Fiction: J'en suis tombée accidentellement amoureuse (terminée)

Temari No Sabaku, jeune femme et professeur de secondaires, devra faire équipe avec Shikamaru Nara, un spécialiste de l'éducation, et ce, pendant une semaine. Mais comment peut-on supporter un homme aussi flemmard, macho et charmeur quand on a de très mauvaises relations avec le sexe opposé?
Classé: -12D | Humour / Romance | Mots: 36941 | Comments: 99 | Favs: 81
Version imprimable
Aller au
Chine-chan (Féminin), le 26/12/2010
J'espère que vous trouverez cette histoire drôle et originale, car c'est mon but premier !



Chapitre 9: Je la tiendrai jusqu'au bout



Shikamaru et Temari avaient remarqué qu'à un certain endroit de la rivière, le courant était moins fort grâce à des rochers. Cependant, la blonde, bien que ce ne soit pas dans ses habitudes, avait demandé pour se reposer un peu, avant la traversée. Le Nara n'était pas contre. Après tout, il avait dormi plus longtemps qu'elle et en plus, elle s'était relevée la nuit pour faire du feu.
C'est ainsi qu'après s'êtres assise, elle s'endormit presque aussitôt sur l'épaule de Shikamaru. Il sourit et veilla à ne pas fermer les yeux, car on ne savait prévoir ce qui allait se passer.
Une demi-heure plus tard, il crut rêver lorsqu'il aperçut Konan et Nagato traverser la rivière. Une fois celle-ci traversée, les deux adolescents avaient couru vers eux, trempés jusque la taille.

_ Monsieur, souffla Konan, à bout de souffle.
_ On est venu...vous chercher, haleta Nagato, les mains sur ses genoux.

Ils virent alors que Temari dormait paisiblement et se turent un instant.

_ Mais...vous êtes dingues, leur dit Shikamaru, c'était super dangereux !
_ On s'en fiche ! Maintenant, on va vous ramener. Juugo connaît le chemin.

Le Nara hocha la tête. Doucement, il passa son bras autour de l'épaule de la blonde, tout en se relevant. Il passa ensuite son autre bras sous les jambes de celle-ci et se retrouva à la porter, sans la réveiller.

_ Allons-y, fit-il.

Shikamaru commença d'abord par passer la rivière. Nagato et Konan le suivait de près, au cas où il perdrait l'équilibre à cause du courant et de la blonde, qui n'était pourtant pas très lourde.
A mis chemin, il sentit un de ses bras trembler. Son bras gauche. Il commençait vraiment à le faire souffrir. Cependant, il ne laissa rien paraître, et continua d'avancer, pas à pas. Lorsqu'il arriva au bord, Madara et Yahiko vinrent l'aider, et après cinq minutes, ils étaient tous sur la terre ferme, du bon côté du rivage.
Shikamaru se laissa tomber sur le sol en soufflant. Son cœur battait vite, son bras tremblait et ses lancements dans sa tête revenaient de plus bel.

_ Ca va, monsieur ? S’inquiéta Yahiko.
_ Oui... No Sabaku a mal choisi son moment pour piquer un somme.

Le rouquin fronça les sourcils. Il fouilla dans son sac, puis tendit une bouteille d'eau et un comprimé blanc au spécialiste.

_ C'était dans la boîte de secours. Ca devrait adoucir un peu votre voix.
_ Merci.

Après avoir pris son médicament, Shikamaru eut droit à une gaufre au chocolat qui lui remplit suffisamment l'estomac pour se remettre debout, Temari toujours dans ses bras.

_ On va pas la réveiller, déclara-t-il, mieux vaut qu'elle dorme pour l'instant.
_ Vous êtes sûr que ça va aller, pour la porter ? S’inquiéta Nagato.
_ Ouais...elle est légère comme une plume, sourit-il.

Pendant que Yahiko discutait avec Konan, et ici, discuter signifiait poser des questions du genre "Tu vas bien ? " "T'as faim ?" ou en encore" T'es pas blessée ?". Ces questions agaçaient un peu Konan, mais au final, ça lui faisait plus que plaisir : Yahiko s'inquiétait pour elle. Madara donna un coup de coude à Nagato tout en lui indiquant du menton le Nara et leur professeur de japonais.

_ Un vrai p'tit couple, hein ?
_ C'est clair !
_ Juugo, t'es sûr pour le chemin ? Demanda subitement le Nara.
_ Ouais...d'ici trois heures, si on fait pas de pause, on devrait être arrivés au camp.

Shikamaru grimaça. Trois heures. Bon, OK, Temari était légère, mais quand même !
Ils finirent par quitter le rivage et retournèrent dans la forêt, suivant Juugo qui, avec assurance, les guidait jusqu'à leur camp.
Après une heure et demie de marche, le spécialiste craqua. Son bras tremblait beaucoup trop, même si grâce au médicament, sa tête, au moins, ne le faisait plus souffrir. Il réclama donc une pause, ce que les élèves lui donnèrent sans hésitation. Si Shikamaru avait essayé de masquer la douleur, les adolescents n’étaient pas dupes pour autant, et avaient remarqué depuis le début ses tremblements.
Heureusement pour lui, la blonde choisit ce moment pour ouvrir les yeux. Elle vit d'abords le ciel bleu, caché par endroit par le feuillage des arbres. Elle baissa les yeux et tomba sur les iris noirs de Shikamaru. Il la regardait, un simple sourire sur les lèvres.

_ Belle au bois dormant...on inverse les rôles ? Dit-il en rigolant.

Temari joua le jeu.

_ Dois-je en conclure que...
_ Pas encore, coupa-t-il, mais vous avez l'air d'y tenir...
_ Raté !

Elle s'extirpa de ses bras et c'est à ce moment qu'elle vit cinq de ses élèves la fixer avec amusement.

_ Bah...vous avez l'air en forme, rigola Madara.
_ C'est quoi cette histoire de belle au bois dormant ? Demanda Yahiko.
_ Euh...bah euh...
_ C'est l'histoire d'une princesse qui cherche son prince charmant, souffla-t-il dans le cou de la blonde. Et d'un prince charmant qui cherche sa princesse...

Temari recula vivement et sur un air de défi, elle lui dit :

_ Navrée, mais vous n'êtes pas du tout charmant !

Alors que Konan expliquait à Yahiko que La Belle au bois dormant, c'était pas vraiment ça, Madara s'occupait de donner deux gaufres au chocolat à son professeur.

_ Deux ! J'en ai eu qu'une, moi ! S'exclama alors le Nara.
_ Chuis leur profecheur, répondit la blonde, la bouche pleine. Chest normal !
_ Rooh, c'est trop mignon quand vous parlez comme ça !

Elle récupéra sa vieille habitude en levant les yeux au ciel. Puis, elle se mit en marche, demandant des explications à ses élèves.
Ils passèrent le reste de la marche à parler de ce qui s'était passé, sans revenir sur la chute dans la rivière et la stupidité de Sasuke, ni sur les confidences entre Temari et Shikamaru. A vrai dire, ceux-ci ne dirent pas grand chose. Yahiko et Madara lançaient des sujets de conversation comme l'habilité de Juugo ou le courage de Konan. Nagato sortit son GSM de sa poche. Il fixa l'écran puis leur dit :

_ Bon, je vais essayer d'appeler les autres, mais y'a pas grand chose comme réseau.

Par je ne sais quel miracle, il réussit à joindre Suigetsu.

_ Ouais...ouais, c'est ça...ah, ce serait bien ! D'après Juugo encore une heure...OK...compte sur nous ! Et merci Suisui ! Aha, je sais !

Tous le regardèrent avec attention.
Nagato haussa les épaules.

_ Il m'a traité d'idiot parce que je l'ai appelé Suisui, déclara-t-il. A part ça...ils nous préparent un festin ! Alors je vous propose de nous dépêcher !

Ils sourirent à cette idée, et Shikamaru poussa un cri de joie. Cependant, après réflexion, il se demanda ce que pouvait être un "festin", lorsqu'on faisait du camping et surtout, qu'en plus, il s'agissait d'adolescents.


Vers 17h30, le petit groupe fut accueilli chaleureusement par le reste de la troupe. Il leur fut proposé que, pendant qu'ils préparaient le repas, ils devraient aller prendre une douche bien chaude et surtout, mettre des vêtements chauds.

_ Je dois vous portez jusque là, No Sabaku ?
_ Ca ira, répondit-elle, penchée dans sa tente, afin de prendre un bon pull et un jean robuste.

Une fois qu'elle eut trouvé tout ce qu'elle voulait, elle se redressa et face au Nara, elle lui souffla :

_ Merci de l'invitation.

Surpris par la réponse de la blonde, Shikamaru répliqua, amusé :

_ Dommage. Ca aurait pu être amusant.
_ Certainement.

Puis, elle lui tourna le dos et partit en direction du bâtiment carré. C'est en marchant qu'elle se rendit compte de ce qu'elle venait de dire. Ses joues s'empourprèrent aussitôt. Non, mais qu'est-ce qu'il lui prenait ?

_ La fatigue...oui, ça doit être ça.

Elle rentra dans une des cabines, et mit l'eau à couler au maximum, à haute température. Qu'est-ce que ça faisait du bien ! Elle ferma les yeux, et ses pensées l'amenèrent malgré elle en arrière.

