Fiction: Light in the darkness

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Dans le parc de la faculté, le blondinet s'était finalement arrêté de parler et était venu s'installer auprès de ses camarades. Tous ensemble, ils discutaient de tout et de rien. Néanmoins, le jeune Uchiwa ne semblait pas vraiment intéressé par leur conversation. Celui-ci était assis contre un arbre, seul, et ne prêtait pas grandement attention à ce qui l'entourait.

Le blond, qui écoutait tranquillement ce que racontait l'étudiante, finit par remarquer le brun qui s'était mis en retrait. Il soupira alors, puis se leva en rétorquant un simple "Je reviens."

Les autres le contemplèrent, étonnés, cependant ils comprirent rapidement lorsqu'ils le virent s'approcher d'Itachi. Le rouquin au style un peu étrange esquissa un sourire, Deidara pourrait réellement être la personne qu'il fallait pour son meilleur ami... La personne qui pourrait le sauver de sa souffrance.

En observant ce blondinet rire et apprécier la vie à longueur de journée, Yahiko y avait souvent pensé. Penser au fait que le jeune homme pourrait aider son camarade... Et aujourd'hui, en voyant agir Deidara, ses espoirs devenaient, petit à petit, des certitudes.

Ensuite, le jeune roux, ne préférant pas les embêter à les regarder, reprit la discussion avec ses amis. Tandis que le blond lui, était venu s'assoir aux côtés du brun qui ne s'était pas rendu compte de sa présence... Il s'était certainement évadé dans son monde rempli de tristesse, de solitude mais par dessus tout, de souvenirs...

"Eh Itachi." Chuchota-t-il.

Mais le concerné n'eut aucune réaction, alors, le blondinet le secoua délicatement. Puis, ainsi, le brun se tourna enfin et lui lança un regard interrogatif. L'autre lui sourit alors gentiment et répliqua:

"Pourquoi tu ne viens pas avec nous ? Ne restes pas tout seul."

Le jeune Uchiwa parut étonné de l'intervention du garçon. Celui-ci avait vraiment l'air d'être quelqu'un d'adorable. Néanmoins, Itachi avoua :

"C'est une habitude. Et puis j'aime bien la solitude, au moins je n'ai pas le besoin de me soucier du reste."

A ses mots, instinctivement, le blondinet haussa un peu plus le ton:

"C'est faux ! Tu peux me dire ce que tu veux, je ne te croirais pas ! Personne n'aime la solitude, non, personne ! Celui qui dit aimer la solitude, c'est qu'il ne sait pas ce qu'elle est réellement. On a tous besoin de quelqu'un pour nous aider, et pour nous faire avancer. Alors ne me dis pas que tu aimes rester tout le temps seul, sans amis, sans rien... Je ne te croirai pas ! Si c'est réellement cas, alors je dirai de toi, que tu es idiot ! Tu as un meilleur ami adorable, ne l'oublie pas ! Te renfermer sur toi même comme tu le fais, tu penses que ça le rend heureux peut être ?"

Le brun ne répondit rien, et baissa simplement ses prunelles vers le sol. Cependant, le blond ne cessa ses paroles et continua :

"Ce n'est pas ce que tu souhaites Itachi... Le bonheur des proches qu'il te reste ?"

En guise de réponse, celui-ci fit un unique "Hum" en hochant la tête. Donc, Deidara ajouta :

"Tu dis aimer la solitude mais ce n'est qu'un prétexte pour pouvoir t'échapper de ce qui t'attriste et ne pas inquiéter les autres. Mais, tu ne crois pas qu’en agissant ainsi, cela ne fait qu’empirer les choses. Tant que tu ne seras pas heureux Itachi, ce sera de même pour les personnes autour de toi."

Il le savait tout cela, il le savait... Mais comment enlever, comment détruire toute cette souffrance qui s'était enfouie dans le fond de son cœur ? C'était cela que se demandait le brun à chaque minute qui passait.

"Comment fais-tu, Deidara ?" Rétorqua-t-il en détourna ses pupilles vers le blondinet.

Celui-ci le contempla, surpris de le voir lui parler, puis ensuite il s'exprima:

- "De quoi ? Je ne comprends pas."
- "Pour sourire, pour rire. Tu souris toujours. J'ai l'impression que rien ne peut venir casser ton bonheur."
- "Parce que j'aime voir le bonheur dans les yeux de ce que j'aime. Un simple et tendre sourire peut réchauffer plus d'un cœur. Et les savoir heureux, me rend heureux également."
- "J'aimerai vraiment... J'aimerais te ressembler, être comme toi. Pouvoir sourire comme ça, sans raison précise... Juste car j'en ai envie... Mais, j'y arrive pas. Je veux seulement, m'enfuir... Partir loin d'ici, de tout ça... Les rejoindre."

