Fiction: J'en suis tombée accidentellement amoureuse (terminée)

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Temari tournait en rond dans son salon. Elle était énervée, même pire : vraiment en colère. Elle ne savait pas comment se comporter avec le spécialiste. Aller chez lui, oui, ce n'était pas très engageant, mais elle n'avait pas le choix. Temari soupira et repensa à toutes les fois où elle s'était écriée: "On a toujours le choix !". D'un côté, la blonde avait le choix, mais ne pas aller chez le Nara et foirer la semaine des campings, ce n'était pas juste pour les élèves, eux qui y tenaient tant.
Temari s'arrêta net et regarda sa montre: 17H58. Elle grimaça, prit sa veste, et monta dans sa voiture. Elle ressortit le petit papier de sa poche et se dirigea vers l'adresse indiquée. Ce n'était pas très loin de chez elle, en dix minutes, elle avait parcouru la distance. Elle se gara, sortit, respira un bon coup et sonna. Elle entendit des bruits de pas, et la porte s'ouvrit, laissant apparaître le visage de Shikamaru. Comme à son habitude, il sourit. Mais pas un sourire qui avait tant agacé Temari, non, un sourire plus sincère qui la décida à entrer sans hésitations.

_ Entrez, fit-il en prenant sa veste, asseyez-vous dans le salon.
_ OK...
_ Vous voulez boire quelque chose ?
_ Euh...un jus de fruit.
_ Pas de soucis !

Et il s'éclipsa. Temari avança prudemment, comme si le couloir était truffé de pièges. Mais il n'en était rien. L'intérieur de la maison était même joli, dans des tons orangés. La blonde entra dans le salon et s'installa dans le divan. Soudain, une petite fille entra à son tour. Temari la fixa, un sourire sur les lèvres. Il faut dire qu'elle était mignonne cette gamine: une tête ronde, des cheveux noirs coiffés en deux queues, de grands yeux noirs et un sourire adorable dessiné sur le visage. Temari estima qu'elle ne devait pas avoir plus de cinq ans.

_ Bonjour, fit la petite fille, t'es Temari ?
_ Euh...oui ! Répondit la concernée, et toi tu es...?
_ Aiko ! S'exclama alors Shikamaru, deux verres de jus de fruit en main. Tu as fini ton dessin ?
_ Oui ! Sourit la petite fille en brandissant une feuille. C'est pour toi !
_ Merci ma chérie !

Shikamaru posa son verre sur la table et prit le dessin d'Aiko. Il représentait sans doute une prairie, un soleil, des nuages, ainsi que deux personnes.

_ C'est nous ! C'est nous !
_ Je vois ça, c'est très bien ! Tu as dit bonjour à Mlle No Sabaku ?
_ Oui !
_ Tiens, donne lui son verre.

La petite fille le prit avec précaution et s'avança vers Temari. Elle lui tendit en faisant un grand sourire.

_ Tiens !
_ Mer...
_ Aiko ! "Tenez", pas "tiens". Je te l'ai déjà dit avec les personnes que tu ne connais pas ! D'accord ?

Aiko fit mine de bouder , mais dit tout de même un "tenez" à Temari avec politesse.

_ Papa et Mlle No Sabaku devons parler, euh...si tu allais refaire un autre dessin dans ta chambre ?

Le visage d'Aiko s'illumina et elle repartit en courant. Temari, elle, fixait son Multi fruit, le regard vague. Il avait dit "Papa", non ? C'était idiot, mais en voyant la petite fille, la blonde n'avait jamais pensé que ce soit le cas. Shikamaru Nara n'était pas du tout le genre à avoir des enfants, mais alors pas du tout. Comme quoi, l'habit ne fait pas le moine.

_ C'est pour cette raison que je ne pouvais pas venir chez vous, Aiko est trop petite pour rester toute seule.
_ Oh...oui, bien sûr. Je ne savais pas que vous aviez des enfants...
_ Je n'ai qu'elle, mais j'y tiens encore plus qu'à la prunelle de mes yeux, vous savez. Les souvenirs que j'ai partagés avec elle sont sans conteste les plus beaux.

Temari était bouche-bée. Ce type était peut-être quelqu'un de bien, finalement. Il aimait juste la taquiner, c'est tout.

_ Bon, si on commençait à voir ce que l'on fait ?

Temari se leva du divan après avoir bu son jus d'une traite.

_ Oui! Commençons !



Ils avaient donc décidé ensemble d'organiser une balade de nuit, une randonnée en journée et de camper dans une clairière, tout près d'un ruisseau. Ils feraient d'autres activités sur places, et des jeux qui, ils espéraient, amuseraient les élèves. Vers 21h30, Temari salua Shikamaru et partit, fatiguée par sa journée.

Après avoir enfilé un pyjama, elle se laissa tomber sur son lit. Fixant le plafond, elle se remémorait la soirée qu'elle venait de passer. Shikamaru avait été assez sérieux, même s'il avait lancé quelques plaisanteries par ci, par là, de sa voix naturellement rauque. Temari aurait voulu savoir, juste comme ça, s'il était toujours avec sa femme, mais puisqu'il n'en avait pas parlé, elle se doutait que non. Au final, Shikamaru était juste un plaisantin, pas un crétin. Elle ferait un effort pendant cette semaine ainsi que celle de camping, et ça irait. Oui, ça irait. Temari ferma les yeux.
Ca irait...Mais non, ça n'irait pas ! Elle se releva subitement de son lit et enfonça sa tête dans ses mains. Shikamaru était forcément un crétin, un macho, un homme, une personne qui laisse tomber les autres, un égoïste...

Fiche-moi la paix, tu m'gênes !

