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Fiction: Entre la Pierre et les Feuilles.

Ils étaient au fond du gouffre. C'était ce qu'il disait. Ils arrivaient au bout du tunnel. C'était ce qu'il ferait. S'en sortir enfin, du fléau de haine qui opprimait leurs cœurs, leurs âmes, et leur monde. Ils sont quatre, puis trois, puis deux... Et seul. Seul face à tous ; Il s'en sortira.
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure / Drame / Romance | Mots: 13004 | Comments: 21 | Favs: 21
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Nerwan (Masculin), le 24/10/2010
Il s'enfuit, il court il pleure.
Il marche, tout le long du chemin.
Il regarde devant lui, de son oeil, les moeurs,
La haine, fruit de son grand chagrin.




Chapitre 3: L'art d'accepter l'intolérance.



Et ils avaient échoué.

Lamentablement échoué.

La mission d’infiltrer Iwa-gakure en elle-même était échouée. Usant de clones d’ombre, puis de Henge, ils s’étaient fait passer comme touristes, ou personnes recherchant du travail. Les civils n’étaient pas tellement les bienvenus dans les villages ninjas, mais malgré l’orgueil des ninjas de la Pierre, Iwa avait besoin de population pour la main d’œuvre. Iwa était très peuplé, un peu plus que Konoha-gakure, mais son économie était décadente, paradoxalement à sa puissance militaire qui ne cessait d’augmenter, épuisant donc les caisses de la Pierre. Ainsi, le village se retrouvait avec plus de ninjas que de civils : seule Kiri-gakure avait déjà eu un tel évènement, ce qui se retrouva être une véritable tragédie pour la Brume, suivi d’un choc économique.

Naruto et son équipe avaient alors décidé d’accélérer le mouvement. Ils étaient repérés, et malheureusement pour eux, il n’y avait aucune chance pour qu’ils puissent s’en sortir sans être vus. Ils étaient condamnés à l’instant même où leur présence avait été soupçonnée, à l’instant même où le premier clone avait été abattu. Deux mois qu’ils étaient infiltrés ! Deux mois qu’ils cherchaient comment mettre la main sur ce fichu rouleau, et le jour où ils avaient appris son emplacement, ils étaient repérés en s’en emparant. Ils avaient alors fui hors du village, pourchassés par plusieurs dizaines d’ennemis. Coincés, ils décidèrent de se battre, combat dans lequel l’un des leurs perdit la vie, en protégeant Naruto. Ils avaient rapidement passé les frontières, se retrouvant en pays limitrophes.

N’ayant plus rien à perdre, Naruto avait ouvert le rouleau, pour lequel les trois hommes encore vivants avaient sacrifié leurs vies. Orné du sceau du Quatrième, il s’agissait là de son testament, ses techniques et une lettre pour son héritage. Les deux ninjas avaient alors regardé Naruto les yeux ronds, réaction tout à fait normale, de savoir que l’homme en face de soi se trouvait être le fils du Quatrième : d’où son titre d’Éclair Écarlate. « Plusieurs techniques ici me sont inconnues. Apparemment, le conseil et Tsunade n’ont jamais eu l’intention de me donner quoi que ce soit laissé par mon père et ma mère… Ils imaginent que je ne suis pas, et que je ne serai jamais au courant de ma parenté… J’ai le surnom d’Éclair Écarlate, mais ils ne savent même pas pourquoi. C’est logique pourtant, vu que le Hiraishin no Jutsu m’est familier… » Pensa-t-il.