Les rejoindre ? Il parlait certainement de ses parents. Le blondinet essaya de rester calme car les choses, que lui disait le brun, n'étaient pas à prendre à la légère. Au contraire, il devait faire attention dans ces mots et dans ces gestes. Après avoir pris une grande inspiration, il rétorqua alors:

- "Mais, si tu es encore là aujourd'hui, c'est qu’au fond de toi, il y a encore un peu d'espoir non ?"
- "Yaya... C'est mon ami. Et après tout ce qu'il a fait pour moi, je n'ai pas le droit de flancher."
- "Alors pourquoi ne souris-tu pas Itachi ? Pourquoi ne profites-tu pas de la vie qui s'offre à toi ? Tu dis ne pas avoir le droit de flancher pour Yahiko... Cependant, en te détruisant ainsi..."
- "Il est malheureux donc... Je flanche aussi, je sais." Le coupa-t-il. "Je ne suis qu'un incapable, rien de plus."

Le jeune blond soupira à nouveau, et ajouta:

"Arrête de dire des bêtises. Pourquoi serais-tu un incapable ? C'est stupide."

A ces dires, le brun leva ses somptueux iris noirs vers le ciel toujours aussi bleu puis avoua:

"Je n'arrive jamais à garder les personnes que j'aime. Elles s'en vont toujours les unes après les autres... Mes parents, mon petit frère, Gaara... Et après hein ? Qu'arrivera-t-il ? Ce sera Yaya, c'est ça ? Non, je ne veux pas !"

Le blondinet était touché par ses paroles. Le rouquin avait raison, Itachi avait peut être le portrait de quelqu'un de méchant, mais c'était un air qu'il se donnait alors que au fond, il se cachait une personne seule et triste. Donc, il lui demanda:

- "Pourquoi perdrais-tu Yahiko ?"
- "Parce que... Il fait toujours tout pour moi, pour m'aider... Il est tout le temps là, il me soutient... Cependant, moi, qu'est-ce que je lui rends en échange? Rien... Je ne suis pas digne de son amitié, je ne suis digne de personne... J'apporte que du malheur à ce qui m'entoure... Je ne sers à rien. Je te l'ai dit, je ne suis qu'un incapable." Répondit-il, en l'observant à nouveau.

Inconsciemment, l'autre le gifla, et s'énerva:

"Ca suffit !! Ressaisis toi, bon sang. Yahiko ne pense pas ça de toi, espèce d'idiot ! Crois-le ou non, il t'admire et il t'apprécie ! Tu es son meilleur ami, alors bien sûr que oui tu mérites son amitié ! Et s'il est présent à tes côtés, c'est parce qu’un ami se doit d'agir ainsi ! Alors maintenant, tu vas arrêter de dire que tu ne sers à rien, sinon ce n'est pas une gifle que tu vas te prendre mais autre chose !"

Le jeune Uchiwa se tint la joue puis dévia ses prunelles vers ses pieds. Ce que le blondinet ne comprenait pas, c'était que lui Itachi, il voulait à son tour aider son camarade et revoir un sourire sincère dessiné sur ses lèvres. Donc ainsi, il rétorqua:

"Tu as raison... Désolé."

Deidara soupira et se calma. Il y était peut être aller un peu fort, néanmoins, il ajouta:

"Tu n'as pas à être désolé ! Et puis, si tu veux que Yahiko soit heureux, tu n'as qu’à tout faire pour l'être toi aussi. Tu verras que comme cela, tout s'arrangera."

A nouveau, le brun détourna ses pupilles, mais il contempla son meilleur ami qui le regardait également. Celui-ci avait certainement dû entendre le blond crier, alors il s'était inquiété. Itachi lui esquissa un petit sourire, puis avoua au blondinet:

- "Comment je peux être heureux ? Je ne suis pas comme toi, Deidara. Je ne sais même plus ce qu'est réellement sourire, ce qu'est le bonheur... Cela fait tellement longtemps que je ne l'ai plus vécu."
- "Avec Gaara... Tu n'étais pas bien ?" Osa-t-il répliquer, après hésitation.
- "Si, je l'étais... Mais, je voyais bien qu'il me manquait quelque chose... J'étais bien oui, et après ? Ma souffrance était toujours là, tu sais ?"
- "Quelque chose ?"
- "Oui... Une famille, ma famille... Jamais ce mec n'aurait pu me donner le bien qu’elle, elle m'avait apporté... Le plus beau cadeau que j'avais sur terre, c'était elle."

Et voilà, désormais l'autre étudiant était parti dans ses pensées. Quand il écoutait ce que lui disait le brun, des tonnes de questions venaient se bousculer dans sa tête. Il avait l'impression qu’Itachi n'avait pas aimé Gaara, probablement au fond de lui, ce brun croyait que c'était de l'amour... Cependant Deidara, il pensait que non, ce n'était pas un sentiment amoureux mais autre chose... Si cela avait vraiment été de l'amour, Itachi aurait été heureux... Du moins, pendant un certain temps.

