Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Ryokou

L'ennui quand on fait les vœux et les promesses, c'est qu’on ne peut les faire qu’une fois sans possibilité de s'en défaire. L'ennui avec l'amour, c'est qu'il vous tombe dessus sans qu’on ne puisse rien y faire. Kame a décidé de protéger deux personnes afin qu'ils ne deviennent jamais des ennemis. Que faire quand les deux vous aiment et que l'un déteste l'autre? Un vœu irréfléchi et une promesse impossible à tenir vont l’amener à faire un voyage au cœur des ténèbres qui corrompent les
Classé: -12D | Spoil | Général / Action/Aventure / Romance | Mots: 18807 | Comments: 4 | Favs: 5
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Narsha (Féminin), le 05/09/2010
Je vous en prie emmenez moi ailleurs,
Dans un endroit pour trouver l'âme sœur.
Là où les étoiles peuvent guider mon chemin.
Là où tout le monde se tient par la main.

Je vous en prie emmenez moi ailleurs
Là où les hommes ne se font plus guerroyeurs.
Un lieu où vieillir tranquillement,
Un lieu où subsistent les rêves des enfants.

Je vous en prie emmenez moi ailleurs,
Pour ne plus vivre auprès des fossoyeurs.
Pour que dans mes veines coule la vie,
Réchauffée par le doux soleil du midi.

Je vous en prie j'ai besoin d'être ailleurs,
Ici les ténèbres vous gardent en leur cœur,
Les rêves des enfants se brisent si vite,
La seule alternative est la fuite




Chapitre 1: La découverte



La fillette avait cinq ans à peine. Et elle traînait encore une fois dans le square. C’était un mardi midi et elle aurait dû avoir école. Et pourtant elle était toujours là à attendre. Dans sa main, elle serrait une peluche rondouillarde en forme de tortue, balafrée par les réparations diverses qu’elle avait subies... Elle s’appelait Maelle. Elle avait largement l’âge d’être à l’école, d’ailleurs elle y allait tous les jours. Sauf ce jour là. Elle se balançait tristement sur un des jeux du petit parc, sans rien avoir d’autre à faire. Quand quelqu’un de soucieux la voyait ainsi, le visage défait et inquiet, les yeux dans les vague etl es lèvres pincées à en devenir blanches, il venait lui demander ce qu’elle faisait là. Et invariablement, elle répondait qu’elle attendait sa maman. Et elle restait là. La seule personne à qui elle adressait un peu la parole était Verte, le nom de la tortue. Elle n’arrêtait pas de murmurer que sa maman allait arriver.

En face de là où elle se trouvait, une vieille dame regardait cette petite fille au teint pâle et aux cheveux chocolat qui allait d’avant en arrière, invariablement sur cette vieille balançoire. Victoire Drumont était retraitée depuis peu et bénévole à la bibliothèque de la ville. Des enfants, elle en voyait des tas tous les jours, mais des comme elle, jamais. Elle n’était même pas sûre de l’avoir un jour rencontrée. Cela faisait depuis la matinée qu’elle voyait cette petite fille seule ici dans ce parc. Chaque fois qu’on s’approchait d’elle, elle commençait à croire qu’elle allait rentrer avec un de ses parents. Mais depuis le matin, rien. Elle restait là. Un homme s’approchait de la fillette. Il avait le teint basané. Non qu’elle eut quelque récriminations à l’encontre des personnes d’une ethnie différente de la sienne, mais il ne lui inspirait pas confiance. Il avait le teint cireux, d’énormes poches sous les yeux et il était comme entouré d’une aura répulsive. De son poste d’observation, elle remarqua que l’homme jetait des coups d’œil avides à la petite. La retraitée se résolut à sortir. Elle était sans doute bien moins forte que cet homme, mais elle imaginait fort bien ce qui pouvait arriver à la petite.

Elle sortit sur le trottoir, et sentit dans sa chair la morsure de l’air ambiant. L’hiver s’installait. La petite n’avait pas encore perçu le danger. Ses petits yeux verts étaient dans le vague. Assurément, l’individu voulait l’enlever ou quelque chose du genre. Après tout, l’enfant était mignonne. Elle avait le teint pâle que le froid tendait à faire ressortir en rosissant ses joues. Victoire en était sûre, si la petite se mettait à sourire, elle serait très jolie. Mais ses traits étaient emprunts d’une émotion triste qu’elle aurait voulu ne jamais voir sur le visage d’un enfant aussi jeune. On aurait dit l’expression prise par un adulte soucieux, mais dessinée sur des traits juvéniles. Resserrant son châle autour de ses épaules et de son cou, elle marcha droit sur l’enfant avant de l’appeler.

_ Il faut que tu rentres maintenant ma chérie, tu vas prendre froid. Donne la main à Vicky.

Elle lui tendit la main pour qu’elle la prenne doucement. Du coin de l’œil, elle remarqua que l’homme s’était arrêté, interdit. L’enfant regarda alternativement la main de cette dame souriante et l’homme au loin. Ses cheveux huileux et son teint jaunâtre ne l’amenèrent pas à la confiance. Sa maman lui avait toujours dit qu’il ne fallait pas suivre d’inconnus. Mais elle ne lui avait jamais dit ce qu’il fallait faire quand deux inconnus lui demandaient de la suivre. Avec sa logique, elle préféra suivre la dame, parce qu’elle avait l’air gentille et qu’elle était plutôt vieille. Si elle devait s’enfuir, elle ne la rattraperait pas. Elle prit donc la main qu’on lui tendait et l’accompagna jusqu’à l’intérieur. Là, Victoire soupira un bon coup. Elle voulut prendre le cartable que la petite fille avait sur le dos mais celle-ci rua. Elle ne voulait pas qu’on y touche. Tant pis, se dit la vieille dame, elle réessaierait plus tard. Autant lui demander directement pour connaître l’identité de sa famille.

_ Qu’est-ce que tu fais là toute seule depuis ce matin ? Lui demanda-t-elle.
_ J’attends ma maman.
_ Comment tu t’appelles ?
_ Maelle.
_ Maelle comment ?
_ Maelle tout court.
_ D’accord, Maelle, fit elle avec le sourire en trouvant cette fillette étrange. Moi c’est Victoire, mais tu peux m’appeler Vicky.
_ Oui.
_ Mais ça fait beaucoup de temps que tu es là ? L’interrogea-t-elle encore. Qu’est-ce qu’elle t’a dit ta maman ? Que tu devais l’attendre pour manger ? Si tu veux tu peux l’attendre ici au chaud.
_ Mais je dois attendre ma maman.
_ Tu sas où elle travaille ta maman ? Tu as son numéro pour que je puisse la joindre ?
_ Non. Elle répondait par monosyllabes, des réponses courtes que la vieille dame ne parvenait parfois ni a comprendre ni à lui arracher.
_ Elle t’a dit que tu devais rester dans ce parc jusqu’à ce qu’elle arrive ?
_ Oui.
_ Elle t’a dit ça ce matin avant d’aller à l’école ?
_ Non. Je suis pas allée à l’école.
_ Pourquoi ? Ce n’est pas bien l’école ? Tu sais il faut travailler pour avoir un métier plus tard.
_ Je suis pas allée à l’école pasque je devais l’attendre. J’avais pas les clefs de la maison.

Victoire comprit alors d’un seul coup que cela faisait bien plus longtemps que l’enfant attendait sa mère. Depuis la veille au soir sans doute. Et la pauvrette n’avait certainement rien mangé depuis la veille. Elle commençait à avoir sérieusement peur pour la petite. Elle sourit pour la rassurer. Elle lui donna un des petits pains qu’elle gardait pour manger le soir. Maelle ouvrit de grands yeux verts comme le dos de sa tortue en peluche. Puis elle prit d’un geste vif la nourriture qui lui était proposée avant de soupirer de contentement. Pendant ce temps là, Victoire appela la police pour leur signaler la fillette. La petite était déjà en train de saisir un des livres pour le parcourir des yeux. Elle avait appris à lire depuis peu et déchiffra le titre du livre. « Naruto », dit elle à mi-voix. Elle avait vaguement vu un épisode, elle n’avait pas compris pourquoi des gens se battaient. Sa maman avait éteint la télévision, disant que ce n’était pas pour elle. Mais devant les images du manga, elle trouva que c’était un bel endroit. L’image montrait une porte menant sur une grande ville au sortir de la forêt.

Elle tendit l’oreille vers ce que faisait la dame, des fois qu’elle veuille l’enfermer. Elle avait l’air gentille, mais Maelle avait toujours écouté des contes où on trouvait des sorcières et des fées qui se déguisaient en vieille dames pour tromper le monde. Elle espérait que Victoire soit une fée, parce que si elle était gentille, elle lui accorderait un vœu. Et elle pourrait revoir sa maman. Elle prit le livre dans ses petites mains et alla s’installer sur un coussin. Elle avait du mal à comprendre tout ce qui se passait, puisque ce n’était pas le tome un de l’histoire. Et elle fit un vœu. Un vœu incroyable, irréalisable.

L’ennui avec le destin, c’est que parfois il vous entend. Mais ce qu’il accepte d’accomplir n’est pas souvent ce à quoi vous vous attendiez au premier abord.

Maelle entendit Victoire appeler la police qui se mit à rechercher sa mère. Elle se sentait rassurée. La dame appelait sans doute des amis à elle pour trouver sa mère. Finalement elle devait être une gentille fée. Lorsque la dame revint auprès d’elle, elle le lui demanda. L’autre rit et la détrompa. Puis elle l’invita manger une pizza dans le restaurant à côté, afin de lui lester l’estomac. La petite mangea beaucoup, et la vieille dame se mit à pester contre la mère de l’enfant qu’elle n’avait jamais vu. De toute évidence, c’était quelqu’un d’inconscient pour laisser sa fille dehors par ce froid.

Sa mère arriva escortée des policiers, un peu plus tard. Ils parlaient beaucoup, et Victoire et les messieurs de la police parlaient très fort à sa maman. Ils étaient méchants. Alors la dame était une sorcière. Il fallait vite qu’elle parte de là. Elle sortit par la porte en courant. Sa mère cria son nom et s’élança vers elle. La petite se retourna et ne vit la voiture que trop tard. Sa mère se jeta sur elle et les deux corps furent projetés sur le bitume. La tête de la petite heurta le sol brutalement. Tout devint noir. Après le dérapage de la voiture, les témoins et acteurs de la scène se précipitèrent. Il ne restait plus rien de la fille. Pas même une trace de sang. Elle s’était purement et simplement volatilisée. La mère se releva, sonnée, et se mit à chercher sa fille, de même que les autres témoins de la scène. Il ne restait plus d’elle qu’un manga aux pages déchirées dont les pages étaient négligemment feuilletées par le vent. Au loin, un homme basané au visage cireux et au teint huileux avait suivi toute la scène avec une grande attention.




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