Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: La vie de Sabaku No Gaara

Certains diront que c’est le destin qui les amené à se rencontrer. D’autres un coup du hasard. Mais tous seront d’accord pour dire que leurs vies ont été jalonnées d’obstacles. Ainsi le jeune Gaara découvrira la cruauté du monde dans toute sa splendeur alors qu’il connaitra le bonheur avec une petite fille nommée Tsuki. Bonheur rapidement volé par des adultes impitoyables. Ils vont devoir se perdre pour mieux s’aimer. Malgré les pronostics sombres de l’adversité, ils vont se retrouver.
Classé: -12D | Spoil | Général / Romance | Mots: 132969 | Comments: 393 | Favs: 232
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Sanephar (Féminin), le 17/11/2007
Je remercie comme d'habitude les petits nouveaux qui sont : Gaara<3 et Kankurô<3 (qui je pense sont la même personne ^^') ainsi que tous ceux qui continuent de me mettre des coms
Sur ce,
Bonne lecture !!




Chapitre 18: Gaara en faiblesse



Tsuki regardait à présent Gaara avec inquiétude. L’instant d’étonnement était passé et laissait place à l’incompréhension.
« - Gaara-Kun, qu’est-ce que tu as ?
Le Shinobi de Suna se mit à tousser bruyamment.
- Tu es malade ?
- Impossible.
- Peux-tu te lever ? Je vais t’installer dans mon lit. »
Gaara se leva avec difficulté, aidé par Tsuki qui le guida jusqu’à sa chambre.
Elle l’allongea doucement puis d’un geste rapide se dirigea vers la fenêtre pour fermer les rideaux et alluma la lumière.
Elle alla ensuite vers son armoire et sortit une petite mallette blanche avec une croix rouge inscrite dessus.
Elle s’installa à côté de Gaara et commença à chercher quelque chose dans la petite valise.
Gaara qui n’avait manqué aucun de ses mouvements, annonça froidement :
« - Je ne suis pas malade !
Tsuki enfourna un thermomètre dans la bouche de Gaara qui lui lança un regard méprisant.
- C’est qui, qui est médecin ici ?
Gaara s’apprêta à répondre mais une nouvelle vague de toux l’en empêcha.
Tsuki posa sa main sur le front du jeune garçon et lui dit faiblement :
- Tu es brûlant…je crois que tu es malade…
Gaara lui lança un regard effrayant comme il savait si bien les faire.
Tsuki le dévisagea puis demanda :
- Tu n’as pas pris ta jarre ?
- Elle est dans le salon…Elle était lourde… »
Tsuki eut un élan de tendresse.
Gaara semblait si affaiblit, si innocent…Elle avait l’impression de retrouver son ami d’enfance.
Elle sortit de ses pensées et enleva le thermomètre de la bouche de Gaara qui attendait sa réponse.
La jeune fille écarquilla les yeux et s’exclama :
« - Si tu n’es pas malade avec 41°C de fièvre alors je ne suis pas médecin ! »
Gaara se mit à tousser de nouveau et arracha des mains le thermomètre. Il le fixa un moment pour finalement le rendre à sa propriétaire.
Il ferma les yeux. Il avait du mal à croire ce qui lui arrivait. Etre malade lui paraissait insensé, d’autant plus qu’il ne l’avait jamais était auparavant.
Comment était-ce arrivait ? De quoi souffrait-il ? Pourquoi maintenant ? Tant de questions se bousculaient dans son esprit lui causant d’incroyables maux de tête. Cette fois-ci Shukaku n’en n’était pas responsable.
Il rouvrit les yeux quand il sentit quelque chose appuyé son torse. Il faillit s’étouffer avec sa salive quand il vit la tête de Tsuki appuyé contre sa poitrine.
« - J’examine les battements de ton cœur. Expliqua-t-elle, les yeux fermés.
Gaara ne broncha pas et la laissa faire attendant patiemment qu’elle finisse.
- Il bat vite mais cela n’a rien d’étonnant…
- Comment ça ?
- Tu es malade à cause d’un corps étranger. Ton organisme s’active pour s’en débarrasser.
- Et quel est ce corps étranger ?
- Ca c’est ce que je vais essayer de découvrir maintenant. Acheva-t-elle alors que ses mains furent enveloppées d’une couche de chakra.
- Qu’est-ce que tu vas faire ? M’examiner à nouveau ? »
Elle hocha la tête et posa ses mains sur la poitrine de Gaara. Quelques minutes s’écoulèrent alors que Tsuki baladaient ses mains du ventre jusqu’à la tête de son ami.
« - Bronchite, je ne vois que ça. Lâcha-t-elle tandis que ses mains reprirent une couleur normale.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Tu ne sais pas ce que…
- Répond-moi. La coupa Gaara excédé.
