Fiction: La vie continue

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Trois mercenaires se ruèrent sur Akira, tandis qu’un quatrième se glissait dans son dos et se dirigeait vers Shikamaru. À peine eut-il fait trois pas en direction du brun, qu’il se fit transpercer par un coup de katana dans le ventre. Akira retira sa lame d’un geste sec et se retourna en direction des trois derniers qui s’étaient rapprochés durant ce court laps de temps. Un léger sourire, tirant sur le sadisme, se dessina sur son visage. Avant que ses ennemis ne fassent le moindre geste et ne réalisent leur erreur, Akira disparut. Quelques secondes plus tard, un tueur rejoignait le premier au paradis, bientôt suivi d’un autre. Le dernier, soudain effrayé de voir ses compères tomber comme des mouches, recula d’un pas, espérant ainsi pouvoir échapper à la tornade verte qui semait la mort à son passage.
Shikamaru observait la scène, accroupi sur sa branche d’arbre, impressionné de la force du jeune ninja. Il vit le dernier mercenaire reculer, un air horrifié peint sur le visage, mais il ne vit pas Akira réapparaître derrière cet homme et lui pointer sa lame sous la gorge. Trop rapide pour lui. Serait-il plus rapide que Rock Lee ? Impossible de savoir…

- Tu as exactement une minute pour faire tes prières, chuchota Akira à l’oreille de sa victime.
- Pitié ! Je voulais juste avoir de l’argent ! Ne me tuez pas !
- Pitié ? Ne te moque pas de moi. Tu es si… pathétique…

Akira accentua la pression de sa lame sur la gorge de l’homme qui lâcha un hoquet de terreur. Le temps d’un battement de cœur et l’homme s’écroula au sol, un filet de sang coulant de sa bouche et rejoignant celui qui dégoulinait de son cou. Akira essuya sa lame afin d’en enlever le sang qui la maculait.

- Eh bien… Quelle galère… Heureusement que tu étais là, Akira-kun ! Fit Shikamaru en le rejoignant.

Le jeune homme secoua la tête et rangea son katana dans son fourreau, histoire de dire que ce n’était rien et que ce n’était vraiment pas la peine de le féliciter pour si peu. Il faisait son travail après tout. Shikamaru le regarda en plissant les yeux, et soudain, il remarqua une légère entaille sur son bras gauche. A peine avait-il commencé d'ouvrir la bouche pour en informer le ninja, que ce dernier tourna les talons et reprit son bout de chemin en demandant au brun de bien vouloir se dépêcher s’il voulait arriver avant la nuit.
En fin d’après-midi, les garçons arrivèrent en vue des grandes portes du village caché de Konoha. Ils accélérèrent le pas, mais lorsqu’ils dépassèrent l’entrée, Shikamaru remarqua que son garde du corps semblait fatigué. Il se tourna vers lui pour l’inviter à venir chez lui pour la nuit, mais Akira se stoppa net, le salua et commença à se diriger vers la tour du Hokage, ne lui laissant pas le temps d’ouvrir la bouche. Interloqué, Shikamaru le regarda s’éloigner, avant de se précipiter vers lui lorsque le Sunien s’écroula au sol, sans connaissance.

****

“Où suis-je ? C’est quoi ce bruit irritant ? Et toute cette lumière, elle vient d’où ? Aïe, ça me donne mal à la tête tout ça…”

Akira papillonna des yeux et tenta maladroitement de deviner d’où venait la lumière. Un bip répétitif et incessant se faisait entendre à sa gauche et lorsqu’il tourna la tête de ce côté, il vit un appareil médical. Il était donc à l’hôpital… Et la lumière, c’était toutes ces lampes qui étaient allumées dans la pièce. De la lumière, beaucoup trop de lumière pour ses pauvres yeux qui venaient à peine de s’ouvrir. Il grogna et se retourna dans son lit, s’enfouissant sous les couvertures, avant de se stopper net lorsqu’une douleur atroce se diffusa dans son corps, irradiant de son bras gauche. Akira se redressa dans son lit sous l’effet de la douleur, et appuya sur son bras dans l’espoir que le feu qui coulait dans ses veines se calme.

- Vous avez mal ?
- Qui… qui est là ?
- Votre infirmière !

Une jeune fille brune d’à peu près son âge se précipita vers lui avant de lui enlever sa main droite de son bras et de le repousser légèrement pour qu’il se rallonge.

- Satané poison !
- Poison ? Qui m’a empoisonné ?
- Une lame ennemie. Vous devriez le savoir, non ?

Akira se mit à réfléchir, essayant de se souvenir du pourquoi du comment. Il se revoyait en train de battre une bande mercenaire, puis d’arriver à Konoha avec Shikamaru, ensuite de se diriger vers la tour du Hokage et puis… Rien. Le trou noir. Une lame ennemie ? Comment était-ce possible ? Ça ne pouvait quand même pas être… A moins que… Et si… Non, ça ne tenait pas debout. Décidant d’arrêter de se torturer les méninges, le ninja tourna les yeux vers son infirmière et l’observa attentivement, pendant qu’elle essayait d'apaiser la douleur de son bras. Elle avait donc de longs cheveux bruns avec des reflets bleus attachés en une queue de cheval et qui lui tombait au creux des reins. Ses yeux bleus brillaient tels deux saphirs étincelants et une moue bienveillante était dessinée sur son visage. Sous sa veste typique des infirmières, elle portait une robe en bustier bleu nuit, qui s’accordait à merveille avec celui de ses yeux, qui lui arrivait mi-cuisses et qui était fendue sur les côtés. Des attaches empêchaient le tissu de voleter dans tous les sens et un short noir était encore en dessous. Elle avait des bottes noires qui lui montaient jusqu’au-dessus des genoux et qui recouvraient une partie des protections que la jeune fille mettait sur ses jambes.

- Comment vous sentez-vous ?

Akira détourna le regard, gêné de détailler ainsi une personne qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam et balbutia un pâle « bien merci ». La jeune fille le regarda, se demandant si c’était de la timidité.

- Ah ! Keiko-chan, c’est du bon travail !
- Godaime-sama !

Une femme blonde à forte poitrine venait d’entrer dans la pièce, se plaçant à la gauche de la dénommée Keiko. Elle se pencha vers Akira, ses prunelles marron le scrutant de la tête aux pieds.

- Tu sais que tu nous as fait une sacrée peur ?
- Ah…
- C’est tout ce que tu trouves à dire ? Rhalala, décidément, vous les Suniens, vous êtes tous aussi peu bavards !
- Alors là, Tsunade-sama, je me permets de contester ! Il ne faut pas oublier Sabaku no Temari et puis il y a…
- Je sais, je sais ! Soupira la blonde. Je faisais seulement allusion à Gaara. Bref, comment tu te sens, petit ?
- Nhh, je ne suis pas petit.
- Et voilà que Môssieur est un grincheux de service !
- Je vais bien. Et je ne suis pas grincheux.
- En tout cas, tu as du caractère ! C’est bien !

Sur ces mots, Tsunade lui tapota gentiment le dessus de la tête, comme on le ferait à un enfant de six ans.

- Non mais dites donc ! Je ne vous permets pas ! S’égosilla le garçon.
- Je n’ai pas besoin de ta permission pour le faire ! Bref ! Keiko-chan !
- Oui ! Fit la brune en se mettant au garde à vous.
- Va me chercher de quoi faire une prise de sang, je vais faire une petite analyse, histoire d’identifier ce fichu poison et ensuite je verrai pour trouver une solution afin de l’extraire.
- Oui ! Répéta la brune en détalant dans le couloir.
- Une prise de sang ?
- Oui, tu as parfaitement bien entendu, une prise de sang !
- Je ne veux pas qu’on me fasse une prise de sang.

Tsunade lui jeta un regard blasé, l’air de dire qu’il avait sûrement connu pire et que ce n’était pas une petite piqûre de rien du tout qui allait le tuer. Tsunade fit craquer les jointures de ses doigts, afin de lui faire comprendre que ce n’était pas la peine de résister. Saisissant le message, Akira laissa lourdement tomber sa tête sur son oreiller et émit une longue série de grognements, comme quoi, les piqûres ça faisait mal, que les femmes étaient vraiment chiantes et tout le tremblement.

- Tu sais que tu commences à parler comme Shikamaru ? Tu as vraiment dû passer beaucoup trop de temps avec ce flemmard de service.
- Ah ?
- Oui.
- Tsunade-sama, je vous ramène la seringue et…

Une tornade bleue fit son apparition dans la pièce. Keiko, car c’était effectivement elle, se mit à courir dans tous les sens, ressemblant étrangement à une abeille qui butine du pollen, avant de se faire stopper par une Tsunade aux bords de la crise de nerfs.

- Hop là ! On se calme ! C’est juste une prise de sang ! Qu’est-ce que tu as aujourd’hui ?! Tu es tombée amoureuse ou quoi ?!
- Euh, non, c’est… Enfin, je veux dire que… Je… Euh…
- C’est rien, va !

Sur ces mots, la blonde se saisit de la seringue et s’approcha dangereusement d’Akira, un sourire sadique peint sur le visage.

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