« À quoi bon rester dans ce monde où rien de nouveau ne se produit … la même routine, les mêmes incidents, les mêmes visages … j’ai beau chercher, je ne trouve pas une raison de vivre … » </3
kanzaki 96 (Féminin), le 16/04/2012 C'est ma première fiction. J'espère qu'elle plaira aux lecteurs. :) Elle est réaliste il n'y a pas de passages imaginaires, sauf si c'est un rêve.
Bon, je vous laisse à votre lecture. :3 Bye bye. :D
Chapitre 3: Peur.
Journal de Konan le deuxième jour.
Le 4 Décembre 2010.
Hier, je me suis réveillée, ici, dans cet hôpital. La raison ? Je n’ai pas à te la citer. Puisque c’est moi qui t’écris, alors tu sais tout ce que moi je sais.
Je disais donc que je m’étais réveillée dans cet endroit. J’ai eu droit à deux médecins. L’un d’eux m’a dit que je devais mourir dans une semaine. L’autre s’en foutait. Il est sorti sans un mot. Peu après, je suis allée au jardin du service de psychiatrie de l’hôpital. J’y ai rencontré une autre personne. Haku, un travesti – enfin, je crois. J’ai cru que c’était une femme. Mais non. Il s’est bien moqué de moi à cause de ça. Et c’est pour cette raison que j’ai refusé de lui donner mon prénom quand il me l’a demandé. On l’a appelé, et il est parti. J’en étais soulagée ; je n’étais pas d’humeur à parler.
Sinon, j’ai pensé à mes parents … à ce qu’ils ont fait pour moi, à tout ce qu’ils ont sacrifié pour me voir sourire.
Peu après je me suis évanouie. Quand je me suis réveillée le lendemain – aujourd’hui – j’ai fait une crise de nerfs. L’interne hautain m’a serrée dans ses bras. Je crois comprendre pourquoi. J’ai vu à la télé que quand on applique une ferme et constante pression autour du corps d’une personne, le système sympathique fait que les battements du cœur de celle-ci ralentissent. Et donc, ça la calme. Mes heures passées à regarder Grey’s Anatomy auront au moins servi à quelque chose …
Donc je n’en suis pas bien surprise après y avoir pensé. Ensuite, je me suis endormie malgré moi. J’étais très fatiguée.
À mon réveil, je suis allée dans le jardin où je me trouvais hier. Mais j’ai vu qu’une personne nommée Suika était là, à l’endroit exact où je me trouvais. J’allai me promener, mais il m’a empêchée de partir.
Je n’ai pas pu très bien voir à quoi il ressemblait vu la pénombre. Néanmoins, j’ai pu distinguer ses yeux verts nuancés de bleu. Sa peau blanche. Ses lèvres fines, quand il a souri. Son regard profond quand il me fixait. Il exprimait une sorte de tristesse que je ne peux expliquer. Et pour sa taille, je ne peux en juger. Oui, c’est à cause du noir. Il n’avait rien d’une personne cinglée, mais son comportement m’a fait croire qu’il l’était. Sa manière de faire était particulièrement étrange.
Il était très curieux et agaçant. Il m’a demandé de lui raconter la raison de mon transfert à l’hôpital. J’ai refusé au début … mais quand il a insisté, je me suis laissé aller.
Dès que j’eus fini, je me tournai vers lui. Et à ma grande surprise, je vis qu’il pleurait. Ça, je ne l’avais pas compris. Serait-ce mon histoire qui était aussi émouvante ? Ou est ce qu’il songeait à autre chose ?
Des questions … Je voudrais ne plus en avoir … Mais comment ? Une autre question qui s’ajoute à ma liste.
Ce même jour, je suis encore dans cette pièce détestable. Je ne trouve personne à qui parler, alors j’ai décidé d’entretenir un journal.
Ce que je devrais noter ? Je l’ignore tout comme toi. Mais j’écris quand même. Parce que je ne voudrais m’attacher à personne. Je n’en souffrirai que plus.
Je me sens encore mal. Je vais me reposer un peu. Je te souhaite une bonne nuit, ami inexistant.
*
Elle se réveilla en sursaut en sentant qu’on l’avait touchée. En effet, il y avait une fille devant elle. Cette dernière tenait l’une des mèches de Konan enroulée autour de son index. Elle souriait.
« Tu as de beaux cheveux. » Dit-elle.
Konan ne répondit pas et l’observa attentivement. Elle était belle. Des cheveux blonds et bouclés. Des yeux de couleur verte. Une peau pâle. Des lèvres fines et rosées. Des formes assez généreuses. Et une taille fine.
« Qui es-tu ? » Finit par dire la brune.
Nulle réponse. La jeune fille retira sa main. Ce n’était pas un médecin. Peut-être était-ce une patiente.
-Je m’appelle Fûko Sakuraba, finit-elle par dire.
-Et … Que me veux-tu ? Demanda la jeune Ibuki.
-Rien de bien spécial. J’ai eu envie de toucher tes cheveux, alors je l’ai fait.
Konan resta coite devant la réponse de la jeune fille.
-Je suis venue rendre visite un ami d’enfance, continua la blonde.
-Oh … Il est malade ?
-Psychiquement.
-Un psychopathe ?
-Non, il était en dépression.
-Il était ?
-Oui. Il sort en fin de semaine.
-Pourquoi viens-tu le voir alors ?
-Parce que je vais à l’étranger après-demain.
