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Fiction: Entre la Pierre et les Feuilles.

Ils étaient au fond du gouffre. C'était ce qu'il disait. Ils arrivaient au bout du tunnel. C'était ce qu'il ferait. S'en sortir enfin, du fléau de haine qui opprimait leurs cœurs, leurs âmes, et leur monde. Ils sont quatre, puis trois, puis deux... Et seul. Seul face à tous ; Il s'en sortira.
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure / Drame / Romance | Mots: 13004 | Comments: 21 | Favs: 21
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Nerwan (Masculin), le 25/08/2010
Une fiction courte, que j'étends sur moins de dix chapitres environ.
Et si Naruto était le second Itachi ? Le sacrifié sacré, sur qui repose un village. Le bouc émissaire laconique et délaissé, celui qui est ostracisé. Mais qui tente encore et toujours de lever la tête et de s'en sortir avec dignité.

L'Eclair de Sang. L'Eclair Ecarlate. L'éclair Rouge.

C'est ainsi qu'on l'apelle. Ce ninja mystérieux qui a toujours vécu dans l'ombre d'un autre, mais qui jamais, ne s'est détaché de son nindô.




Chapitre 1: L'art du sacrifice de soi.



« L’Ombre du Feu illumine Konoha ! »

« Dans le monde ninja, ceux qui ne respectent pas les règles et transgressent les lois… sont considérés comme des moins que rien. Mais ceux qui ne pensent pas à leurs compagnons… sont encore pires. »

« Si je ne trouve pas la réponse à ce problème, cette spirale de haine, ce sera à toi de reprendre le flambeaux ! »

S’ils avaient su.

S’ils avaient su qu’un jour, les gens pouvaient être si hypocrites. Si noirs… qu’il ne savait plus où pouvoir fuir, où pouvoir se réfugier. Il a mal, il souffre. Les deux ninjas qui le tiennent par les épaules ne lui accordent aucun répit ; il n’en a pas besoin de toute façon. Il est au bout du tunnel, comme aurait dit un certain membre défunt de son escouade, il y a longtemps. Longtemps oui, qu’il n’a pas revêtu l’uniforme et empoigné le kunai, fin près à partir en quelque mission périlleuse pour assouvir sa soif d’aventure, ses envies spontanée d’héroïsme à tout va… D’aider les gens dans le besoin, la veuve et l’orphelin. Une situation qu’il a depuis longtemps oublié, depuis que la volonté du Feu l’a délaissé.

Uzumaki Naruto n’est sans doute plus que l’ombre de lui-même. Mais à quoi bon, vu qu’il est condamné. Vingt deux ans maintenant, un homme. Simple de surcroît, du moins, c’est ce qu’il aurait toujours voulu, inconsciemment : pouvoir être simple sans équivoque, pouvoir faire son devoir sans encombre, pouvoir servir sans bavure. Mais non, il était là, pilier d’une nation, se retrouvant toujours emporter dans des missions où reposaient sur ses épaules les poids d’un peuple, d’une nation, d’un monde… Un héros, laconique, qui répand derrière lui diverses légendes et chansons de rue. Un Jinchuuriki. Réceptacle de la haine d’un être, et de la haine de tous. Mais encore, il a surmonté.

Et maintenant, il se demande. Rebelles, fugitifs, dépouillé, désemparé de tout espoir. Lui, le fier ninja de Konoha, qui servait son village corps et âme… Il avait sauvé son frère de cœur, celui que tous admiraient pour son sang et pour son rang. Il avait sauvé Sasuke Uchiha, pour réconforter son cœur et le cœur de celle qu’il aimait. Il avait sauvé un ennemi, jusqu’à sacrifier son enfance, pour elle, Sakura Haruno. Mais alors, comment ? Comment en a-t-il pu arriver là ?

- Cesse de te débattre vermine ! hurla le ninja à sa droite.

- Je t’emmerde enflure… répondit Naruto, bien qu’il avait cessé de se débattre.

