Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: La vie de Sabaku No Gaara

Certains diront que c’est le destin qui les amené à se rencontrer. D’autres un coup du hasard. Mais tous seront d’accord pour dire que leurs vies ont été jalonnées d’obstacles. Ainsi le jeune Gaara découvrira la cruauté du monde dans toute sa splendeur alors qu’il connaitra le bonheur avec une petite fille nommée Tsuki. Bonheur rapidement volé par des adultes impitoyables. Ils vont devoir se perdre pour mieux s’aimer. Malgré les pronostics sombres de l’adversité, ils vont se retrouver.
Classé: -12D | Spoil | Général / Romance | Mots: 132969 | Comments: 393 | Favs: 232
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Sanephar (Féminin), le 12/03/2011
Pour ne pas déroger aux habitudes, premiers remerciements aux nouveaux commentateurs : little.do, jerem734, et shannaro37.
Mais aussi les "anciens" qui continuent à lire et/ou commenter, notamment ikoimp et sasori_du_70.

Bon, trève de bavardages, je sais que vous l'avez attendu un bon moment, alors laissez-moi vous souhaiter une bonne lecture pour ce trente-deuxième chapitre !




Chapitre 32: En vue des préparations...



À son retour à Suna, Tsuki est immédiatement invitée à prendre en charge la kunoichi blessée de Kiri,
actuellement dans un profond coma. Ses coéquipiers, Akemi et Kumodashi, ont découvert, par un moyen encore inconnu, le statut de Jinchûriki de Tsuki qui, apparemment, vient du village de la brume. Très loin d’imaginer un complot contre sa personne, la jeune fille vit sur un petit nuage.

En effet, Gaara lui a avoué son amour en l’embrassant, et depuis, le jeune couple vit dans un bonheur des plus complets…



La vie de Sabaku no Gaara

Chapitre 32 : En vue des préparations…



Kankurô écarquilla les yeux, alors que sa bouche s’entrouvrait de stupéfaction. Assis derrière son bureau en face de son frère, Gaara fronça les sourcils. Cette réaction fit recouvrer les esprits de l’aîné qui secoua la tête avant de s’exclamer :

- Répète-moi ça ?!
- Qu’est-ce que tu n’as pas compris ?
- Attends… Tu ne crois pas que c’est précipité ? Cela fait juste huit mois que tu es avec Tsuki. Officialiser votre relation envers Suna et Konoha est très risqué, tu t’en rends compte ? Il vaut mieux attendre quelques années. Le poids du temps jouera en votre faveur, et...
- Je connais Tsuki depuis une décennie, c’est suffisant.
- Et combien de temps avez-vous été séparés ?
- Combien d’épreuves avons-nous dû endurer ?
- Écoute Gaara, je suis tout à fait d’accord avec toi que vous êtes faits pour être ensemble, et que bien des choses auraient pu vous séparer, mais tu sais que la politique voit les choses différemment.
- C’est une très belle occasion.
- Il est vrai que le festival Suna/Konoha est parfait pour la décision que tu veux annoncer, mais quand même… Tu es sûr que tu ne veux pas attendre ?
- Kankurô, cela fait des années que j’attends.

Le marionnettiste eut un petit sourire complice. Que répondre à ça ? Son petit frère n’avait pas tort. Voilà des années qu’il aspirait à un pareil bonheur. Cela serait trop demandé que d’attendre encore…
Il se pencha vers son cadet, et avec une voix pleine d’enthousiasme demanda :

- Et, tu comptes t’y prendre comment ?

***


Tsuki planta une aiguille dans le doigt de Namiko, la kunoichi de Kiri plongée dans un profond coma. Voilà huit mois que la jeune fille était étendue dans un lit d’hôpital à Suna, mois pendant lesquels l’ambassadrice de Konoha avait veillé sur elle, alors que la plupart des autres médecins s’étaient détournés d’elle, à l’exception de Kumodashi, venant occasionnellement observer et évaluer l’état de sa coéquipière.