Au cours de ces dernières années, Naruto avait beaucoup travaillé. Il se trouvait que, une dizaine de jours après la défaite de l’Akatsuki, le blond avait été convoqué par les crapauds, ces derniers lui ayant remis, enfin, le premier héritage de ses parents. Le Hiraishin no Jutsu, ainsi que de très puissants Fuuin no Jutsu du clan Uzumaki, que Kushina avait pris le temps de recopier et d’en expliquer le fonctionnement. Ses parents étaient sans doute, avec la lignée des Senju, les plus grands maîtres de sceaux du monde entier. Naruto avait alors élargi son volet de ninjutsu, et ses capacités de sceaux ajoutées au chakra rouge orangé du Kyuubi, et l’Hiraishin, lui avaient valu le titre de Shuiro Senko. Bien sûr, ce n’était que des rumeurs. Jamais personne de l’entourage de Naruto ne l’avait vu user de ces techniques légendaires, et il avait toujours nié quelque usage que ce soit : il l’avait toujours caché. Et si le conseil avait le pouvoir pour obliger Naruto à dire la vérité, et seulement la vérité, il ne croyait pas à de telles fabulations – et si le peuple avait appris à apprécier le blond, ce n’était pas le cas du conseil, conservateur qu’il était.

« Et ils voulaient que j’aille sacrifier ma vie pour ça… » Avait pensé le blond.

- Nous sommes finis, maintenant, prononça l’un des trois ninjas. Nommé Abarai, il semblait avoir un peu plus de quarante ans, maintenant. On est au bout du tunnel. J’ai passé les trente premières années de ma vie à enchaîner les sacrifices. La spirale rétrécit.

- Je suggère qu’on rentre à Konoha… Même si tout le village nous considère comme des traîtres… J’ai envie de voir mes proches, une dernière fois. Ma femme doit m’attendre, ainsi que mon fils, rajouta doucement le second, tandis que Naruto le regardait, furieux.

Le second s’appelait Kogan. Un peu plus de trente ans, père de famille, il était l’un des plus fidèles éléments de la Feuille. Il avait servi dans l’ANBU dans sa jeunesse, mais altruiste, il avait décidé de ne pas y rester, pour avoir une vie plus paisible, et pouvoir s’occuper de sa famille…

- Ils… ont voulu que tu te sacrifies, alors que tu as de la famille qui t’attend…?

- Bah… Elle ne m’attend pas pour m’aimer mais… Plus pour me blâmer je crois… Je n’étais plus en très bons termes avec ma femme… Je l’aime comme un fou, mais j’ai l’impression que… que ce n’est pas réciproque. On ne m’a pas laissé le choix… Même si j’avais voulu lui dire que je l’aime, avant de partir. Mon fils, je n’en parle pas. Il doit me haïr plus qu’auparavant, maintenant. Tout ça parce que je suis loyal à mon village, les gens me voient mal.

- Toi aussi, hein. Quel paradoxe, répondit Naruto, d’un sourire amer. On est vraiment fichu, hein ? Et moi qui allais devenir Hokage… Le conseil a bien joué, cette fois…

- Naruto Uzumaki, Shuiro Senko. Le héros de Konoha. Tu es tellement célèbre, et tellement fort. Je me souviens que mon fils voulait l’un de tes autographes. Quel intérêt la Feuille avait-elle à te condamner dans cette mission ?

- Tu n’es pas au courant de ce que je suis ? Un Jinchuuriki. Ils ont peur de moi, et ils ont eu une opportunité. C’est tout.

Abarai et Kogan n’avaient rien répondu. Ils étaient fatigués. Naruto remua son bâton dans le foyer du feu de camp, alors qu’ils observaient les flammes sans réel intérêt…

- Qu’allons-nous faire une fois à Konoha ? Ils vont nous tuer. Je me demande même s’ils me permettront de voir mes amis… Maugréa Abarai, tout en serrant le poing. Salauds de merde du conseil…

Un autre silence, avant que l’Éclair Rouge ne prenne la parole.

- C’est précisément pour ça, que je voulais devenir Hokage. Devenir un meneur d’homme, prendre soin de mes ninjas. Montrer l’exemple… Une certaine philosophie de vie…

- Comme le Premier Hokage ? Demanda Kogan.

- Comme le Premier Hokage, répéta Naruto.

Kogan laissa s’échapper un petit rire rêveur. Abarai s’était déjà endormi.

