Fiction: J'en suis tombée accidentellement amoureuse (terminée)

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Depuis qu'il ne travaillait plus au Collège, autrement dit, depuis huit mois, l'attendre devenait un véritable supplice. Avant, c'était facile, il passait ses journées entière dans le même bâtiment, à ses côtés. Cependant, quand, appuyé contre le capot de sa voiture, il la voyait franchir la porte et descendre les escaliers vers lui, il éprouvait une joie qu'il n'aurait pu ressentir s'il n'avait pas été séparé d'elle la journée.
Il s'avança vers elle, l'embrassa, puis descendit ses lèvres sur son ventre, qui depuis quatre mois, cachait un nouvel habitant.

_ Tu vas bien ?
_ Mais oui. Ne t'inquiète donc pas tant !
_ Impossible, lui souffla-t-il.

Elle rigola et alla s'installer du côté passager. Lui, il restait appuyé. Tout le monde n'était pas encore là.
Il le vit arriver calmement, son meilleur ami à côté de lui. Ils se cognèrent les poings en guise d'au revoir et l'adolescent aux lunettes s'avança vers eux.

_ Papa, le père de Sasuke veut bien pour le week-end à Osaka pendant les vacances.
_ Ah, sourit-il, parfait ! Fugaku fait des progrès !

Kabuto hocha la tête. Après ce que le Nara avait dit, Fugaku avait eu du mal à se remettre en question. Voyant le doute dans les yeux de son mari pour la première fois, Mikoto avait décidé de prendre les choses en main. C'est ainsi, qu'une fois de plus, le temps et la volonté avaient fait leur travail. Sasuke était beaucoup plus libre et bien entendu, ses notes à l'école remontaient en flèche. Devant cette preuve irréfutable, Fugaku n'avait pu qu'abdiquer. Il s'était trompé. Le fait qu'Uchiwa père accepte qu'il avait commis une erreur relevait de l'impossible, et pourtant, c'était arrivé. Comme quoi, tout était possible. C'est ce que se disait Kabuto, depuis, que, il y a deux mois, il avait appelé Shikamaru "papa" sans même s'en rendre compte. C'était sorti tout seul et, dans la seconde où il l'avait prononcé, il s'était senti plus léger. Le passé était le passé. On ne l'oubliait jamais, mais un jour on se réveillait en se disant que c'était normal. Ce jour, pour Kabuto était arrivé cette fois là.

_ Bon, on passe chercher Aiko.

Comme à son habitude pendant le trajet, Temari regardait son futur mari.
Shikamaru Nara. Comment était-ce arrivé ?
Avec le temps. Sûrement pas par hasard, ou même, par accident. On ne tombe jamais amoureux par accident, il y a toujours une raison. Et au début, la blonde s'était souvent demandé quelle était cette raison. Peut-être était-ce son sourire plus que craquant ou alors ses paroles réconfortantes ? Non, ce n'était pas une de ces choses. C'étaient toutes les choses. Que ce soient les qualités et les défauts. La raison, c'était lui. Lorsqu'on se sent bien aux côtés d'une personne, on peut croire qu'il s'agit de la bonne. Mais encore faut-il savoir si c'est réciproque. Lorsque ça ne l'est pas, ça se sent. Alors la plupart des gens attendent que la relation le devienne. Il suffit juste d'y croire, ne serait-ce qu'un tout petit peu et d'attendre en marchant. Parce que faire un pas, c'est aussi bien que d'y croire.
Temari n'y avait pas cru directement. Et de par son passé, elle n'était pas décidée à faire juste un demi pas vers l'avant. Mais Shikamaru lui avait tendu une main et elle l'avait saisie, bien qu'avec, au début, une certaine hésitation. Cependant, elle avait deviné que c'était lui qu'il lui fallait. C'était comme ça. Ce n'était pas une question d'âme sœur ou autres histoires prédestinées, il s'agissait juste de deux personnes qui s'entendaient bien ensemble, qui ressentaient le besoin de se voir, de se parler, de se toucher.

_ Papa !!!
_ Alors, comment s'est passée ta journée ?
_ Bien ! Grand frère, grand frère regarde c'est nous !