Dès qu’il eut prononcé ces mots, le ninja lui asséna un violent coup lui laissant une vilaine éraflure sur la joue. Naruto hoqueta, et eu soudainement un vertige. Sa tête avait tourné dans un angle étrange suite au choc… Il avait dû s’enflammer une cervicale… Le vertige s’intensifia, et il perdit équilibre. Maintenant, les deux shinobi de la Pierre le trainaient tel un vulgaire sac… Quelle humiliation. Il sentait le sang qui coulait sur sa joue, et celui sous son pull. Il redressa la tête, et observa l’endroit où on le trainait… Des couloirs. On semblait l’emmener dans une prison… En tout cas, il était en intérieur, à Iwa-gakure, à n’en pas douter. Qu’allaient-ils faire de lui ?

Ils le traînèrent ensuite dans les escaliers. Ils montèrent jusqu’en haut, tandis que de fatigue et de lassitude, le blond avait refait tomber sa tête. Ils le firent alors entrer dans une salle ; Un bureau dont la baie vitrée donnait un panorama sur le grand village caché de la Pierre : Iwa-gakure no satô, l’une des cinq grandes puissances shinobi du monde ninja. Il tenta alors de se relever, ne voulant pas passer pour plus misérable qu’il ne l’était déjà. Il sut où il était : agenouillé devant le bureau du Tsuchikage, ce dernier invisible, caché derrière son siège tourné vers la fenêtre.

- Agenouille-toi devant Tsuchikage-sama, vermine de Konoha, maugréa le ninja d’Iwa à sa gauche en le poussant, et le projetant contre le sol, à plat ventre.

Le jeune ninja, endolori, peina alors pour reprendre constance, pour se rendre alors compte que le Tsuchikage s’était levé, et se tenait maintenant debout, juste devant lui. Il sentit une petite main passer dans ses cheveux blonds épineux, comme s’il était caressé, avec que cette dernière ne le saisisse rudement, et ne le tire en arrière pour le forcer à regarder son agresseur. Le Tsuchikage lui-même avait saisi sa crinière violemment, alors qu’il réprimait une grimace de douleur. Et il put l’observer…

C’était une femme. Le Tsuchikage… était une femme ! Qui était-elle ? Où était le Sandaime Tsuchikage Ônoki ?

- Alors voici l’Eclair de sang… Il ne paraît pas si fort que ça…

Dans une autre situation, Naruto aurait répondu, cependant, il savait qu’il ne devait pas, auquel cas il se mettait plus en danger que maintenant. Il semblait reconnaître cette femme, elle ne lui semblait pas inconnue… Ce regard gelée et cachant une certaine agressivité, ce sourire sournois et inquiétant… Elle lui rappelait légèrement Anko Mitarashi, si ce n’est qu’elle semblait avoir son âge, et qu’elle portait le chapeau significatif d’Ombre de la Terre…

- Vous deux, laissez moi, prononça-t-elle à ses subordonnés.

- Mais Yondaime-sama ! rétorqua l’un des deux, s’inquiétant pour son chef d’une quelconque menace.

Evidemment, lorsqu’elle leva la tête pour les fixer froidement, cette lueur meurtrière dans les yeux, ils déglutirent, sachant qu’elle pourrait les tuer, si elle le voulait. Ils s’inclinèrent, épris de sueur froide. « Ce… Ce sera fait, Kurotsuchi-sama… » bégaya le second, tout en sortant avec son acolyte. Il dura bien trente second alors, avant que la Kage ne lâche avec mépris le beau visage halé du blond. Ce dernier reste alors la tête axé vers le sol, ses yeux caché par ses mèches frontales. Ônoki n’était alors plus le leader d’Iwa… C’était cette Kurotsuchi, la quatrième de la Pierre. Elle se pencha contre son bureau, tout en dévorant d’un œil sombre le fils du Yondaime Hokage.

- Quelle tragédie, pour le fils d’un meurtrier, de voir tout un village lui tomber dessus, hein Namikaze… ricana la femme, en arborant son sourire sadique.

Bien sûr, elle ne s’attendait pas à ce qu’il réponde. En position de faiblesse, épuisé et soumis à Iwa, pourquoi prendrait-il le risque de répliquer. Mais elle avait eu tort, lorsque ce dernier avait relevé la tête, une détermination sans limite brûlant dans ses prunelles azures. Non, si une chose était sûre, c’était que Naruto Uzumaki ne s’agenouillerait jamais devant l’oppresseur, aussi puissant et dangereux soit-il. Son corps pouvait être vaincu, mais sa volonté, elle, jamais.