- On aurait eu un chouette Hokage, hein… Celui qui change les cœurs.

- Sans doute… Termina mélancoliquement l’Uzumaki.

Kogan lui fit un sourire, et lui souhaita bonne nuit. Il se coucha, et la fatigue accumulée, il s’endormit, face au feu ; une larme ne tardant pas à couler sur sa joue, sans doute car il pensait à sa femme et leur fils. Après un instant, Naruto leva les yeux vers la voûte étoilée, cachée légèrement par les cimes des arbres secoués par le souffle du vent. Les larmes ne tardèrent pas à couler, alors que soudain, le vent froid de la nuit se mettait à souffler, le faisant frissonner.

« Que dois-tu penser de moi, Sakura-chan. Tu dois tellement me haïr, me haïr… J’ose à peine imaginer, toi qui dois penser que je suis tombé bien bas…! Moi qui allais être Hokage… »

***

Et ils revinrent au village.

Alors qu’ils auraient pu fuir, recommencer une vie, non, ils étaient revenus, car la Feuille était leur maison, leur foyer, leur espoir, leurs idées. Aussitôt qu’ils eurent franchi la porte, plusieurs escouades les avaient engagés. Devant les habitants et plusieurs shinobis, l’Éclair de Sang, le plus fort ninja du village, était revenu. Jônin et ANBU les encerclèrent, dégainant leur kunai, prêts à se battre pour les repousser. « Traîtres » ; « Démons ! » Entendaient les trois shinobi. De tristesse, et de déception ils baissèrent la tête. « C’est l’équipe du Shuiro Senko… » Disaient plusieurs civils. « Ils sont revenus pour détruire Konoha ? » en disaient d’autres. Naruto serra les poings. Le conseil avait abusé de propagande. Quitte à ce qu’il soit un déserteur, le conseil l’avait en plus fait passer pour l’ennemi de Konoha. Il adressa alors un regard à Kogan et Abarai. Souriant légèrement, ils se désarmèrent. Tous les trois retirèrent leurs poches à kunai et shuriken, leurs ninjatô. Naruto retira l’immense rouleau d’invocation dans son dos, et le posa à ses pieds : le rouleau d’invocation des crapauds, comme preuve de sa foi qu’il se rendait. Ayant tout laissé par terre, les laissant sans armes, ils levèrent les mains pour signaler qu’ils se rendaient.

- Nous ne nous battrons pas, vous pouvez nous emmener à l’Hokage, prononça Naruto, un poids dans la voix.

- Tais-toi sale traître ! On n’écoutera jamais une ordure dans ton genre ! Tu ne mérites que de mourir ici et maintenant ! Hurla un jeune Jônin en dégainant un second kunai, prêt à bondir.

Il sentit alors une lame contre sa gorge, et se stoppa dans son élan. Une lame d’un blanc pur poussait son tranchant contre lui, prêt à l’entailler au moindre mouvement. Derrière lui, il entendait très distinctement les grésillements du Raikiri de Kakashi Hatake, le Croc blanc. Le Sharingan dévoilé, l’albinos semblait en colère quand il avait menacé son élève. « Que l’un de vous insulte ou menace encore une fois Naruto, et je le tue aussitôt », prononça-t-il en laissant échapper une aura meurtrière si intense qu’elle fit fléchir plusieurs des ninjas de haut rang, plusieurs civils déjà vautrés au sol dans la peur d’une telle démonstration de force.

- Ça suffit, avait prononcé un capitaine ANBU tout en étant arrivé. Je vous remercie de votre sollicitude Hatake, mais nous gérons très bien la situation. Veuillez vous retirer.

- Tu ne comprends pas, ANBU, répondit froidement Kakashi, toujours le Raikiri activé. Vous n’avez rien à voir dans cette affaire, c’est à vous de vous retirer. Naruto et son équipe ne sont en aucun cas un danger pour le village, au contraire, et ils sont attendus par Tsunade-sama.

Cette remarque jeta un froid dans l’assemblée de ninjas, beaucoup maintenant se demandant les raisons de leur Hokage.

- Pas que je juge notre Hokage, mais je pense qu’elle est altérée par l’estime qu’elle porte pour l’Éclair Écarlate. Il faut traiter la situation maintenant, auquel cas nous serons en danger.

A cette remarque, un autre ninja apparut alors devant le Capitaine ANBU avec une vitesse incroyable, lui assénant un coup de pied monstrueux dans l’abdomen. Le membre de la garde personnelle du Hokage alla voler dans le mur d’en face, alors qu’à sa place se tenait dans une position de combat le plus puissant expert en Taijutsu de la Feuille, Maito Gai, la bête verte.

- Tu contestes les ordres de ton senpei Kakashi, qui est ton aîné, mais tu contestes aussi les ordres du Hokage. Ton acte peut être donc considéré pour de la trahison, sans compter que tu as voulu profiter de tuer Naruto alors qu’il s’était désarmé ! Tu n’es pas un ninja, encore moins de Konoha ! Tu es de la merde !

Le capitaine réajusta son manteau beige, et son masque, avant de relever la tête difficilement vers Gai, souffrant énormément du coup. « Baisse les yeux, ninja de pacotille ! » Hurla Gai, d’un pas en avant qui sonnait comme un ultimatum. « Baisse les yeux, où tu vas mourir ici de ma main ! » Affolé, tremblant de peur et de déshonneur, l’homme s’inclina au sol le plus modestement possible. Mais il pouvait s’estimer heureux, il n’était pas mort. Exécutant les commandes des deux Jônins d’élite, Naruto et ses deux compagnons furent amenés au bâtiment Hokage. Un ninja les avertit que le conseil avait été instantanément rassemblé, aussi, ils furent tous les trois emmenés devant eux.

Entrant très vite dans la grande salle, ils furent agenouillés brutalement au milieu de celle-ci, la table creuse du conseil faisant le tour des murs. Chaque conseiller les regarda, de regards curieux, dédaigneux, et moqueurs. L’Éclair de Sang agenouillé devant eux, quelle ironie.

- Vous m’avez l’air bien mal en point, équipe Uzumaki, fit remarquer Hiashi Hyuuga, très sérieusement, sous l’étonnement des ninjas qui retenaient les trois hommes. Où est votre quatrième équipier ?

- Il sert d’engrais aux fleurs d’Iwa, répondit placidement Kogan. On vous remercie, vous avez débarrassé des enfants de leur père.

Ce ton, manque de respect flagrant envers le chef du prestigieux clan Hyuuga, aurait été puni sévèrement dans une autre situation. Hiashi aurait pu même tuer l’inconscient qui aurait osé s’adresser à lui sur ce ton. Cependant, même offusqué, le Hyuuga comprenait la situation.

- Je ne suis en rien responsable de cette mission, ce sont nos chers doyens qui l’ont ainsi décidé, rétorqua Hiashi en regardant Homura et Koharu.

Car oui, il leur en voulait. Naruto était l’homme qui avait changé tout son clan. La Bunke et la Soke n’avaient jamais été aussi proches, à tel point qu’aujourd’hui, l’unité du clan était presque totale, ce qui avait permis à Hiashi de punir ceux qui avaient abusé de leur statut de la famille principale. Qui plus est, Naruto était aussi l’homme que sa fille aimait. Hinata était éperdument amoureuse du blond, et même si le blond ne semblait pas se rendre compte de tels sentiments, il était si convivial qu’il ne manquait pas d’étreindre Hinata innocemment en lui disant qu’elle était adorable. Elle s’évanouissait toujours. Et quand Hiashi avait appris à observer ce genre de scène où il découvrait sa vraie fille, il retrouvait sa femme dans cette dernière. Et elle était heureuse, c’est pour ça qu’il aimait énormément l’Uzumaki, il la rendait infiniment heureuse, sans même le vouloir : alors que serait-ce pour elle, s’il le voulait.

La pensée d’avoir un Hokage dans sa famille l’avait fait sourire, jusqu’à ce qu’il apprenne que le blond avait été lâchement condamné par les deux doyens. Un acte ignoble.

- C’était pour le bien de Konoha, Hiashi-san, fit valoir Homura, d’un ton assez goguenard. L’Éclair Écarlate, comme on aime l’appeler, était le mieux placé pour s’emparer de nouveau du rouleau qu’Iwa avait dérobé.

- Sauf votre respect, Homura-san, prononça Shikaku de façon très suspicieuse, mais que contenait donc ce rouleau ?

- Nous l’ignorons, avait dit Koharu.

- Vous l’ignorez…?! Gronda le Nara.

- Oui. Tout ce que nous savons dessus, nous le savons de Sarutobi. Nous n’avons jamais ouvert le rouleau, pour la simple et bonne raison que nous ne le pouvons.

- Et que saviez-vous de cet artefact, Koharu-sama ? Demanda Shibi Aburame.

- Il concerne de très près le Quatrième Hokage, répondit aussitôt Homura. Sarutobi nous a dit que le rouleau est tenu par un sceau de sang légitime, et que seul un membre direct de lien de parenté du Quatrième peut l’ouvrir. Dedans sont contenus l’héritage qu’il a laissé de ses Jutsu et son histoire, ainsi que plusieurs objets qui lui étaient chers. Sarutobi nous a dit aussi que… Il y est inscrit l’identité de son fils…

Il y eut des hoquets d’effroi dans la salle, tous abasourdis par la nouvelle. Discrètement, Naruto, Kogan et Abarai avaient souri.

- Un fils !? Et c’est maintenant que vous le dites ?! Hurla alors Torifune, représentant des commerçants de la Feuille. Pourquoi Konoha n’a jamais eu connaissance d’une telle personne !? Nous ne méritions pas peut-être d’honorer l’héritage de Feu Yondaime-sama !?

Ce qu’ils ne savaient pas, c’était que deux personnes dans la salle tremblèrent de rage à l’entente d’une telle réplique. Naruto, logiquement, aurait voulu tout détruire dès qu’il eut entendu cet homme. L’autre personne était Tsunade, qui écoutait tranquillement le débat, se retenant de tuer tous ces imbéciles.

- Je comprends votre colère, Torifune-san, prononça Homura. Cet enfant aurait été tout indiqué à devenir un très puissant Hokage, sans doute plus fort que son père, plutôt que… ce démon. C’est pourquoi il était nécessaire de l’évincer, il nous aurait nui très probablement.

Il avait dit cela en adressant le regard le plus méprisant à Naruto. S’ils savaient…

- J’aurais nui à vos intérêts égoïstes, oui, rétorqua Naruto. En fait, vous êtes pareils que Danzô. Les traîtres ici, c’est plus vous que moi, à penser à vos bénéfices plutôt qu’à la Feuille.

Aussitôt qu’il eut fini sa phrase, il fut frappé sévèrement par l’un des trois ninjas qui le tenait captif.

- Tais-toi démon ! On ne permet pas à des meurtriers de s’adresser au conseil impunément !

- Meurtrier ? C’est quoi cette histoire de meurtrier ?! Demandèrent les trois shinobi captifs en même temps.

- Baa-chan ? Hiashi-san ! Nara-san ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

- Nous sommes désolés, Naruto. Pour Konoha, tu es vraiment un traître. C’était une nécessité pour garder notre anonymat avec Iwa. Nous vous avons inclus coupables dans treize affaires de meurtre et de viol dans des petits villages autour de la Feuille juste après votre désertion organisée… Prononça Hiashi.

- Que…

Naruto ne put finir sa phrase, non, la commencer. Les mots lui manquaient. Kogan et Abarai étaient eux aussi choqués.

- Baa-chan… Tu as laissé faire ça… Comment les gens peuvent croire que nous aurions pu faire ça… Et mes amis ? Et… Mes connaissances, mes amis à l’étranger… ? Que pensent-ils… de moi…

Sous l’émotion, il ne chercha même plus à retenir son poids, se laissa tomber au sol, sous le choc. Kogan et Abarai étaient dans le même état. Kogan regarda Naruto, tremblant, et furieux, affronta le conseil.

- Bande de salauds ! Bande de salauds ! je vous ferai payer pour tous vos crimes ! Vos crimes pour avoir craché sur tous les Hokage ! Pour avoir craché sur la volonté du Feu !…

Aussitôt, il fut sorti de la salle en se débattant, évitant ainsi que les conseillers ne se fassent massacrer. Mais une phrase les atteignit tout de même. « Vous avez trahi notre futur Hokage, vous avez trahi Konoha, et pour cela, vous pourrirez tous en enfer comme les démons que vous êtes. » Abarai fut emmené lui aussi, plus pacifiquement. Marchant dignement, il se retourna vers eux. « Les Hokage doivent se retourner dans leurs tombes. Je me demande l’envie qui doit les démanger de massacrer ce village, maintenant qu’il n’a plus rien de ce qu’il était. Un conseil corrompu et vivant dans la luxure et le prestige, et un Hokage tellement faible que l’écraser avec le pied ne serait pas difficile. »

- Où donc est le rouleau du Yondaime Hokage, Shuiro Senko-san ? Prononça Koharu, d’un ton plus doux – n’ayant pas les mêmes préjugés que Homura sur le jeune homme.

- … Un meurtrier… Un violeur… Ce n’est pas possible, ce n’est pas possible… Murmurait-il.

Il fut soulevé par les bras, mais ne daigna pas lever la tête.

- Naruto-san, regardez-moi et répondez !

Aussitôt, Naruto redressa la tête, faisant sursauter les membres du conseil en face de lui, par l’aura meurtrière qui émanait de lui, et ses yeux : des yeux rouge sang et aux pupilles fendues : les yeux du Kyuubi.

- Je ne l’ai pas ! Jura-t-il entre ses dents, avant de regagner son calme, ses yeux redevenant bleus sous la stupeur encore mêlée d’effroi de ses interlocuteurs.

- Comment ça tu ne l’as pas Naruto ?!

Cette fois, Tsunade avait réagi, folle de rage. Naruto la regarda, impassible.

- Comment ça tu ne l’as pas Naruto ?! Répéta-t-elle. Ne me dis pas ça ! Comment est-ce possible !? Pourquoi avoir accepté cette mission… Te faire passer pour un traître de la pire espèce, un criminel bon pour la peine de mort, si tu as échoué ??! Tu veux te venger de moi, c’est ça ! Dis-le ! Dis-le ! Hurla-t-elle de plus belle, hystérique.

Ils la laissèrent un moment crier sa douleur, avant qu’elle se calme, laissant place à un chagrin sans limite. Elle cacha ses yeux au conseil, réprimant aussitôt ses pleurs, ne voulant pas se déshonorer devant tous ces imbéciles. Naruto répondit enfin.

- Je n’ai pas échoué la mission. Je n’ai juste pas le rouleau.

- Pourquoi ? Il nous le faut, pour garder le patrimoine de Konoha intact, prononça un autre membre du conseil, un civil représentant le parti minier.

- Ce rouleau n’est pas à vous, encore moins à Konoha. Il est au fils du Quatrième, rétorqua Naruto. Vous ne méritez pas, et ne mériterez jamais un tel don. C’est à peine si vous avez l’honneur et le mérite de fouler ce village du pied.

Calmement, les conseillers avalèrent l’insulte du blond comme un poids. Le blond avait eu un ton impassible, non agressif, mais froid comme la glace.

- Pardon ? J’ai mal entendu, redemanda le conseiller, ce dernier fulminant de rage.

- J’ai dit que vous n’êtes que des merdes. Vous faites honte à tout le monde, même aux dieux, par le simple fait d’exister.