_ Yûra...c'est fini entre-nous.

Elle avait prononcé ça d'une voix calme, sans tremblements, sans sanglots. Peut-être que maintenant, elle l'avait enlevé de son cerveau pour de bon. Elle ne voulait plus souffrir à cause de lui. Elle ne voulait plus être seule dans son armure.
Seule.
Depuis la rentrée, elle ne ressentait plus cette solitude. Depuis qu'il était là, elle était de meilleure humeur, elle se sentait plus énergique, plus détendue. A vrai dire, quand il était là, elle ne pensait plus au passé. Elle se rendait compte qu'elle aimait vivre le présent près de lui. C'était amusant, moins stressant. Sans lui, elle ne serait plus là. Cela la refit penser à Sasuke. Elle ne l'avait pas vu sur le camp en rentrant. Peut-être restait-il cloîtré dans sa tente ?
Sa tente.

_ Mince...c'est la tente de Nara ! Je peux pas le laisser dormir dehors !

Elle arrêta la douche et sortit en attrapant son essuie.

_ Bah...il peut dormir ici...

Mais non, elle ne pouvait pas faire ça ! Pas après tout ce qu'il avait fait pour elle ! Tout en se séchant, Temari réfléchit intensivement à une solution.


Shikamaru, attendant son heure de douche, cherchait Sasuke. Personne ne l'avait vu. Mais il y avait une personne à qui il n'avait pas demandé. Il la trouva un peu à l'écart, en compagnie du ténébreux. Ils avaient l'air de discuter sérieusement.

_ Après ce que j'ai fait, entendit Shikamaru, je ne pourrai même plus la regarder en face !
_ Si, tu peux, Sas'ke, suffit de relever la tête.

L'Uchiwa sursauta.

_ Vous...vous êtes rentrés...
_ Cache ta joie, sourit le Nara.
_ Non, c'est pas ça...euh...
_ Je sais.

Shikamaru se rapprocha de lui.

_ No Sabaku prend sa douche en ce moment, quand elle reviendra, tu devras lui parler. OK ?

Sasuke ne répondit pas. Il baissa les yeux, tout en serrant les poings.

_ Oh, qu'est-ce que je viens de te dire ? Relève la tête, Sas'ke. Je suis sûr qu'Itachi se tient toujours bien droit, lui.

Le nom fit tiquer directement l'Uchiwa.

_ Ne me comparez pas à lui !
_ Allons, Sas'ke Uchiwa n'a juste droit qu'à regarder le sol ? Moi, je crois que Sas'ke Uchiwa peut accomplir de grandes choses. Mais pour ça, il doit aller de l'avant. Et pour ça, il faut regarder devant soi, l'horizon tout en se promettant un objectif.

Le spécialiste posa sa main sur l'épaule du ténébreux.

_ Alors, Sas'ke ? T'as bien un objectif, non ?
_...Vous...vous en avez un ?
_ Bien sûr ! J'en ai même plusieurs ! Mais le plus important, c'est de protéger ma fille !
_ Protéger...

Le regard vide, il fixait toujours ses pieds. Puis, comme si une ampoule venait de s'éclairer au-dessus de sa tête, il redressa le regard.

_ C'est le meilleur des objectifs...de protéger quelqu'un...c'est ça, je veux...je veux protéger les gens, moi aussi !

Shikamaru lui donna une tape sur la tête, et lui dit :

_ Ben voilà, tête de perroquet ! J'suis fier de toi !

Ensuite, il se tourna vers Karin.

_ Karin, Sas'ke est quelqu'un de fragile. Quelqu'un doit être là pour le soutenir.
_ Je serais là, répondit-elle d'un ton ferme.

Le Nara sourit, fier de lui. Non, mais ! Il n'était pas un spécialiste des mômes pour rien !
Il planta ses mains en poches et leur tourna le dos, repartant vers le camp.

_ Au fait, Sas'ke...je sais que tu voulais pas tirer. C'est de ma faute, j'ai paniqué, je prends ça sur moi.

Sasuke s'étonna, puis répliqua :

_ Vous avez déjà assumé ça, en la sauvant. Si moi j'ai besoin de Karin, elle, elle a besoin de vous.

Shikamaru ne répondit rien, il se contenta de sourire, puis leur fit un signe de main.


