Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Ryokou

L'ennui quand on fait les vœux et les promesses, c'est qu’on ne peut les faire qu’une fois sans possibilité de s'en défaire. L'ennui avec l'amour, c'est qu'il vous tombe dessus sans qu’on ne puisse rien y faire. Kame a décidé de protéger deux personnes afin qu'ils ne deviennent jamais des ennemis. Que faire quand les deux vous aiment et que l'un déteste l'autre? Un vœu irréfléchi et une promesse impossible à tenir vont l’amener à faire un voyage au cœur des ténèbres qui corrompent les
Classé: -12D | Spoil | Général / Action/Aventure / Romance | Mots: 18807 | Comments: 4 | Favs: 5
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Narsha (Féminin), le 11/03/2011
Cette fiction se passe en même temps dans le monde réel et dans celui de Naruto. Les personnages inventés sont inspirés de personnes réellles qui se reconnaîtront. Bonne lecture.



Chapitre 7: Le Peuple



Cela lui faisait étrange car depuis quelques mois, son corps avait commencé à changer et à gagner en formes et en rondeurs. Elle restait tout aussi fine et musclée qu’avant. Seulement elle voyait sa poitrine qui changeait peu à peu. Mikoto lui avait dit que c’était normal et que cela faisait la même chose à toutes les filles. Kame avait alors longuement observé les autres filles de sa classe. Et elle se rendait compte que certaines avaient de la poitrine, plus que d’autres. Elle n’avait jamais fait attention à ce genre de détails auparavant. Mais alors qu’elle avait à peine onze ans, elle commençait à développer les mêmes formes que des filles plus âgées qu’elle. D’après sa mère adoptive c’était normal. Il n’empêchait que cela lui faisait étrange de voir deux légers galbes lorsque son maillot collait à sa poitrine et son ventre.

Il y avait aussi cette histoire de saignements. Avec irrégularité, elle avait des maux de ventres qui survenaient et elle se mettait à saigner de l’intérieur. Comme quelque chose qui se serait perdu. Dès ce moment là, Mikoto lui avait fait mettre des linges dans ses culottes qu’elle lavait à part, chaque fois que les saignements survenaient. Cela s’appelait des règles. Kame était étonnée par cette appellation qui n’avait rien d’une norme pour elle, puisque c’était irrégulier. Pourquoi appeler d’un nom si étrange un phénomène aussi particulier dans sa gestion du temps ?

Et puis il y avait Shisui et Itachi. Depuis qu’elle avait noté ses changements corporels (saignements étranges et poussée de poitrine), ils ne se tenaient plus. Comme s’ils avaient besoin d’être protecteurs envers elle. Elle comprenait pour Itachi-nii mais pour Shisui, la réalité était tout autre. Elle avait finalement réussi à tirer les vers du nez d’Aya qui, selon elle, avait tout compris de l’affaire, à défaut de s’être aperçue qu’elle était manipulée par l’Uchiha. Itachi et Shisui étaient tous deux amoureux d’elle, Youshiko Kame. Elle l’enfant tortue, l’enfant trouvée, l’enfant rien.

Elle savait qu’ils étaient toujours aussi amis, mais il y avait quelque chose de brisé entre eux. Depuis qu’elle avait en quelque sorte sauvée la mise à Aya et Sasuke, quelque chose ne passait plus entre les deux jeunes. Surtout depuis qu’elle s’était rapprochée de Shisui d’ailleurs. Il l’attirait de plus en plus.

Lui si beau. Avec ses cheveux noirs et ondulés. Son sourire charmeur et ses lèvres pleines. Sa barbe douce et naissante. Ses yeux noirs comme la nuit et pourtant si lumineux. Il la faisait rougir chaque fois qu’elle le voyait. Le beau, le gentil Shisui. Cependant une petite image voguait parfois dans sa tête de sa nuit de délire, l’image d’un shinobi mouillé et très dangereux. L’image d’un Shinobi aux yeux de braise. Même si l’image l’effrayait, elle ne pouvait s’empêcher d’apprécier l’adolescent. Elle la refoulait dans un coin de sa tête et tentait de l’oublier pour un temps.

Elle avait finalement réussi à surmonter sa timidité gênante en face de lui et à s’asseoir à côté de lui. Même si elle n’arrivait presque pas à parler, elle restait là. Ce silence avait quelque chose de magique. Plein de sourire et de sous-entendus romantiques. Chaque fois qu’il faisait un mouvement vers elle, elle se rétractait. A la manière d’une tortue qui voit le danger, elle se recroquevillait sur sa chaise. Ses yeux vert devenaient absents le temps qu’il se soit éloigné.