- Une bronchite c’est une inflammation des bronches au niveau des poumons.
- Soigne-moi !
- Ca ne se soigne pas.
- Aucun médicament ?
- C’est une maladie où ton organisme peut lutter seul contre elle. La seule chose que tu as à faire c’est te reposer et attendre. »
Gaara était ennuyé. Il ne voulait en aucun cas que Kankurô et Temari le voient dans cet état. Non personne ne devait le voir ainsi.
« - Tu connais pas un endroit où je pourrais me reposer sans être dérangé ?
- Si…Ici…
Gaara la dévisagea pour essayer de comprendre si elle plaisantait ou non. Mais son visage fermé affirmait que la jeune fille était tout bonnement sérieuse.
Gaara savait que Tsuki ne profiterait pas de sa faiblesse actuelle pour le tuer. Néanmoins il n’appréciait pas qu’une personne s’occupe de lui. Question d’orgueil et de manière de vivre. Jusqu’à aujourd’hui il n’avait eu besoin de personne, il était hors de question que cela change maintenant.
« - Je ne serais pas un fardeau pour toi. Et je ne veux pas te laisser seul dans cet état. Peu importe la raison pour laquelle tu ne veux pas retourner dans le logement dans lequel tu vis, je veux bien que tu restes ici le temps que tu te rétablisses.
- Je ne suis pas faible.
- Je n’ai jamais pensé que tu étais faible, Gaara-Kun !
- Pourtant je…je suis faible là…
Gaara semblait désemparé. Même s’il ne voulait plus être son ami, elle ne pouvait pas le laisser comme ça.
- Tu sais…j’ai vu des grands Shinobis être incapable de bouger pour une plus petite maladie que la tienne.
- Je vais rester.
- Merci…Repose-toi. Je vais faire une tisane pour faire baisser ta fièvre.
- Je croyais qu’il n’y avait aucun médicament ! Commença à s’emporter Gaara.
- Pour soigner une bronchite, non. Mais la fièvre étant un symptôme général peut être atténué de différentes manières.
- Pourquoi tu ne peux pas soigner une bronchite ?
- Si tu préfère il y a des maladie telles que celles qui sont dues à des bactéries qui peuvent être soignés par des médicaments que l’on nomment des antibiotiques, et d’autres qui sont dues à des virus que l’on ne peut pas soigner. Une bronchite quand a elle est causée par une inflammation et des médicaments serais aussi long a te rétablir que ton propre corps donc ça n’as aucun intérêt.
- Pourquoi on ne peut pas soigner ça plus vite ? »
Tsuki était contente. C’est avec enthousiasme qu’elle montra son savoir à Gaara qui l’écoutait attentivement pour comprendre ce qui lui arrivait.
A la fin de la conversation, Gaara se sentait rassuré. Il avait même comprit comment il avait pu tomber malade.
Tsuki manipulant l’eau l’avait mouillé lorsque son bouclier s’était brisé. Par la suite il avait du attraper froid.
Bizarrement il ne lui en voulait pas. Elle faisait de son mieux pour réparer sa faute.
De plus, Gaara savait que Tsuki était peut-être la seule personne qui n’avait aucune haine contre lui. Même après le mal qu’il lui avait fait.
Tsuki déposa une couette au pied du lit.
« - Tu peux l’utiliser si tu as froid. Je vais préparer la tisane. »
Gaara se couvrit avec la couette seulement après le départ de la brunette. Il n’aimait pas se sentir si faible. Pour éviter de réfléchir, il se concentra sur le bruit provenant de la cuisine.
Il entendait la bouilloire gronder, l’eau se verser dans la tasse, la cuillère se percuter dans le récipient. Puis les pas de Tsuki qui revenait pour déposer devant lui un petit plateau avec sa tisane.
« - C’est un peu chaud. Avertit-elle.
Un profond silence s’installa pendant quelques minutes que Gaara brisa pour poser une question qui lui brûlait les lèvres :
- Mon corps est chaud…et pourtant j’ai froid.
- Ton corps est plus chaud que la normale. Et comme l’air de la pièce est beaucoup plus bas, tu ressens la différence et tu as froid.
- C’est normal alors.
- Oui, c’est la fièvre qui fait ça. Bon je vais préparer à manger.
- Je n’ai pas faim.
- C’est normal de perdre l’appétit mais il faut manger. Je vais te préparer un repas léger et constituant. »
Elle sortit sans rien ajouter d’autre.
Gaara était à la fois agacé et en même temps joyeux. Il ne savait pas quel sentiment s’était exactement mais cela ressemblait à de la joie.
La joie de savoir qu’une personne prenait soin de sa vie au lieu de la détruire.