-Tu t’es trompée d’endroit. Le service de psychiatrie est de l’autre côté.
-Je sais.
-Pourquoi es-tu là ?
-Je te l’ai déjà dit. J’ai eu envie de toucher tes cheveux.
La brune fixa la jeune fille, perplexe. « Étrange créature… », Se dit-elle.
-Qu’est ce qui est arrivé à ton ami ? Si je puis me permettre.
-Eh bien …
Le jeune Fûko prit une bouffée d’air et se lança dans une longue histoire dans laquelle elle racontait l’histoire du malade mental.
*
Suika, assis sur une chaise peu confortable, attendait la réponse du chef de psychiatrie. Ce dernier était assis derrière son bureau. Il était habillé en costard et portait son blouson de médecin par-dessus sa tenue. Ses cheveux étaient devenus blancs à cause de son âge avancé. Ses joues étaient molles et ses yeux marron étaient ornés de rides bien visibles sur son visage. Mais malgré cela, il était en bonne santé et avait toujours toutes ses capacités intellectuelles.
-Vous pouvez y aller Yagami. Mais à une condition.
-Quoi encore ?
-Quelqu’un devra y aller avec vous. Je vous laisse le choix de cette personne.
Suika se leva, en rogne, et claqua la porte derrière lui.
« Je ne suis pas un gamin ! », cria-t-il avant de s’en aller, toujours aussi furieux.
Un sourire s’était dessiné sur les lèvres du chef.
*
Le silence s’était installé depuis un moment, et Konan écrivait dans son ‘’journal’’. La blonde aux yeux verts était partie voir son ami.
La porte s’ouvrit et Suika entra.
-Bonjour, dit-il.
Elle releva sa tête vers lui et ferma son calepin.
-Bonjour, répondit-elle sur un ton neutre.
-Je sais que je ne te connais pas. Et je sais aussi que je ne sais pas grand-chose à propos de toi. Mais j’aimerais te demander un service.
-Que veux-tu ?
-J’aimerais que tu m’accompagnes quelque part.
-Puis-je savoir où ?
-Tu verras bien.
Elle ôta les draps qui la couvraient, et dit au jeune homme d’attendre dehors. Ce qu’il fit sans ronchonner. Elle se défit du vêtement qu’on lui avait donné pendant son séjour à l’hôpital, et mit les vêtements qu’elle portait avant son transfert à l’hôpital ; une chemise blanche accompagnée d’un manteau noir, un jean slim gris et des converses de la même couleur que le manteau. Elle sortit ensuite rejoindre Suika qui commençait à s’impatienter. Oui, elle avait prit son temps. Mais ça lui était égal, ce n’était pas elle qui voulait y aller avec lui. C’était lui qui était venu la chercher. Aussi, elle devait s’avouer qu’elle n’était pas très enchantée de sa compagnie. Elle était gênée. Et c’était dû à sa confession la veille de ce jour-ci.
-Allons-y, dit-elle.
*
Accroupi devant une tombe, les yeux fermés et les mains jointes, le blond aux yeux verts marmonnait des paroles inaudibles pour Konan. Cette dernière, s’ennuyant au fil du temps, lisait les inscriptions qui étaient gravées sur la pierre tombale.
Qui était Ami ?...
Le jeune homme se leva, considéra Konan, lui sourit difficilement, et se précipita vers la sortie du cimetière sans un mot. Elle le suivit, et monta dans la voiture comme il avait fait.
Ils allèrent ensuite tous les deux dans un café peu fréquenté. Un endroit modeste où les étudiants se permettaient de céder à leurs petits plaisirs. En effet, le prix n’était pas très élevé.
Ils entrèrent et s’assirent à une table au fond, auprès de la bée vitrée.
Konan jeta un coup d’œil à la carte, et vit ce qu’ils proposaient comme boissons ; cappuccino, chocolat chaud, milk-shake, lait, thé, espresso, quelques boissons alcoolisées et autres genres.
Elle décida de prendre un chocolat chaud, accompagné d’un tiramisu. Il faut croire qu’elle ne prêtait plus attention à sa ligne. Suika, lui, se contenta d’un thé à la menthe qu’il but en silence, observant les gens qui passaient dans la rue. Quelques-uns paraissaient stressés. D’autres étaient pressés et couraient vers leurs destinations. Et d’autres, paraissaient perdus, cherchant leurs chemins, tout comme lui le faisait auparavant …
*
Leur petite pause finie, ils avaient déjà repris la route vers l’hôpital. Konan observait le jeune homme.
-Qu’est ce que t’as à m’regarder comme ça ? Dit-il, l’air agacé.
-J’ai le droit d’observer non ?
Il tourna la tête vers elle et lui lança un regard glacial. Un regard froid et distant. Mais au fond, elle pouvait y lire la peine et la peur. Il avait l’air … d’un enfant.
« Attention ! »
Ce cri la sortit de ses pensées. Elle tourna sa tête vers la source de l’appel, mais il était trop tard. Suika essaya d’éviter de heurter la personne qui traversait la rue en tournant le volant autant qu’il put, mais n’y arriva pas. Il quitta son véhicule en hâte et accourut vers la jeune femme à présent souffrante. Konan, elle, était figée sur son siège, comme pétrifiée.
C’était la première fois qu’elle avait ressenti cette émotion.
Celle qui fit monter le taux d’adrénaline dans son sang.
Celle qu’on appelait la peur.