Elle portait bien son surnom de tortue. Téméraire, mais à la fois prudente. Elle attendait toujours le bon moment pour montrer sa tête. Et Shisui patientait et attendait la fille. Il commença à l’habituer peu à peau à la présence de sa main près de la sienne. Puis d’autres fois, il la lui prenait brièvement pour y glisser un bâton de Dango ou une sucrerie achetée à son intention. Puis il commença à lui mettre des fleurs dans les cheveux. Ou la parer d’un colifichet fait avec un coquillage troué et un lacet de chaussure.
Il la surnommait sa petite sauvage. Elle était naturelle et curieuse de tout. Pas besoin d’or ou de satin pour cette fille spontanée. Dès qu’elle était assez loin de lui, elle s’animait. Il aurait aimé la retrouver ainsi auprès de lui. Mais il n’avait le droit qu’au calme tendre. Mais petit à petit, elle se mit à vivre un peu plus à ses côtés, sans pour autant avoir cette spontanéité qui la caractérisait dans les moments où elle était seule ou le croyait, ou lorsqu’elle fréquentait Itachi ou Sasuke.

Une année entière s’était écoulée et il lui fallut attendre le début de l’été pour voir la fleur porter ses fruits. Ce fut lors des onze ans de la fille qu’il fut récompensé. Elle l’avait attendu plus loin que le bureau de l’Hokage lorsqu’il venait de recevoir sa récompense de mission. Il descendait en bas, lorsqu’il la vit, ses cheveux retenus par son bandeau frontal porté comme un foulard noir, lisant un livre qu’elle remit dans sa poche lorsqu’elle l’entendit arriver. Il devina tout de suite qu’elle avait mis le maquillage qu’il lui avait offert quelques jours plus tôt. Il en fut flatté. Kame était jolie. Mais il la préférait au naturel.

Il l’avait donc amené chez lui et l’avait aidé à se débarbouiller avec une éponge douce. Alors qu’elle se séchait le visage humide dans sa serviette, il se rapprocha subitement, prit par une envie. Il avait tiré sur la serviette qui s’échappa des mains de la brune aux yeux verts. Lorsqu’il vit l’expression de surprise amusée dans ses yeux rieurs et sa bouche entrouverte pour dire quelque chose, il ne résista plus et l’embrassa.

Elle avait commencé par résister, mais il avait aspiré sa lèvre inférieure entre les siennes pour la suçoter. Il avait ensuite approfondi le baiser et glissé sa langue dans la bouche de la petite. Elle avait, à sa grande surprise répondu à la caresse avec une timidité empreinte de curiosité. Quand il se détacha d’elle, il vit les joues rouges et le regard fuyant qu’elle avait. Elle avait aimé, et tous deux le savaient. Sauf qu’il n’avait ni prévu qu’elle le giflerait ni qu’elle partirait en courant. Et il était resté comme un idiot avec la serviette à ses pieds.

Mais depuis le nombre de leurs entrevues secrètes avait augmenté. Et chacune d’elle était un pas vers une relation plus stable. Il lui faisait découvrir ce qu’il savait. Parfois il se sentait obligé de s’éloigner lui et de se retenir le plus possible. Dans ses pulsions adolescentes qui parcouraient son bas-ventre, il savait la petite trop jeune et pas assez préparée. Là encore il savait qu’il devait l’attendre. Et dans ses moments de solitude, il calmait inlassablement et temporairement cette faim qui enflammait son bas-ventre. Combien de filles de joie s’étaient-elles laissé prendre à son petit jeu. Mais il faisait attention à n’en prendre que des avec des peaux pâles, des yeux foncés et des cheveux raides et clairs. Pas question de s’amuser avec une autre qui eût pu lui ressembler un tant soit peu.
D’ailleurs, personne ne réussissait à lui ressembler. Quelle femme avait cette bizarre manie de se baigner nue à toute heure de la journée et de la nuit dans les eaux glacées d’un lac ? Qui d’autre qu’elle aurait pu danser jusqu’à épuisement, les pieds dans la vase ?

Elle était venue nager depuis le matin ce dimanche là. Elle s’entraînait beaucoup et ce bain dans l’eau fraiche lui procurait un bien fou. Elle avait appris à nager par, elle-même, avec beaucoup de difficultés. Elle était sur le point de plonger dans l’eau lorsqu’elle entendit Fugaku arriver avec Sasuke. Etrange. D’habitude le bonhomme n’en avait que pour son fils ainé. Elle récupéra rapidement ses sandales de corde, enfila ses vêtements restés sur la berge à la hâte sur son corps nu et se faufila dans les buissons. Elle était trempée et ses vêtements collaient à sa peau.