- S’il vous reste un semblant de dignité, n’insultez pas les morts. N’insultez pas les Hokage. Et n’insultez surtout pas mon père. Et mon nom est Uzumaki.

- Tu as une langue bien pendue, Namikaze, continua-t-elle. Tu pourrais avoir beaucoup d’ennuis…

Il ne répondit pas, se contentant de défier le regard de cette femme devant lui. Il la connaissait oui, de vue. Il avait dû combattre à ses côtés, une ou deux fois, durant la guerre contre l’Akatsuki.

- Qu’ai-je à perdre, de toute façon, maugréa le blond.

- Beaucoup de chose… Déjà… Je pourrais te torturer… et te tuer.

Le jeune homme lui fit un regard dédaigneux, nullement impressionné. Il n’avait pas peur d’elle, et ne craignait pas la torture. Il ne voulait pas mourir, mais s’il devait passer par là, il l’acceptait. « Et bien alors, qu’attends-tu, Yondaime Tsuchikage ? Tu n’es pas capable d’infliger lâchement la torture à tes prisonniers ? » souffla-t-il, dans un air de provocation. La jeune femme fit une grimace, fronçant les sourcils. Elle savait très bien qu’elle n’avait pas intérêt à en finir maintenant. Elle pouvait forcément se servir de lui, profiter de son importance pour affaiblir Hi no Kuni, et les forces de Konoha-gakure.

- Imagine tout ces pauvres gens… Des femmes, des enfants… Ils crient, et courent, et nous entendons l’hymne saccadée de leurs cœurs affolés… Quelle douce mélodie, au son des explosions… Imagine la resplendissante Konoha-gakure, à feu et à sang… Toutes ces vermines assoiffées de guerre et de pouvoir…

Naruto la regarda comme si elle était folle. Cette démence dans ses yeux. Cette envie de vengeance absolue. Il ne comprenait pas la raison d’une telle motivation. Il connaissait bien Ônoki pour sa rancœur de la guerre il y a un peu moins de trente ans, mais en quoi les évènements concernaient-ils encore la Feuille ? « Tu n’es pas au courant, Namikaze ?! » hurla-t-elle en saisissant de nouveau, plus violemment, ses cheveux, pour le forcer à la regarder droit dans les yeux. « Tout ces viols, ces meurtres ! Ton village recèle de criminels… De monstres ! Même nous n’avons jamais été aussi cruels que vous au Pays de l’Herbe et de la Pluie… »

- Je ne vois pas de quoi vous parlez… haleta-t-il alors qu’elle avait saisi sa mâchoire de la main, y mettant sa hargne. Les criminels de guerre ont tous été jugés sous le règne des trois, quatre, et cinquième Hokage…

- Mais encore !! Ca n’efface rien ! Ca n’efface rien aux atrocités que ton village a commis à Tsuchi no Kuni ! Ca n’efface pas pourquoi notre pays est si pauvre ! Si délabré ! C’est votre faute ! A ton pays, et au Pays du Vent ! Et je vais vous détruire, c’est tout ce que vous méritez ! Et je commencerais par envoyer ta tête à l’Hokage et à ton Daimyo pour leur montrer notre envie de justice ! hurla-t-elle entre ses dents.

Naruto la toisa, froidement. Il avait compris… « Et c’est une personne comme toi qu’on a choisi pour diriger Iwa-gakure ? Je savais que la Pierre avait une façon de vivre très dure… Mais je ne savais pas que vous faisiez l’amalgame entre la justice et la vengeance. » Cette réplique laissa là, indignée et percée à vif, la Tsuchikage, qui lâcha aussitôt son visage. Elle semblait blessée dans son orgueil. « Ankatsu ! » hurla-t-elle, alors que deux hommes apparaissaient, agenouillés à sa droite. « Enfermez le dans le bloc le plus gardé du pénitencier ! »

- Ce sera fait, Yondaime-sama.

Et il s’était retrouvé trainé jusqu’aux blocs carcéral. Alors il se rappelait, pourquoi tout ceci était arrivé.

***

Quatre ans plus tôt.

A cette époque, le monde en paix baignait dans la joie et l’amour. A Konoha-gakure, jamais la paix n’avait été si intense. Les habitants, civils comme ninjas, fêtaient chaque jour la victoire de la grande alliance élémentaire. La Lune Rouge avait disparu, sacrifiant pour cela de nombreuses vies, et le répit donné après cette victoire fut grand. Les temps étaient alors paisibles. Pour beaucoup. Sauf lui. Naruto avait ramené Sasuke, par défaut. Il s’était résolu à le tuer, mais la guerre étant finie, personne n’avait plus aucun intérêt notable à le voir mort : pour la simple raison que ses yeux avaient été appréhendé et scellé jusqu’à ce que sa rédemption soit totale. Naruto était alors allé voir Sakura, et lui avait dit, qu’il était revenu.

La joie de la fleur fut telle qu’elle s’émerveilla à cette nouvelle.

« Merci Naruto… Merci. Je ne saurais jamais comment te remercier pour tout ce que tu as fais pour moi… »

Ces mots avaient sonné si bien… Mais si plat. Le sens de cette phrase avait été littéral. Et Naruto ne fut pas étonné qu’elle ne le laisse. Il l’avait toujours su : Sakura ne l’aimerait jamais autant que Sasuke.

La regardant partir, il fit un mince sourire de résignation, et regarda le sol. Il essuya aussitôt une petite larme qui avait menacée de perler sur sa joue. « Allez Naruto ! Tu es plus fort que ça ! Des filles, t’en trouvera, c’est pas ce qui manque, comme dirait Ero-sennin ! » s’encouragea-t-il, bien qu’il avait complètement perdu confiance de ce côté. Naruto était romantique, il voulait vivre pour une seule et même femme… C’était un rêve qui lui semblait si lointain… Si irréalisable. Connaîtrait-il un jour ce bonheur, que d’aimer, et d’être aimé ? Il l’espérait. Il repartit alors chez lui, ayant besoin de réfléchir, ne se rendant pas compte que cette fois, les larmes coulaient bel et bien sur ses joues. Il avait mal. Très mal.

Gardant son sourire tout le long du chemin, malgré les légers sillons translucides, il parvint finalement chez lui, et referma aussitôt la porte, à clé. Son sourire le quitta aussitôt, et sa tête se mit à tourner, tant est qu’un vertige le prit. Il se sentait dépossédé, désabusé. Il entra dans sa chambre, et tombant sur son lit, il enfouit alors sa tête dans son oreiller. Ses sanglots ne tardèrent pas à venir et s’enfonçant dans son oreiller, il pleura tout son saoul, essayant tant bien que mal d’oublier ce chagrin d’amour effroyable qui le faisait tant souffrir. Lui qui nourrissait des sentiments si grands, si bons et si délicats pour la rose de ses rêves. Il avait si mal. Si mal.

- Je l’aime tellement… Pourquoi… Pourquoi… !

Non loin de là, les yeux dans le vague, un Jônin aux cheveux d’argent écoutaient les lamentations, la détresse de ce garçon qu’il admirait tant. Appuyé contre le mur extérieur, il priait un tant soit peu pour l’apaisement de son âme. Et chaque sanglot désespéré le ramenait à cette sombre réalité… « Rin… Obito. » murmura-t-il, tentant de lire à travers les lignes de son Icha Icha, le désespoir constamment renvoyé de son auteur. Mais il n’y arriva pas, cette fois… « Jiraiya-sama… Si vous étiez encore là pour lui… Minato-sensei… » Il sentit alors sur sa joue quelque chose qu’il n’aurait jamais cru sentir à nouveau. Il porta sa main à sa joue, puis à son œil. « Des larmes… Je pleurs ? » Il regarda le ciel.

- Tu dois me trouver bien pathétique. Hein, Obito ? Non… C’est vrai… Tu m’épaulerais, tu t’es toujours porté garant de moi, j’espère que tu le vois, depuis cet œil. A quel point vous manquez tous à Konoha.

Une journée dont tout deux se souviendraient. Et Kakashi jura de le surveiller. Il était son sensei, à jamais, et cette promesse, il la tiendrait.




Le fier ninja de Konoha. Il est fort et faible à la fois. Souffre de ses sentiments, et souffre de Sakura.

Amalgame entre souffrance et passion, mais son chemin va tourner. Son temps en sera révolu, et à nouveau, il devra brandir le flambeau de la volonté du Feu.




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