Puis, ne souhaitant pas en parler pour le moment, l'étudiant enchaina:

"Mais elle est encore là Itachi, elle sera toujours là."

Celui-ci, ne comprenant pas, lui lança un regard interrogatif. Alors, le blondinet posa délicatement sur son cœur, puis avoua:

"Elle est ici. Et de là-haut, je suis sûr que tes parents te regardent. Ta famille sera toujours près de toi, sois-en certains. Tu ne les vois pas, tu ne les sens pas... Néanmoins, ces petits anges qui sont au ciel, ils veillent sur toi."

Sans vraiment savoir pourquoi, des larmes perlèrent le long du visage du brun. Le fait de raviver tous ses souvenirs... Cela lui faisait mal. Lentement, il passa ses doigts sous ses iris afin d'essuyer les gouttes qui coulaient sur ses joues pâles... Cependant, celles-ci ne cessèrent guère, et continuèrent de naitre sous ses yeux noirs.

Le remarquant, le blond le regarda, étonné. Et il s'exclama:

"Itachi, tu pleures ? Mais non, pourquoi ? Je suis désolé, je voulais pas te faire pleurer. Je suis un idiot, j'aurais pas dû parler de tout ça. Excuse-moi. Mais s'il te plait, sèche tes larmes."

Le comportement de Deidara était plutôt comique car il agitait ses mains dans tous les sens afin de s'exprimer. Cependant, on lisait facilement dans ses pupilles qu'il était inquiet.

Un peu plus loin, le groupe avait cessé toute discussion et le rouquin aux piercing avait prêté attention aux larmes de son meilleur ami. Instinctivement, il se leva afin d'aller le rejoindre mais le second roux le retint par le bras et lui dit :

"Laisse-le faire, Yahiko. Tu connais tout comme moi Deidara. Tu nous a bien dit que tu pensais qu'il pourrait certainement l'aider, alors fais-lui confiance. Si jamais, il n'y arrive pas, vas-y. Mais pour l'instant, attends, s'il te plait."

Le concerné se rassit alors en faisant un simple "Hum.", anxieux. Néanmoins, Sasori n'avait pas tort, donc, même si l'envie n'y était pas, Yahiko patienta.

De l'autre coté, le brun ne s'était toujours pas calmé et le blond eut finalement une idée. Délicatement, il tourna le jeune Uchiwa vers lui, puis l'enlaça tout en lui frottant le dos, de manière à le rassurer.

"Pardon..." Chuchota-t-il dans le creux de l'oreille de l'étudiant.

Oui, Deidara s'en voulait... S'il n'avait pas abordé ce sujet là, Itachi n'aurait pas versé de larmes.
En ce qui concernait celui-ci, il se serra plus fort contre le blondinet et posa sa tête sur son épaule. Même s'il pleurait, même s'il allait mal, il ne put s'en empêcher... Il sentit son odeur, son parfum... C'était exactement le même qui était déposé sur la veste blanche de Deidara...

Etrangement, il se sentait bien ici... Il se sentait apaisé, et, en sécurité. Puis, peu de temps après, ses pleurs s'estompèrent petit à petit alors il se décala et tout en faisant un faible sourire, il ajouta:

"Ne t'excuse pas. Tout ce que tu m'as dit était vrai. C'est juste que, repenser à tout ça, à ces moments passés à leurs côtés... Cela me fait encore plus réaliser à quel point, il me manque énormément. Mais promis, j'essaierais de faire des efforts à l'avenir. Merci, Deidara."

Et sur ces mots, il se leva enfin. Cependant, le blondinet restait malgré tout, stupéfait. C'était pour cela qu'il l'interrogea :

"Itachi, j'ai tout de même une question. J'aimerai seulement savoir pourquoi... Savoir pourquoi tu m'as dit tout cela à moi. Ce que je veux dire, c'est que, on ne se connait pas vraiment."

Le brun se retourna alors, puis en esquissant un véritable sourire, il avoua:

"C'était certainement pour ça."

Puis il le remercia à nouveau, et partit. Ensuite, il passa devant la petite bande, et gentiment, il déposa un baiser sur la joue de son meilleur ami en lui disant qu'il se reverrait plus tard, qu'il avait des choses à faire. Enfin, il salua tout le monde, et s'en alla.

Yahiko l'observa, étonné. Qu'est-ce qui lui prenait tout à coup ?


Citation: "Les hommes se plaisent à penser qu'ils peuvent se débrouiller seuls, mais l'homme, le vrai, sait que rien ne vaut le soutien et les encouragements d'une bonne équipe."

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