Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Ryokou

L'ennui quand on fait les vœux et les promesses, c'est qu’on ne peut les faire qu’une fois sans possibilité de s'en défaire. L'ennui avec l'amour, c'est qu'il vous tombe dessus sans qu’on ne puisse rien y faire. Kame a décidé de protéger deux personnes afin qu'ils ne deviennent jamais des ennemis. Que faire quand les deux vous aiment et que l'un déteste l'autre? Un vœu irréfléchi et une promesse impossible à tenir vont l’amener à faire un voyage au cœur des ténèbres qui corrompent les
Classé: -12D | Spoil | Général / Action/Aventure / Romance | Mots: 18807 | Comments: 4 | Favs: 5
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Narsha (Féminin), le 17/11/2010
Cette fiction se passe en même temps dans le monde réel et dans celui de Naruto. Les personnages inventés sont inspirés de personnes réellles qui se reconnaîtront. Bonne lecture.



Chapitre 4: Un professeur d'élite



Fugaku était très fier de son fils ainé. En effet, on avait permis à celui-ci d’entrer à l’Académie des ninjas trois ans avant l’âge requis. Grâce à son ascendance et aux qualités indéniables dont il avait fait preuve à son examen d’entrée. Il ne faisait aucun doute qu’il ne mettrait qu’un peu plus de deux ans pour achever une formation qui en prenait bien le double pour des éléments prometteurs. Pendant que son frère était à l’école, le petit Sasuke passait son temps à jouer avec les autres enfants du village. Le père des deux enfants se serait attendu à ce que Kame fasse de même. Bien qu’il se serait frustré d’une telle situation. Il avait de grands projets pour elle. Mais il était réaliste. On ne pouvait aller contre la volonté d’un enfant. Mais c’était sans compter sur la soif d’apprendre de l’enfant. Un jour, une fois son petit déjeuner pris, elle s’était mise à fureter un peu partout dans la maison. Seulement quelques jours s’étaient écoulés depuis qu’elle avait été trouvée, et ils s’étaient débarrassés de quasiment toutes ses affaires de l’autre monde. Ce jeu finit par l’agacer un peu.

_ Que cherches-tu avec tant d’intensité ? Demanda-t-il d’une voix brusque qu’il n’avait pas réussi à adoucir.
_ Mon cartable, monsieur.
_ Pardon ? (les mots ne l’avaient pas atteint. Il ne comprenait pas l’obstination de la petite à l’appeler monsieur. Ils étaient de la même famille à présent, et rien n’y ferait. Il aurait aimé qu’elle soit un peu moins formelle avec lui) Ton cartable ?
_ Oui, mon sac à dos avec mes affaires de cours, expliqua l’enfant comme si elle expliquait cela à un inculte. Je dois aller à l’école. Et après maman va devoir me chercher.

Elle disait cela avec un tel sourire. Il s’en trouva troublé. Pourquoi cette douleur au niveau du cœur ? Pourquoi se sentait-il coupable en cet instant ? Il n’osait pas lui dire qu’elle ne reverrait jamais sa mère. Il en fut bien obligé. La lueur d’espoir dans le regard de l’enfant s’assombrit un peu Elle s’assit par terre et ne dit rien. Dans ce silence, l’homme n’osa faire aucun geste. Les lèvres de l’enfant s’étaient figées en une moue douloureuse. Peut être avait-elle saisi partiellement l’éloignement de son ancienne vie. Mais comme des braises d’un feu que le vent a soufflé, ses yeux luisaient un peu.

_ Tu es trop petite pour aller à l’école, ici, lui dit Fugaku. (C’était la seule chose qu’il avait trouvée pour éloigner le fantôme de silence qui entourait Kame. Ou peut-être se parlait-il à lui-même…) De toute façon, je doute qu’ils t’acceptent même si tu avais l’âge. Après tout, tu viens juste d’arriver ici.

