Fiction: Fujoshi x Onigiri (terminée)

UA Schoolfic Gaara/Tenten Hina/Naru [délires soft-yaoi] ONE SHOT Qui a dit que les glaçons ne savaient pas faire preuve d'imagination en amour? Gaara, lui, n'a plus le choix quand il doit reconquérir sa belle après une fête arrosée au saké...
Classé: -12D | Humour / Romance | Mots: 2752 | Comments: 2 | Favs: 2
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Marquis¤Haru (Féminin), le 15/09/2010
Première fic publiée sur ce site! J'espère qu'elle vous plaira...
Cette fic contient du yaoi mais reste soft. Oui j'avoue, j'ai collé l'un de mes vices à mon personnage principal (pauvre Tenten)
Petite dédicace en fin de chapitre à ma meilleure amie et Pan-Pan le Lapin...
Merci!




Chapitre 1: Fujoshi* x Onigiri*



Cela faisait quatre jours que ça durait. Quatre jours qu’Hinata et moi, Tenten, avions lancé les hostilités.

Shikamaru avait raison : on ne devrait jamais aller dans les mêmes fêtes que son ou sa petit(e) ami(e). Ça n'apporte que des problèmes !
Résumons les événements : Deidera avait organisé une méga fête le dernier week-end de septembre. Musique d’enfer, près de deux cents personnes autour d’une piscine monstrueuse, beaucoup d’alcool et notre bande au grand complet. Deidera était connu à l’époque pour ses fêtes tapageuses et sa folie des grandeurs. Hinata, Sakura, Temari, Ino et moi bavardions un peu avec des amis du lycée quand Kiba est venu nous prévenir qu’il se passait de drôles de choses dans la cuisine. Affolées, nous l’avons suivi jusqu’au lieu du crime et là, Ciel, que ne vîmes-nous pas !

Naruto et Gaara en train de s’embrasser.

Je vous laisse imaginer le choc pour la fragile et innocente Hinata. Moi, j’avais l’habitude de ce genre de coups foireux. Un peu irritée, j’appelai Gaara à plusieurs reprises. Quand il daigna enfin m’accorder son attention, les joues rouges et les yeux vitreux, nous découvrîmes avec effroi qu’ils… s’embrassaient langoureusement. Je parle de ces baisers fiévreux que l’on n'offre qu’en… certaines occasions, si vous voyez ce que je veux dire…
Hinata s’est évanouie, ce qui est compréhensible. Les deux amis se sont regardés, puis ils ont semblé prendre conscience de notre présence. Mon visage crispé par la fureur a dû confirmer leurs craintes : oui, j’étais très, mais alors très très en colère.
Je suis partie en trombe de la fête. Le lendemain, dimanche, après avoir dédaigné moult messages mielleux de Gaara, je me suis fait un petit plaisir en fichant Naruto, mon colocataire, à la porte pour une durée indéfinie, jetant ses affaires par la fenêtre de la cuisine comme dans les films hollywoodiens. A partir de là, Hinata et moi avons décidé de les ignorer royalement jusqu’à ce qu’ils nous présentent des excuses valables et pas des pathétiques « c’était… purement amical ». Mais l’ennemi était rusé et au bout de quatre jours, il ne semblait pas résigné.
Bien, il voulait la guerre, il allait l’avoir !


***********



« Il faut que ça s’arrête ! Les gars, sérieux, ça devient impossible !
- Sasuke, il y va de notre honneur ! A répliqué Naruto.
- Votre honneur ? Laisse-moi rire ! Vous vous êtes carrément roulé une galoche à la fête de Dei… On comprend qu’elles soient en colère.
- Même Temari est furieuse, a constaté Gaara d’un air las. Elle me pourrit la vie depuis qu’on est rentré de cette maudite fête. Ce matin je l’ai vue rajouter de l’huile de colza dans mon verre de jus d’orange… Je vais craquer les gars…
- Bah toi au moins elle ne t’a pas foutu dehors !
- D’ailleurs, puisqu’on en parle, ma piaule ce n’est pas un refuge Naruto !
- Shika, sois cool. C’est l’histoire de quelques jours…
- Moi, je dis que vous auriez dû les supplier à genoux dès le départ… A murmuré Kiba en frissonnant.
- Je suis de ton avis.
- Gaara ! T’es vraiment un lâcheur ! A hurlé Naruto.
- Je ne suis pas totalement inconscient, nuance. »


Derrière la porte, j’ai étouffé un fou rire. Ils avaient peur de nous. Après tout, c’était normal, on était capable de toutes les folies à l’époque… Mon cœur tambourinait à un rythme infernal entre mes côtes et j’ai dû m’appuyer contre la porte pour ne pas m’écrouler de rire. Celle-ci a émis un bruit de tôle froissée et deux secondes plus tard, elle se rouvrait, me propulsant dans les bras de mes amies. Stupéfaits, les garçons sont restés muets. Sasuke a finalement rompu le silence.


« Saku ! Qu’est-ce que vous faites ici ?
- On attendait que votre entraînement soit terminé pour commencer le nôtre. Vous n’avez plus besoin du gymnase ?
- Non, désolé pour l’attente.
- Oh, ne t’inquiète pas Sasuke ! Certaines conversations ne doivent pas êtres interrompues… A minaudé Temari.
- Comment ça ?
- Rien ! Allez, poussez-vous du milieu, vous gênez !
- Temari…
- Te fatigue pas Gaara, je n’ai pas envie de discuter avec vous maintenant. Mais t’as intérêt à rentrer tôt ce soir, y’a du linge à repasser. »


La jolie blonde a écarté Sasuke sans sommation et est entrée en trombe dans le gymnase. J’ai regardé Gaara à la dérobée, puis je suis entrée dans le gymnase sans me retourner. Le reste de la journée, je ne m’en souviens presque pas. Tout est brouillé, embrouillé.
Pendant deux jours encore, je n’ai pas adressé la parole à Gaara, feignant l'indifférence. "Bonjour" et "merci" à la rigueur. Je suis tout de même bien élevée !
Et pourtant... Il multipliait les tentatives et les attentions. Il me tenait la porte quand j'entrais en classe, laissait des post-it sur la porte d'entrée pour me dire qu'il m'aimait, que je lui manquais...
Le genre de choses qu'il ne faisait pas en temps normal. C'est bien les hommes ça.


***********



Un soir finalement, après que Shikamaru m’avait passé un savon sur ma « mollitude», je me suis décidée à sortir boire un verre. Shika, Temari, Saku, Kiba, Ino et Hinata m’attendaient dans un pub. J’y suis entrée pleine d’entrain et de sérénité après ces quelques jours de morosité. Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai vu, attablés avec les autres, Naruto, Gaara, Sasuke, Shino et Sai. En même tant, j’aurais dû m’en douter.
Je n'ai rien laissé paraître. Je me suis donc installée entre Gaara et Shikamaru avec un sourire crispé. Vous savez, ce sourire que vous sortez sur demande pour les photos de classe, lorsqu’on vous offre un cadeau inutile – qu’est-ce que je vais en faire de cette m**de – ou encore quand la mamie du troisième étage vous tient la jambe pendant une heure – il fait beau aujourd’hui, hein !

Nous avons passé commande rapidement et les discussions allaient bon train. J’ai fini par endormir la douleur dans ma poitrine et par oublier la rancune. La soirée se passait bien jusqu’à ce que je me lève pour aller saluer des amis qui venaient de s’asseoir à une autre table. C’était des amis du collège que je ne voyais que dans les plus grosses fêtes de Konoha. Parmi eux se trouvait Hiroki, mon ex. Je l’avais salué par pure politesse mais il avait engagé la conversation avant que j’aie pu décamper. « Qu’est-ce que tu deviens ? » « T’es toujours aussi belle ! » ou « Et les amours, comment ça va ? ». Bref, que des questions banales qui ont finalement fait naître une idée dans la boîte à couscous...
Je suis retournée avec mes amis et nous avons continué à boire et à discuter jusque tard dans la nuit. Vers deux heures, Hiroki m’a proposé d’aller boire un dernier verre chez lui. C'était l'occasion de titiller la jalousie de Gaara et de le faire craquer ! Non, ce n'est pas ce que vous croyez... Je ne suis pas sadique (hum hum).

Une chaise a raclé le carrelage et des pas se sont précipités derrière nous lorsque nous sommes sortis.
Aha ! Il avait mordu à l’hameçon le bougre ! Et oui mon poulet, la vengeance est un plat qui se mange froid.


« Tenten ! Attends !
- J’en ai pour deux minutes Hiro...
- Je t’attends de l’autre côté.
- Tu peux m’expliquer ce qui se passe ?
- Oh mais rien mon amour ! Je vais juste boire un verre chez mon ex. Mais attention ! C’est « purement amical ».
- C’est cruel. Je t’ai présenté mes plus plates excuses ! Qu’est-ce qu’il te faut plus ?
- A toi de trouver…»


Gaara a semblé frappé d’une illumination. J’ai lâché à ses pieds un petit papier où était griffonnée l’adresse d’Hiroki et je suis partie rejoindre mon ex avant que ma volonté ne cède sous les regards accablés de Gaara. J’ai enfourché la moto sur laquelle Hiroki m’attendait. Il a démarré sur les chapeaux de roues.
Le trajet fut moins éprouvant que je ne l’aurais cru malgré le froid qui me glaçait le sang et la peur qui me rongeait de l’intérieur. Je suis entrée à la suite de mon «futur ex-ex-petit ami » dans le vieil immeuble où il vivait.
Ce que Gaara ignorait, c’était que Hiro m’avait quittée pour un homme. Il avait viré de bord deux ans et demi plus tôt. Il avait compris, grâce à moi, que les femmes n’étaient pas faites pour lui.
Hum… Je ne suis pas certaine que ce soit un compliment.

« Bon. Je vais prendre une douche. Sers-toi, tu connais la maison…
- Oui. »

Hiroki a pénétré – sans vilain jeu de mots – dans la petite salle de bain que je connaissais si bien et a fermé la porte à double tour, comme toujours. Aussitôt, je me suis précipitée sur mon téléphone. Celui-ci m’a annoncé sans scrupule que le réseau était « momentanément indisponible ». A bout de nerfs, je me suis approchée de la fenêtre.
Tout était confus dans mon esprit ; je ne savais plus qui aimer, qui suivre ou qui pardonner. Je ne parvenais plus à dissocier le vrai du faux, le bien du mal. Dehors, les lumières éclairaient faiblement la ruelle. Inconsciemment, mes pensés sont retournées vers Gaara. Je l’aimais tellement, malgré ce qu’il avait fait. Après tout, ce n’était qu’un baiser. Oui, mais voilà, il m’avait rendue jalouse ce baiser ! Au pub, je lui avais lancé un défi. S’il ne venait pas, c’est que tout était fini.
Hiroki est sorti de la douche et nous avons parlé de tout et de rien, du passé et du présent jusqu’à ce que Layne, son compagnon, arrive une heure plus tard.

Je suis finalement retournée à la fenêtre et j’ai attendu je ne sais combien de temps encore. Puis, enfin, deux silhouettes sombres se sont avancées vers l’immeuble d’Hiroki. Les fantômes, emmitouflés dans leurs blousons, allumaient tour à tour leurs cigarettes et recrachaient une fumée opaline qui montait alors haut dans la nuit étoilée. J’ai ouvert la fenêtre sans ménagement. Quand ils furent plus près, j’ai reconnu facilement le sourire franc de Naruto. Le second spectre s’est avancé dans le halo lumineux des réverbères. Et le sourire de Gaara m’a envoûtée une nouvelle fois. Un sourire empreint de douceur et de remords.
Il a tendu une petite boîte d’onigiri dans ma direction. Aussitôt, je me suis mise à rire. C’était donc ça l’illumination ! C’était l’un de mes plats préférés et la première fois qu’il m’en avait offert, c’était pour se faire pardonner de m’avoir réveillée à cinq heures du matin pour aller le chercher au commissariat après une soirée bien arrosée. Je l’avais retrouvé en combinaison de cuir très moulante option oreilles et queue de chat. Dans la cellule d’à côté, séjournaient un Sasuke déguisé en Sailor Moon et un Naruto en danseuse de french cancan maquillée à outrance. Mé-mo-rable !
Mon tendre voyou a passé une main dans ses cheveux indisciplinés et tiré une longue bouffée sur sa cigarette. Il a ensuite levé les bras vers moi et m’a fait signe de descendre. Je suis allée chercher mes affaires sur le canapé miteux du salon. J’ai enfilé mon Duffle Coat, mes bottes Santana et ai balancé mon sac sur mon épaule.
J’ai ouvert la porte à la volée et avancé sur le perron. Hiroki m’a souhaité beaucoup de bonheur en me prenant dans ses bras. J’ai descendu les marches trois par trois, et dans la rue, j’ai couru pour me jeter dans les bras de Gaara. Il m’a serrée fort contre lui en me murmurant à l’oreille :


« Désolé. Pour tout. Et merci de m’avoir laissé une chance…
- J’ai eu peur que tu ne viennes pas. Je croyais que tu…
- Que j’allais faire mon coming-out en dévoilant mes sentiments à Naruto ?
- C’est à peu près ça, oui…
- Loupé. C’est toi que j’aime.
- Pourtant, ça n’avait pas l’air de te déplaire qu’il te lessive le gosier…»


Mon ange déchu m’a serrée plus fort encore. J’ai craqué devant sa mine penaude. Il était trop kawaï !


