est bon. Bon j'ai pas envie de faire tout un discours sur le fait qu'il ne te méritait pas, etc... car j'ai la flemme mais tu connais mon point de vu.
- Tu sais, tu peux être sympa parfois.
- Je sais, je sais. Bref tu comptes rester ici ou venir avec moi ?
- Venir où ?
- J'en sais rien mais il y a une personne de la sécurité qui arrive là et comme je te l'ai dis j'ai rien à faire ici, donc je dois forcément y aller.
- Alors attends je viens avec toi. J'aime pas ce genre de soirée classe. Fis-je avec mon plus beau sourire.
- D'accord. Dépêche toi juste. Me répondit-il lui aussi en souriant.

C'est alors que nous partîmes de cette réception et allâmes sur le terrain de jeux pour enfant juste à côté de la maison. Après nous être installé sur les deux seules balançoires, nous discutons un peu de tout. La lune nous illuminait, nous balançant comme des gamins.
Un peu plus tard dans la soirée je rentrai chez moi après l'avoir gentiment remercié pour ces moments.

- Merci le flemmard.
- De rien femme galère, tout le plaisir était pour moi. Fit-il en souriant comme toujours.
- A bientôt j'espère.
- T'inquiète pas.

Il s'approcha de moi et m'embrassa tendrement avant de disparaître dans la nuit. Moi, choquée par ce qu'il venait de se passer, je ne bougeai pas d'un pouce. Après avoir compris la scène je me frappai la tête pour avoir été aussi débile pour ne pas l'avoir rattrapé.
Finalement mon frère Kankuro vint me chercher. Il me conduisit chez moi.

Cette soirée avait quand même eu du bon.

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