Fiction: Une oeuvre.

Ceci est une schoolfic. Non ! Ne partez pas ! Attendez ! Ceci n'est pas une schoolfiction comme les autres...bizarrement, je me sens prétentieux en disant cela. En réalité je ne souhaites pas vous donner la moindre indication sur le contenu de l'histoire. Vous découvrirez toute mon oeuvre, sans la moindre mise en bouche.
Général | Mots: 1548 | Comments: 13
Version imprimable
Aller au
Némuri (Masculin), le 28/08/2010
Bienvenue sur l'espace de ma fiction.
Je veux juste vous avertir de mon but dans cette histoire, je souhaite éviter tout les clichés trop récurrents à mon goût des schoolfictions. ( donc si vous rêvez d'un reveil pulvérisé en guise d'introduction, veuillez passer votre chemin ).
Après bien sûr je ne dis pas que mon histoire sera la plus drôle ou la plus passionnante que vous ayez lu, et certainement pas la meilleure, j'espère juste qu'elle sera capable de vous plaire.
Sur cela bonne lecture.




Chapitre 1: Algue noire



Son pouce se trouvait exactement au dessus de la touche permettant d'annuler les applications ou autres utilisations de son portable à clavier, attendant patiemment que le réveil s'active pour bondir.
Cela ne devrait pas tarder, il ne reste qu'une petite seconde... Voilà, la sonnerie est désactivée pour la journée. La jeune fille pousse un soupir, chaque année c'est pareil, lorsqu'elle s'apprête à " retourner " à l'école elle n'arrive pas à dormir. Pourquoi des guillemets ? Parce que l'internat de son lycée est son domicile et c'est également le cas pour ses deux compagnons. Elle dépose son téléphone sur la table de nuit et allume la lampe, avant de s'étirer puis de se masser le crâne. Elle remarque un point enflé sur son avant-bras, souvenir d'un moustique qui lui a rendu visite cette nuit, finalement elle a sûrement dû dormir un peu, sinon elle ne se serait pas fait piquer. Elle se redresse péniblement sur son lit, pour se diriger pieds nus vers les douches du dortoir des filles où l'attendent ses vêtements ainsi que la serviette qu'elle avait installée au préalable hier soir. Elle se débarrasse de son pyjama et s'installe sous le jet d'eau chaude pendant une bonne vingtaine de minutes afin de dissiper sa fatigue et de détendre ses muscles endoloris par le matelas le plus confortable du dortoir, c'est son petit privilège à elle, vu qu'elle est là avant tout le monde, elle peut choisir la meilleure place de la chambre et inverser les lits pour dormir sur ce qu'il y a de mieux, ce n'est pas très correct certes, mais personne n'en saura rien. Elle avait opté pour la position sous la fenêtre au fond de la pièce, ce qui lui permettait de jeter des coups d'œil sur le portail du lycée.

Kin Tsuchi sortit finalement de la douche, elle essuya la buée sur l'un des miroirs pour s'admirer. De petites valises pendaient à ses yeux, et sa longue chevelure lui collait au corps comme une grosse algue noire. Elle passa ses cheveux derrière sa nuque et les essora avec la serviette. Puis elle se sécha en prenant tout son temps, c'était le dernier jour où elle serait seule dans le dortoir, autant profiter de la tranquillité pour aller à son rythme. Elle quitta la douche, serviette et pyjama pliés sous le bras, marchant pieds nus, son jean délavé traînant par terre. Elle posa délicatement sa serviette sur le lit, et jeta ses vêtements de la nuit au bout du lit avant de les écraser sous un coussin. Elle ferma ensuite son gilet noir et attrapa son portable, elle avait un nouveau message. C'était Zaku qui lui avait envoyé, il y avait juste écrit un mot... "Help" avec un point d'exclamation. Elle savait ce qu'il voulait, elle tira sa paire de baskets de sous le lit et extirpa deux chaussettes de sa valise, elles n'étaient pas de la même couleur mais tant pis, personne n'aurait l'idée de soulever son jean pour voir ça.
Elle enfila le tout et fila voir ses camarades. En sortant du dortoir et en atterrissant en plein milieu du couloir reliant les chambres des filles et des garçons, elle tomba sur le proviseur, M. Danzo.
Kin haïssait ce type, depuis qu'il était aux commandes de l'école, il cherchait n'importe quel prétexte pour les virer, elle et ses amis de l'internat. Et étant orphelins ils se retrouveraient tout les trois à la rue, sans le moindre diplôme alors qu'il leur suffisait d'une seule année pour décrocher le bac. Le directeur s'arrêta devant elle.

- Il n'est pas un peu tôt pour sortir dehors, Mademoiselle ?
- Je désirais aller voir les listes dans la cour pour connaître ma classe de cette année, Monsieur.
Bien sûr, elle ne pouvait pas lui dire ce qu'elle pensait de lui ni lui dire qu'elle voulait rejoindre Zaku et Dosu, car lorsque Danzo était devenu proviseur, il avait isolé Kin du trio en l'envoyant dans une autre classe et il avait fait également en sorte qu'ils ne puissent plus dormir dans le même lit, qui se trouvait dans une chambre à part de l'internat.
C'était un droit que leur avait cédé l'ancien chef de l'établissement, mais Danzo, beaucoup plus ferme et ne trouvant pas cela correct qu'une jeune fille dorme avec deux étudiants, n'avait pas hésité à les séparer par la simple menace d'un renvoi. De plus cette histoire s'était ébruitée, et Kin jouissait d'une mauvaise réputation auprès des autres élèves.
- Je suis désolé mais vous allez devoir attendre comme tout le monde, jeune fille. Je vous prierai de bien vouloir retourner à votre chambre sans protester.
- Bien Monsieur."