Elle rejeta d’un geste brusque ses longs cheveux trempés le long de son dos. Ils la fouettèrent dans un bruit mouillé et désagréable. Elle observait le père et le fils qui venaient sur le pont. Que faisaient-ils maintenant ? Elle vit Fugaku faire quelques signes de ses mains. Elle avait entendu parler de cela à l’école, il s’agissait de Ninjutsu. Elle ne savait pas trop à quoi les signes correspondaient, c’était la dernière leçon que leur donnait le Sensei de son équipe.

Une flamme sortit de la gorge de Fugaku. Enorme, elle se mua en une boule infernale et incandescente. Il y avait des nuances allant du sang à l’or. Elle trouva cela magnifique. La sphère ardente se mit à chauffer et à éclairer. Les ombres changèrent du tout au tout jusqu’à être presque avalées. L’air ambiant se réchauffa presque instantanément. Elle pouvait presque sentir ses vêtements sécher sur sa peau. Lorsque la luminosité revint à la normale, il lui fallut une dizaine de secondes pour chasser les papillons clignotants de sa vision. Sasuke tenta plusieurs fois de refaire la technique sans pout autant y parvenir. Son géniteur lui tourna le dos et s’en alla, déçu que son cadet ne fût pas aussi doué qu’il l’eût espéré.
Un an auparavant, près de Kiri
Très loin de là, dans le brouillard, deux silhouettes encapuchonnées marchaient. Dans le lointain, au milieu d’un lac, ils savaient que se trouvaient leur destination. Le village caché de Kiri.
_ Kenshutsuki, demanda la plus grande, est-tu sûre que nous sommes dans la bonne direction ?
_ Hai, Jikan-Taishou, répondit sobrement une voix de femme mure depuis en dessous l’autre capuche. Ma technique me permet seulement de repérer si l’un des nôtres a été en contact avec un être humain. Je ne peux pas repérer l’individu perturbateur directement.
_ Mmm.
Les silhouettes continuèrent de marcher en silence. Bientôt, elles arrivèrent en vue du village. Les épais murs de pierre formaient comme une immensité plus sombre dont ils ne parvenaient pas à percevoir l’étendue.
_ Où se trouve la cible ?
_ Pas très loin d’ici. Cent mètres au Sud-ouest.
_ J’y vais.
_ Faites attention, ce n’est pas très précis.
La silhouette la plus grande se redressa. Elle regarda à droite et à gauche. Les gardes ne les avaient pas repérés. Bien. Une grande étoile mauve contenue dans un cercle de même couleur se forma. Il avança d’un pas et disparut à l’intérieur. Quelque part plus loin, un homme sur son lit fut surpris par une lueur violette dans sa chambre. Il se redressa pour attaquer cette silhouette qui venait d’apparaître. Il n’en eut pas le temps. Il s’évanouit. Et la silhouette repartit avec un corps.
La dénommée Kenshutsuki n’était pas du type sensoriel. Si elle l’avait été, elle aurait utilisé du Chakra. Et en ce cas elle n’aurait pas pu être un membre du Peuple. Le Peuple ne savait pas utiliser l’énergie des mondes qu’il arpentait. Et les mondes qu’ils arpentaient ne devaient pas avoir connaissance du Peuple. Tout contrevenant devait-être effacé de la mémoire collective, quitte à l’éliminer.

Un an plus tard, près du lac
Kame était rentrée assez pensive de ce qu’elle avait vu avec Sasuke et son père. Est-ce qu’elle aussi pouvait-être capable de faire cela ? Elle se trouva une clairière tranquille et essaya de répéter les signes qu’avaient faits les membres du clan Uchiha. Elle avait bien son chakra qui circulait de la manière voulue, mais rien ne semblait sortir de sa bouche. Pas même la moindre flamme. Elle soupira. Soudain, deux mains se posèrent sur ses hanches.
_ Shisui-Kun… murmura-t-elle.
C’était Itachi. Celui-ci serra les dents. C’était déjà bien plus loin que ce qu’il pensait avec Shisui. Ce connard ! Et dire qu’il avait prétendu être seulement intéressée par l’évolution des sentiments d’Itachi maintenant qu’il était « entré dans l’âge adulte ». Qu’est-ce qu’il avait fait à SA Kame ? Celle-ci n’eut pas le temps de voir l’éclair de fureur fugitif dans les yeux de son frère adoptif.
_ Raté, fit-il de ce rire travaillé qu’il espérait crédible.
_ Oh, Itachi-Kun !
Avait-il rêvé ou y avait-il vraiment une note de déception dans la voix de Kame ? Est-ce que les sentiments de son sempai étaient réciproques ? Ou alors avait-il usé de son don si particulier qu’il était le seul à posséder ? Cette pupille de contrôle sans que personne ne s’en aperçoive…
_ Oui, Shisui est encore en mission, Kame-chan, la taquina-t-il. Mais tu seras la première informée lorsqu’il reviendra, je te le promets.
_ A… Arigato !

Itachi sourit. Il lui parlerait à ce Shisui quand il le verrait. Pour l’instant il était encore en mission. Et leur relation semblait assez jeune, d’après ce qu’il avait pu découvrir de Sasuke et de sa… fiancée. Qu’il avait dû embrasser pour cela, il devait l’avouer. Mais si Kame était seulement fragilisée au niveau de ses sentiments, il pouvait toujours tenter sa chance…
Il enfouit sa tête dans le cou de sa sœur qui rit. Oui, si innocents étaient ces jeux. Et elle les voyait ainsi, des jeux d’une fratrie. Itachi sentit l’odeur de terre sur sa peau, ainsi que celle de sueur fraîche. Elle était agréable. Un instant, il pensa à déposer un suçon dans le cou de la belle. Mais ce n’était pas le moment. Il se contenta de souffler dans les cheveux humides et de chatouiller sa taille. Si elle savait tout ce qu’il aurait eu envie de faire en ce moment…
Elle s’échappa alors de sa prise. Il crut qu’elle était outrée, qu’elle avait deviné… Mais non. Avec toute son innocence, elle le mit au défi de l’attraper. Il ne s’en priva pas. A force de courir, ils sortirent de la forêt et grimpèrent jusqu’à un jardin derrière leur maison. Il n’aurait pas mieux espéré. Il savait qu’il devait lui dire quelque chose. Il l’immobilisa dans une prise tendre, et frémit à son glapissement étonné lorsqu’il l’attrapa par la taille. Il la fit tournoyer en riant, avant qu’ils ne s’écrasent l’un sur l’autre.
_ Lâches moi ! Hahaha !

Elle avait du mal à reprendre son souffle tant elle riait. Et les chatouilles qu’il lui faisait n’arrangeaient rien à leur affaire. Il la lâcha. Il se sentit rougir face à ce sourire étincelant et ces iris vers si clairs et si brillants. Mais elle se referma devant son air sérieux. Que voulait-il lui dire pour que ses yeux soient si tristes.
_ J’ai vu comment il te voyait, mon père, commença-t-il avec hésitation. Je…
_ Ne t’inquiètes pas, ta petite sœur a encore plein de ressources, le rassura-t-elle avec un grand sourire.
Mais il vit la peur et la tristesse dans ses yeux. Il la saisit brusquement dans ses bras et a serra contre lui. Très fort.
_ Ne te crois pas plus forte que tu ne l’es. N’essaye pas de m’en convaincre. Je t’ai déjà vu pleurer, tu sais…

Elle se raidit dans ses bras, comme elle le faisait dans ceux de Shisui. Cela la gênait toujours autant de révéler son intimité. Même à Itachi. Mais elle céda, et ses bras se refermèrent autour du cou de son frère adoptif.
_ Je ne peux pas partir, tu sais, murmura-t-elle. Il me surveille.
_ Un jour, je te promets, tu pourras sortir d’ici.
Il se leva et lui prit la main. Un peu plus loin, dans le renfoncement d’une colline, caché dans une ombre discrète se trouvait un souterrain.
_ Mon père ne connait pas cette issue parce que c’est moi qui l’ait creusée. Quand le moment sera venu, je veux que tu me promettes de partir par là et de courir tout droit, sans jamais t’arrêter.
_ Mais et Sasuke…
_ Il s’agit de toi, Kame-chan. Promets le moi.
_ Mais je…
_ Promets le, c’est tout.
_ D’accord, je te le promets, Itachi-Kun, bouda-t-elle.
Il rit avant de la détourner de ces pensées moroses. Mais Kame n’était pas dupe. Elle savait qu’il y avait une machination derrière. Elle riait ans joie, et au fond d’elle quelque chose avait peur. Peur d’Itachi. Car quelque chose se préparait. Et son esprit ne parvenait à saisir que des fragments de dessins sur un manga, des souvenirs enfouis. Mais ce n’était pas grave. Bientôt, Shisui-Kun allait revenir de mission.
Un an auparavant, lieu inconnu
Kagami avait toujours été un ninja de Kiri fidèle à ses principes. Il s’était toujours battu pour protéger le Mizukage. Il était loyal à son village et toujours à pour effectuer les missions. Mêmes les plus dangereuses. Mais curieusement, depuis quelque temps, il ne cessait d’avoir en tête l’image de cette petite fille qui l’avait tenu en respect. Lui, un Jounin expérimenté et passé maître dans l’art de tuer. Et voilà qu’un type encapuchonné débarque chez lui et l’enlève. Il savait qu’ils avaient voyagé beaucoup et il était maintenant sur une chaise face à des gens qu’il ne connaissait pas. Il avait tenté de résister ou de s’échapper, mais à chaque fois, il était renvoyé à sa place. Sans qu’ils ne trahissent le moindre effort. Etait-ce l’Akatsuki ? Ou autre chose ? Et en plus, ils n’utilisaient même pas leur chakra ! Qui étaient-ils à la fin ?
_ Kagami, Ninja de Kiri ?