Il pesta en silence contre les décisions des membres du conseil du village. Si seulement il pouvait faire pression sur eux, tout irait pour le mieux. Dans deux ou trois ans, peut-être que…

_ Mais alors qu’est-ce que je vais faire ? Demanda la petite d’une voix plaintive, interrompant sa réflexion.
_ Tu es sûre que tu es assez grande pour étudier, demanda-t-il encore perplexe. Tu n’as que cinq ans.
_ J’avais un an d’avance, énonça fièrement Kame. Dans sa bouche, les mots étaient ceux d’un adulte. Maman m’a fait la classe avant. Mais quand je suis rentrée à l’école, j’ai trouvé ça ennuyeux parce que c’était top facile.
_ Et si moi je te faisais la classe ? Proposa Fugaku. Après tout il n’avait rien à perdre et l’enfant semblait extrêmement vif d’esprit.
_ Vous feriez ça monsieur ? Alors qu’est-ce que vous m’apprendrez ?
_ A lire, à écrire, à compter. D’autres petites choses. Mais attention, ce sera notre secret, chuchota-t-il en souriant, attendri par la fillette.

Ainsi fut fait. Lorsqu’Itachi partait travailler et que Sasuke était sorti, Fugaku enseigna beaucoup de choses à la petite. L’enfant trouvée avait un esprit logique et affamé de connaissances. Sa curiosité n’avait aucune limite. Elle apprit toutes sortes de choses utiles, l’histoire et la géographie du pays du feu, comme si elle y était née. Dans sa vie sociale, elle n’avait aucun problème. Sasuke étant très bien vu dans le clan, car fils du chef, quand celui-ci était occupé, elle allait jouer avec lui et les autres enfants du village. Tout le monde l’adorait. Elle était mignonne, rapide et téméraire. Comme elle était assez grande pour son âge (elle donnait même l’impression d’être même plus âgée qu’Itachi), les deux frères se reposaient souvent sur elle. Et elle le leur rendait bien. Elle était de toutes les bagarres et n’était pas la dernière à faire des bêtises ou à jouer des tours aux villageois.

Cependant, il semblait à Fugaku qu’elle n’avait rien oublié de ses origines. Même si elle le taisait, il la voyait parfois qui restait sans rien faire, les yeux dans le vague, ternes et vides. Plusieurs nuits, il avait même cru l’entendre sangloter sans bruits. De plus, lui et Mikoto ne furent jamais rien de plus que ses parents adoptifs. Elle se comportait comme si elle était leur enfant, et l’était légalement. Elle les appelait Fu et Miko, respectant l’étiquette de la politesse quand il le fallait.

Du reste, il la trouvait satisfaisante en tous points. Il était fier d’elle. Cependant il lui reprochait de tout tourner en jeu. Parfois, il devait même transformer ses enseignements en quelque chose de ludique pour qu’elle accepte de s’y intéresser un peu. Il n’avait pas l’âme d’un professeur, et demandait trop de choses à l’enfant. Quand il voulait qu’elle l’écoute attentivement, elle faisait autre chose, ses yeux suivant le vol d’un insecte dans le ciel, ses mains esquissant un oiseau sur le papier au lieu d’écrire.

Au bout d’un an de ce régime, elle en savait plus sur nombre de sujets que des personnes qui auraient étudié pendant toute leur enfance. Ce fut à partir de ce moment là que Fugaku fit s’accélérer les choses. La petite avait de bons réflexes, il le savait. Alors un soir, en rentrant d’une des virées qu’elle venait de faire avec les deux frères, elle remarqua qu’un homme discutait avec le père des deux garçons. L’avisant, ce dernier lui fit signe de venir, tandis que Mikoto emmenait ses fils prendre un bain. L’enfant écouta tranquillement les adultes discuter un instant. Elle ne comprenait pas ce qui se disait. Le nouveau venu la toisa avec mépris. Ils parlaient donc d’elle.

Elle le fixa alors qu’ils parlaient. C’était un jeune homme. Il pouvait bien avoir dix-sept ou dix-huit ans. Il portait des vêtements de ninja, sales et abimés, comme s’il venait de rentrer de mission. Sa tenue était lâche et large à certains endroits, dissimulant ses bras et ses jambes. Pourtant, il dégageait une impression de tranquillité et de force. A côté de lui, reposait un masque en céramique blanc avec quelques dessins stylisés. Il ressemblait à un papillon avec les bandes bleues, vertes et oranges qui paraient de l’ouverture pour les yeux, trois vers le haut, trois vers le bas qui traversaient les joues en l’élargissant, pour s’effleurer presque. Il avait un visage bien fait, des traits fermes, avec de longs cils et des lèvres presque roses. Comme une fille. Ses cheveux étaient assez longs et légèrement ondulés et bouclés. D’un noir profond. Son bandeau frontal luisait sur son front, retenant ses cheveux en un semblant de chignon dans le creux de sa nuque. Son visage était couvert d’une barbe de quelques jours et ses yeux noirs semblaient fatigués. Il ne la regardait même pas. Au détour de la conversation qu’elle écoutait d’une oreille distraite, elle apprit qu’il s’appelait Fukita. Uchiwa Fukita.