Temari sentit les larmes rouler sur ses joues.

Nan, t'étais juste un essai, tu comprends ça ?!

La blonde se blottit dans son lit, fourra la tête sous son coussin, et s'endormit dans ses propres larmes.


Un beau brun marchait en direction du bâtiment principal. Un sac à dos pendant sur un épaule, des cheveux en bataille, des yeux pétillants, un sourire éclatant...oui, Kiba Inuzuka était un homme qu'on remarquait, sans aucun doute. Il accéléra au moment de monter les marches, et sauta au-dessus de celles-ci. Un sifflement se fit entendre derrière lui. Surpris, il se retourna et fixa de ses yeux noirs le créateur du sifflement.

_ Hum...Shikamaru Nara, c'est ça ?
_ C'est ça.

Shikamaru fourra ses mains en poche, et monta les marches tranquillement, contrairement à Kiba.
Il le rejoignit puis lui tendit sa main.

_ Salut ! Fit-il ensuite, enchanté !

Kiba rigola et tapa de ses doigts la main de Shikamaru.

_ Pareil pour moi ! Alors, ça se passe comment avec Temari ?
_ Oh ! Très bien ! C'est quelqu'un de bien.

Kiba parut surpris, puis il sourit.

_ Tout se passe bien ,hein...

Le Nara comprit directement que l'Inuzuka connaissait plutôt bien Temari. Il haussa les épaules, puis ajouta:

_ Mouais, elle s'amuse pas beaucoup, elle est à fond dans son boulot.
_ Ah ça ! Tu peux le dire ! S'exclama l'Inuzuka.

Shikamaru s'arrêta alors soudainement. Kiba l'imita, l'interrogeant du regard.

_ Ben quoi ?

Le spécialiste fixa intensément son nouvel ami dans les yeux.

_ Dis moi, tu connais bien Temari ?
_ Ben oui, on a fait nos études ensemble et on est rentré en même temps dans cette école, pour être prof.
_ Ah...C'est quoi...le problème qu'elle a avec les hommes ? Je sens tellement de haine à mon égard...
_ Temari est une amie. Je suis désolé, je ne peux pas te révéler des pièces aussi importantes de son passé.

Shikamaru fut très déçu en apprenant la nouvelle, cependant il ne fit rien paraître, et pour masquer son agacement, il haussa les épaules.

_ Pas de soucis.


_ HEY !!!!

Shikamaru passa ses bras autour de sa fille et la fit voler dans les airs, rigolant avec elle. Après avoir fait quelques tours, il la redéposa lentement sur le sol. Autours d'eux, d'autres parents venaient récupérer leurs progénitures, ceux-ci ayant passé une dure journée à l'école. Si, même quand on a cinq ans, les journées sont éprouvantes !
Aiko étreignit avec tendresse la main de son père, et ils marchèrent ensemble jusque la voiture. Elle lui raconta comment elle avait griffonné sur le visage d'un certain Eiji, ainsi que l'intelligence dont elle avait du faire preuve afin de résoudre un puzzle de cent petites pièces. Le trajet jusque la maison avait été accompagné de rires et de blagues, comme hier, comme avant-hier, et comme le jour encore avant.
Shikamaru servit un verre de jus d'orange bien frais à sa fille, puis ouvrit son ordinateur portable.

_ Et toi, papa, t'as fait quoi ? Demanda la petite fille en s'asseyant près de lui.
_ J'ai observé.
_ Observé quoi ?
_ Observé Mlle No Sabaku...Dis, tu n'as pas un coloriage à terminer ?
_ Ah! Si, j'y vais !
_ C'est ça.

Aiko fila vers les escaliers, afin de regagner sa chambre.
Le Nara ouvrit ses documents, et fixa intensément la page blanche. Il y a six mois, il avait écrit un livre sur le comportement des enfants. Le livre avait eu énormément de succès, et on lui avait proposé d'en écrire un deuxième, plutôt basé sur l'adolescence. C'était peut-être pour cette raison qu'il avait accepté de partir avec des ados de seize ans pendant une semaine.

_ N'importe quoi...

N'importe quoi, en effet. La seule chose qu'il voulait, c'était s'amuser un peu, du changement aussi, et il avait tout de suite eu la conviction qu'il s'amuserait. En entendant, le rédacteur de la maison d'édition l'avait déjà rappelé à l'ordre plusieurs fois. "Votre deuxième bouquin, c'est pour quand ?!" s'était-il écrié, il y a trois semaines, pour la quatrième fois.

_ Pour bientôt, se disait à présent Shikamaru, bientôt, deux semaines peut-être, ouais deux semaines...

Shikamaru se leva et alla respirer le bon air frais sur sa terrasse. Ses pensées se perdirent dans la classe des 4ème F, sur le professeur des 4ème F. Il savait que Temari avait subi quelque chose avec une personne, certainement du sexe masculin. Shikamaru le sentait, pour lui, il n'y avait aucun doute. Il avait envie de savoir, mais plus que tout, il voulait l'aider. Cette jeune femme fière et forte, jolie et insaisissable, il voulait l'aider, et c'est ce qu'il ferait...à sa façon.




Bon, ben voilà le chapitre 3 ! J'avez oublié de remplir cette case pour le chapitre deux, désolée, c'est que j'ai pas encore "apprivoiser la bête" XD
Ah, oui ! Je m'inspire d'une série américaine, enfin, un petit peu, en particulier au niveau du caractère de Shikamaru ! La série s'appelle Castle, alors si vous n'avez rien à faire, regardez là, on la trouve facilement !
Bon, je parle, je parle...J'espère que vous appréciez toujours autant, et je vous dis à bientôt pour le chapitre 4 !

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