- Qu’est-ce que vous faites ? demanda t-il.
- J’évalue sa réaction à la douleur.
- Avec une simple aiguille ?
- Le but n’est pas non plus de la torturer.
- Bien sûr, mais vous croyez vraiment qu’un ninja confirmé peut ressentir la douleur avec une aiguille ?

Tsuki releva subitement la tête, l’étonnement innocent peint sur son visage. Elle baissa les yeux vers Namiko, puis tourna de nouveau son visage vers Kumodashi, mal à l’aise.

- Je… à vrai dire, je n’avais jamais vu les choses comme ça.
- Voilà comment nous procédons à Kiri.

Le shinobi attrapa le doigt de la jeune fille et le tourna dans un angle terriblement inquiétant. L’os émit un craquement sinistre qui fit hérisser de frissons la peau de Tsuki. Alors que celle-ci allait ouvertement exprimer son désaccord, son collègue poursuivit son explication :

- Nous tordons le doigt à la limite de le briser. C’est douloureux, mais au final, il n’y a pas de séquelles.
- C’est…
- Particulier, termina t-il avec un petit sourire indulgent aux coins des lèvres.
- Je préfère trouver une autre méthode si cela ne vous vexe pas.
- Pas le moins du monde.
- Sinon, votre nouvelle technique médicale avance t-elle ? commença Tsuki pour changer de sujet.
- Non, je dois avouer que je suis dans une impasse.
- Oh ! Voulez-vous que je vous aide ?
- J’en serais ravi, mais je crois que vous êtes déjà prise.
- Ah ?
- Ne m’avez-vous pas dit que vous deviez voir votre élève ?
- Oh ! Kaoru-chan !!

L’ambassadrice prit un air affolé et sortit de la pièce en courant. Elle revint quelques secondes après pour s’excuser auprès de son confrère, qui souriait d’un air amusé, avant de reclaquer la porte une nouvelle fois. Quand celle-ci ç’eut refermée, le visage de Kumodashi changea radicalement.

« Que tu es si insouciante ma chère Tsuki, pensa-t-il. »

***


- À droite ! Non, pas à gauche, à droite !
- Ah la la… qu’est-ce que je ne ferais pas sans toi, Kaoru-chan !
- C’est un honneur pour moi de vous aider, Hokage-sama.
- Redis-le encore une fois pour voir ?
- Hokage-sama ?
- Je m’en lasserai pas, je crois ! Et c’est encore loin ?
- Non, regardez ! On peut voir Kazekage-sama !
- Yosh ! Accroche-toi, petit, ça va déménager !!

Kaoru eut juste le temps de s’agripper au front encerclé par un bandeau de Konoha avant que le jeune homme sur lequel il avait élu domicile sur les épaules ne se mette à courir. Les deux protagonistes s’arrêtèrent juste devant le Kazekage qui les fixait avec son air neutre inimitable.

- Ah c’était trop bien, Naruto-sama ! s’exclama Kaoru en battant des mains.
- Naruto-sama ? interrogea Gaara en regardant tour à tour les deux garçons.
- Oh, un surnom, expliqua le blond de Konoha en descendant son jeune cavalier de ses épaules.
- Tsuki-sensei m’a dit que Naruto-sama serait le prochain Hokage ! ajouta le jeune garçon.

Le concerné se gratta la tête d’un air gêné quand Gaara se mit à le dévisager. Puis le jeune Kazekage reporta son regard turquoise sur le petit garçon.

- Tu n’avais pas une leçon avec ton professeur ?
- Si, mais elle est en retard ! s’exclama Koaru, furieux, les mains sur les hanches. Alors je me suis dit que j’allais disparaître pour l’inquiéter et la punir. C’est comme ça que je suis tombé sur Naruto-sama : en me promenant.
- Je vois… Je pense que la punition peut être levée.
- À vos ordres, Kazekage-sama !