Elle n’écoutait guère ce qu’ils disaient, mais feignaient d’être sage. Si l’envie lui prenait, elle pouvait se remémorer approximativement ce qu’ils avaient dit depuis le début de leur conversation.

_ … respect que je vous dois, Fugaku-sama, vous ne pouvez pas me demander cela. Votre aîné à la rigueur, puisque tous ses professeurs soutiennent qu’il est un génie. Mais elle… Personne n’en avait jamais entendu parler avant que vous l’adoptiez. Seuls les enfants la voient. J’ai un cousin qui a à peu près son âge, et je sais d’après lui que cette petite n’est rien d’autre qu’une fauteuse de trouble. Je ne suis même pas sûr qu’une gamine de huit ans soit capable de quoi que ce soit.
_ Fukita, mon garçon. Tu n’as même pas idée des capacités de cette petite. Et elle n’a que six ans. J’ai de grands projets pour elle. Tu n’imagines pas à quel point je me suis impliqué dans son éducation.
_ Je suis dans l’ANBU, maintenant. A cause des manigances du clan, je suis obligé de revenir à un poste de professeur d’élite. Alors croyez-le ou non, je refuse de faire la baby-sitter de n’importe quelle gamine de six ans !
_ Mon fis a seulement deux ans de moins qu’elle et on l’autorise à apprendre beaucoup de choses. Pourquoi ne pourrait-elle pas elle aussi ?
_ Votre fille aurait été Uchiwa par le sang, j’aurais pu consentir à faire un effort, puisque je fais partie des rares personnes qui souscrivent au fait d’apprendre les arts du combat dès le plus jeune âge. Malheureusement, ce n’est qu’un enfant qui a été trouvé dans la forêt il y a un an. Je refuse de m’abaisser à montrer et à transmettre mes capacités à cette fille.
_ Tu as toujours été trop fier, Fukita. Cela te perdra. Je suis prêt à te montrer qu’elle en vaut la peine, si seulement tu daignais t’y intéresser…

Sans savoir comment, la fillette sut que la situation allait dégénérer. Elle sortit donc un peu plus loin pour ne pas avoir à entendre le bruit de leur dispute. Alors qu’ils continuaient à crier, elle ressentit une colère profonde. Elle aussi avait sa fierté, et appréciait peu qu’on la pique au vif de la sorte. Qu’est ce qu’il voulait ce type de toute façon ? Alors que la porte coulissante était rabattue d’un geste vif par l’un des belligérants, elle saisit une pierre. Au fond de la cour du chef de clan se trouvait une cible pour le tir de projectiles. Elle la lança. Dans le mille.

La porte se claqua une fois encore sur la sortie d’un des deux hommes faisant retomber le silence dans le jardin. Elle chercha une autre pierre, ses doigts et sa tenue tâchés de boue. Des pas derrière et un grommellement de quelqu’un qui se parle à lui-même. Ses doigts sont malhabiles car engourdis par l’herbe froide. Le grommellement décroit en intensité avant de cesser tout à fait. Quelque chose d’anguleux et froid dans la terre molle. Les pas qui s’arrêtent à leur tour. La pierre qui se niche au creux de la paume. Un souffle moqueur et méprisant à l’encontre de la petite. Des doigts qui se crispent et blanchissent autour de leur prise. Deux yeux qui se tournent vers la cible et fixent les entailles boueuses des pierres qui l’ont frappé avec colère. Son dos est tendu et buté dans sa fierté. Un esprit qui n’admet pas les conclusions qu’il vient de tirer de la situation. Deux éclats vers sous la lune. Deux yeux noirs. Courroucés. Un choc douloureux. Pierre contre métal. Bruit étouffé du projectile qui retombe dans l’herbe. Deux regards qui s’affrontent, deux yeux de chat sauvage. Une main qui se tend par réflexe et qui frappe.

Fukita regarda sa main qui venait de gifler l’enfant. Puis il la fixa elle. Elle se détourna vivement. Bientôt, il ne put plus suivre la course du petit yukata qui se froissait. Il ne souriait pas. Il dénoua son bandeau et le regarda. La pierre avait entaillé le métal en plein milieu. Il pesta contre la gamine. C’était un hasard, un simple hasard. La petite était de toute évidence incapable d’accomplir ce genre de lancers. Mais il avait l’impression de se mentir en disant cela.

Fugaku ouvrit la porte. Le bruit de course des petits pieds nus sur le plancher l’avait tiré de sa réflexion. Qu’allait-il faire ? Il entendit une porte s’ouvrir avec violence et se refermer tout de suite après quelque part dans la maison. La fillette. Il ne doutait pas de la raison de cette course. Fukita. Il vit son profil gauche éclairé brièvement par le clair de lune. Le jeune homme avait les lèvres pincées. Il se demandait bien ce qui se passait pour qu’il y ait des tensions entre l’enfant et lui. Comme il avait invité le jeune homme à rester dormir quelques jours à la maison, il ne pouvait se dédire de sa parole. Il n’empêchait qu’il regrettait sa décision. Le shinobi passa devant lui la mine sombre, lui souhaitant bonne nuit en marmonnant vaguement. Fugaku serra les dents face à ce manque évident de tenue et de respect.

Le lendemain, Itachi n’avait pas école. Mikoto proposa alors de faire un pique-nique sur les rives du lac. Alors que Fukita se réjouissait d’avance, Kame serra les lèvres et refusa de partir de la maison. Fugaku ne comprit pas pourquoi. Elle n’était pas malade ni blessée, elle devrait donc y aller. Mais la petite refusait toujours. Il n’y avait personne alentours. Mikoto était dans la cuisine et préparait des bentôs, les deux garçons étaient en train de se laver, et Fukita était… il ne savait pas où. Bien qu’il haussât le ton, la petite ne bougea pas. Le père de famille s’étonna. C’était la première fois que la petite réfutait ouvertement ses ordres. Il savait qu’il y avait un litige entre elle et son futur professeur, mais il reléguait cela à quelque chose de superflu.

Ses yeux noirs implacables se plantèrent dans les yeux verts de la fillette. Ses pupilles semblèrent plus oblongues l’espace d’un instant, et ses iris de jade se durcirent d’une manière plus qu’inquiétante. L’enfant dégageait des ondes de puissance qui le firent frémir. Ses lèvres murmurèrent le mot « non ». Leurs yeux s’affrontèrent encore jusqu’à ce que l’homme détourne les siens vers un endroit moins éprouvant. Face à une petite fille ! Le père de famille activa son sharingan malgré lui, tant ses anciens réflexes de soldat étaient mis à dure épreuve. L’enfant sembla déconcerté quelques instants et retrouva une expression qui lui était plus commune. Mais Fugaku se méfiait, et ses yeux demeurèrent deux rubis ombrés d’une pupille et de trois virgules de jais.

Leurs regards se croisèrent de nouveau. Mais celui de la petite était plein de curiosité. Elle ouvrait la bouche en souriant, tout en fixant les yeux de son vis-à-vis. Elle lui semblait tellement craquante à ce moment là qu’il se baissa et la prit dans ses bras.