Elle s'exécuta, ferma la porte doucement sans la claquer et se posta contre elle pour attendre qu'il s'en aille faire son inspection plus loin. Lorsqu'elle n'entendit plus les bruits de la canne de Danzo résonnant sur le plancher elle comprit que la voie était libre et elle se glissa jusqu'au dortoir où Zaku et Dosu se préparaient. Elle y entra sans frapper, la lampe près du lit de Dosu éclairait la pièce ainsi que ses deux occupants. Zaku était debout en train d'installer les bandages autour de la tête de son ami assis sur le bord du lit. Kin se rapprocha et entreprit d'aider Zaku.

- Tu en as mis du temps cette fois, lança le jeune homme, s'emmêlant les doigts dans les longues bandelettes.
- Il y avait Danzo dans le couloir.
- Cette ordure...
- Il ne fait que son travail, réprima Dosu. Et tu aurais pu éviter de serrer mon bandage en entendant son nom.
- Excuse-moi. Mais tu ne vas pas non plus prendre sa défense alors qu'il essaye de nous mettre à la porte depuis l'an dernier.
- Non, bien sûr."

Kin finit de cacher les cicatrices de Dosu qui le complexaient, l'homme qui lui avait fait ça ne l'avait pas loupé, l'entaille énorme en forme de demi-cercle démarrait sur le milieu du front, traversait son œil droit et découpait sa joue jusqu'à la commissure droite des lèvres. Dosu en avait honte au point de cacher même sa bouche et il faisait toujours attention lorsqu'il mangeait à ne pas découvrir son profil droit. Kin et Zaku s'assirent ensuite sur le lit et s'adossèrent contre les épaules de Dosu de manière presque symétrique.

- Voilà c'est fini, souffla Zaku.
- Merci."

Ils ne parlèrent plus, les yeux fermés, plongés dans la plénitude, ils se croyaient en sécurité en étant près les uns des autres, se contentant d'être unis comme ils l'avaient toujours été, ensemble pour le meilleur comme pour le pire. Ils restaient ainsi, immobiles et silencieux, sentant chacun la présence des deux autres, formant un tout, un édifice, une forteresse à eux trois, un sanctuaire que nul n'avait le droit de fouler.
Tous les trois partageaient la même et unique vie et n'accepteraient jamais qu'une autre personne s'y immisce, ils se comprenaient entre eux, se réconfortaient entre eux et se sentaient bien comme cela, il ne leur fallait rien de plus. Puis soudain une pensée vint rompre la tranquillité, une réflexion qui illumina le visage de Zaku.

- Hey ! C'est notre dernière année ici. On va enfin être libres !
- Et on ira où ? Demanda Kin.
- Loin de tout ces idiots ! Répondit avec entrain Zaku.
- Pour faire quoi ?
- Je sais pas mais on verra bien, répliqua l'enthousiasmé."
Kin ne posa plus de question, les deux lycéens comprirent à quoi elle pensait, Zaku la réconforta :
- Je te promets qu'on ne vivra plus jamais comme avant notre arrivée à Konoha.
- Si tu le dis.
- Je te l'assure ! Nous ne sommes plus des enfants. On ne commettra pas les mêmes erreurs qu'avant, si ?
- J'en sais rien... Je vais aller me coiffer. On se revoit devant les listes dès que ça sonne ?
- Oui, répondit Dosu."

Kin se leva du lit et s'éclipsa, elle prit garde à ce que Danzo ne sillonne pas le couloir, mais n'entendant aucun bruit, elle fila rapidement jusqu'à son dortoir. Atteignant sa valise elle en retira un peigne ainsi qu'un turban violet avant de se poster dans les douches devant l'un des miroirs. Elle s'observa, l'algue gluante et noire n'était plus, maintenant qu'elle était sèche, sa chevelure ressemblait à une grosse motte de foin rebelle. Elle engagea alors la lutte pour dompter ses cheveux indisciplinés. Quelques minutes et plusieurs nœuds démêlés plus tard, lorsque la masse capillaire qui lui tombait dans le dos fut totalement maitrisée, Kin y plaça son turban violet juste devant l'extrémité. La jeune fille retourna alors à son lit pour mettre un peu d'ordre dans ses affaires, elle arrangea les draps et les coussins, puis s'empara de son portable et le glissa dans sa poche. La sonnerie du lycée retentit alors, et Kin regarda le portail s'ouvrir par la fenêtre. Elle attrapa sa malle et troqua le peigne contre son sac à dos, ne contenant pour l'instant qu'une vieille trousse et un cahier de brouillon, elle prit aussi sa paire d'écouteurs qu'elle colla à ses oreilles, sans les brancher à son portable. Elle ferma son bagage et le plaça bien en vue sur le matelas, histoire que les prochaines pensionnaires du dortoir comprennent que cette place était prise.



Chapitres: [ 1 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: