Fiction: Les véritables attirances du jeune Inuzuka.

Partagé entre ses sentiments pour Naruto et son amie d'enfance qui a mystérieusement disparu quand ils étaient encore à l'académie, Kiba la retrouvera dans un autre univers dans lequel il bascule à chaque fois qu'il s'endort dans la peau d'un Vampire. L'amour entre le blond et le châtain qu'ils entretenaient soigneusement jusqu'à ce jour fatidique commencera alors à devenir un fragile pont entre ces deux-derniers. Et il se pourrait bien que l'un des deux garçons ne puisse le supporter ...
Classé: -16D | Humour / Romance / Supernaturel | Mots: 67413 | Comments: 75 | Favs: 24
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~Sunamaru~ (Masculin), le 22/01/2011
Voici la deuxième partie. J'espère que cela vous plaira et que la nouvelle tournure de cette histoire vous tiendra en haleine.

Merci de votre fidélité ^^




Chapitre 12: Rejetés de tous.



Voyant qu'il ne répond plus et qu'il a déjà claqué la porte de sa chambre au nez de son compagnon, elle monte le rejoindre mais elle s'arrête et s'appuie sur un meuble en se tenant le coeur, transpirante. Ah ! Elle n'abandonne pas et reprend ses esprits, bien décidée à finir ce qu'elle a commencé. Naruto est dans le couloir et la regarde sans rien dire. Elle s'approche de lui et lui colle une gifle titanesque. SBAAF ! Le choc a été si violent que Naruto tourne sur lui-même, perd l'équilibre et vient se cogner la tête contre le mur d'en face. Ca c'est pour avoir baisé avec lui ! Il va recevoir la même ! Tu m'entends, Kiba ?!! Elle donne un grand coup d'épaule dans la porte mais elle ne se casse pas ; le châtain s'est barricadé. Au travers de la porte, elle hurle en tapant du poing contre cette-dernière. TU ES LA PIRE HONTE DU CLAN INUZUKA ! TU NE MÉRITES PAS DE PORTER MON NOM ! DISPARAIS A JAMAIS !! ET EMPORTE CE SALOPARD AVEC TOI ! JE NE VEUX PLUS JAMAIS VOUS VOIR ! PLUS JAMAIS !!! JE ME FAIS BIEN COMPRENDRE !!? KIBAA !!! OUVRE MOI CETTE PUTAIN DE PORTE QUE JE T'EN POSE UNE !! Elle tape plus fort encore, Naruto est sonné par sa gifle, il git par-terre, un filet de sang coulant sur un coin de sa lèvre après s'être mordu terriblement la langue.

Assis sur son lit, recroquevillé sur lui-même ; la tête entre les genoux, renfermé comme s'il voulait se faire tout petit pour disparaître d'ici, les bras enroulés autour de ses jambes tremblantes, il est extrêmement angoissé, pleurant toutes les larmes de son corps. La peine, la souffrance sont telles qu'il croit que toute la maison va lui tomber sur la tête et l'enterrer vivant, emportant ainsi avec lui la tyrannie, l'emprise absolue de sa mère sans cœur. Rien ne peut le calmer, son cœur s'émiette ; il ne veut pas être séparé de celui qu'il aime mais pas non plus quitter sa famille, à cause d'une histoire de cœur, qui rejette avec une sauvagerie et un mépris inhumain les véritables attirances de jeune Inuzuka.

Naruto a repris ses esprits. Néanmoins, il ne peut se relever, pétrifié par la haine de Tsume. Il n'a jamais vu quelqu'un se mettre dans de tels états. L'homophobie est vraiment atroce ... Surtout dans cette famille. Moi, si j'avais connu mes parents, je suis sûr qu'ils n'auraient pas réagi de cette manière. La mère fulmine encore et toujours, en tapant à chaque fois un peu plus fort dans la porte comme si elle voulait la faire s'écrouler, les yeux rouge sang, la bave dégoulinant le long et à l'intérieur de son cou, poussant des gémissements et des grognements semblables à un animal sauvage assoiffé de carnage. L'enfermé sursaute à chaque coup de poing de sa mère dans la porte et se renferme chaque fois un peu plus, effrayé juste à l'idée qu'elle puisse l'enfoncer.

Je ne peux pas rester là sans rien faire ! J'ai promis à Kiba que je le protégerai. Je tiens toujours mes promesses ... Alors, dans un effort considérable, presque au-dessus de ses forces, il allait la coincer pour ne plus qu'elle ne bouge.

- J'ai averti le Hokage de ton cynisme et de ta répugnante homosexualité !! Les Forces Spéciales ne vont pas tarder à arriver ! TU M'ÉCOUTES !?! ILS VONT VENIR TE CHERCHER ! FAIS TES VALISES, JEUNE HOMME DÉGOUTANT ! Et disparaissez de ma vue ! TOUS LES DEUX ! Elle flanque un dernier coup de pied, encore plus monstrueux que ceux qui l'ont précédé. Soudain, elle se fait attraper par Naruto qui la serre de toutes ses forces.

- Laissez-le tranquille ! Tenez-vous tranquille ! La bête se débat puis réussit à lui écraser un pied avec le sien pour qu'il se relâche un peu. Naruto pousse un cri et se ramasse un coup de coude dans le bide qui le plie en deux. Il a totalement relâché Tsume et se tient maintenant le ventre, le dos rond. Il la dévisage de toute son âme, transpirant. Il commence à sentir un chakra maléfique s'emparer de lui ; ses yeux virent au orange foncé. D'un bond, il saute sur Tsume et la plaque contre un mur. Sa force est telle que la "mère" de Kiba est carrément encastrée dans le mur. C'est le Démon Renard à Neuf Queues ! Quelle puissance ! Je ne peux plus bouger ! Trop fière pour ravaler sa fierté ; elle ne peut rester là sans rien faire. Elle donne alors un coup d'épaule en avant pour essayer de le brusquer. Naruto est enraciné dans le sol, rien de pourrait le faire ciller, pas même un troupeau d'éléphants enragés. Il la maintient contre le mur avec un bras en travers de sa gorge. Vous voyez jusqu'au il faut en venir pour que vous vous calmiez ? Je ne veux pas que nous soyons en conflit permanent. Vous avez un beau-fils maintenant, il faudra vous y faire !

- Jamais je ne pourrai l'accepter ! Crache-t-elle. Tu n'as pas ta place dans cette famille, tout comme Kiba !
- Au fond de vous, vous savez que ce que vous dites est faux ! Vous vous mentez à vous-même. Une mère, une bonne mère accepte toujours la chose la plus convenable, la plus généreuse pour ses enfants !
- Tu insinues donc que je suis une mauvaise mère ? Je te ferai regretter tes paroles, homosexuel ! Naruto sent ses entrailles se tordre, il a envie de la frapper.
- Si Kiba ne tenait pas à vous, vous pourriez être certaine que je vous frapperais sur-le-champ !
- Essaie seulement pour voir ! Tu as dû prendre beaucoup de plaisir à monter sur Kiba, non ? LÂCHE-MOI !

Soudain, une voix surgit de nulle part. Une voix de femme qui apparaît avec deux autres personnes armurées et masquées derrière Naruto. Le blond se fige et ouvre de grands yeux.

- Naruto Uzumaki ?...

Dans la chambre de Kiba, deux personnes apparaissent au même instant sur le balcon de l'adolescent. Habillés pareillement que les trois autres derrière Naruto. Ils n'ont pas l'air très commodes. Ils sont là, perchés sur le balcon, fixant en silence, derrière leur masque leur donnant un air impassible, le châtain qui vient de sentir leur présence. Il relève un peu la tête de ses genoux et regarde droit devant lui, comme s'il était paralysé et fixe un point invisible. Il tourne enfin, lentement, la tête vers eux et les regarde, les yeux brillants. Le monde s'écroule autour de lui, il se sent encore plus mal à l'aise que quand sa mère lui criait dessus. Ce sont eux ?... Ils viennent me chercher ? Qu'est-ce qu'ils vont me faire ?... Il faut que j'aille voir Naruto ! Je ne veux pas qu'ils nous séparent ! Je ne le supporterai pas. Ce serait trop dur...

- Que me voulez-vous ? Demande-t-il effrayé, une boule dans la gorge.

Les Forces Spéciales ne lui répondent pas tout de suite. Ils sautent en silence sur le balcon et pénètrent la chambre, dégageant une aura lourde et glaciale.

- ... Kiba Inuzuka ? Déclare l'un d'eux en se dressant face au lit. L'autre Anbu s'approche discrètement et lentement de Kiba sur le côté, l'air menaçant. Il est encerclé et ne peut s'en sortir.

- Naruto Uzumaki ; vous êtes accusé d'avoir enfreint l'article 1867 décrétant très clairement l'interdiction formelle de tomber amoureux d'un individu du même sexe. Le blond reste sans voix, il n'en revient pas. Il ne peut sortir un mot tellement qu'il est sous le choc. De plus, vous êtes aussi accusé d'avoir transgressé l'article 666 décrétant la totale interdiction d'avoir des rapports sexuels avec un citoyen du même sexe.

- Attendez, c'est quoi ces conneries ! Vous vous prenez pour qui, vous, hein !? Avant les lois n'étaient pas aussi strictes, absurdes et dégueulasses ! Nous ne sommes plus libres ! Vous nous avez privé de notre liberté ! Vous nous avez asservi, SALES CHIENS !!! Hurle-t-il brûlant et fumant de colère.

- Insultes, manque de respect ...

- Vous nous le paierez ! Je le promets ! Je le promets sur mon propre sang, sur mon propre village !

- Menaces ... Déclare un Anbu sur un ton glacial en regardant ses coéquipiers qui acquiescent simplement en ne quittant pas leur cible des yeux.

- Vous allez voir ... Poings et dents serrés, il a beaucoup de mal à se contenir. Alors, les doigts crispés, comme les serres d'un rapace en quête de proie, il avise un superbe vase déposé sur un meuble à côté de lui et le jette de toutes ses forces aux pieds des Anbu qui ne cillent pas pour calmer sa colère. Tsume le regarde avec un sourire satisfait mais regrette amèrement son vase réduit en miettes.

A ce moment là, la porte de Kiba s'ouvre, les Anbu ayant déblayé l'intérieur. Les deux membres censés escorter Kiba sortent mais il manque une personne. Naruto ne manque pas de s'en apercevoir :

- Où est-il ? Déclare-t-il en le cherchant inlassablement des yeux.

- Qui ? Demande l'un de ceux qui sortent.

- Où est-il !? Où est Kiba !? Parlez ! Ils ne répondent pas, le châtain sort de la chambre, la tête basse, muet. Mais sa mère, le voyant arriver, s'approche de lui d'un grand pas, menaçante, puis lève la main. Un membre des Forces Spéciales s'interpose entre eux et éloigne Tsume de Kiba qui croise le regard pesant et oppressant de sa mère.

- Navré, madame. Nous ne pouvons pas vous permettre un acte comme celui-ci sous nos yeux. Vous ne devez pas l'approcher. Nous emmenons ces deux là avec nous aux portes du village ; ordre du Hokage.

- Quoi !? Je vous rappelle que vous êtes ici chez moi ! C'est moi qui décide dans cette maison ! De plus, vous m'aviez promis que ...
- Stop ! Tranche la femme du quintuplé, les plans ont changé. Nous avons reçu une transmission du Hokage : ils doivent être expulsés aujourd'hui.

La foudre s'abat sur eux. Les deux adolescents sont percutés de plein fouet par cette nouvelle inattendue. Ils se sentent blêmir d'un coup, toute couleur les abandonne. Une bouffée de chaleur envahit Naruto qui se sent littéralement rejeté. C'est le cas pour Kiba qui est pris d'un vertige soudain. Il se sent tituber. Tsume ouvre de grand yeux. Le Anbu derrière Naruto le pousse dans le dos pour le forcer à avancer.

- Allez, avance. Kiba tourne sa tête vers le blondinet et affiche un regard rempli de tristesse et de désarroi en continuant d'avancer. Il descend les escaliers suivi de très près par les Forces Spéciales.

- Kiba ! Le Anbu le traite comme un chien ; il lui met le pied dans le dos et le pousse violemment. Il perd l'équilibre mais se ressaisit. T'inquiète pas, on va s'en sortir ! Personne ne peut nous séparer ! Lui crie-t-il. Il rajoute, ironique, en s'adressant au Anbu derrière lui, le sourcil froncé : Personne !

- La ferme !
- Vous allez voir, menace Naruto en continuant de résister aux a-coups de l'autre derrière lui, moi je vais vous traîner par les couilles jusque devant la justice ! Vous n'avez pas le droit de nous faire ça ! Vous êtes des monstres, vous n'avez même pas mauvaise conscience ! C'est une honte ! UNE HONTE !
- Nous sommes seulement des exécuteurs ... Et pour ta gouverne : toi et ton stupide traîné incarnez la honte elle-même.
- QUOI ! RÉPÈTE UN PEU POUR VOIR !!! RÉPÈTE !!!!

C'en est trop ! Pris de zèle, il s'élance d'un bond contre celui qui a dit la dernière phrase pour le frapper mais il se fait rattraper par les deux autres qui essaient, non sans mal, de le contenir. Le blond se débat sauvagement, la haine au ventre, il voit rouge. Il donne de grands coups d'épaules en avant pour percer la défense de ceux qui le retiennent pour se ruer sur le Anbu en face de lui qui ne bronche pas. Tout le monde autours de lui donne la nausée sauf une.

- Arrête de gesticuler, gamin ! Un peu plus tard, il finit par se calmer. Néanmoins, le mercure du thermomètre risque d'exploser à tout moment. Il donne un coup de bras en avant pour s'extirper de la prise d'un Anbu en regardant l'autre dans les yeux avant de pousser :

- Pff ! T'en vaux même pas la peine... Il se retourne alors et continue de se diriger vers la porte d'entrée. Kiba est déjà dehors avec les deux autres. Naruto presse le pas, il ne les attend pas mais ils le rattrapent très vite et l'encerclent pour l'escorter. Kiba ...


Quelques secondes après, ils arrivent dehors. Le blond et le châtain s'aperçoivent, leurs visages s'éclaircissent puis ils se précipitent l'un sur l'autre, soulagés de pouvoir être de nouveau ensemble. Naruto se blottit contre Kiba qui le serre de toutes ses forces et ils s'embrassent à pleine bouche. Cette scène ne laisse pas Tsume indifférente ; son visage affiche une marque de dégoût en dardant ses yeux de tueuse sur les deux garçons.

- Ah ... C'est dégoûtant ... Répugnant ... Repoussant ... Comment un garçon peut-il tomber amoureux d'un autre garçon ? C'est dégueulasse ! En deux temps trois mouvements, les adolescents sont arrachés l'un à l'autre par un Anbu. Leurs cœurs respectifs reçoivent un choc brutal.
- Vous jouerez de vos charmes quand vous serez ailleurs qu'ici, loin de nous et de toute civilisation humaine du village de Konoha ... Vous aurez tout le loisir de vous bécoter plus tard ! Allez !

Tsume, totalement écœurée et dépassée de très loin, rentre chez elle en lançant un dernier œil noir à son fils qu'elle ne considère, d'ailleurs, plus comme tel ... Pour elle, ce n'est plus qu'un jeune homme inconnu à ses yeux.

- Arrêtez ! Lâchez-moi ! Crie le jeune châtain encore plus écarlate que ses marques sur ses joues en bousculant de toutes ses forces celui qui les a séparés. Tous les membres de l'équipe d'intervention se ruent aussitôt sur Kiba et le bloquent de partout. À ce moment là, Akamaru sort de la maison et fonce à toute vitesse sur ceux qui agressent son maître en aboyant de colère.

- WAF ! WAF ! WAF ! WAF ! Le chien bondit sur le membre qui retient Kiba par derrière et lui mord les fesses. L'autre hurle de douleur et relâche son emprise. Les autres le copient, Kiba rejoint Naruto et se met à ses côtés, les sourcils froncés.

- Aïe ! Sale clébard ! Un autre membre flanque un violent coup de pied dans le flanc du molosse qui couine.

- Kaï ! Kiba ouvre de grands yeux. Celui qui a osé frapper son chien va le regretter amèrement. Tout se chamboule en lui, ses nerfs craquent littéralement, il a envie de hurler. Il s'élance alors vers celui qui a fait du mal à Akamaru, la haine au ventre, les yeux rouges, aussi sauvage qu'un lion enragé, aussi bestial qu'une panthère arrachant la chair de sa victime, rouge de colère et de furie. Personne ne touche à son Ninken. Naruto essaie de le retenir mais il n'y parvient pas ; son amour pour Akamaru est encore plus fort que celui avec son blondinet. Rien ne pourra la faire reculer. Rien. Pas même son amant.

- Non ! Ne fais pas ça, Kiba ! Ils vont te pulvériser ! Arrête !
- Ferme-la ! Personne touche à un poil de mon chien, PERSONNE ! Lui crie-t-il en se ruant sur l'autre en attrapant au vol une grosse pierre posée par-terre. Je vais te réduire en miettes ! On va ramasser tes petits bouts à la petite cuillère ! Tu n'aurais jamais dû faire ça !

Le Anbu attaqué se met en garde et ne bouge pas, il fixe Kiba qui est en train de lui rentrer dedans. Les autres aussi mais ils reviennent normalement après la déclaration de leur coéquipier.

- Laissez. Je me charge de celui-là. Dit-il calmement.

Kiba arrive à toute vitesse, la pierre levée au-dessus de sa tête et abat, de haut en bas, d'un coup sec, l'arme sur la tête de l'autre. Malheureusement, il s'est esquivé d'un pas, s'est saisi de son poignet et l'a retourné vivement. Le Anbu est derrière Kiba, lui tenant le poignet d'une main, l'air hautain et déplaisant. Le bras de Kiba est tendu sur l'arrière, prêt à être déboîté d'un seul geste. Le jeune hurle de douleur. Le membre des Forces Spéciales le désarme : il lui enlève la pierre de la main et la jette derrière lui. Sadiquement, il secoue le poignet de l'Inuzuka, on entend ses os craquer.

- Aaaaaaaaaahh !!! Puutaaaiiiiinnn !... Naruto ne se contient plus ; voir son amant aussi ridiculisé devant ses yeux le met hors de lui ; il fonce sur l'autre mais trois Anbu lui barrent le passage. Il ne peut passer.

- Misérable petit avorton ... Tu ne croyais tout de même pas avoir la moindre chance d'effleurer un membre de la Racine, rassure-moi ?... Le châtain ne peut plus bouger, il est courbé vers l'avant, le bras en l'air. S'il essayait de faire un mouvement, l'autre lui casserait le bras sans plus attendre.
- Je vous déteste ! Vous n'êtes que des ... Crroooooc ...Aaaaaaaahhh !!!!
- Chuuut ... Pas de gros mot, homosexuel ... Sinon je te casse le bras. Le visage de Naruto devient brûlant, les veines au-dessus de ses poings grossissent à vue d'œil, il va exploser, il a atteint le seuil critique de sa limite.
- Arrêtez de nous appeler comme ça ! Cassez-le si vous voulez, je ne me résignerai jamais devant des connards comme vous ! Le Anbu lui retourne presque le bras d'une manière soudaine, brutale et sèche ; on entend encore le bruit affreux des os craquer sous la pression. CRROOOOOC ! Aaaaaaaaaaaaahhh !!!
- Tu es vraiment sûr de toi ... Ce bras est à moi, j'en fait ce que je veux !
- Hn !... Toute façon je n'ai pas le choix ... Je préfère garder mes bras intacts si je dois me battre ... Avec du Ninjustu ou non. Ça me fait mal mais je dois me rendre à l'évidence. Il est plus fort que moi.
- C'est bien ... Maintenant tu vas rester placide. Sinon je te fait une luxation de l'épaule. Me suis-je bien fait comprendre, homosexuel ...? Les deux garçons sentent leur rage s'emparer de leurs corps. Néanmoins, ils doivent se contenir, c'est primordial.
- LÂCHEZ-LE ! Hurle Naruto fumant de fureur incontrôlable. Tellement qu'il a crié fort, sa voix à perdu de sa puissance juste à la fin.
- Très bien ... Puisque tu insistes. De toute façon j'en ai fini avec ton "petit copain".

Crache-t-il sur ton des plus déplaisants. Akamaru se relève lentement en montrant les crocs à celui qui l'a frappé. Son maître est relâché, il s'éloigne vite, se tient le poignet et regarde celui qui lui a fait du mal dans les trous de son masque qui le fait frissonner. On dirait qu'ils n'ont aucune expression ceux-là ... C'est terrifiant. Son Ninken le rejoint en chancelant un peu. Ils se rendent à côté de Naruto. Les deux amants se regardent d'un air triste.

- Avancez. Ordonne froidement la femme du groupe.

Bien forcés d'obéir, ils doivent se soumettre à leur volonté. Alors, ils avancent péniblement. Tous les villageois les regardent avancer en silence. Une femme donne un coup de coude à son amie, un homme chuchote quelque chose dans l'oreille de sa femme en le fixant et d'autres parlent dans sur leur dos. Certains diront que c'est injuste, d'autre disent qu'ils sont tout à fait d'accord avec la doctrine du Hokage. Kiba baisse les yeux, rouge de honte. Akamaru le regarde tristement en marchant à côté de lui.

- Les nouvelles vont vite ... Murmure le châtain en regardant avancer ses pieds.
- Ce n'est pas grave. Tout le monde n'est pas comme ce chien de Danzô ... Lui dit Naruto en regardant droit devant lui.
- Silence, devant ! Admoneste un membre de l'escorte. L'Uzumaki, voulant montrer une fois de plus son mécontentement pousse un "Pff !" très distinct.

Enfin, il arrivent au bout du chemin. Les grandes portes principales de Konoha se dressent, imposantes, sous leurs yeux humectés de liquide salé. Savoir qu'ils sont sur le point de quitter sans retour leur tendre village natal leur fait terriblement mal au coeur. La forêt s'allonge, bien loin devant eux et profonde, recelante de déceptions et de rencoeurs.

Tous les Chûnins fraîchement promus dont un Jônin aux yeux blancs, à la tunique de la même couleur et un autre avec la même teinte de cheveux sont en rang, rangés par colonne, silencieux pour le moment. Bien entendu, le Grand Manitou fait aussi partie du lot : il se tient, appuyé sur sa canne, devant les portes du village, dos à la forêt, l'air froid et peu ouvert aux discussions. Le peu de ses cheveux sur le caillou qui lui donnent un air affreux et mal lavé, flotte légèrement à la bise. Sans bouger un membre il fixe les accusés les deux mains posées sur le pommeau de sa canne, le dos légèrement courbé par l'âge, qui marchent vers lui. Il a le cou avancé comme un vautour du désert, la mine rébarbative.

(À lire avec : Sasuke's destinity)

Tous les regardent. Presque tous les regards qui pèsent sur eux sont mélancoliques. Ils prennent tous partie à leur souffrance. Les deux garçons passent lourdement à côté de Neji qui les fixe d'une manière méprisante. Le blond est le premier à croiser ce regard glacial. Il fronce les sourcils.

- Naruto et Kiba ... Qui aurait songé un instant à ce que vous soyez ensemble ? C'est plutôt surprenant ...

Les jeunes s'arrêtent et le dévisagent.

- Neji, c'est bon ... On souffre déjà bien assez comme ça alors n'en rajoute pas, s'il te plaît ... Déclare Naruto tristement, ne comprenant pas tout de suite son petit jeu.

- Ah ah ! Se moque-t-il, vous me faites bien rire. Kiba fronce le sourcil, méfiant. La nature est bien étrange ... Avoir des goûts pour ceux du même sexe que soi. L'Uzumaki s'approche d'un pas de l'aîné de la Bunke, agacé, en le regardant bien dans les yeux.
- Qu'est-ce que tu sous-entends par là, hein ? Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi !

Toujours sur le même ton désagréable, il rajoute, la tête haute :

- Je ne sous-entends rien. Je sais juste que les personnes qui sont comme vous n'ont aucun mérite, aucune dignité. Et je me demande bien pourquoi vous existez, tout simplement. Akamaru aboie, mécontent. Le jeune châtain pose une main sur la tête de son chien en toisant Neji. Les nerfs du blond sont instables, il le regarde, pris de de colère. Vous ne servez à rien dans la société : ce n'est pas vous qui allez procréer la prochaine génération. On pourrait très bien vivre paisiblement sans homosexuels pour nous pourrir la vie ...

- Espèce de ... Naruto bondit sur le jeune à la tunique blanche, l'empoigne et yeux dans les yeux, il déclare, l'air très menaçant : Qu'est-ce que vous avez, tous, contre ce genre de phénomène de la nature ?! A ce que je sache, on ne vous a encore jamais traité d'hétéros ! Extrêmement placide, de marbre, le Hyûga ne bronche pas d'un cil et continue de le provoquer :

- C'est normal ... puisque vous savez très bien que la vie tourne dans ce sens... C'est vous qui n'êtes pas normaux. L'amant de l'Inuzuka a du mal à se contrôler. Il reste coi, l'empoigne plus fortement. Les Anbu se ruent sur le blondinet et essaient de les séparer mais l'adolescent ne lâche pas prise ; il est bien agrippé.

- Tu n'es qu'un sale enfoiré !!! Lâchez-moi, vous !

Il se débat mais il est toujours accroché a Neji qui affiche un sourire en coin.

- Ah ah ah ! En plein dans le mille. On dirait que j'ai touché un point sensible.

Les Forces Spéciales réussissent enfin à les séparer. Ou plutôt ... si Naruto aurait voulu resté accroché, il l'aurait fait. Il lui crache à la figure. Le Hyûga s'essuie, toujours en affichant ce sourire fortement déplaisant qui vous énerve encore plus quand vous êtes à bout.

- Ça suffit, oui ?! Crie la femme de l'unité.

Naruto dévisage Neji avec encore plus d'insistance. Ce dernier ne le lâche pas des yeux jusqu'au moment où son adversaire tourne la tête dans une autre direction et avance avec Kiba en direction de l'Hokage.

- Neji, chochotte Tenten qui est à côté de lui, tu crois vraiment que ce que tu leur as dit était intelligent ? Laisse-les, les pauvres... Ils sont déjà bien assez rabaissés comme ça.
- Tenten, je voulais seulement ...
- Non, Neji. Non. Ce n'est pas comme ça que tu vas m'impressionner. Je ne veux pas d'un gamin qui provoque tout le monde. Et puis tu m'as mise terriblement mal à l'aise en racontant tous ses sarcasmes... Ce sont aussi mes amis je te rappelle.

Le concerné regarde par-terre, songeur. Même s'il ne le pense pas, il s'excuse auprès de sa bien-aimée.

-Ouais ... Tu sembles oublier aussi que nous formons l'Équipe d'Élite des Vampires ? S'il y a des malaises dans le monde d'ici : là-bas, ça ne marchera pas non plus. Quoique je n'en suis pas si sûre mais bon. Dit-elle sur un ton plus bas, à part. Pour rattraper ce temps mort, elle rajoute, empressée : Bref, tu m'as comprise, j'espère ?
- ... Ça n'a rien à voir mais ... quand j'ai pénétré sa chambre, je n'ai rien trouvé de suspect. Il faut croire qu'ils cachaient bien leur jeu ces deux-là...
Il lance un dernier regard aux deux garçons qui arrivent maintenant en face de l'Hokage. Les Anbus s'agenouillent devant leur chef et lui font leur rapport d'intervention. Les adolescents attendent.

Quelques minutes après, tous les Anbu disparaissent d'un coup, aussi silencieux que le vent. Seulement deux restent et réapparaissent à côté des deux ados.

Froid et distant, Danzô ordonne de sa voix la plus stricte dès que les garçons se soient rapprochés de lui, la tête haute, cachant leur mélancolie qui perle lentement sur leurs joues après l'avoir essuyé d'un geste nonchalant. Ils restent bien droits devant le Hokage, tenant tête. Ils le dévisagent en silence, le maudissant intérieurement.

- Tous ces évènements vous ont fait oublier les politesses, messieurs ?...


Aucune réaction.


On voit quelques habitants se rassembler en silence derrière les ninjas en colonnes.

Les adolescents ne bougent pas d'un millimètre. Alors, le despote, fronçant le sourcil, l'œil noir, voyant qu'ils ne se résoudraient pas, fait un signe de tête à un Anbu qui arme aussitôt sa jambe et flanque un coup de pied de côté d'une force monstrueusement bestiale dans le rotule gauche de Naruto qui se déplace sèchement dans l'intérieur de ses jambes. Le blond hurle sa souffrance à plein poumon, la mine cassée comme un agonisant transpercé aux organes vitaux. Danzô esquisse un petit sourire satisfait.

- Naruto, non ! Le jeune châtain ouvre de grands yeux et, instinctivement, se précipite sur son amant. Il se fait aussitôt retenir par l'autre membre qui le tire vers l'arrière. Lâchez-moi !! Lâchez-moi, je vous dit !!! Clame-t-il en serrant les poings. Une fille aux cheveux rose, dans le rang, s'exclame simultanément :
- Naruto !

Le Hokage, aussi malveillant qu'un serpent, resserre davantage sa con-striction autour des jeunes garçons en déclarant sur un ton glacial :

- Peut-être vas-tu enfin te résigner, toi aussi, à te mettre à genoux devant ton maître ? C'est trop dur pour toi ? Veux-tu que l'on t'aide ?

Akamaru geint faiblement, suggérant à son maître de lui obéir sans opposer de résistance.

- Bon ... pousse-t-il sur un ton bas, c'est entendu, Akamaru. Si tu le dis ...

Alors, le cœur serré entre Naruto et Danzô qui font office d'étau le compressent affreusement. Il regarde le Hokage d'un mauvais œil, puis se soumet lentement, les yeux clos, brûlant ardemment de l'intérieur. Le blond le regarde s'abaisser mollement et lui chuchote, la voix tiraillée par la douleur de sa rotule :

- Ce n'est ... que passager. C'est la dernière fois ... que cela t'arrivera ... avec lui. Rgh ...
- Naruto ... L'Inuzuka pose ses prunelles sur lui par-dessous son épaule et se ramasse un coup derrière la tête par le Anbu qui est à côté de lui. Aïe !

- Silence ! Écoute le Tout Puissant évoquer votre sentence à tous les deux ! "Tout Puissant" ... Et ma sœur elle est toute puissante aussi ? Songe l'Inuzuka.
- Pff ! Fait-il en secouant la tête.

Il entend chaque fois où la canne de Danzô se rapproche de lui. Ce bruit monotone qui vous scie la tête quand il n'y a aucun bruit, que vous avez une migraine et que vous voulez à tout prix que rien ne vous dérange pour ne pas avoir à vous rouler par-terre.

Toc... Toc... Toc...Toc...Toc.


Il s'est figé. Kiba relève légèrement la tête et découvre les pieds du Hokage quelque peu sur sa gauche. Entre lui et Naruto. Il laisse peser un temps de silence angoissant avant de décréter d'une voix puissante et gutturale, les deux mais déposées précautionneusement sur le pommeau de sa canne, le dos recourbé par la force de l'âge :

- Mesdames, mesdemoiselles et messieurs ! À ce jour exceptionnel, vous avez, aujourd'hui sous vos yeux, deux spécimens de la pire race qui soit : des homosexuels ! Crie-t-il en les pointant du doigts comme de vulgaires créatures nuisibles. Les jeunes concernés sont en ébullition. Ces deux-là ont été signalés avoir des comportements suspects l'un envers l'autre ...
Et alors, tranche Naruto en relevant la tête, ne pouvant pas garder le silence, qu'est-ce que ça peut bien vous faire ? se soulève-t-il, toujours cloué au par-terre.

Kiba admire son courage ; il rougit. Danzô tourne lentement la tête dans en direction du blond en lui lançant un regard noir, rempli de mépris. L'Uzumaki regarde droit devant lui ; chose formellement interdite par les règles de hiérarchie.

- Un soumis doit regarder ses pieds, jeune homme prétentieux... dit-il d'une voix quiète et glacée en le regardant de haut.
- Allez, dit bonjour à tes sandales, mon p'tit salaud ! lance le Anbu à côté de lui en se saisissant de sa nuque pour la rabaisser brutalement. Naruto ne s'est pas laissé faire ; il a opposé une certaine résistance avant d'obéir malgré lui.

Le despote reprend son discours inachevé :
- ...Ces deux-là ont été signalés avoir des comportements suspects l'un envers l'autre par une femme très bien avisée et soucieuse du sort de son enfant. (Il a insisté sur le "très" et "soucieuse") C'est un comportement inacceptable qui se doit être sévèrement réprimé !

Plusieurs commérages dans la foule des villageois derrière eux s'élèvent. Le chef du village laisse s'affaisser un silence sur la tête des deux garçons pour les démoraliser, les écraser. Ils ont maintenant une épée Damoclès au-dessus de leur tête, prête à tomber au moindre coup de vent.

Pourvu qu'il ne nous sépare pas ... Se serait intenable. Songe le Renard en pensant justement, au même instant, à son châtain. Kiba croise les doigts pour chasser les mauvais esprits, transpirant. Une goutte de sueur glaciale glisse le long du côté de son front, le souffle court. Akamaru a les oreilles basses, tourmenté par les évènements qui ont précédé. Naruto dégluti, tremblant légèrement pour le cacher aux autres.

- Ce châtiment doit être exemplaire ! Que cela vous serve d'exemple. Le Hokage fait un signe rapide de la main aux deux Anbus derrière les adolescents. Ils sortent chacun un collier de cuir noir. Les garçons ainsi que le chien ont senti le danger. Ils se relèvent d'un bond et font volte-face. Les ninjas en colonne devant les villageois sursautent. Le Hokage se retourne et les fixe méchamment. Comme prévu ... On va s'amuser un petit peu. Allez-y ! Capturez-les, retirez leur bandeau frontal et passez leur autour du cou le Collier Des Damnés !
- Oui, maître ! Crient-ils en chœur en sortant leurs deux lames courtes. Hinata et Sakura s'écrient le prénom de leurs amis et sortent du rang. Kakashi les retient et leur murmure quelque chose à l'oreille en fixant discrètement le Hokage du coin de l'œil. Les filles acquiescent prudemment.

Le combat peut commencer ; le Hokage s'est retiré un moment pour assister à la bataille en pensant que ces deux cas sociaux ne feraient pas le poids contre deux membres de la Racine. Naruto et Kiba sortent un kunaï chacun, reculent une de leur jambe et s'apprêtent à bondir tandis que de la poussière s'envole un peu plus loin de l'endroit où ils ont glissé leur jambe. Akamaru se tient prêt à combattre aussi aux côtés de son maître, sur la défensive.

Personne ne perd une seconde ; ils se ruent les uns sur les autres, armés et enragés comme des animaux.

Naruto, saisissant son kunaï avec les dents, voulant en terminer au plus vite avec ce combat, produit deux clones qui attrapent les bras d'un Anbu à la volée et deux autres qui sortent de sous terre pour leur bloquer les membres inférieurs. Voilà son adversaire paralysé et déstabilisé. Il relâche son attention sur le combat et essaie de se dépatouiller de l'étreinte des clones oranges un bref instant qui suffit amplement au blond à produire un Rasengan et à l'abattre en plein dans l'estomac de son adversaire. Malheureusement, il a réussi à se permuter à temps. Les clones se retrouvent sans rien à tenir, ils regardent de partout, cherchant des yeux leur cible mais en vain.

Kiba a déjà entamé le corps à corps et transformé son chien en lui. Il lance toutes ses forces dans la bataille. Les lames scintillantes et polies s'entrechoquent à tire larigot dans un fracas de ferraille tailleé à la perfection. Chaque coup tenté par l'Inuzuka se fait instantanément arrêter par la lame courte de son adversaire qui suit le rythme aisément. Puis dans une dernière attaque puissante, ils font une pause, lames croisées entre les yeux. Les deux hommes se dévisagent sans rien dire, dents serrées, extrêmement concentrés sur leur combat.

- Inuzuka, tu ferais mieux d'abandonner ce combat, je suis plus fort que toi.
- La ferme ... Je me battrai jusqu'au bout. C'est alors qu'après quelques instants, Kiba aperçoit son double se rapprocher rapidement en silence derrière l'homme masqué. En le fixant dans ses yeux miroitants, le Anbu réussi à entrevoir faiblement dans son oeil gauche le reflet d'une silhouette arriver furtivement dans son dos. Il brise donc la défense et fait un saut périlleux arrière tandis que Kiba donne un coup transversal dans le vide. Le Anbu a été plus rapide que lui. Le châtain aurait voulu l'entailler. Akamaru arrive à cet instant devant son maître, mécontent que leur plan ait échoué. Akamaru ! Il est en l'air, c'est le moment ! Ils se précipitent donc sur l'homme encore dans les airs, bondissent subitement et tourbillonnent sur eux même. Gatsuuga !

Suite à un très rapide moment de réflexion, le Anbu, en mauvaise posture, décide de produire un clone dans les airs qui le tire sur la droite pour éviter cette attaque. Malgré cela, il a quand même encaissé une blessure superficielle au bras dû à la vitesse de rotation, aux griffes, et à la proximité trop importante de l'esquive. Il gémit et retombe sur le sol ainsi que le rejeton des Inuzuka. Le regard plus que sérieux, menaçant, agressif, sur le point de bondir et sur la défensive ; il est en appui sur ses deux mains et ses deux pieds, le ventre au ras du sol : sa position de combat habituelle quand il décide de passer aux choses sérieuses. Akamaru grogne aussi.

Naruto se reçoit une droite en plein dans la mâchoire. Tellement puissante qu'il en recrache du sang. L'efficacité du coup le fait reculer instinctivement de plusieurs mètres. L'environnement autour de lui devient flou et imprécis, les portes du village sont doubles et son adversaire triplé, puis doublé puis encore triplé. Il se ressaisit assez vite ; il y voit déjà un peu plus clair, son cerveau n'est plus embrouillé. C'est là qu'il se reçoit un coup de pied de côté dans les abdominaux mais cette fois, le blond lui retient le pied, il essaie de se libérer mais l'homme n'y parvient pas. Le blondinet le scrute avec insistance. Voilà une occasion pour lui de se venger sur-le-champ : il arme son bras et l'abaisse d'un seul coup, d'un seul sur la rotule de côté et donc sensible.

-Prends ça !

Le membre de la Racine vocifère mais disparaît dans un nuage de fumée blanche. Et merde ! Songe le Renard qui ne s'aperçoit pas que son adversaire est juste là, derrière lui, en train d'armer sa lame courte. Au tout dernier moment, Naruto écarquille de grands yeux et se retourne promptement au moment où la lame s'abat sur lui. Le temps se fige... Le Anbu ne bouge plus ; il garde son arme basse, au-dessous de la ceinture en le regardant fixement. L'Uzumaki se sent blêmir ... il a les yeux grands ouverts ... éberlué ... Un fin filet de sang s'écoule de sa tampe et s'écoule lentement le long de sa joue. Une ... deux ... trois gouttes s'échouent mollement à terre et s'étalent comme une tâche. Puis soudain, le bandeau du ninja tombe devant ses yeux et termine sa descendance à ses pieds. Le blond reste immobile, stupéfait. Il regarde loin, très loin en face de lui sans point fixe. Il se sent bizarre. Alors c'est comme ça quand on est au bord du gouffre ?... Ou est-ce une simple impression ...? Je ne sens plus rien, mon corps est pétrifié ... Je ... Je ... Il tombe lentement à genoux, les bras pendants. Il se sent faible... La lame du Anbu était imbibée d'un liquide.

Dans son combat, le châtain aperçoit son blondinet totalement immobile, sur les genoux, le regard vide. Il bloque soudainement un coup du côté tranchant de sa main et tente une contre-attaque. Le membre des Forces Spéciales bouge agilement. Le châtain tente un appel en gardant un œil sur son adversaire :
- Naruto !
Il n'obtient pas de réponse. Akamaru surgit devant lui et encaisse un coup à la place de son maître inattentif. Le double de Kiba s'envole plus loin au raz du sol et s'encastre violemment contre le cabanon de Kotetsu et Izumo, qui ne sont d'ailleurs pas à leur poste, en couinant. Kiba est surpris, il regarde son chien inconscient qui se remétamorphose en lui-même. Akamaru ! Le membre de la Racine donne un coup de haut en bas sur Kiba qui esquive de justesse. Un peu plus et c'était son torse qui aurait ramassé au lieu des boutons de sa veste en cuir qui se séparent. Naruto ! Il lance un vif regard sur le blond maintenant cadavérique. Le Anbu derrière lui, lui passe tranquillement le Collier Des Damnés autour du cou. Naruto ! Réagi ! NARUTO ! Il se reconcentre sur son combat et s'exclame : Toi tu commences à me les briser à vouloir me couper ! Il se retourne promptement et voit son Ninken se relever en titubant. Super, Akamaru reprend ses esprits. Le Anbu décide de prendre ses distances un bref instant laissant ainsi à Kiba le temps de rejoindre son chien.
L'homme songe un instant : Il est coriace ... Depuis tout à l'heure il réussi à esquiver et bloquer mes attaques... Si j'utilise mon Ninjutsu ici, je vais provoquer de gros dégâts au village ... J'opterai pour une technique plus propre. Alors, il range son arme et joint son index ainsi que son majeur à hauteur de poitrine.
- Sort de pétrification ! Le chakra de l'Anbu percute l'Inuzuka et le molosse. Ils essaient de bouger mais ils n'y parviennent pas, quelques chose les retient prisonniers.
- Qu ... Qu'est-ce que c'est ?... Je ne peux plus bouger mon corps ! J'aurais dû y penser plus tôt ... Ça m'aurait évité pas mal d'ennuis. Songe l'homme en se rapprochant de sa victime paralysée. Relâchez-moi !
- Pas avant d'avoir accompli ce que le maître a ordonné... Il lui défait le nœud de son bandeau qu'il laisse tomber, sort le Collier des Damnés de sa poche arrière et le lui passe autour du cou.

Sans bandeau, juste transpirant, la veste entrouverte et un collier noir autour du cou lui donnent un air trognon ; on aurait envie de le dévorer tout cru. Profitant de sa faiblesse, l'homme lui donne un cou d'épée dans la cuisse après avoir levé son sort de pétrification. Le châtain voit flou et sent ses forces l'abandonner.

- Et voilà qui est fait. Intervient le Hokage qui se rapproche des adolescents immobiles. Maintenant vous allez gentiment vous lever et passer ces portes.

Poussés par un désir mystérieux, ils se relèvent lentement et commencent à avancer. Ce n'est pas normal ; ces lames doivent être imbibées d'un liquide manipulateur qui fait obéir à n'importe qui. Ils avancent comme des marionnettes. La fleur de Cerisier et Hinata se détachent du rang. Sakura prend la parole :

- Maître Hokage ! Le concerné se retourne, interloqué.
- Qu'y a-t-il, mademoiselle Haruno ? Une objection ? Elle le regarde avec un air de défi, Hinata se tortille les doigts et pique un fard.
- Oui, j'en ai une : je déclare, ici et maintenant, que je quitte le village avec ces garçons.
- Oui, moi aussi. Dit Hinata d'une petite voix. Ce sont nos amis et ... qu'ils soient comme ça ou autrement ... ils resteront nos amis. Neji lui fait les gros yeux, menaçant. Angoissée par ce regard perçant, la jeune fille se met à trembler et baisse ses prunelles de neige.
D'une voix noire, le regard ténébreux et en colère, il susurre entre ses dents, les doigts crispés sur sa canne et tremblant :
- Vous osez vous soulever ?... Une voix d'homme dans les rangs s'élèvent :
- Nous ne sommes pas des esclaves : nous sommes des ninjas. Nous ne sommes pas au-dessus des règles, un homme avec un masque qui lui cache une partie de son visage sort des rangs, mais nous n'y sommes pas non plus soumis... Il le toise intensément, s'avance derrière les deux filles et poursuit : je suis tout à fait d'accord avec Sakura et Hinata ; ils ont beau être comme ça, ils n'en restent pas moins des ninjas formidables. Pour ces jeunes filles : ce sont leurs amis. Pour moi : ce sont des compagnons d'armes. Et puis j'ai une certaine admiration pour Naruto : il a un tonus de fer, une volonté sans précédent et une force extraordinaire. C'est le meilleur élève que je n'aie jamais eu et il le restera, même s'il est en compagnie d'un autre garçon. Et c'est pour ces raisons que je continuerai de veiller sur eux. Nous sommes la team Kakashi ! Hinata a bien voulu nous accompagner. C'est judicieux de sa part. Elle ne s'en fait pas pour Shino, c'est un grand ninja, il a voulu partir très loin avec son père pour des raisons qui lui sont privées. Lui aussi … est l'une des fiertés du village de Konoha. Je quitte donc également le village et nous reviendrons, soyez-en certain. D'ici là, préparez-vous à rendre la place que vous avez volé à la Princesse Tsunade. C'est tout ce que j'avais à dire. On y va.

Pendant un instant, Danzô ne sait plus où se mettre. Il perd de son sang froid et reprend, on sent que sa voix perd de sa sévérité, on relève une touche de frayeur :

- Kakashi, tu oses trahir le village de Konoha ?

Tandis qu'ils avancent pour rejoindre les deux garçons et le chien déjà assez loin ...

- Au contraire : je fais ça pour lui. Déclare sans vergogne le ninja copieur en passant devant lui sans le regarder. Je pars à la recherche de Dame Tsunade : la légitime héritière de siège de Konoha. Et je veillerai sur ces adolescents, "Maître".
- ... Eh bien allez-vous en. Je vous attendrai de pied ferme...

Sous les yeux ébahis des autres ninjas et des villageois, ils franchissent les portes du village et rejoignent les deux garçons accompagnés d'Akamaru. C'est le cœur serré que ces courageux ninjas s'éloignent de leur domicile, de leurs racines et de leur famille.


Alors que le vent souffle sur le village et que les portes se referment dans un fracas terrible, leur interdisant tout retour possible dorénavant, repoussant la poussière aux alentours, une jeune femme marquée de crocs ensanglantés sur les joues se dresse sur les murailles du village, les cheveux fouettés par la colère du vent et les larmes du ciel. Les nuages se sont assombris et un éclair déchire la voûte céleste suivi d'un grondement effroyable comme par ironie.


Bientôt, ils se livreront à une furieuse frénésie de vengeance dans un déchaînement de violence pour permettre à la Princesse Tsunade de reprendre son dû... et renverser le tyrannique dictateur.



L'aventure commence ici...

J'ai eu un peu de mal pour trouver la tournure parfaite pour certaines phrases mais j'ai pu m'en sortir. Un avis ? :)




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