Après un salut militaire, le jeune élève partit en direction de la rue principale où il fut rapidement engloutit par la foule. Naruto pointa son pouce vers la silhouette disparue de Kaoru en rigolant :

- Ca sera une terreur celui-là plus tard !
- Effectivement, il est prometteur… Je ne t’attendais pas si tôt, poursuivit Gaara après un court silence où le blond recouvra son malaise.
- C’était pas prévu, en fait. Mais quand j’ai appris pour le festival, et lu ta lettre, je suis venu tout de suite.
- J’espère que je ne te dérange pas. Je n’ai appris qu’après pour Jiraiya-sama.

Naruto perdit subitement son sourire. L’expression attristée de son ami poignarda le cœur de Gaara. Voir cette boule d’énergie dissimuler son désespoir par une fausse joie était pire que de le voir abattu par le chagrin.

- Et sinon, tu voulais me voir pourquoi ?
- Un projet important qui nécessite ton aide, continua le Kazekage, conscient que le précédent sujet était trop houleux pour lui.
- C’est quoi ?
- Suis-moi.

***


Dans son appartement, Tsuki mettait son armoire sens-dessus-dessous, en baragouinant des phrases plus ou moins intelligibles :

- Oh flûte ! Où est-ce que j’ai bien pu la mettre !

Elle ouvrit un tiroir en dessous de sa penderie et chercha activement un vêtement.

- Ah la voilà ! Qu’est-ce qu’elle faisait là d’ailleurs ?

Elle sortit de sa chambre avec sa question en tête quand la pendule attira son attention.

- Oh non je vais être en retard !!

Elle s’engouffra dans la salle de bain et se hâta pour se sécher les cheveux. Il faut dire que sa journée avait été très chargée. Entre son travail d’ambassadrice, ses activités de ninja-médecin et de professeur, elle n’avait plus une minute à elle. Et puis il y avait le fameux festival qui fêtait les cinq ans d’alliance entre Suna et Konoha. Certes, cela faisait partie de son travail d’ambassadrice, mais ça lui prenait un temps fou.

- Pour une fois que j’ai un rendez-vous avec Gaara-kun, c’est bien le moment d’être en retard !

Le mot rendez-vous lui donna le sourire, et la vitesse pour se presser. Elle attacha ses cheveux en une belle queue de cheval et enfila la robe qu’elle avait eu tant de mal à trouver. C’était une robe toute simple, de couleur blanche qui s’arrêtait au niveau de ses genoux. La tenue lui faisait un petit décolleté à peine voyant, mais qui ne rendrait pas Gaara insensible. A cette seule idée, elle se sentit rougir, et la malice embrassa d’autant plus ses beaux yeux bleus.

Elle se regarda dans la glace et se mordit la lèvre en trouvant qu’il manquait quelque chose. Elle retourna dans sa chambre et prit son collier de Konoha qu’elle mit autour de son cou et son bracelet que ses parents adoptifs lui avaient offert pour ses six ans, avant de retourner dans la salle de bain pour se regarder de nouveau. Quelques coups à la porte ne manquèrent pas de la surprendre. Re-dernière vérification devant le miroir avant d’aller ouvrir à celui qu’elle aimait.

Il se tenait droit, les bras croisés sur sa poitrine avec les mêmes vêtements qu’il portait à l’ordinaire. Elle remarqua tout de même que ses cheveux étaient moins en bataille. Elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il fasse de grands efforts de présentation et fut quand même ravie qu’il ait fait quelque chose pour elle.

- Quel ponctualité ! dit-elle en guise de salutation.
Il la dévisagea, puis son regard la sonda de la tête au pied.
- Tu es… radieuse, répondit-il au bout de quelques secondes.
- Merci, fit-elle, les joues rouges.

Il esquissa un petit sourire, tout en remerciant intérieurement le cadeau de Kankurô qui non seulement lui disait qu’il fallait faire des sorties de temps à temps, avec un liste complète d’idées, et quelques paragraphes sur la façon de se comporter dans certaines situations.

Tsuki allait enfiler ses chaussures quand deux bras recouverts d’une veste orange la souleva du sol et la fit tournoyer vers lui.

- Coucou !
- Naruto-kun !! Mais comment es-tu entré ?!
- Par la fenêtre !! Allez, avoue-le que je t’ai manqué !
- Qu’est-ce que tu en sais d’abord ?
- Gaara m’a tout dit ! C’est pour ça qu’il m’a proposé de venir !!
« Aie ! J’aurais préféré qu’on soit seuls… M’enfin, c’est l’intention qui compte. Ils veulent me faire plaisir, se raisonna Tsuki. »
- Gaara-kun ! Je te croyais mon allié ! s’outra la jeune fille en tournant la tête vers lui.
- Ne lui en veut pas. J’ai eu des arguments trèèèèèèèèèès convaincants !

Les deux jeunes hommes se regardèrent, avec pour l’un, un sourire entendu qui ne manqua pas de faire froncer les sourcils de la demoiselle. Naruto desserra l’étreinte de Tsuki quand celle-ci se glissa vers Gaara pour lui embrasser timidement les lèvres.

- Je crois que tu as des choses à me dire… susurra-t-elle.
- Je te promets de tout avouer plus tard, répliqua-t-il sur un ton plus neutre.

Naruto eut un immense sourire en voyant le couple. C’était bien ce genre de vision qui lui rappelait pourquoi la vie était si belle, en dépit des malheurs que l’on pouvait rencontrer. Et le bonheur qui naissait devant ses yeux, il en verrait bientôt le sommet…

***


Tsuki et Gaara laissèrent leur ami blond entrer dans le bâtiment réservé aux invités alors que ce dernier ne tenta même pas de dissimuler un bâillement. Et dire que c’était lui qui était fatigué alors qu’il n’avait même pas travaillé !!

- Et si on passait le reste de la soirée devant un bon roman pour se détendre ? Naruto-kun m’a trop épuisé pour faire autre chose !
- C’est-à-dire ? demanda Gaara.
- Ben on choisit un livre et on le lit tous les deux.
- Comment peut-on lire le même livre ?
- Ben soit un de nous deux fait la lecture à l’autre. Soit je m’assoie sur tes genoux pour qu’on puisse lire tous les deux, répondit-elle en rougissant légèrement à la deuxième hypothèse.
- Dans ce cas… commença Gaara.
- Tiens salut les tourtereaux !
- Kankurô-san! Matsuri-chan! s’exclama Tsuki. Quelle surprise de vous voir !
- Nous aussi, rétorqua la jeune brune en les saluant d’un petit signe de main.
- Alors vous revenez d’où ? s’enquit Kankurô.
- Du restaurant, lui répondit Gaara.
- Ah bah nous y allions justement, annonça Kankurô en regardant sa petite amie qui rougit de bonheur.

Gaara était ravi de voir son frère et son élève ensemble, l’air heureux. Il baissa son regard plus bas. Il vit que les deux jeunes gens se tenaient la main. Il avait lu un truc comme ça dans son livre. C’était un geste qu’on pouvait faire quand on se promenait, lors d'un câlin ou de gestes tendres. Il se demanda s’il devait faire la même chose avec Tsuki…

- On vous souhaite une bonne soirée, salua Matsuri en souriant.

Manifestement, il avait raté une bonne partie de la conversation. Les quatre jeunes gens se scindèrent en duo, et partirent dans des directions parfaitement opposées.

- Tu voulais dire quelque chose tout à l’heure ? reprit l’ambassadrice.
- Oui. Dans ce cas, c’est mieux si je dors chez toi.
- Oui… bien sûr… fit-elle en rougissant une nouvelle fois.
- Ca te gêne ? s’enquit Gaara en l’observant de son regard perçant comme pour lire dans ses pensées.
- Non pas du tout, dit-elle en passant la main dans ses cheveux pour se donner une contenance.

Ils rentrèrent dans l’appartement et la jeune fille s’empressa de proposer du thé, auquel Gaara accepta.

- Tu n’as qu’à regarder dans la bibliothèque là-bas et choisir un livre.

Il se dirigea d’un pas tranquille vers le meuble, et regarda les titres des livres qui s’alignaient sur la bibliothèque de bois. Tsuki était une maniaque du rangement ses ouvrages étaient parfaitement bien triés. Il y avait deux étagères remplies de livres sur la médecine et d’autres sur l’économie et politique. Il ne savait pas que sa partenaire tenait à cœur son rôle d’ambassadrice. Puis une autre étagère pleine de romans à un juger par les titres. Il regarda chaque résumé de livre qu’il y’avait, puis revint vers Tsuki qui déposait les tasses sur la table.

- Tu as choisi ? demanda-t-elle.

Il lui montra l’ouvrage. Elle lut le titre et lui dit que c’était un très bon choix et qu’elle aimait beaucoup ce livre.
Après avoir fini le thé, ils s’installèrent sur le canapé.

- Lis-le-moi, exigea calmement Gaara.

Le ton était neutre et impersonnel, mais elle pouvait lire dans les yeux de Gaara que c’était plus une demande qu’un ordre.

- D’accord.

Elle s’installa à côté de lui et lit une bonne partie du livre, la tête posée sur l’épaule du Kazekage. Lui écoutait l’histoire, contée par la voix douce de celle qu’il aimait.
Ils allèrent se coucher après avoir lu un bon quart du livre qui narrait l’histoire d’un shinobi plein de fougue et de détermination. Le héros portait même le prénom de son ami, et il n’en fut pas étonné vu que l’auteur était Jiraiya. Néanmoins, le livre avait été écrit bien avant la naissance de Naruto. Il se dit qu’il en toucherait deux mots à son compagnon.

Les deux amants s’endormirent l’un à côté de l’autre, savourant les moments passés ensemble et heureux de l’avenir qui s’annonçait merveilleux pour eux.

***


Tsuki sentit les rayons du soleil lui caresser la peau, puis la chaleur de deux bras lui tenir la taille. Elle leva sa tête pour contempler Gaara qui dormait paisiblement. Ses yeux luirent de bonheur, et c’est avec regret qu’elle retira la couverture pour se lever quand deux bras vinrent l’enlacer de nouveau pour la ramener près de lui.

- Tu m’as bien eue ! Je croyais que tu dormais encore ! Tu t’es bien reposé ?

Le silence lui répondit et elle tourna la tête pour voir que Gaara avait les yeux clos et feintait un sommeil profond. Souriant, elle fourra son nez dans le cou du Kazekage et le bougea comme pour lui donner des chatouilles. Une main caressa les longs cheveux tressés de la jeune fille avant de s’engouffrer sous son t-shirt pour explorer son dos. Tsuki releva la tête et embrassa tendrement son amant qui répondit avec autant d’entrain. Prise de pulsion, l’ambassadrice s’allongea totalement sur Gaara sans cesser de l’embrasser et elle sentit bientôt son corps parcourut d’un désir qui s’était installé depuis quelques semaines déjà. Désir partagé si elle se fiait à une partie de l’anatomie du Kazekage qui ne semblait pas indifférent à leur étreinte passionnelle.

Tsuki se retint de laisser échapper un hoquet de surprise quand Gaara inversa maladroitement les positions, et qu’une main remonta de son ventre. La brune se mordit les lèvres pour ne pas laisser échapper des gémissements quand le Kazekage explorait une partie des ses attributs féminins en même temps qu’il lui embrassait le cou. Elle sursauta quand un bruit strident envahit la pièce et se maudit de ne pas avoir éteint le réveil. Sans un mot, Gaara retira sa main et s’écarta de la jeune fille avant de se lever pour éteindre l’objet dérangeant et quitter la pièce. Toisant le réveil de lui avoir laissé un désir insatisfait, Tsuki ne savait cependant pas ce qui se serait passé s’il n’avait pas mis à terme à leur étreinte. Elle croisa les bras contre sa poitrine que le Kazekage avait béliné un instant plus tôt, et elle rougit, à la fois de gêne et de ravissement. C’était mieux ainsi. Bientôt, elle serait prête pour offrir son corps à celui qu’elle aimait le plus dans ce monde.

***


Temari donnait des directives à deux Shinobis quand elle vit Tsuki arriver les joues rougies par sa course et le souffle court.

- C’est bien la période pour arriver en retard ! Il ne nous reste que trois jours avant que la délégation de Konoha arrive. Il faut faire vite !
- Je suis désolée, ça ne se reproduira plus ! Qu’est-ce qu’on a, à faire pour aujourd’hui ?
- Je dois organiser les chambres d’hôtes pour nos invités et m’occuper des défenses du village avec Kankurô. Toi, tu dois aller chez le traiteur lui rappeler que dans quatre jours tout doit être prêt. Il faut aussi que tu t’occupes des tables et des affectations des différents stands.
- Ok, c’est compris. On se retrouve pour le déjeuner ?
- Oui. À tout à l’heure.

Tsuki et Temari étaient chargées de tout mettre en place pour le festival qui aurait lieu le samedi. L’ambassadrice de Konoha avait suggéré que cela serait une bonne idée de fêter les cinq ans de l’alliance Suna/Konoha. L’Hokage et quelques ninjas se déplaçaient pour ce festival. Il était convenu que dans quelques années, ce serait le village de la feuille qui organiserait à son tour un même festival pour fêter leur alliance. Cela permettait que les deux villages profitent bien des festivités, car il n’était pas possible de déplacer une ville complètement.

La jeune brune se dirigea vers l’ensemble des traiteurs de Suna qui avait à charge le banquet pour les membres importants de Suna et Konoha. Les autres shinobis et habitants du village apportaient chacun quelque chose pour manger tous ensemble. Cette idée, que Tsuki trouvait solidaire, demandait beaucoup de travail.

Elle montra une liste aux traiteurs et ils analysèrent ensemble ce qui avait été demandé. Puis ils parlèrent de quelques détails à régler et la jeune fille salua les hommes avant de partir vers une autre tâche.
Elle passa ensuite le reste de la matinée à répertorier les tables et les chaises qui seront prêtées par les habitants du village. Elle devait s’assurer qu’il y’en ait assez pour le jour J. Vers midi, sa tâche n’était toujours pas finie et elle se dirigea vers le restaurant en se disant qu’elle la finirait en revenant.

Elle attendit une dizaine de minutes avant que Temari et Kankurô ne la rejoignent. Ils lui annoncèrent que Gaara ne les rejoindraient pas. Tsuki était bien déçue de cette nouvelle, elle qui était si impatiente de retrouver celui qu’elle aimait par dessus tout, mais essaya de ne pas le montrer pour ne pas gâcher le repas, bien que le frère et la soeur se rendaient compte qu’elle était moins joyeuse.

- Le soir, je suis tellement fatigué que je ne peux même pas voir Matsuri, se plaignit Kankurô dans un soupir.
- Tu ne l’as pas vue depuis une semaine ? demanda Tsuki.
- Ouais.
- Oh ça fait long !
- Vous en faites des histoires ! Ce n’est pas bien grave si vous ne voyez pas vos compagnons respectifs pendant quelques jours.
- C’est vrai qu’on a plus de chance que toi, nargua Kankurô.
- C’est-à-dire ? interrogea Temari en sentant une réplique venir.
- Bah oui, contrairement à nous tu finiras vieille fille !
- Grand bien m’en fasse ! L’amour n’est pas dans mes projets.

A la mine de Kankurô, il était bien évident que ce dernier était déçu que son commentaire n’est pas mis en rebrousse poil sa sœur.

- Tu sais Temari, l’amour fait parti du bonheur.
- Quand je vois les problèmes que vous avez tous les deux, je m’en porte mieux sans, crois-moi.
- C’est vrai que j’ai des accroches avec Matsuri, mais il me semble que Tsuki et Gaara n’en n’ont jamais, non ? questionna le marionnettiste en se tournant vers l’ambassadrice de Konoha.
- Nous avons quelques petits accrochages notamment sur des points de vue différents mais pas de réelle dispute, enfin je crois, répondit la jeune fille en cherchant dans ses pensées.
- Tu vois ? fit Kankurô avec un sourire triomphant vers sa sœur.
- Bon allez, remuez-vous, on y retourne. On a encore du pain sur la planche, déclara Temari en se levant.