_ C’est quoi tes yeux ? Demanda-t-elle une bonne demi-douzaine de fois alors qu’il l’amenait jusqu’à sa chambre pour la faire s’habiller.
_ C’est un secret, dit-il en réprimant un sourire amusé. Décidément cette petite le faisait passer par tout un panel d’émotions diverses et variées.
_ Dis, Fu-san. Je peux avoir les mêmes ? Il y avait un certain intérêt dans ses yeux.
_ Je ne crois pas. Il faudrait que tu sois de notre clan.
_ C’est pas juste. Moi je voudrais bien avoir de jolis yeux comme ça ! Soupira-t-elle, déçue.
_ Ils ne sont pas là pour faire joli, ma puce. Allez, va t’habiller maintenant. (Il mit un paravent en place et lui choisit une tenue assez pratique pour crapahuter dans les bois. Devant son refus évident d’obtempérer, il concéda :) Si tu fais ce que je te demande, Je te dirais pourquoi nous avons ces yeux.
_ C’est vrai ? (il se retint de pouffer de rire face aux étoiles d’avidité qu’elle avait dans les yeux.)
_ Tout à fait, mais attention c’est un grand secret. Alors pour le mériter, tu dois me promettre d’être correcte avec Fukita aujourd’hui. C’est un professeur d’élite qui t’apprendra de nombreuses choses.
_ Pourquoi je dois avoir un professeur d’élite ? L’interrogea une petite voix derrière le paravent en papier de riz. Pourquoi je ne pourrais pas aller à l’école comme Itachi-nii ?
_ Parce que les professeurs refusent de t’y laisser entrer avant deux ans.
_ Pourquoi ?
_ Parce que tu dois être… (Il chercha une explication plausible qui puisse interrompre le flot de questions à propos de ses problèmes avec le conseil du village) Au moins aussi âgée qu’Itachi l’est aujourd’hui pour en avoir le droit. Si nous parvenons à convaincre Fukita de t’aider, tu pourras progresser en un rien de temps. Itachi avance bien assez vite par ses propres moyens.
Elle sortit complètement habillée de derrière son paravent et le rangea avant de se planter devant le chef de famille.
_ Dis-moi ce qu’est le sharingan. Je promets d’être… gentille avec Fukita, lui accorda-t-elle du bout des lèvres et totalement à contrecœur.
_ Une promesse est une promesse. Que celui qui la brise soit maudit jusqu’à la fin des temps, ajouta-t-il pour donner une touche plus dramatique à ses paroles, comme on le ferait pour intéresser quelqu’un à un sujet. Le sharingan est une arme utilisée par les membres de notre clan et qui ne se transmet que par les membres de la famille Uchiwa. Ce qui signifie que tu ne pourras pas être en mesure de l’obtenir.
_ Ce n’est vraiment pas juste ! grogna-t-elle en protestation. Et comment on l’utilise ? Si on l’a, ça veut dire qu’on est fort ?
_ Tu apprendras certainement plus tard quelles en sont ses utilisations, mais sache que grâce à cette pupille héréditaire, nous sommes le clan le plus puissant de tout Konoha. Quand au fait d’être fort, tu comprendras un jour qu’elle ne réside pas seulement dans le fait d’avoir des armes puissantes.
_ Et je saurais quand pour le reste des explications ?
_ Quand tu seras une ninja aguerrie et que tu pourras avoir accès à certaines informations top-secrètes. Mais pour l’instant les capacités les plus communes du sharingan pourraient t’être révélées par Fukita.
_ Hééé !? Il est fort alors ?
_ Tu en doutais ? Il faut pourtant d’excellentes qualifications pour devenir un jounin spécialisé à quinze ans et le rester. Pour peu que vous puissiez vous entendre, il pourrait te révéler et d’enseigner beaucoup de choses puisqu’il a l’expérience du terrain. D’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi vous êtes si hostiles l’un par rapport à l’autre.

Elle lui révéla alors à demi mot sa version des faits de la veille. Avec ce qu’il avait vu et deviné, il put ainsi reconstituer la scène. Fukita n’admettait donc pas les capacités latentes de l’enfant, bien qu’il en ait été témoin. L’homme serra les lèvres et réfléchit tandis que toute la troupe allait vers le lac, les enfants rigolant devant. La journée se passa sans encombre. Mais le chef de famille avait tout prévu. Il avait proposé quelques jeux assez ardus mettant les capacités physiques et intellectuelles des enfants à dure épreuve. Fukita faisait mine de ne pas s’y intéresser, mais Fugaku ne s’y trompait pas. Cela lui permit de découvrir par lui-même l’étendue des capacités d’analyse et de reproduction de l’enfant. Pour peu que son corps en soit capable, ce qui limitait grandement les choses, elle était capable de les réitérer de façon acceptable. Restait à lui inculquer comment les réutiliser et elle serait parfaite. Elle était impressionnante. Et il avait constaté que ses fils étaient un peu jaloux, mais surtout fiers de leur sœur que le destin leur avait offert.
Le soir venu, Fukita revint sur sa décision et commença à enseigner à la petite Kame.




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