Lorsque Temari revint, Shikamaru s'empressa d'aller prendre sa douche. En la croisant, il lui indiqua du menton un endroit à peu à l'écart du camp. Il ne fut aucun doute pour la blonde que Sasuke y était. Elle avança prudemment et le trouva silencieux, en compagnie de Karin. Sans bruit, elle se glissa près d'eux. Sasuke choisit ce moment pour tourner la tête et l'aperçut. Son visage resta calme, sans surprise. Ce qui fit sourire la blonde, c'est qu'elle n'y décelait plus aucune haine, peur ni crainte. Karin lui fit un signe de tête, qui voulait dire "Je vous laisse seuls" puis elle partit, sous prétexte qu'elle devait aider les autres à préparer le dîner.
Sasuke la dévisageait sereinement et, prenant son courage à deux mains, il commença.

_ Je suis content que Na... j'veux dire, M. Nara vous ait sauvée. C'est... un type bien.

Temari hocha la tête. Elle avait mis du temps, mais elle s'en rendait compte aussi, à présent.

_ Ca ne sert à rien que je m'excuse. Je suppose aussi qu'on devra reparler de cette histoire devant un juge en rentrant.

Sasuke grimaça. Il pensa à la réaction de ses parents quand ils apprendraient la nouvelle. D'ici, il entendait déjà les commentaires : "T'es qu'un bon à rien !", "Quand te décideras-tu à agir comme ton frère ?!".

_ L'arme est tombée dans la rivière et il n'y avait plus aucune balle dedans. Je n'en avais mis qu'une...certainement parce que...
_ Tu espérais ne pas me toucher.

Sasuke remarqua un léger sourire sur les lèvres de la blonde, ce qui, il ne sut pourquoi, l'empli d'une énorme joie.

_ Et tu as réussi à réfléchir suffisamment pour ne pas tirer.
_ Mais j'ai tiré !
_ Seulement parce que cet idiot de Nara s'est amené en hurlant ! Je lui mettrai ça sur son compte !

Sasuke la trouva très cruelle sur le coup, mais il changea d'opinion assez rapidement. Elle était juste en train de dire "Tu n'as rien commis de grave pour qu'on en reparle plus tard" et même, le ténébreux crut comprendre que ça signifiait aussi " Nara saura gérer ça". Cette idée le fit sourire.
Sourire.
Ca faisait du bien de sourire, c'était agréable. Sasuke se dit qu'à l'avenir, il devrait sourire plus souvent.
Et protéger les gens qu’il aimait.
Temari posa sa main sur son épaule et l'invita à rejoindre le camp. Sasuke accepta sans dire mots. Après tout, il n'y avait plus rien à dire. Cette histoire était terminée.
Lorsqu'ils eurent rejoint les autres élèves, Yahiko leva les bras en l'air et leur fit de grands signes.

_ Hey ! Sas'ke ! Tu pourrais venir ouvrir cette boîte ? Juugo est parti chercher du bois et personne arrive à l'ouvrir !

L'Uchiwa se figea et ne répondit rien tout de suite. On venait de lui demander quelque chose. Pourquoi ? On ne lui avait jamais rien demandé, avant.
Parce que je leur faisait comprendre que j'en avais rien à faire.

_ Bon, tu t'amènes ?!

Maintenant c'est différent.

_ C'est bon, c'est bon ! Je t'ai déjà dit d'arrêter de crier !

Sasuke les rejoignit en courant, un grand sourire sur les lèvres.

_ Félicitation, Mademoiselle No Sabaku, vous venez de résoudre une enquête, fit une voix rauque derrière elle.
_ C'est aussi parce que j'ai des bons élèves.
_ Et un bon assistant !
_ Ca, sûrement pas ! Dit-elle en lui faisant un croche-pied.

Shikamaru se rattrapa de justesse. Lorsqu'il releva la tête, elle était déjà en train d'aider sa classe. Le Nara sourit. Ca allait de mieux en mieux.
Il la regardait rigoler, insouciante. Il ne l'aurait pas cru capable d'être si détendue.
Au final, ils étaient pareils. Tous les deux trahis par une personne aimée, une s'était faite une armure insensible, l'autre se cachait derrière ses sourires charmeurs. A ce moment là, Shikamaru ressentit quelque chose de fort, dans sa poitrine. Et sur le champ, il décida qu'il ne voulait plus seulement l'aider, non, il ne voulait juste plus la lâcher.




Wouh ! 9 chapitres, ça avance ! Sachez que j'ai la fin bien en tête maintenant, donc il y en aura une, ne vous en faites pas ! Sinon, j'espère que vous appréciez toujours autant ! Le prochain chapitre, on quitte Hokkaido ! Retour à l'école, avec un nouveau défi, surtout pour Shikamaru ! Vous verrez ça, je vous en dis pas plus...A plus pour le chapitre 10 !



Chapitres: 1 2 3 4 5 6 7 8 [ 9 ] 10 11 12 13 14 15 16 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: