Fiction: Les chroniques d'Aya Uchiwa-Senju

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_ Pour la énième fois…A TABLE !

Une jeune femme aux cheveux blonds et aux yeux verts se rua hors de la spacieuse cuisine dans laquelle elle cuisinait et déboula en trombe dans le jardin, d’où des cris et des rires s’élevaient.

_ A TABLE ! Répéta la femme.

C’était peine perdue. Le jeune homme aux cheveux et aux yeux noirs et la fillette blonde qui l’accompagnaient étaient trop occupés à s’amuser pour l’entendre.

_ Hiroki ! Aya ! Bon sang, vous m’écoutez quand je parle ?! Beugla la femme.

Le jeune homme sembla réagir. Il tourna la tête vers la femme, et cet instant d’inattention lui fut fatal : la fillette lui sauta dessus et s’assit sur son dos d’un air conquérant.

_ J’ai gagné !

La fillette ne devait pas avoir plus de cinq ou six ans. C’était le portrait craché de la femme : blonde aux longs cheveux coiffés en deux petites couettes. La seule différence notable était ses yeux, noirs, comme ceux de l’homme. Elle se tourna vers la femme, un grand sourire aux lèvres.

_ Maman ! S’exclama-t-elle. J’ai gagné ! T’as vu ?! J’ai battu papa !

_ C’était de la triche, marmonna Hiroki pour faire bonne mesure.

_ Serais-tu mauvais perdant, mon amour ? Se moqua gentiment Misao.

_ Pas du tout !

_ Bon, et si vous veniez manger ?

_ Ouiiii ! S’exclama Aya. Moi, j’ai faiiiiim !!

_ Je t’ai préparé ton plat préféré, ma chérie…sourit sa mère.

_ Ouaaah ! Génial !!

La fillette se précipita à l’intérieur de la maison. Hiroki se releva.

_ Misao ! Appela-t-il, alors que sa femme s’apprêtait à suivre leur fille.

Cette dernière se retourna, alarmée par le ton qu’avait pris son mari.

_ Qu’y a-t-il ?

_ Il faut que je te parle, murmura Hiroki, la voix tendue. C’est important…

Inquiète, Misao le rejoignit. Le couple s’assit autour de leur table de jardin, penché l’un vers l’autre.

_ C’est à propos d’Aya…chuchota le jeune homme.

Misao pâlit. Son cœur se mit à battre à toute vitesse.

_ Quoi, Aya ? Dit-elle, la voix plus aigue qu’à l’ordinaire. Qu‘est-ce qu’elle a ?

_ Ecoute…Aya a bientôt six ans…avec nous deux comme parents, elle pourrait commencer à…tu sais…apprendre le ninjutsu…

_ Non ! S’exclama Misao, terrifiée. Hiroki, non ! Tu ne peux pas penser à ça ?!

_ Chérie…

_ Tu te rends compte de tout ce qu’on a vécu pour en arriver là ? Cette maison, cette vie…tu voudrais tout gâcher pour apprendre des techniques ninjas à notre petite fille !

Hiroki resta silencieux. Misao fit un effort pour se calmer.

_ Attends…souffla-t-elle. Si tu me dis ça…c’est qu’il y a une raison…Hiroki, qu’est-ce que tu as fait ?

Le jeune homme se tortilla sur sa chaise.

_ Moi, je n’ai rien fait.

_ C’est Aya, alors ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Dis-moi, Hiroki, je vais mourir d’angoisse !

_ Aujourd‘hui, Aya…elle a…

_ Elle a quoi ?!

_ Elle…écoute, je n’avais pas l’intention de lui faire faire ça, mais…

Misao fronça les sourcils devant les balbutiements de son mari. Le connaissant, elle ne s’attendait à rien de bon.

_ Tu lui as fait faire quoi ?

_ Je voulais juste lui montrer comment on faisait un Goukakyuu no Jutsu…je pensais vraiment pas qu’elle allait vouloir m’imiter…

La jeune femme en resta comme deux ronds de flan.

_ Tu veux dire qu’elle l’a fait ?!

_ Et plutôt bien, d’ailleurs…

_ HIROKI !! Beugla Misao. Est-ce que tu réalises ce que tu dis ?!

_ Notre fille est super douée, gloussa le jeune homme.

_ Elle n’a même pas encore six ans, nom de Dieu, Hiroki !

_ C’est clair, elle est vraiment prometteuse…

_ Espèce d’abruti…soupira sa femme, désespérée. Dire que ça fait six ans qu’on se cache de tout et de tous, et toi, tu trouves le moyen de lui enseigner une technique spécifique au clan Uchiwa…

_ Elle n’a pas tout à fait six ans, et elle a déjà saisi le truc pour le Goukakyuu, poursuivit Hiroki, dans son monde. Bon, ok, sa boule de feu faisait cinq centimètres de diamètre, mais c’est déjà ça…Elle ne peut que s’améliorer…

_ Hiroki, tu m’écoutes ?

_ Hein ?!

_ Non, tu ne m’écoutais pas…

_ Mais maintenant, je t’écoute, ma chérie…déclara mielleusement le jeune homme.

_ Tu ne peux pas initier Aya aux arts des ninjas.

Hiroki ouvrit de grands yeux incrédules.

_ Mais…Misao, nous sommes tous les deux des ninjas, nous sommes membres des deux clans les plus anciens de Konoha, nous maîtrisons des jutsus formidables…tu as le Mokuton, moi le Sharingan…Aya est promise à une brillante carrière…

_ Je…je sais, mais…

_ Ecoute, un jour, elle fera forcément face à des dangers de toute sorte. C’est son destin. Il faut qu’elle puisse y faire face. Elle ne pourra malheureusement pas toujours compter sur nous.