***


Tsuki joignit ses mains pour former le signe du bélier, et un nuage apparut soudainement pour l’emprisonner. Quand il se fut dissipé, Naruto se tenait à la place de la jeune fille, l’air mécontent.

- Allez Gaara ! Fait un effort, on n’a pas des heures devant nous pour nous entraîner et le festival approche !
- Ce n’est pas facile.
- Je sais, mais oublie que c’est moi, et fait comme si que c’était vraiment Tsuki-Nee-chan, ok ?
- Oui.
- Bon, on y retourne, répliqua le blond en joignant de nouveau ses doigts.

Il tourna la tête quand des coups furent portés à la porte. Le Kazekage autorisa l’entrée du nouveau venu, et Naruto fronça les sourcils en voyant pénétrer deux ninjas de Kiri. Après des brèves présentations, auxquelles le ninja aux cheveux noirs et yeux violets ne porta même pas attention au shinobi de Konoha, Kumodashi vint aux faits :

- Nous vous remercions pour l’invitation à votre festival, et acceptons d’y participer. Notre Kage s’excuse de ne pouvoir y venir, mais nous le remplacerons moi et Akemi-kun.
- Bien. Je vous tiendrais au courant des détails un peu plus tard.
- Je tenais également à vous remercier de l’accueil et des moyens que vous avez mis à disposition pour soigner Namiko. Serait-il possible d’avoir un entretien avec vous après le festival ?
- A quel sujet ?

Kumodashi jeta une brève œillade à Naruto que Gaara interpréta comme une gêne. Il s’empressa de demander à son ami de sortir mais le shinobi de Kiri le retint.

- Attendez Uzumaki-san. Etes-vous un conseiller de l’Hokage ?
- Non…
- Cependant, ajouta Gaara, il est un membre influent de l’entourage de mon homologue. Si votre requête concerne aussi Konoha, il peut rester.
- Ah bon ? fit le concerné, surpris.
- Très bien, répondit Kumodashi avec un sourire. Le Yondaime Mizukage m’envoie pour conclure une alliance avec les villages de la feuille et du sable.

***


Gaara avait fini ses obligations et se rendait chez lui. Habituellement le simple fait de retourner chez lui après une journée de travail le rendait heureux. La raison de cette euphorie inexprimée : Tsuki. Elle était chez lui, sûrement en train de faire la cuisine, et elle l’accueillerait avec son sourire craquant et sa voix si douce…

Depuis son entrevue avec les deux ninjas de Kiri, il n’était pas joyeux, même si cela ne faisait aucune différence sur son visage. A vrai dire, il n’aimait pas ces deux hommes. Le premier lui faisait penser à Tsuki, de part sa manière de parler et de sa manière d’être, et le second était trop froid et arrogant à son goût. Si le conseil n’avait pas décidé qu’ils fassent partis du festival, il les aurait sûrement congédiés. Mais il n’allait pas déroger à une décision prise simplement parce qu’il ne les aimait pas. De plus, d’un point de vue politique, cette rencontre soudaine leur permettait de conclure prochainement une nouvelle alliance.
Il prit les clés de son appartement dans sa poche et ouvrit cette dernière avant d’enlever ses sandales. A peine eut-il posé le pied dans le salon qu’une jeune fille brune se jeta dans ses bras.

- Tu m’as manqué Gaara-kun !
- Toi aussi, Tsuki.
- Je t’ai préparé ton plat préféré !
- Merci.

Elle l’embrassa et ils s’attablèrent ensemble. Pendant le repas, ils discutèrent de leur journée respective : de la préparation du festival, et des deux protagonistes de Kiri, notamment de la nouvelle annoncée par Kumodashi un peu plus tôt. La joie manifestée par Tsuki sur cette « excellente nouvelle » ne fit pas plaisir au rouquin, aussi, changea-t-il de sujet.