Gaara mangeait sa soupe qui selon Tsuki était remplie de bonnes choses. Vu la couleur de la mixture, il s’était attendu à ce que cela soit répugnant mais au contraire. C’était tellement bon qu’il en avait reprit une seconde part au grand plaisir de la cuisinière.
Tsuki demanda après avoir achevait son riz :
« - Gaara-Kun ? Est-ce que tu voudrais que je te mette un baume qui permet de mieux respirer ? Parce que je t’ai beaucoup entendu tousser.
- C’est efficace ?
- Oui mais ça sent mauvais.
- Du moment que ça fonctionne. »
Tsuki débarrassait pendant que Gaara retourner se reposer. Il ferma les yeux tout en écoutant Tsuki faire sûrement la vaisselle vu le bruit de l’eau et des couverts.
Elle revint avec un pot en main.
« - Je viens te mettre le baume sur la poitrine et le dos. »
Gaara s’assit et enleva son t-shirt sous le regard gêné de Tsuki.
Il se rallongea et la jeune brune s’assit. Gaara se demanda pourquoi Tsuki était devenue toute rouge. Elle devait sûrement avoir chaud.
« - Je vais te prêter un t-shirt de mon père pour que le tient ne sente pas le baume. »
Elle referma le couvercle du pot et tendit le vêtement à Gaara qu’elle venait de sortir de l’armoire.
« - Si ça ne te dérange pas je vais prendre ma douche. »
Gaara ne répondit pas et se coucha.

Tsuki prit des affaires et se précipita dans la salle de bain où elle referma la porte à clef derrière elle.
Elle se regarda dans le miroir et passa de l’eau froide sur ses joues encore rougies.
« - Oh mais qu’est-ce qui m’a prit de rougir ! Ce n’est pas la première fois que j’étale du baume sur le torse d’un homme !
Une petite voix intérieure lui siffla aux oreilles :
- Mais ce n’est pas n’importe quel homme. C’est ton Gaara-Kun ! »
La vision de Gaara torse nu fit de nouveau rougir Tsuki qui se dépêcha de se déshabiller pour se jeter de l’eau froide sur son corps et chasser cette image.

Fraîchement lavée, Tsuki avait décidé d’oublier ce souvenir qui faisait battre son cœur à une vitesse impressionnante.
Elle prépara son déjeuner pour demain et alla dans sa chambre les bras chargés.
Gaara écarquilla les yeux quand il vit Tsuki revenir avec sa jarre dans les bras.
Elle la déposa au pied du lit.
« - C’est pas léger ! Tu n’as pas mal au dos à la porter tous les jours ?
- Qu’est-ce que tu fais ??
- Je me suis dis que la place de ta jarre est à tes côtés ! »
Gaara ne répondit pas et se recoucha.
Tsuki était vraiment diplomate et avait une finesse pour présenter les choses.
Au fond il savait qu’elle avait déplacé sa jarre pour qu’il se sente en sécurité.
« - Le baume est très efficace. Dit Gaara en guise de remerciement, les yeux fermés.
- Je suis ravie qu’il t’apaise. Répondit Tsuki en s’agenouillant à côté du lit.
La jeune fille hésita un moment puis demanda :
- Dis Gaara-Kun…Est-ce que je peux rester à côté de toi ?
- Fais comme tu veux mais ne me gêne pas. »
Tsuki hocha la tête en souriant.

Elle le regardait depuis un moment la tête appuyée sur sa main.
Gaara avait finit par s’endormir et Tsuki ne se laissa pas de le regarder.
La nuit était déjà bien avancée et la jeune médecin sentit la fatigue la gagner.
Elle posa sa tête sur son bras et prit la main de Gaara dans la sienne en murmurant :
« - Oh Gaara-Kun tu m’as tellement manqué… »
Sur cette phrase Tsuki s’endormit dans un sommeil serein.
Ce que Tsuki avait oublié c’est que Gaara ne pouvait pas dormir. Les paroles de la brunette se déposaient sur son cœur aigrit telle une caresse sur un corps meurtrit.
Tard dans la nuit, Gaara répondit à Tsuki paisiblement endormit :
« - Tu m’as aussi manqué…Tsuki…-Chan… »

Gaara n’ouvrit pas les yeux quand Tsuki se réveilla affolée parce qu’elle était en retard à son travail.
Il resta là, emmitouflé dans la couette contenant l’odeur de la jeune fille.
Cette nuit avait été malgré sa maladie, la plus belle depuis longtemps.
Gaara n’osait pas bouger sa main de peur que la chaleur déposée par la brunette ne s’en aille.

Tsuki frappa doucement et entra avec un grand sourire. Elle se stoppa net en voyant que sa patiente avait la visite de deux amis.
« - Excusez-moi Hinata-Sama. Voulez-vous que je repasse plus tard ? »
Hinata fit un non de la tête.
Tsuki examina comme à son habitude sa jeune patiente tout en discutant avec celle-ci.
« - Hinata-Sama vous pourrez bientôt sortir. Vous allez beaucoup mieux !
- Tu entends ça Hinata ! C’est génial !
- Merci Kiba-Kun…
Hinata baissa la tête et un garçon resté à l’écart prit la parole :
- Hinata, tu ne dois pas t’arrêter à cette défaite.
- Je sais Shino…
- Si je puis me permettre Hinata-Sama, vous êtes déterminée et la blessure que vous avez reçue au cœur prouve à quel point vous voulez devenir forte. Vous serez sûrement une grande Kunoichi. Dit Tsuki d’une voix douce. Je vous laisse. Passez une bonne journée.
- Elle est sympa la toubib. Dit Kiba, une fois la jeune fille sortie.
- Tsuki-San est très gentille. C’est grâce à elle que je suis guérie. »
Shino hocha la tête comme pour confirmer le jugement de ses compagnons.

Gaara se leva pour aller boire. A part la tisane d’hier soir, il n’avait rien bu et la soif se faisait sentir en ce début d’après-midi
Il trouva une carafe d’eau et un verre sur la table ainsi qu’un paquet avec un mot dessus.
Gaara prit le papier et le déplia pour lire la note :

« Je t’ai préparé ton repas pour le midi avec de quoi étancher ta soif
Repose-toi bien et passe une bonne journée
Tsuki »

« - Elle est prévoyante… » Marmonna le garçon aux cheveux rouges.
Il se servit un verre d’eau et entreprit de goûter aux mets délicieux de la jeune brune.

Kana plissa le front à la demande de son élève. Elle posa ses baguettes et demanda :
« - Tsuki je peux savoir pourquoi tu veux des jours de congés ?
- Je voudrais réviser avant l’évaluation que vous avez prévu Sensei.
- Tu ne connais pas la date.
- Si la semaine prochaine.
- Attend une minute ! Comment tu sais ça toi ?
- Ce n’est pas dans ma nature de dénoncer.
- Bon d’accord. Mais tu seras en vacances demain soir car j’ai déjà une absente pour demain.
- Ah flûte ! C’est la nouvelle je paris.
- Comment tu le sais ?
- Oh intuition. »
Elle préféra s’abstenir que c’était aussi la nouvelle infirmière qui lui avait révélé les dates. Elle étouffa un rire avant de reprendre son repas.

Gaara se dit que Tsuki était douée dans pas mal de domaines mais surement pas dans celui de la discrétion vu le bruit qu’elle faisait quand elle rentrait.
Cette dernière entra dans la chambre en demandant joyeusement :
« - As-tu bien dormis ?
- Je ne peux pas dormir.
Un profond silence s’installa pendant lequel l’information réveilla la mémoire à Tsuki que se mit à devenir écarlate.
- Je vais préparer ta tisane ! »
Elle sortit aussi vite qu’elle était entrée. Elle mit la bouilloire à chauffer en essayant de contrôler ses rougeurs sans succès.
« - Il ne peut pas dormir… ça veut dire qu’il a tout entendu…
- Quelle déduction !
Tsuki se retourna pour faire face à un Gaara stoïque.
- Gaara-Kun ! Tu es bien méchant de te moquer !
- Ce n’est pas une moquerie.
La bouilloire choisit le bon moment pour gronder permettent à Tsuki de s’échapper de la conversation. Celle-ci la remercia mais le rouquin ne fut décidemment pas de cet avis.
- Sauvée par la bouilloire.
- Ca serait dommage que je la renverse accidentellement sur toi !
- Pour ta survie je ne te conseille pas.
- Oh tout de suite les grands mots ! Comme si que je pouvais faire du mal à mon Gaara-Kun ! …Euh… il y a de la soupe d’hier soir, ça ne te gène pas de manger des restes ?
- Non.
- Bon je vais faire réchauffer alors !
Tsuki sortit des couverts et les tandis à Gaara en disant :
- Tu peux mettre la table s’il te plait ?
Gaara prit les couverts sans rien dire et mit la table pendant que Tsuki surveillait la cuisson.
Une fois installés, un silence gênant pesa sans que Tsuki ne trouve un moyen de le briser. Contre toute attente c’est Gaara qui le fit :
« - Tu rentres toujours aussi tard ?
- Non mais vu qu’il y a une absente et que j’ai demandé un congé, Kana-Sensei m’a fait bosser comme une dingue !
- Pourquoi as-tu demandé un congé ?
- Pour réviser mon examen.
Gaara fixa très intensément la jeune brune qui avait bien envie de disparaître sous la table.
- Non sérieusement Kana-Sensei va m’évaluer la semaine prochaine… mais c’est vrai que je veux aussi rester pour prendre plus soin de toi.
- Je n’ai pas besoin de toi.
- Oui … je sais… »

Le lendemain, Gaara se leva avec une sensation amère au creux de la poitrine.
Il avait du blesser Tsuki hier car elle ne lui avait plus parlé, plus sourit. Elle évitait même de croiser son regard.
Gaara serra les poings. Pourquoi ça l’affectait autant ? La voir triste le rendait lui-même triste. Mais ce qui lui a sans doute le plus marqué c’est que Tsuki avait dormi dans le salon.
Il alla dans la cuisine boire un peu et trouva un paquet avec un nouveau mot. Il se sentit un peu mieux. Il mangea un peu et retourna se coucher.
Bizarrement il ne se sentait pas très bien. Il savait que c’était du à sa maladie mais il avait l’impression qu’il y avait autre chose. Il en toucherait deux mots à Tsuki.

Tsuki avait les bras croisés et un air colérique sur le visage.
« - Lee-San, j’ai appris pour hier.
- Je dois continuer de m’entrainer.
- Je comprends mais tu n’es pas en état. Si tes blessures s’aggravent…
- Au point où j’en suis…
- Ne dis pas ça tu dois garder espoir ! Nous trouverons une solution.
- Mais il n’y a aucune évolution !
Tsuki le regarda tristement. C’est vrai. Elle avait essayé plusieurs traitements. Ses os étaient tellement brisés qu’il était si dur de les soigner. Et même si elle y arrivait Lee en garderait toujours des séquelles. Ses blessures étaient bien trop graves pour qu’il n’y ait aucune complication. Aucun médecin ne pouvait vraiment soigner Lee. A part la grande Tsunade, malheureusement elle n’était pas à Konoha. Il n’y avait qu’elle pour accomplir un tel miracle !
Elle pensa à Gaara. Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi n’a-t-il aucun remord d’avoir brisé la vie d’un Shinobi tel que Lee ? Malgré toute sa colère elle n’arrivait pas à lui en vouloir.
Elle s’approcha de la fenêtre et dit :
- Lee-San… je suis désolée d’être incompétente.
- Ne dis pas ça. Tu es l’une des meilleurs médecins de cet hôpital et la seule en qui j’ai confiance. Je sais que tu fais de ton mieux.
- Je te promets que je trouverai un moyen de te guérir. Est-ce que tu peux suspendre ton entrainement en attendant ?
-…D’accord… Merci Tsuki-San.
- J’y ai réfléchi. Je suis venue avec un nouveau médicament. Mais il va beaucoup te fatiguer.
- Il va marcher ?
- Je l’espère…
- Je sais que tu fais tout pour m’aider et c’est le plus important.
- Merci Lee-San. Maintenant repose-toi.
Tsuki sourit à Lee qui avait retrouvé un peu sa bonne humeur. Elle sortit en lui promettant de repasser plus tard.


Gaara regardait avec attention la machine qui permettait de faire du riz. Il ne comprenait pas pourquoi ce bidule ne marchait pas !
« - Il est capricieux. Normalement si tu donne un léger coup il marchera.
Gaara sursauta. Cette saleté de maladie avait amoindrie ses reflexes. Et maintenant il avait l’air bête devant Tsuki parce qu’il ne l’avait pas sentie entrer.
- Je suis désolée de rentrer tard. C’est gentil de préparer le repas. Merci.
- Je préparais mon repas.
- Ah… je vois. Bon appétit alors. Je vais prendre ma douche. Je mangerai plus tard… »
Il l’entendit partir et fermer la porte de la salle de bain.
Il donna un coup de poing sur la table et du sable s’interposa pour le protéger. Pourquoi ne lui avait dit-il pas dit qu’il préparait leur repas ?
Gaara prit des bols et commença à mettre la table.

Tsuki sursauta quand elle sortit de la salle de bain et qu’elle trouva Gaara adossé au mur à côté de la porte. Il se mit en face d’elle et la dévisagea des pieds à la tête puis se retourna en disant pardon.
Elle fronça les sourcils puis se rendit compte qu’elle était en petite serviette. Elle rougit violemment et bafouilla un désolée avant de s’engouffrer dans sa chambre.
Tout en s’habillant, elle se demanda si Gaara s’excusait pour son comportement de tout à l’heure ou de l’avoir dévisagée alors qu’elle n’était pas très habillée. Peut-être les deux…
Elle sortit de la pièce et trouva le rouquin assit sur le canapé devant la fenêtre à contempler la lune. Elle vint à côté de lui et l’observa à son tour.
Il détourna la tête pour la regarder. Il caressa du bout des doigts ses cheveux brins lâchés.
« - Ils sont doux… Murmura-t-il comme pour expliquer son geste quand Tsuki le regarda étonnée.
- Ca me rappelle la première fois que tu m’avais coiffée. Tu m’avais dis ça aussi.
- Je croyais que cela t’agaçais de prendre soin de tes cheveux ?
- Je me suis rendu compte que c’était finalement important pour moi quand j’ai perdu ma mère.
Il arrêta son toucher et elle le dévisagea un moment. Puis elle effleura le kanji sur son front.
- Je me demande pourquoi tu te l’es gravé ?
- Ca ne te regarde pas.
- D’accord. Ca me rappelle également quand je t’avais embrassé sur le front avant de partir.
- C’est la raison de son emplacement.
Tsuki le regarda étonnée puis décida de se lever quand elle comprit que Gaara ne voulait pas en dire plus.
- Bon je vais me préparer à…
Elle arrêta sa phrase lorsqu’elle vit un bol de riz et des baguettes sur la table. Elle se retourna pour dire à Gaara combien elle lui était reconnaissante mais il l’a devança.
- Je t’ai préparé ton repas. J’ai déjà mangé ma soupe… étant donné que j’ai encore mal à la gorge.
Tsuki s’abaissa et embrassa Gaara sur son kanji. Puis elle partit s’installer sous l’œil surprit de son ami.
Gaara se leva et se dirigea vers la chambre de la brune. Il s’arrêta à l’embrassure de la porte pour demander :
« - Tu pourras me mettre du baume ?
- Oui… si tu veux… »
Elle ne sait pas pourquoi elle se mit à rougir et fut bien contente que Gaara ne l’ai pas vu.
Une fois son repas engloutit avec délice, car il fallait le dire, Gaara faisait des erreurs une fois mais pas deux. De ce fait, le riz qu’il lui avait préparé était meilleur de tout ce qu’elle avait pu goûter à ce jour.
Elle entra dans sa chambre et trouva Gaara, torse nu, allongé sur son lit.
« - Au moins, je n’aurais pas à te demander d’enlever ton t-shirt.
Elle saisit le baume et commença à l’étaler sur la poitrine du jeune homme le faisant frissonner avec le contact froid du produit.
Tsuki rougit comme à la première application de la pommade et le regard pénétrant du Shinobi de Suna n’arrangeait rien.
Ses rougeurs se calmèrent quand elle étala le baume dans le dos de Gaara. Elle referma le couvercle et s’apprêta à partir quand une main l’a saisit à son poignet. Elle se retourna pour croiser le regard énigmatique de Gaara.
- Reste avec moi cette nuit… s’il te plait.
Elle écarquilla les yeux. La phrase restait impérative sans vraiment l’être.
Il avait à peine soufflé le « s’il te plait ». Si elle n’avait pas prêté attention, sans doute elle ne l’aurait pas entendu.
« - D’accord... Je vais me laver les mains et je reviens. »
Elle sortit de la pièce laissant le rouquin seul. Intérieurement il se gifla. Il s’était juré de n’aimer que lui alors pourquoi cherchait-il la compagnie de Tsuki quand ce n’était pas nécessaire ? Car chaque présence est justifiée. Temari et Kankurô parce qu’ils sont dans son équipe. Baki parce qu’il est son Sensei, même si pour lui il n’en a pas besoin. Mais Tsuki qu’était-elle ? L’amitié ne sert à rien. Elle n’était donc pas son amie. Et pourtant une partie de lui aurait aimé cette douce chaleur qu’il avait connu autrefois avec elle.
Il enfila son t-shirt quand elle revint. Elle s’assit à côté du lit et posa la tête sur celui-ci tout en prenant la main de Gaara.
Il l’observa. Elle allait dormir dans la même position que la dernière fois.
« - Ca serait mieux si tu dormais à côté de moi. Tu seras plus à l’aise. »
Ouais, il s’enfonce. Où ? Dans un domaine inconnu. Dans le monde des sentiments.
Un monde qu’il refusait d’y pénétrer. Konoha allait disparaître. Rayé de la carte par son propre village et celui d’Oto. Tsuki allait mourir… il le savait. Peut-être était-ce une bonne chose ? Au moins il ne se poserait plus des questions. Mais avant que cela n’arrive, il profiterait de ce doux bonheur que peut-être l’amitié. Il n’aura aucun regret. Les sentiments sont une faiblesse qu’il s’autorisera pendant la durée de sa maladie.
Elle lui sourit timidement et s’installa à ses côtés. Il s’allongea et elle posa sa tête près de ses épaules. Elle ferma les yeux alors qu’il les gardait ouverts. Elle s’endormit alors qu’il l’admirait.
La faible lumière lunaire éclaira ces retrouvailles tant attendu. Il avait pénétré dans cet univers qu’il haïssait et qu’il aimait à la fois. Un précieux rêve éphémère qui s’achèvera avec la destruction de Konoha et la mort de Tsuki.
A son rétablissement, il redeviendrait Sabaku No Gaara, le démon de Suna. Il redeviendrait ce monstre, cette arme qu’il a toujours était.

