Fiction: Les véritables attirances du jeune Inuzuka.

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Le soleil est haut dans le ciel, voilà maintenant plus de trois heures que Kiba s'est enfui. Il abandonne derrière lui ses amis et son compagnon dans le vain espoir de retrouver à la fois cette jeune fille et le trio légendaire. Il est dans une grande clairière où l'herbe et les fleurs parfumées de la montagne sont omniprésentes. Il se sent pris d'un sentiment relaxant ici. Jamais il n'avait encore contemplé une telle vue. Et celle qui s'offre à présent à lui est unique.

De là où il est, assis avec son chien sur le haut d'une colline, il peut embrasser tout l'horizon qui s'étend devant eux. La vue est imprenable. Des couleurs chaudes dominent cet endroit, en contre-bas. Puis il lève des yeux tristes sur un merveilleux champ de pivoines, s'imaginant courir main dans la main avec un fantôme. Un peu plus loin, il rêve d'un grand lac à la surface transparente et aux profondeurs sombres. Il devait être très profond, le soleil reflète tout son éclat sur la surface de l'eau. La lumière l'aveugle. Il décide de s'allonger dans l'herbe, dans cet endroit paisible, le souffle du vent caressant son doux minois. Les douces ailes duveteuses des pissenlits juste à côté de lui s'envolent, flottant dans les airs sous la vibration produite quand le garçon s'est allongé.

Le jeune Inuzuka prend un instant pour songer aux événements passés avec Naruto, les bras croisés derrière sa tête, un brin d'herbe entre les dents. Son chien se roule dans la pelouse et profite du grand espace qui lui est offert pour se dépenser. Il fallait le voir bondir et tourner comme un fou après sa queue pour y croire. Jamais il n'a eu l'occasion de profiter d'autant d'espace et cela le rend heureux.

Les yeux perdus dans les méandres infinis de la voûte céleste, il devine les noms des oiseaux qui s'égosillent dans la prairie. Il entend le battement de leurs ailes. Soudain, un petit oiseau à collier interrompu se pose sur une branche en face de lui, il distingue sa gorge peinte de rouge et d'orange, les extrémités de ses ailes teintées d'un jaune poussin. Sans le vouloir, Naruto apparaît dans son esprit après avoir assemblé la vive couleur de sa chevelure aux ailes du volatile et le orange de ses vêtements passés de mode sous sa gorge. Ce sont les couleurs qui le caractérisent depuis tout le temps qu'ils se connaissent. L'oiseau l'observe un moment, bougeant sa petite tête sur les côtés à plusieurs reprises puis il s'envole de nouveau, libre comme l'air. L'Inuzuka sourit, il n'a jamais été aussi détendu de toute sa vie, il ne veut plus quitter cet endroit. Il se sent léger. S'éloigner un peu des autres lui fait du bien et puis de toute manière il devait réfléchir sur certains points ...


Assis sur un toit, l'esprit errant vers l'horizon lointain en face de lui, vadrouillant quelque part entre les fourrés et les petits coins à ruisseaux des sous-bois, Naruto songe à tout ce que lui a dit Sakura sur Kiba et lui au sujet de leur exil, bercé par le bruit monotone d'une cascade lointaine. Dès qu'elle a vu le châtain, elle a tout de suite deviné qu'il y avait une atmosphère pesante entre les deux garçons pourtant ... l'un d'eux n'y est pour rien. Il ne sait même pas pourquoi il a si brusquement changé. La jeune fille, s'appuyant sur son intuition féminine, a tenu un long discours, employant des mots simples pour que Naruto puisse comprendre très clairement le message qu'elle voulait lui faire passer : un jour arrivera où il devra faire un choix.

Le blond soupire intensément, s'inquiétant pour leur avenir à tous les deux. Il retient des larmes. Pour lui, faire un tel choix sera vraiment trop difficile. Plus tard, dissimulé un peu plus loin dans les profondeurs du sous-bois, un homme se faufile silencieusement entre les arbres. Naruto entend une brindille d'arbre craquer. Il lève alors les yeux, plisse un peu les paupières sous la vive lumière du soleil qui l'aveugle et distingue à ce moment-là une ombre disparaître derrière un rocher. Poussé par un long frisson de curiosité, il saute alors par terre et se rend en marchant vers les sous-bois.