- Au fait, j’ai trouvé un livre étrange dans ta bibliothèque, commença Tsuki alors qu’ils débarrassaient.
- Quel livre ?
- « Les relations amoureuses pour les nuls ».
- Un cadeau de Kankurô.
- C’est rassurant de savoir que je ne suis pas la seule à qui il fait des cadeaux étranges.
- Que t’a-t-il offert ?
- Euh… ben…, bégaya la jeune fille dont les joues prirent une teinte pivoine. Un vêtement.
- En quoi il est embarrassant ? Montre-le-moi.
- Non !
- Pourquoi ?
- Ben… c’est que… ce vêtement est un … pyjama.
- Tu pourras le mettre ce soir ?
- Impossible ! Il est trop petit !!
- Vraiment ? Tu es entrain de mentir, n’est-ce pas ?
- C’est que ce vêtement…
- Si tu ne veux pas le mettre, ne le mets pas. Tu peux quand même me le montrer ?

Avec une grimace, Tsuki se dirigea vers la commode où elle rangeait ses vêtements, et fouilla dans un des tiroirs. Elle en ressortit l’habit bleu nuit que Gaara toucha.

- En effet, c’est court. En revanche, c’est léger, pratique pour dormir à Suna.
- C’est une nuisette, dit la jeune fille dont les joues s’étaient encore plus embrassées.

Gaara cligna des yeux en se souvenant qu’il avait déjà lu ce mot dans le livre de Kankurô. N’était-ce pas un vêtement de nuit plutôt sensuel ? A quoi son frère avait-il pensé en offrant un cadeau pareil à Tsuki ? Son corps, ou du moins une partie de son anatomie, réagit en comprenant l’initiative de son ainé.

- Joli, répondit-il simplement, gêné.

***


Kumodahsi s’étira en faisant craquer ses doigts au passage. Il quitta son parchemin des yeux pour porter son regard vers la fenêtre où le ciel nocturne prenait de l’ampleur. Il but une gorgée de son thé en tournant la tête quand son coéquipier rentra dans l’appartement.

- Tu es parti si vite après l’entrevue avec le Kazekage que je n’ai même pas eu le temps de réagir.
- Tu allais retourner à l’hôpital de toute façon.
- Certes, mais j’ai l’impression que quelque chose te dérange.
- Je n’aime pas ce Gaara.
- Manifestement, lui non plus, sourit Kumodashi.
- Que c’est dommage, ironisa Akemi. As-tu remarqué que notre alliance ne semblait pas le réjouir ?
- A quoi tu vois cela ?
- A son attitude.
- J’ai cru comprendre que le Kazekage n’était pas très expressif. Je pense que tu te méprends.
- L’avenir nous le dira.
- Cela t’inquièterait-il ?
- Je ne voudrais pas qu’il compromette nos projets.
- Oh ne t’en fait pas… S’il s’avère trop gênant, mon père a prévu un moyen de le réduire au silence. A jamais, si tu vois ce que je veux dire.
- Vraiment ? Voilà une idée qui me plait… Et si tu m’en disais plus ?

Notes à l’attention de ma bêta :
- C’est un chapitre en deux parties. Ou un double épisode si vous préfèrez. Il traite du même thème mais c’était trop long de le mettre bout à bout. Donc tu as un titre scindé en deux parties pour le coup, mais vous découvrirez l’autre moitié plus tard.
- J’ai trouvé qu’avoir horreur des os était plus original que la phobie du sang. Parce que chaque médecin à son point faible dans son domaine et Tsuki n’y échappe pas !
- Qui sont sadiques ces ninjas de Kiri ! Comment ça c’est l’auteur qui est sadique de terminer les chapitres comme ça ?!




En espérant que vous avez aimé ce chapitre malgré l'attente, je vous dit à la prochaine et merci de m'avoir lue !



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