Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Unis jusqu'à la mort

Tsukimi Ryuuketsu. Cette femme, je l’aimais. Je l’aimais tellement que j’en pleurais des larmes de sang, seul, dans mon lit de l’Akatsuki. Pourquoi je l’ai laissée? Demandez à Madara, c’est son rayon.
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tsukimi-ita (Féminin), le 30/09/2010
La vraie vie d’Itachi. Ouaip. Une histoire tragique même si je vais essayer de mettre 2-3- trucs rigolos. en passant Ita-chan, c'est mon préféré



Chapitre 3: Entraînement



La jeune femme s’avança vers son collègue masculin. Elle prit elle aussi un kunai et se plaça en soufflant les indications qu’elle avait reçues de son vieux maître, de nombreuses années plus tôt.
- Perpendiculaire à la cible, le bras le long du corps, l’arme au bout des doigts, entre le pouce et l’annulaire, index et majeur relevés, main détendue.
Elle respira un bon coup. Elle savait très bien le rituel, mais elle le disait pour que son ami le mémorise.
Itachi, lui, de son côté, enregistrait tous les gestes, même les plus anodins de sa professeure occasionnelle. Il enregistra même le mouvement suave de ses lèvres pleines, puis secoua la tête, ne voulant pas perdre un morceau de ce que lui enseignait Tsukimi.
Elle tendit le bras, rapide comme l’éclair. La prochaine information qui se rendit au cerveau de l’adolescent, l’arme était fichue dans le plein centre de la cible.
Il écarquilla les yeux.
- Comment fais-tu? Demanda-t-il, ébahi.
Elle lui céda sa place. Il empoigna son kunai et répéta les enseignements de sa coéquipière. Puis il élança son bras vers l’avant. L’arme courut se foutre dans l’arbre le plus proche. Il soupira, peu fier.
- Voyons, essayons cela, dit-elle en s’approchant de lui.
Elle mit ses mains sur les épaules du jeune homme et les détendit. Elle le prit ensuite par la taille, faisant caler ses hanches sur les siennes. Elle posa sa mâchoire sur la nuque du jeune homme, faisant trembler son corps de frissons inopportuns.
- Calme-toi, souffla-t-elle dans son cou.
L’Uchiha frissonna lui aussi. Le souffle des mots de sa coéquipière provoquait en lui un tourbillon de sensations discordantes et chaotiques, impossibles à décrire. Il se détendit quand même, écoutant les paroles qui le mèneraient bien loin.
- Bien…
Tsukimi prit ses doigts entre les siens et les détendit autour de l’arme. Elle replaça son bras, puis hurla :
- TIRE !
Il projeta son bras vers la cible. Le kunai courut se ficher en plein centre du point de mire. L’Uchiha écarquilla les yeux. Jamais il n’avait aussi bien lancé.
- Me… merci, dit-il.
Il remarqua que la brune ne se décollait toujours pas de lui. Il commença à ressentir sa présence lourde de sens pour lui. Jamais une fille n’avait eu la chance de l’approcher de si près, jamais il ne l’avait permis à personne. Puis il sentit une autre lame glisser dans sa main.
La pression de Tsukimi se fit plus présente dans son dos. Elle se rapprochait encore de lui, pénétrant encore plus profondément dans son intimité.
- On va essayer un autre type de tir, Itachi, chuchota-t-elle dans le creux de l’oreille du jeune ninja.
Elle resserra la prise d’Itachi autour de l’arme. Elle replia le bras droit (celui qui tenait l’arme) du jeune homme autour de son cou et en profita pour caresser sa nuque. Puis, rapidement, d’un coup sec, elle déplia son bras en ouvrant ses doigts. Le kunai vola à une vitesse étonnante vers la cible, qu’il écorcha à quelques millimètres de l’autre couteau.
- Tu vois, c’est facile… Dit-elle avant de rapidement se décoller de lui.
Elle gratta son épaisse tignasse, puis s’en alla d’un pas résolu vers la cible où elle entreprit de retirer les lames. Itachi vint l’aider.
Plus loin dans les bois, deux silhouettes discutaient.
- La fille serait un bon atout à avoir de votre côté, maître, dit une mince voix soumise.
- Oui, elle a l’air puissante… Persifla une voix visqueuse.
- Mais son acolyte ne l’est pas moins, monseigneur… C’est un Uchiha, il possède le Sharingan.
- Oh, mon cher élève, tu serais surpris de savoir qui de notre monde le possède à l’insu de tous…
Puis les ombres disparurent, laissant la forêt des alentours étrangement silencieuse…
- Désolée, souffla Tsukimi en retirant un autre couteau.
- Pourquoi ?
- Je… je n’aurais pas dû m’approcher… Je suis désolée.
Le corbeau se tourna vers Tsukimi, ébranlé.
- De quoi parles-tu ? Mais non, Tsukimi, j’ai progressé grâce à toi ! Je vais sûrement être meilleur que je ne l’ai jamais été ! Dit-il en s’approchant de la jeune fille.
- Ah oui ? S’émerveilla-t-elle.
Contente, elle tira de toutes ses forces dans un kunai déjà débloqué. Elle dégringola donc sur le sol, gravité oblige. Un petit cri sortit de ses lèvres. Le couteau en question vola quelques mètres plus loin.
Itachi essaya de la rattraper mais n’arriva pas à temps, donc, il se pencha sur elle.
- Ça va? Demanda-t-il en écartant les cheveux bruns chocolat de son amie.
- Oui, oui, t’inquiète pas, je vais m’en sortir, dit-elle avec un clin d’œil.
Elle se releva et entreprit d’aller chercher le fameux kunai mais tomba face à face avec leur professeur.
- Bravo Itachi, j’ai vu votre séance d’entraînement… Peu orthodoxe, je l’entends mais efficace. Peut-être devrais-je essayer cette méthode d’entraînement ? Ah, c’est vrai, il me manque quelques… atouts pour ça, non Itachi ?
Le professeur jouait avec le kunai que Tsukimi avait laissé échapper.
Il semblait hostile, méchant. Mais au fond de ses prunelles, Tsukimi identifia de la jalousie de leur complicité et une joie de vivre indéniable. Ses longs cheveux bruns cachant partiellement ses yeux bruns pâles, il regardait le jeune couple inusité.
Skills était un vieux loup, dans le genre solitaire, qui avait été repêché au coin d’une rue pour éduquer deux jeunes ninjas. Certes, cela faisait des années qu’il était ninja, certains disaient même qu’il pourrait largement être Hokage, mais jamais il n’aurait voulu troquer sa vie d’aventure contre les paperasses !
Il avait toujours été en quête d’amour et n’avait jamais trouvé la perle rare dont tout le monde parlait… et il commençait sérieusement à croire qu’il ne la trouverait jamais. Il lança lourdement le kunai à la jeune fille qui l’attendait.
Il voyait bien qu’elle fixait la balafre qui marquait son œil gauche.
- Skills… Souffla Itachi.
- Et oui, c’est bien moi, sourit le vétéran.
_ _ _
- ALLEZ, ALLEZ ! Cria Skills. VOUS ÊTES PAS DES VIEUX CROUTONS COMME MOI ALORS COUREZ !
Le vieux loup courait à côté de ses élèves durant ce qu’ils appelaient leurs « séances de tortures quotidiennes ».
- Tsukimi, ça ne te tenterait pas de l’assommer ? Demanda Itachi.
Ils rirent un peu.
- Trop fatiguée, rit-elle.
Skills tiqua :
- HEY LES TOURTERAUX, VOUS AVEZ AUTRE CHOSE À FAIRE QUE PLACOTER !
Plusieurs heures plus tard, Skills les félicita.
- Vous voulez aller manger un peu ? Je ne sais pas moi… Euh… Où vous aimeriez aller ?
Le geste de leur prof de seulement leur accorder un peu de considération était nouveau pour les deux élèves. Il était plutôt distant et ne tardait jamais à mettre fin inopinément à une session d’entraînement.
Pourtant cette fois-ci, il voulait se lier avec ses élèves.
- Allez, venez, les tourtereaux…
Les deux amis rigolèrent. C’était bien certain qu’ils ressentaient plus qu’une simple amitié, mais ils avaient décidé, d’un commun accord, de laisser de côté ces sentiments pour pouvoir profiter pleinement de leur enseignement ninja auprès du grand Skills.
Ils se dirigèrent ensemble, tels de vieux amis, vers le restaurant préféré de Skills, celui où il n’avait jamais été depuis plusieurs années.
_ _ _
Arrivés au restaurant, la serveuse sauta aux bras de Skills.
- Mon cher ami ! Où étais-tu durant toutes ces années ? Demanda la femme.
Malgré le poids des années qui pesaient bien sur les traits de la serveuse, son visage restait doux et jeune. Son corps était quand même bien conservé et son métier lui avait permis de conserver une forme dans ses jambes. Elle portait l’ensemble des serveuses du petit restaurant qui la mettait en valeur.
- Bonjour Saki… Soupira-t-il en la faisant tourner dans ses bras.
Elle continua longtemps la conversation avec leur professeur, ce qui obligea les élèves à faire le pied-de-grue. Quand ils eurent fini, la ravissante Saki les mena à leur place et leur distribua les menus.
- Et vous nous traitiez de tourtereaux, hein? Ironisa Itachi.
Il le regarda avec des yeux noirs, mais profondément moqueurs.
- Hm. Un mot sur elle à quiconque et vous allez finir vos jours sans que vous ayez le temps de dire Kunai, rit-il en faisant plisser ses yeux.
Ils rirent de bon cœur. Plus tard dans la soirée, Saki vint les rejoindre à leur table et ils firent la connaissance de l’ex-petite amie de Skills…
_ _ _
Skills avait décidé d’aller porter Tsukimi chez elle.
- Il y a beaucoup de pervers qui rôdent aux petites heures du jour, avait-il donné comme excuse.
Ils marchaient le long de l’allée qui menait aux résidences étudiantes de Konoha quand Tsukimi osa enfin ouvrir la bouche.
- Pourquoi avez-vous laissé cette femme, vous semblez l’aimer encore ! Demanda-t-elle, sincèrement questionnée.
- Hm… Ma chère enfant… Je t’ai déjà dit que je n’avais jamais trouvé le véritable amour. Cette femme a bien été celle que j’ai le plus affectionnée de toutes mes conquêtes amoureuses. Mais elle me faisait mal, Tsukimi. Elle déchirait mon cœur à chaque fois que je devais partir loin d’elle et de ses yeux doux. Jamais je n’aurais pu vivre ma vie en pensant à sa solitude. Elle aurait sacrifié sa vie pour être avec moi durant quelques moments. Je ne voulais pas lui infliger cela, comprends-tu ?
La jeune fille réfléchit longuement. Son professeur était tout un personnage et elle savait qu’il fallait qu’elle ménage ses mots.
- Vous savez Sensei, c’est pour ça que vous devez comprendre qu’elle est la bonne.
Il affichait de grands points d’interrogation dans ses pupilles profondes.
- Si vous êtes prêt à vous faire souffrir vous-même pour elle, c’est que vous l’aimez pour de vrai. Enfin je crois… Si vous êtes prêt à faire le sacrifice d’une vie de solitaire pour qu’elle ne soit pas triste de vous voir partir, c’est un exploit en soi…
Il regardait vers les montagnes effilées telles des lames de rasoir qui bordaient Konoha.
- Mais ça ne pardonne pas votre idiotie. L’amour rend imbécile, c’est bien connu. Elle vous attend depuis tout ce temps, elle ne peut vivre sans vous ! Voyez-le ! C’est ça qui lui a fait perdre de précieuses années de sa vie, VOTRE DÉPART.
Au début, le vieux professeur sembla perplexe et même un peu fâché des paroles de son élève. Puis avec le temps, une conviction naquit dans ses yeux sombres. Il freina brusquement et partit en courant dans la direction opposée.
Quand il s’arrêta encore pour se retourner, Tsukimi effaça le sourire qui était accroché à ses lèvres.
- Tsukimi, je suis désolé, mais je dois y aller. Et je crois que tu es capable de te débrouiller seule avec les voyeurs… Ah oui et, merci du fond du cœur, mon gakusai.
Quand il repartit, Tsukimi reprit son sourire. Elle avait bien le droit de fêter sa réussite personnelle, elle avait bien rendu sa jeunesse et sa frivolité à un homme qui les avait maintes fois perdues.
Mais quand elle se retourna, une toute autre surprise l’attendait.



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