Aiko lui tendit un papier, représentant une petite fille aux côtés d'un grand garçon avec de grosses lunettes rondes. Kabuto la complimenta en lui passant la main dans ses cheveux.
Shikamaru sourit en les écoutant. Aiko était habituée à ce nouveau mode de vie. Un frère adoptif, une mère qui n'était pas la sienne. Pourtant, elle ne posait jamais de questions. Elle savait combien ce sujet faisait de la peine à son père.
Le Nara n'avait plus revu Shiho depuis sa brève interruption. Et il ne s'en plaignait pas du tout.
Il avait vécu deux ans aux côtés d'elle et, parfois, il avait la terrible impression d'avoir raté une partie de sa vie, d'être passé à côté, pendant tout le temps où il avait essayé de la connaître. Il avait pensé que c'était le cas, qu'il la connaissait bien. Et pourtant... jamais il n'aurait cru qu'elle lui fasse un coup dans le dos, en le quittant, alors qu'elle était enceinte. Oui, aujourd'hui encore, ça le rendait furieux et pourtant, il n'arrivait pas à la détester. Il aurait bien voulu, mais il en était incapable. Quand on passe du temps près de personnes qu'on aime, il y a tellement de bons moments qui forment nos souvenirs avec elles, que même après une grande déception, on ne peut oublier ces instants de joie.
Mais peut-être qu'il savait. Oh, oui, il avait su qu'elle et lui, c'était peut-être pas ce qu'il désirait. Qu'ils avaient trop de différences, pas assez de points communs, ils ne rêvaient pas de la même chose. Alors pourquoi était-il resté ? Parce que, malgré toutes ces preuves, il l'aimait. Il attendait près d'elle, sachant que ça se terminerait. Mais il n'y pensait pas. A force de se mentir à soi-même, on finit par croire en son propre mensonge. Parfois, il se rappelait cette phrase que la blonde lui avait dite : Quand on essaye en sachant qu'on va perdre, on n'est jamais victorieux. C'était tellement vrai, mais tellement difficile à appliquer.
Lorsqu'ils sortirent de la voiture et qu'il vit le sourire de sa future épouse, il ne pensa plus à cet amour lointain, cette sensation de vie perdue. Il ne pensait plus qu'au présent avec elle, Aiko, Kabuto et leur bébé qui serait là dans cinq mois.

_ Tu m'aides à préparer le souper ? Je veux faire un bon truc puisque Kiba, Sakura, Naruto et Hinata viennent souper.

L'Inuzuka et la Haruno s'étaient mis ensemble presque après sa séparation avec Temari. Ils s'étaient trouvés dans la même situation, ce qui les avait beaucoup rapprochés. Bizarrement, ils n'avaient jamais été attirés par l'autre et pourtant, leur relation fonctionnait bien. En fait, ils avaient découvert qu'ils avaient beaucoup de points communs, comme leur centre d'intérêt, en particulier pour le sport. Même si Kiba en pratiquait pour ses fabuleux abdos, Sakura elle, prenait ça plus pour un bon régime. En attendant, les deux couples étaient restés très liés, tout comme avec Naruto et Hinata, qui étaient toujours de la partie.

_ Ah, mais tu prépares toujours de bons trucs, sourit Shikamaru en lui passant le beurre du frigo.
_ Moi aussi, moi aussi ! S'écria Aiko en tendant ses petites mains vers ses parents, je veux aider !

Kabuto la souleva et elle attrapa le sel et le poivre qui se trouvaient dans une armoire trop haute pour elle. Elle laissa malencontreusement tomber le poivrier, mais, d'une main, Kabuto le rattrapa.

_ Grand frère, t'es trop fort !
_ Je sais.
_ Dis donc, Kabuto ! Cria Temari, évite d'être aussi modeste que ton père, veux-tu ?

Ils rigolèrent de bon cœur, dans la petite cuisine, juste assez spacieuse pour accueillir cette famille.
C'était une véritable famille formée par un amour sincère. Celui que tout le monde devait tenter d'obtenir. Celui que tout le monde rêvait d'obtenir. Celui que tout le monde se devait d'obtenir.




Et voilà, c'est fini. J'espère que ma fic vous aura plus ^^ Merci à ceux qui m'ont soutenu et qui m'ont lu, à ceux qui m'ont fait part de leurs avis et à ma Créature qui m'a corrigé mes derniers chapitres ^^
Je ne sais pas du tout si je réécrirai une fic, ça dépend de l'inspiration du moment et des événements qui m'entourent...
Bon, encore merci et A+

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