Une voix féminine qui lui demandait cela. Qu’est-ce que c’était encore ?
_ Avez-vous récemment rencontré un enfant du Peuple ?
Toujours cette même question qu’il ne comprenait pas. Quel peuple ? Et puis il y avait plain de gamins dans son village, lequel ça pouvait-être. Il ne savait pas du tout.
_ Vous devez forcément vous en souvenir. Vous avez forcément rencontré quelqu’un de notre Peuple. Quelqu’un qui ne manipule pas votre forme d’énergie, puisque comme nous, il n’en possède pas.
Cela ne lui disait rien du tout. Tout le monde avait du Chakra, c’était forcé.
_ On vous décrit comme un soldat dévoué et qui exécute les ordres à la perfection. Est-ce vrai ?
_ Qu’est-ce que cela vous apporterait de le savoir ?
_ Est-ce vrai ?
La voix était imperturbable. Et lui, était plongé dans le noir total, que ce soit dans son esprit ou physiquement. Il ne distinguait rien de ses ravisseurs.
_ Je ne dirais rien, je suis fidèle à mon village.
_ Cela doit vouloir dire que c’est vrai. Pourtant, nous avons sous les yeux un rapport de mission à propos d’un enlèvement d’enfant dans le pays du feu qui indique que vous avez menti à vos supérieurs.
Cette mission ! Là où il l’avait rencontré ELLE. Elle datait de peu, mais il s’en souvenait. Il avait dit la vérité. A savoir que cette fille l’avait attaqué et blessé. Et ses supérieurs avaient cru qu’il mentait. Depuis il était confiné chez lui. Il ne répondit pas à leurs affirmations.
_ Depuis, il semblerait que vous fussiez enfermé dans votre propre patrie. La trace de rencontre du membre de notre peuple est légèrement antérieure à cette décision disciplinaire.
_ Comment avez-vous appris toutes ces informations sur moi ?
_ Vous n’êtes pas ici pour répondre. Quel enfant de notre Peuple avez-vous rencontré ?
_ Mais je ne sais pas moi, je rencontre des gens tous les jours ! Comment voulez-vous que je fasse la différence. Et pourquoi je vous dirais quoi que ce soit d’abord ?
_ Parce que nous avons tout pouvoir sur vous. Nous pouvons vous faire réintégrer votre patrie sans encombre et vous reprendriez une vie normale. Ou alors nous pouvons rendre votre vie beaucoup, beaucoup plus difficile.

Et Kagami céda à la facilité. Tout ce qu’il souhaitait en ce moment, c’était de rentrer chez lui, de retrouver sa fiancée et le bébé qu’elle attendait. Il soupira et commença à parler.
_ Si vous voulez le savoir, pour cette mission, nous devions capturer le jeune héritier des Uchiha pour en récupérer les pupilles. Et j’ai failli à ma mission.
_ Expliquez cela.
_ J’ai rencontré une gosse qui était cent fois mieux que ce gamin. Elle était bien trop puissante pour une petite de son âge. L’arme idéale pour notre village.
_ Parfait. A quoi ressemblait l’enfant ?
_ Petite. Mince. Les cheveux longs et bouclés. Des yeux verts. Effrayants mais beau à la fois, si vous voyez… Je crois qu’elle s’appelait Kame. Youshino… Non, Youshiko Kame.
_ Elle se trouve à Kiri ?
_ Non, à Konoha. Un Uchiha est venu la chercher. Un grand brun aux cheveux frisés et noirs.
_ Vous sauriez la reconnaître ?
_ Peut-être…
_ Parfait. Alors en temps voulu nous nous reverrons.
Et là il perdit connaissance. L’instant d’après il était retourné chez lui. Rien n’avait changé depuis son départ. Comme si rien n’avait eu le temps de se produire. Encore.




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