_ Combien de temps ? Interrogea soudainement Misao.

_ Hein ?

_ Ça fait combien de temps que tu l’entraînes ? Précisa la jeune femme.

Hiroki regarda ailleurs.

_ Heu…je ne l’entraîne pas vraiment…je lui apprends juste à maîtriser son chakra…

_ Combien de temps ? Répéta Misao, en devenant menaçante.

_ T-trois m-mois…balbutia Hiroki, pas rassuré.

_ En gros, juste au début de l’année, c’est ça ?

_ Oui, c’est ça.

Misao soupira et rejeta la tête en arrière en fermant les yeux.

_ De toute façon, je suppose qu’elle a ça dans le sang…

_ Je le pense aussi.

_ Un jour, elle éveillera peut-être son Sharingan, poursuivit la jeune maman, pensive. Ça, c’est ton rayon, et les jutsus Katon aussi. Moi, de mon côté, je pourrais lui apprendre à se servir du Mokuton…

_ Tu ne m’en veux pas ? S’enquit Hiroki.

_ Non, pas du tout, mon chéri…De toute façon, je savais qu’un jour, notre petite Aya devra peut-être affronter des dangers…autant qu’elle soit prête. Même si j’aimerais que ça n’arrive jamais.

_ J’apprécie que tu partages mon point de vue.

_ Il ne faudra cependant que personne ne le sache…

_ Papa ! Maman ! S’écria Aya en se précipitant hors de la maison.

Elle se jeta sur les genoux de sa mère et lui lança un regard plein de reproches.

_ Qu’est-ce que vous fabriquez ? J’ai faim, moi !

_ Pardon, ma petite chérie, s’esclaffa Misa. On arrive tout de suite !

La fillette regarda tour à tour son père et sa mère.

_ Papa…dit-elle avec hésitation. Tu…l’as dit ? A maman ? Ce que j’ai fait ?

_ Oui, répondit Hiroki.

_ Oh.

Aya baissa les yeux, inquiète.

_ Je ne voulais pas faire mal…balbutia-t-elle.

Misao l’embrassa.

_ Ce n’est pas mal, ma puce, la rassura-t-elle. Bien au contraire.

_ C’est vrai ?!

_ Oui. Mais il ne faut pas que tu en parles à quelqu’un, tu sais…c’est un gros secret.

_ Je peux pas en parler à Kisa ? S’enquit l’enfant.

_ Non. Pas à Kisa, ni à personne d’autre. Tu sais…

Misao baissa la voix et se pencha pour parler à l’oreille de sa fille.

_ C’est un secret entre papa, toi et moi…chuchota-t-elle.

_ Pourquoi ? Demanda aussitôt Aya.

Misao hésita. Elle chercha du regard l’aide de son mari. Celui-ci s’élança à sa rescousse.

_ Tu sais, ce que papa est capable de faire…dit-il avec lenteur. C’est…quelque chose de spécial…les gens ne peuvent pas tous le faire…

_ Oh…fit la blondinette, qui ne comprenait pas vraiment.

_ Tu sais que tu es encore petite, intervint Misao.

_ Oui ! Bouda Aya. Je suis plus petite que Kisa et aussi que Kotoko. C’est pas juste.

_ Il y a des choses qu’on comprend quand on grandit, poursuivit la jeune femme.

_ Ah. Et je comprendrais quand je serais grande comme Kisa ?

_ Peut-être qu’il faudra que tu attendes d’être encore plus grande que Kisa, sourit Misao.

_ Et après, je pourrais le dire à tout le monde ?

Le jeune couple échangea un regard.

_ Oui…finit par répondre Misao. Mais seulement si tu nous le demandes avant, mon cœur.

_ En attendant, ça doit rester un secret entre nous trois, conclut Hiroki.

_ Je ne le dirais à personne ! Promit Aya avec un sourire candide.

Misao se leva.

_ Bon, allons manger !

_ Youpiiiiiii ! S’écria Aya en se ruant à l’intérieur. J’ai faim, faim, faiiiiim !!

Ses parents se levèrent plus lentement. Misao était encore un peu inquiète.

_ J’espère qu’elle pourra tenir sa langue…murmura-t-elle, anxieuse. Un enfant, c’est si innocent…elle pourrait laisser échapper notre secret sans le vouloir…

_ Je lui fais confiance, assura son mari. Maintenant, son but, c’est de devenir plus grande que son amie !

Les amoureux s’esclaffèrent.

_ Les enfants sont une bouffée d’air frais ! S’exclama Misao. Et notre petite Aya est le plus grand trésor que cette terre ait jamais portée !

_ Tu n’es pas objective, la taquina son mari.

La jeune femme lui donna un léger coup de coude.

_ Tu penses la même chose !

_ C’est vrai.

_ Papa, maman, vous venez ?!

_ Oui, ma puce !

Le jeune couple s’engouffra à l’intérieur de la maison, riant à qui mieux mieux. Leur bonheur était complet.




Voili, voilou, mon troisième chapitre !
Il n'est pas bien long, et il ne s'y passe pas grand-chose, mais les premiers chapitres seront tous comme ça, pour mettre l'histoire en route. J'espère que ça ne dérangera personne. Si vous avez quelque chose à mire, bon ou mauvais, mettez-moi un commentaire, que j'essaye de m'améliorer. Merci !
Prochainement...
Chapitre 4 : Aya à l'école.

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