Elle eut un sentiment d’appréhension quand elle tendit la feuille à Gaara. Peut-être n’aurait-elle pas du lui demander de la faire réviser en vue de son examen ? Ou alors était-ce du au regret d’avoir été voir Temari et Kankurô ?
Elle soupira. Elle avait été voir le frère et la sœur de Gaara pour qu’il ne s’inquiète pas de son absence. Bien évidemment, elle ne leur avait pas dit la vraie raison. Enfin de compte elle leur avait dit que Gaara ne viendrait pas avant un moment. Ils avaient cherché à savoir pourquoi. Elle avait simplement dit que Gaara l’avait envoyée pour leur dire juste ça. Si elle le ne faisait pas, il la tuerait.
Ils l’avaient crue. Parce que c’est du style à Gaara de faire un truc comme ça. Après elle été repartie.
La réaction de Gaara avait été… quelque peu étrange.
« - C’est mon problème. Je n’ai pas besoin de toi pour le résoudre. » Lui avait-il dit quand elle lui avait raconté ce qu’elle avait fait.
Elle trouvait cette réaction étrange car selon ses prévisions elle aurait du finir avec quelques blessures en guise de punitions. Mais non. Elle avait eut le droit à une phrase bien acide … et quelques révisons intenses.
« - Pitoyable. Annonça-t-il en lui rendant sa feuille.
- Mais attends ça me fait … 15/20 ! C’est bien pour cet exercice !
- Le minimum que tu aurais du avoir c’est 18. »
C’était une évidence pour Tsuki. Gaara était redevenu son ami. Mais au rythme où ils allaient, elle allait mourir d’épuisement avec tout ce travail intense !
Gaara avait changé. Et il avait aussi changé ses méthodes de meurtres !

Il était guéri. Il allait repartir. Dans une semaine il y avait la troisième épreuve et puis il rentrerait à Suna.
Tsuki regardait Gaara ajuster sa jarre. Elle s’avança vers lui en lui tendant un paquet.
« - C’est des petites pilules que j’ai préparé pour toi. Elles te permettront de retrouver la forme plus vite, car même si tu es guéri, tu dois être un peu affaibli. Prends-en tous les matins pendant 5 jours.
Gaara prit le paquet sans la remercier. Elle allait ajouter quelque chose quand la sonnerie retentit.
« - Tu m’attends ? Demanda-t-elle.
Il hocha la tête et elle sortie de la chambre en fermant la porte. Du sable forma une boule de sphère et bientôt un œil se forma.
« - J’ai connecté les nerfs optiques. Ouverture du troisième œil. » Pensa-t-il.
Gaara entrouvrit la porte pour que son œil sorte et la referma. Ainsi il pu voir la fille que Temari avait battu entrer dans le salon avec Tsuki.

