Fiction: Chroniques de Ero Sensei: journal d'un infiltré

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1: Introduction et recrutement.

Je suis Ero Sensei. Je ne suis pas natif de Konoha. Ni d'aucun des villages des grandes nations. Je viens de Yama no kuni, un village perdu dans une vallée isolée, cernée par des montagnes et dont la seule sortie possible est une grotte très bien gardée et pleine de pièges.
Ninja capable de maîtriser tous les éléments et possédant un dojutsu particulier, je souffre néanmoins d'une grosse infirmité : mon Q.I. est à peu de choses près égal à celui d'une huître marinée le soir du réveillon de Noël. Je me souviens d'ailleurs de mes bulletins, ou plus précisément des remarques auxquelles j'avais droit : "Excellent en ninjutsu, taijutsu et genjutsu. Trop con pour savoir quand s'en servir malheureusement". J'en avais assez de tous ceux qui me disaient que je ne ferais rien dans la vie, alors je suis parti pour leur prouver que j'étais capable de grandes choses. C'est après avoir passé la grotte que je me suis souvenu que le vallée était coupée du monde et que donc personne n'entendrait parler de moi... Et que pour revenir, il fallait résoudre des tas d'énigmes... En clair, je m'étais banni moi-même.
Après un peu d'errance, j'ai décidé d'intégrer Akatsuki afin de pouvoir faire un reportage dessus. Ce qui suit est tiré du journal que j'ai rédigé à ce moment-là. Les remarques de moi dans le présent [seront présentées comme ça]. Les mudras de mes jutsus et les dates et heures seront présentés comme ça, et les jutsus comme ça. Allons-y.

23 Avril : embauche
15h21 :
Grâce à une petite annonce publiée dans un canard clandestin, j'ai su qu'Akatsuki recrutait. Je me présente donc dans leurs luxueux bureaux au 36ème étage d'une tour d'Ame no kuni. Une femme avec une rose en origami dans ses cheveux violets me fait passer en salle d'attente. Une quinzaine de personnes sont présentes. Parmi elles, un grand homme bleu qui ressemble à un poisson. Et qui le sent à plein nez. Ce sont tous de gros bras avec de grosses armes. J'ai l'air ridicule, avec mes soixante kilos tout mouillé et mon shikomuze. D'ailleurs, ils me regardent tous bizarrement :

- Eh, le minus, qu'est-ce que tu fous là ? Tu as perdu le chemin du parc d'attraction ? Me lance l'un d'eux.
- Nom de nom... Je suis même pas entré depuis dix secondes et y'a déjà l'autre gros bilboquet qui joue avec mes boules.
- Quoi ? Je te pose un problème ?
- Plutôt, oui.

Le ton monte et il m'appelle "Baka" et "Teme". Mais comment diable sait-il que, dans ma vallée, on me surnommait ainsi ?

"Bon, il commence à me les briser..."

- Qu'est-ce que tu regardes dans le vide comme ça ? T'as de l'air entre les deux oreilles ?
- Toi... Lui fis-je en activant mon dôjutsu. Je vais te mettre en miettes façon dernières chips du paquet.

Petite précision : mon dôjutsu est une étoile à branches paires dont le nombre varie en fonction de son niveau. Actuellement, j'en ai 4.

- Toi ? Mais j'aimerais bien voir.

Serpent, Singe, Rat, Lièvre.
J'aplatis mes deux mains au sol et lance un de mes jutsus de l'inutile, aux effets plus que douteux :

- Suiton : la grande chasse d'eau.

Un torrent de flotte sort du sol et emporte l'emmerdeur, mes concurrents, la table basse et la plante verte par la fenêtre.
J'avais inventé ce sort un jour où ma chasse d'eau ne fonctionnait plus et ne m'en suis servi qu'une fois, à cause de ses deux inconvénients majeurs : je ne contrôle pas sa puissance et je devais mettre mes mains en contact avec l'eau de la cuvette, ce que je supportais mal.

"Bon... Maintenant, il s'agit de tout remettre en ordre avant que le big boss n'arrive..."

Je me dirige vers la fenêtre et use d'un Bansho tenin pour attirer la plante et la table. En passant, j'attire le poisson, qui vient s'encastrer dans le mur.

Vite, un Katon pour sécher le tout.

Le rangement est fini juste lorsque le boss arrive. Je désactive mon dôjutsu, le Hoshime, avant qu'il ne le voie. Un punk poil de carotte avec des piercings plein la gueule. Il me regarde, étonné, et me demande :

- Il n'y a personne d'autre ?

Un cri lui parvient de dehors. L'homme poisson vient de retomber. Il regarde en bas et voit mes concurrents, emmêlés et trempés.

- Est-ce vous qui les avez envoyés au sol ?
- Euh... Non.

Inutile de préciser que je n'ai jamais su mentir. Pour m'en punir, il m'en retourne une.

- Ça va, inutile de me prendre pour un con. Comment les avez-vous sortis ?

Je lui explique alors ce que j'ai fait en détail.

- Intéressant... Tu m'as l'air assez puissant. Et, qui plus est, tu es capable de remettre une scène de combat en ordre parfait afin de masquer tes actions. Sans le cri de cet imbécile, je n'aurais jamais imaginé qu'un combat ait pu avoir lieu. Cette capacité nous sera très utile. Tu es reçu, finit-il en me serrant la main.

Quinze minutes plus tard, je ressortais du pressing de la société avec une longue cape noire à nuages rouges pour m'engouffrer dans le salon de manucure, où l'on me teint les ongles en violet ; puis à la bijouterie, où j'ai droit à une superbe bague portant le kanji "緑" ("vert") qui m'a été passée à l'index droit.

Le boss, Pain, me conduit dans la salle de pause, où sept autres types sont assis à glander, à dormir, à boire des cafés où à lire des revues pas très recommandables pour le jeune que j'étais alors, du haut de mes seize ans, comme "playkunoichi".

- Très chers associés, fit Pain. Je vous présente notre nouveau membre. Il s'agit de Kurodo Yama.

J'avais donné un nom d'emprunt.

- Très bien, Kurodo. Voici, de gauche à droite, Sasori, Jinzu, Orochimaru, Deidara, Tobi, Hidan et Kakuzu. Tu feras équipe avec Jinzu. Il est recherché pour avoir massacré tout son village. Tu seras évalué d'ici demain pour savoir si nous te gardons. Repose-toi en attendant.

C'est ainsi que débuta ma première journée chez Akatsuki Inc.

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