« J’avais trop bu. C’était un pari stupide que Sasuke nous avait lancé. Ça n’arrivera plus, promis.
- Sasuke… Attends que je le chope celui-là !
- Euh… Je suis désolé aussi Tenten. J’espère que tu ne m’en veux pas trop…
- Mais non Naru. Mais à l’avenir, évite ce genre de choses.
- Bien sûr ! Alors, ça veut dire que je peux… revenir à la maison ?
- Hum… Si tu es bien sage oui ! »


J’ai éclaté de rire. Il venait de germer en moi une idée diabolique qui, j’en étais certaine, allait beaucoup plaire à Hinata.
Mon cher et tendre m’a étudiée quelques secondes. Comprenant que mon instinct de fujoshi venait de refaire surface, j’ai rougi violemment. Tous ces yaoi que j’avais lus me revenaient en mémoire. J’ai détaché mes bras de Gaara et me suis retournée afin de gagner la station de métro, chancelante.
Pour me donner une contenance que je n’avais absolument pas, j’ai coincé une cigarette entre mes lèvres et l’ai allumée. Gaara a émis un petit rire, puis il m’a rejointe. S’il avait su que cet amour impétueux et absolu qui nous liait allait faire de lui ma marionnette...

Nous nous étions arrêtés sur les quais de la gare et attendions le dernier train. Naruto s’est assis sur un banc à l’écart pour téléphoner à Hinata. J’ai glissé mes mains dans le dos de Gaara et me suis collée à lui de telle façon que nos deux ombres n’en formassent plus qu’une. D’abord surpris, il n’a pas bougé. Puis il a passé ses bras autour de mon cou avant de poser sa tête sur mon épaule. Je me délectais de son odeur suave et ensorcelante, de la douceur de sa peau contre ma joue, de la chaleur que son corps dégageait… Bref : j’étais gravement en manque.


« Merci pour les onigiri… Lui ai-je susurré à l’oreille. Ça m’a touchée. Plus que n’importe quelle excuse…
- Je sais que tu les adores… Alors, ça veut dire que tu me pardonnes ?
- Hum… Si tu me promets que tu n’embrasseras plus JAMAIS Naruto, oui.
- Ah… Tu sais parfaitement que ce n’était pas…
- Je sais ! Je plaisante. File-moi plutôt un onigiri !
- Tenten… Tu sais, je le pensais vraiment…
- Quoi donc ?
- Quand j’ai dit que… c’était toi que j’aimais. »


Il m’a offert un sourire ingénu et a frôlé mes lèvres du bout des siennes. Ç’en était trop ! Là, je ne pouvais plus combattre mes pulsions. Je l’ai embrassé passionnément en passant une main dans ses cheveux soyeux et l’autre sur sa nuque. Son parfum, mélange exquis de sable, de vieux livres et d’ébène, a chatouillé mes sens et a fait frissonner tout mon corps. J’ai senti ses lèvres esquisser un sourire avant de s’unir parfaitement aux miennes.
L’arrivée furibonde du train a rompu le charme. Nous avons été contraints de nous séparer et de monter dans le wagon.




Une semaine et neuf boutiques de cosplay plus tard.





« Allez les garçons, faites un effort ! Ai-je claironné.
- Tu es sûre que tu ne préfères pas… une boîte d’onigiri ? Proposa Gaara nerveusement.
- Non non non, mon lapin !
- Mais, Tenten…
- Pas de « mais » Naruto ! Ou tu retournes vivre chez Shikamaru ! Hinata, tu es prête ?
- Ou... oui !
- Attention ! Trois… Deux… Un… Et on sourit ! »


Et voilà ! Notre vengeance était parfaite… Mon idée était vraiment géniale. Gaara avait revêtu un joli caleçon à queue de lapin ainsi que les oreilles et les pattes qui allaient avec. Et nous avions trouvé un mignon petit costume de renard pour Naruto. Sasuke, puisqu’il était à l’origine de toute cette histoire, portait un caleçon orange et une touffe de fausse herbe sur la tête. Vous ne devinez pas ? La carotte bien sûr ! Le tout agrémenté d’une position pour le moins sensuelle : le petit lapin à quatre pattes sur la carotte et le renardeau mordant l’oreille du lapin…
Une photo souvenir pour les humilier chaque jour de leurs misérables vies !
Mouhahahahahahahahahaha !

Euh… Je veux dire… Pour leur rappeler avec tendresse et humour qu’ils ont osé nous défier un jour…



note:
* Fujoshi: terme désignant les fans de yaoi, manga mettant en scène une relation sexuelle entre personnages masculins. (j'en suis...et j'assume!)

*Onigiri: boulette de riz japonaise, souvent en forme de triangle ou d'ovale et souvent enveloppée d'une algue nori. (délicieux *w*)


Merci beaucoup d'avoir lu cette fic, en espérant qu'elle vous aura, sinon plu, au moins distrait...




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