« - Ne m’en veux pas Tenten mais tu ne pourras pas rester longtemps. Mon examen est après-demain et je révise comme une forcenée !
- J’espère que tu le réussiras. Alors disons que tu vas faire une courte pause en buvant du thé avec moi et reprendre tes révisons après.
Tsuki était quelque peu gênée de demander à la fille aux chignons de partir.
- Ne t’inquiète pas. Je ne resterais pas très longtemps. Je sais que cet examen est important pour toi et je ne voudrais pas que tu le rate à cause de moi.
- Je vais préparer le thé alors !
- Je vais t’aider.
Tsuki espéra que Gaara l’attendrait.
- J’ai été voir Lee à l’hôpital. Coupa Tenten faisant reprendre ses esprits à la ninja-médecin qui était perdue dans ses pensées. Mais il dormait.
- Le nouveau traitement doit beaucoup le fatiguer.
- Alors ? Il donne quelque chose ce traitement ?
- Non malheureusement… A mon retour je vais renforcer les doses s’il n’y a pas d’améliorations.
- Mais ça va encore plus l’épuiser !
- Si c’est vraiment trop épuisant je l’arrêterai bien sûr. Il ne faut surtout pas que Lee souffre.
Tenten posa le plateau à thé en soupirant de soulagement. Tsuki sourit. Elle s’inquiétait vraiment pour son ami. Lee avait besoin de son amitié pour traverser cette mauvaise passe.
- Et sinon tu t’occupes de qui d’autre comme blessé de l’examen ?
- Pas beaucoup de monde. Je me suis occupée D’Hyûga Hinata-Sama qui va mieux maintenant et de Sasuke-San. D’ailleurs il est aussi têtu que Lee-San. Toujours à repousser ses limites !
- Je croyais que Sasuke n’était plus à l’hôpital ? Du moins c’est ce que tu m’avais dis.
Tsuki baissa la tête et se sentit mal à l’aise soudainement.
- Toi tu me caches quelque chose !
- Je soigne de temps en temps Sasuke-San qui s’entraîne dans les falaises avec son Sensei. Mais je t’en prie n’en parle à personne !
- C’est pas mon genre voyons !
Gaara avait tout entendu derrière la porte, un mince sourire dément s’étira sur ses lèvres. Il avait besoin de prouver son existence.
Les jeunes filles discutèrent ensuite de tout et de rien pendant une bonne vingtaine de minutes.
Une fois la porte d’entrée refermée, Tsuki courut dans la chambre et trouva Gaara debout, bras croisés au centre de la pièce.
« - Je vais partir maintenant. Annonça-t-il.
- Je sais…
Une boule se coinça à la gorge de la brunette, son cœur se brisa quand il lui dit :
- Notre amitié prend fin ici et maintenant.
- Pourquoi ?
- Tu le comprendras plus tard.
- Pourquoi pas maintenant ?
- Chaque chose à son temps.
Elle se jeta dans les bras du ninja de Suna et se mit à pleure. Gaara leva les bras pour la serrer contre lui mais les laissa retomber le long de son corps. Inutile de s’attacher plus.
- Pardonne-moi Gaara-Kun ! Pardonne-moi !
- De quoi ?
- Je n’ai pas réussis à te comprendre, je suis désolée !
Personne ne pouvait le comprendre. Mais elle seule avait trouvé le courage de le lui dire à présent et de s’en excuser.
- Cesse de pleurer. Un ninja ne doit pas avoir de sentiments.
Il l’écarta doucement. Elle essuya ses yeux et ses joues.
- Bats-toi uniquement pour toi. C’est la meilleure façon pour devenir forte. Les sentiments sont une faiblesse. Regarde-toi !
- Si je faisais cela. Il n’y aurait qu’une seule personne dans mon cœur et c’est toi ! Je refuse de t’oublier Gaara-Kun !
- Prends-soin de toi. »
Il fit le signe de bélier et disparu dans un nuage de sable.
Elle tomba à genoux et serra le sable que Gaara avait laissé sur le sol.
« - Je ne t’oublierai jamais Gaara-Kun ! Je t’en prie ne m’oublie pas ! »
Elle laissa les larmes couler pour évacuer sa tristesse.

Gaara sautait de toit en toit pour revenir à l’appartement qui avait été confié à son équiper pour la durée des examens des Chuunins.
Son cœur souffrait. Oui il s’était de nouveau attaché à Tsuki. Mais il l’oubliera comme il l’avait déjà fait. C’était une perte de temps puisqu’elle allait mourir. Et puis elle le rendrait faible.
Il ne devait aimer que lui et ne se battre que pour lui. Les sentiments sont une faiblesse. Yashamaru le lui avait apprit.
Et puis Tsuki ne le comprenait pas. Elle ne pouvait pas comprendre son besoin de prouver son existence, elle qui est médecin. Et il avait terriblement besoin de savoir qu’il vivait. Il lui fallait une nouvelle proie. Et il avait une petite idée de sa prochaine victime…







Ce chapitre m'aura pris deux mois pour l'écrire mais j'en suis assez fière.
Merci d'avoir attendu et je ferai mon possible pour mettre la suite au plus vite !




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