- … Sache que je pourrais te tuer pour ce que tu viens de dire… Grogna l’homme.

Naruto esquissa un sourire qu’ils auraient pu qualifier d’arrogant.

- Naruto Uzumaki, l’enfant démon, l’Éclair de Sang, celui qui peut tuer trente hommes d’un battement de cil, assassiné par un simple civil de pacotille dont je pourrais trancher la gorge d’un mouvement de mon doigt, là maintenant, tout de suite. C’est beau, mais juste de la fiction.

A cette remarque plus que vraie, les conseillers se crispèrent d’angoisse.

- Si tu penses que je suis à ta merci, tu te trompes.

Il y eut un grand silence, au court duquel le blond observa les figures décomposées par le doute de tous. Les ninjas qui le retenaient étaient complètement perdus. Ils savaient maintenant que Naruto n’était pas l’homme qu’ils pensaient qu’il était, mais que ce n’était juste qu’un coup monté du conseil… Si cela s’apprenait… Ce serait une tragédie diplomatique, comme ce fut le cas lorsque la vérité à propos d’Itachi et du clan Uchiha fut partiellement dévoilée.

- Qu’importe, reprit le blond. Ce rouleau n’est pas à vous, et ne le sera plus jamais. Vous pouvez ne serait-ce qu’abandonner l’idée de pouvoir le lire un jour et vous approprier les techniques de mon…

Il se stoppa dans sa phrase. Il avait failli faire la plus grosse bêtise de sa vie.

- De mon idole… Se reprit-il, d’un ton incroyablement doux, où l’admiration transparaissait infiniment. Car il aurait pleuré… de savoir qu’on utilise son pouvoir pour faire le mal… Car ce qu’il avait toujours voulu… Pour le monde entier, pour les ninjas, pour le village… et pour moi… c'était la paix.

Doucement, digérant encore le flot de paroles passionnées de Naruto, les trois ninjas qui le retenaient l’accompagnèrent hors du bureau en direction des blocs carcéraux. A l’image d’Abarai, il se retourna alors. « J’omets de rajouter une chose. J’ai battu le Sandaime Tsuchikage très facilement. Il a une nature élémentaire avancée de la poussière ultra développée, il m’a reconnu, et est encore en vie. Et il n’est pas aussi bête que le ninja de base, il sait qui je suis, et sait qui m’a envoyé. Si vous vouliez éviter une guerre, c’est raté. »

***

Ce fut évidemment ce qui attisa le feu d’un foyer de haine et de colère inextinguible.

Une semaine après le retour de Naruto, Kogan et Abarai, ils furent inculpés pour haute trahison et crimes contre l’humanité. Ils n’avaient rien fait. L’affaire aurait normalement dû en rester là, oui, se résolvant dans le silence. Ceci dit, elle était trop importante. Les villages de la Feuille et de la Pierre étaient en tension extrême suite à l’infiltration de l’« Éclair Rouge », et de sa légendaire victoire contre le Sandaime Tsuchikage. La frontière du Pays de l’Herbe fut renforcée, et les ninjas de Kusa-gakure et de Konoha-gakure multiplièrent leurs rondes pour appréhender toute entrée de territoire.

La médiatisation fit son travail, faisant apprendre la situation de Naruto à tous ceux qui le connaissaient de proche ou de loin dans le monde. Le procès qui survint à la coure martiale shinobi fut expéditif. Tous les crimes furent à sa charge, et il fut condamné à trente ans de prison ferme. Il fut dépouillé de tout honneur, ce qui calma aussitôt toute la pression qu’entreprenait Iwa-gakure pour se venger du blond. Maigre compensation, par rapport à ce qui put arriver ensuite.



Il aime la vie. Il aime l'amour. Bien qu'arrogant ; ou de fougue, incarné.

Il suit toujours et à jamais, ce chemin qui lui plait tant. Celui de la droiture, celui de la justice, celui de l'altruisme...

Mais surtout, celui du rêve.




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