La lumière du soleil filtre au travers des feuillages de hauts arbres et baigne certains endroits du sol feuillu d'une lumière fantomatique. On entend ici le chant merveilleux d'un chardonneret élégant répondre à tout va à une douce Sittelle Torchepot qui l'appelle plus loin dans la nature sauvage. Ils se répondent d'une sonorité stridente. Leur musique plonge les sous-bois dans une atmosphère calme et bienfaisante. La mélodie des volatiles se fait moins intense au fil que Naruto s'éloigne de sa dernière position et se rapproche de l'endroit où l'homme a disparu. Le bourdonnement de la cascade devient plus bruyant. C'est alors que le blond pose une main sur un rocher humide couvert de lichen formé d'un thalle rameux. Il jette un coup d'œil derrière mais il n'y a personne à part un écureuil qui prend peur et qui s'enfuit en grimpant agilement le long d'un tronc. Le jeune le regarde monter puis il reprend sa route.

Tout à coup, à la lumière du soleil, le jeune homme a juste le temps d'apercevoir un flash un peu plus loin en face de lui, entre des petits rochers. Il contourne alors la cascade et se retrouve juste derrière la lueur quelques minutes après. Il devine la forme d'un long tube métallique braqué en bas de la cascade et un homme camouflé, ricanant dans sa moustache...


Beaucoup plus bas, allongé sur un banc de bois sous un arbre fleuri, un peu éloigné de la cascade, Kakashi-sensei feuillette un bouquin avec un regard vicieux tourné vers les demoiselles qui se baignent nues. Le livre est d'un célèbre auteur contemporain qui passe le plus clair de son temps à épier les femmes quand il n'est pas en mission et que l'ancien Hokage ne risque pas de le surprendre. La dernière fois, elle lui a explosé plusieurs côtes à grands coups de poing.

Trop occupé à lire et à vérifier les descriptions érotiques de l'auteur sur les femmes dans la cascade, il n'a pas senti qu'elles sont actuellement proies à l'observation d'un œil extrêmement attentif au moindre détail, tapis dans l'ombre ...

- L'ermite pas net, fait Naruto stupéfait en l'attrapant par l'épaule pour le retourner, qu'est-ce que vous faites ici, encore ? Le concerné sursaute en rangeant très vite sa longue vue et bégaie :
- Hein ? Quoi ? Ah, ah, aaah ! Rien, rien du tout ! Il passe ses bras autour de sa nuque et regarde en l'air, mine de rien.
- Ça va faire un moment que je ne vous avais plus vu. Je suis content de vous retrouver ! Kakashi-sensei vous cherche depuis tôt ce matin !

L'homme baisse discrètement les yeux vers le visage lumineux de Naruto et ne manque pas d'apercevoir le même collier qu'il porte autour du cou.

- On cherche un vieillard maintenant, à Konoha ? Qu'est-ce qu'on me veut, demande-t-il en jetant un bref coup d'œil dans son dos, j'ai été banni du village il y a de cela maintenant dix mois.

Marchant le long d'un sentier caillouteux, l'Uzumaki s'évertue d'abord à expliquer le pourquoi du comment à son maître en le ramenant vers Kakashi qui dort avec son livre sur la tête. Puis ils en viennent aux dernières nouvelles. Après de longues minutes à tourner autour du pot pour, au final, n'avouer qu'une seule chose, le blond lui avoue son homosexualité :

- Sensei ... Je suis gay, avec Kiba.

Un moment le Sanin Légendaire s'est senti pris d'un troublant vertige. Cette nouvelle le fusille, l'homme titube puis se raisonne pédagogiquement pour ne pas dire de bêtise.

- Il s'en est passé des choses pendant que je n'étais pas là ... déclare-t-il d'une voix dépourvue de sentiment après un long moment de silence, tu es heureux avec ce garçon ?

Naruto a décidé qu'il ne se plaindrait pas aux autres pour ne pas qu'ils se fassent du souci pour lui :

- Oui, super ! En ce moment il est très câlin, vous savez ?!... Il force un sourire nerveux. Malgré cela, le blond baisse les yeux et serre les poings, retenant quelques larmes qu'il sentait naître devant ses perles d'azur...


Les seules filles du groupe se promènent dans les rues de Tanzaku en parlant un peu de leur coéquipier. Hinata lui confie que c'était souvent les deux garçons de son groupe qui lui venaient en aide quand elle en avait besoin, quand elle n'arrivait pas à faire un mouvement comme il faut, quand elle baissait les bras ... C'était pareil que Sakura au début, quand ils venaient de se rencontrer. Elle se disait être un fardeau inutile pour eux, qu'elle les ralentissait à chaque fois dans leur progression en matière de technique ninja ou dans les missions qu'ils faisaient.

Elle lui a remonté le moral tout au long de la journée car la Hyûga s'inquiète vraiment pour son compagnon. Elle s'en mord les doigts. Elle ne veut pas que Kiba soit malheureux ou rende Naruto malheureux. C'est le premier de ses soucis mais au point où elle en est, elle ne peut pas faire grand chose et elle regrette. Elle culpabilise. Entre filles, elles ont réussi à trouver un terrain d'entente car, en effet, elles ne parlent pratiquement jamais ensemble sauf dans quelques missions et encore.

Quand Sakura passe devant une vitrine de chaussures, elle ne peut s'empêcher de rentrer dans la boutique et de repartir avec au moins un article. Si ce n'est pas le cas, elle tombe soudainement malade. Normalement elle s'arrange pour sortir même avec une toute petite bricole de rien du tout pour combler ses envies.

Le long des rues, se faufilant agilement, entre les commerçants qui crient les mains en haut-parleur pour attirer leur petit monde, les enfants gambadant avec des ballons de baudruche colorés et l'odeur sucrée des barbes-à-papa, les filles se rendent à un stand de friandises pour s'acheter une petite gâterie. Elles mettent quelques bonbons dans un petit sac et en mangent quelques-uns. Deux heures plus tard, les jeunes demoiselles marchent dans le parc d'un lieu religieux. On voit des moines shaolin vêtu d'un kimono orange méditer dans la salle de prière, entourés de bougies et d'un encens fumant. Une statue d'or se dresse, imposante, devant eux avec plusieurs bras et une étrange couronne.

Parmi eux, agenouillé dans un coin sombre juste dessous une idole, un homme pas comme les autres et ... un chat noir.

- Tu as vu là-bas l'homme avec le chat sur son épaule, demande la rose en le regardant, il ne te rappelle pas quelqu'un ?

Assise dans la tendre pelouse fraîchement tondue, près d'un petit ruisseau sympathique orné de nénuphars rosés, Hinata regarde dans la direction de Sakura.

- Oui, tu ... tu as peut-être raison c'est ... euh ... Si on pense à la même personne ... attends. Byakugan ! Des veines autour de ses yeux apparaissent et prennent de l'ampleur.

On voit un environnement plongé dans un espace totalement en noir et blanc. Puis en regardant dans le monastère, on voit des cavités bleues et le flux de chakra de chaque moine. Bizarrement, le chat en a lui aussi. En revanche celui-ci est perturbé. Là n'est pas son objectif, elle regarde de plus près le visage de l'homme sombre, retiré des autres et met un terme à sa technique, enfin sure d'elle.

- Alors, demande la rose, c'est l'un des leurs, tu crois ?
- J'en suis certaine. Je n'ai pas lieu de me tromper de cette manière mais il y a ce chat ... Il est étrange, il a du chakra aussi ... Un chakra que je connais ... Pourtant je ne l'ai jamais vu auparavant ... fait-elle en regardant Sakura comme si elle attendait un signe.

La rose se relève alors sceptique. Elle se frotte les fesses et tend une main à Hinata en lui souriant :

- Si c'est lui ... On va en avoir le cœur net. Viens avec moi on va demander à lui parler. La Hyûga se saisit de sa main en rougissant puis se tire vers le haut.



Voilà ! Alors, qu'en pensez-vous ? Est-ce que ce style vous plaît ?
Je voudrais bien avoir votre avis sur ce chapitre...
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