Fiction: L'oisiveté est mère de tous les vices (terminée)

Paris,les années 2000.Shikamaru Nara est un nouveau chômeur qui sombre dans sa paresse et sa déprime.Depuis la mort de son parrain Asuma,son apathie le frappe plus cruellement que jamais.Ses meilleurs amis se plaignent de sa nonchalance.Un jour il est mis à la porte!Comment notre feignant favori va-t'il se débrouiller? Shika/Tema et Ino/chôji!!!!!!!
Classé: -12D | Général / Cross-Over / Spirituel | Mots: 24819 | Comments: 19 | Favs: 19
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Kunoichi3000 (Féminin), le 19/05/2011
Hello tout le monde !!!
Me voilà avec le 6 ème chapitre de ma fic , j'espère qu'il vous plaira!
Bonne lecture! :)
Kunoichi3000




Chapitre 6: Réflexions, méditations, recueillement.



Loin de tout ce remue-ménage qui ne connaissait pas d’autre qualificatif que l’adjectif « infernal », dans un bar miteux, un jeune homme méditait longuement, ses yeux plissés en signe de réflexion le faisaient apparaître légèrement faux et méchant. Le reste de son aspect n’arrivait pas à démentir cette première impression peu flatteuse. En effet ses cheveux d’un rouge soutenu, ses yeux mi-magenta mi-brun lui donnaient un air obscur, hermétique.
L’intérieur délabré du café où il se trouvait n’altérait en rien son profond recueillement, au contraire il semblait que celui-ci s’épanouissait dans les lieux sombres et clos.

Sasori Akasuna pensait aux évènements qui s’étaient déroulés plus tôt dans la journée, en particulier les affirmations proférées à son encontre par Ino Yamanaka. Il éprouva un ressentiment si intense, tellement violent à l’égard de la jeune fille qu’il lui aurait arraché la gorge s’il avait pu. Même la réaction du gentil Chôji à son égard paraissait banale et sans conséquences à côté de ces insultes hurlées, songeait-t-il acrimonieusement, sirotant un café sans goût.
Cette petite idiote avait osé le traiter d’ordure, de meurtrier, de voyou sans-cœur. Le pire, ruminait Sasori non sans une profonde amertume, était que la jeune fille en question n’avait point tort. Ce coup de poignard mental le fit déglutir avec difficulté ; il avait bel et bien tué la jeune fille qui détenait son cœur. Pas à l’aide d’une arme blanche ou d’un pistolet, non ! Mais avec quelque-chose de bien plus vicieux, de plus gluant, de plus pervers : il avait osé l’abandonner !


« L’engrenage du diable s’était alors déclenché ignominieusement, la jeune fleur devenait progressivement alcoolique et son mental se teintait peu à peu de folie. Peu après, elle passait la corde, non, l’écharpe autour du cou. Et c’est toi, Sasori Akasuna, qui en est la cause ! Tu ne réalises même pas ce que tu as perdu ! »

Oh que si ! Malgré ses crises nerveuses, son côté parfois si superficiel et frivole, Sakura était quelqu’un de bien. N’était-ce pas elle qui l’avait aidé à vivre, à marcher, à travailler, depuis son transfert à l‘hôpital psychiatrique ? Il grimaça un petit sourire à cette pensée.

« - Non, pas comme ça Sasori ! Les hommes ne marchent pas à reculons !
-Ben voyons, je fais ce que je veux, il n’y a pas mort d’homme !
- GGGrrrr !!! Tu vas mourir, je te le promets, si tu marches pas droit ! ALLEEZ! !!! »


La culpabilité lui étreignit le cœur à la manière d’un étau. Il avait détruit en quelque sorte, le seul soutien que Dieu s’était permis de lui envoyer dans le but de le faire réintégrer le droit chemin, la voie du Bien.
Cependant, il vouait une rancune inébranlable à la jeune femme blonde aux yeux bleus. Pour qui se prenait-elle pour le juger, le mépriser plus que de raison ?
Afin d’essayer de fuir ce sujet plus que délicat, il opta pour un autre thème, bien plus intéressant selon lui. Il s’agissait de l’étude des crimes commis longtemps auparavant.
Il avait fait de son métier le revolver et le couteau environ cinq ans avant d’avoir rencontré l’infirmière démone qui avait capturé son cœur froid comme la glace, malgré lui.
Le premier être humain à avoir bénéficié d’un accès à la mort grâce à lui était Baki, un homme mystérieux qui travaillait en tant que banquier, à Suna. Ayant eu des graves démêlés de justice avec cet individu, concernant une affaire d’immobilier, Sasori, alors aidé par deux acolytes, s’en était débarrassé, non sans violence.
Tuer était devenu alors une nécessité, un vorace besoin d’arracher la vie aux autres.
Le jeune homme se souvint tout d’un coup de l’assassinat le plus récent, celui d’un jeune garçon heureux, respirant la joie et le bonheur. Il l’avait anéanti jalousement, à coup de couteau, furieux de voir la prospérité des autres, croyant qu’ils ignoraient le malheur et la dépression. Le sang chaud coulant du cou de l’enfant l’avait enivré, une félicité tellement puissante qu’il avait cru monter au paradis l’avait envahi alors.
Sasori ferma les yeux et essaya de retrouver, non sans mal, ce plaisir sadique et pervers qui s’était emparé de lui à ce moment. Puis il ricana nerveusement, son visage exprimant une moue plutôt sarcastique.



Chez Temari, la tension était à son paroxysme. En effet, les violentes paroles du brun avaient engendré de fatales conséquences. Le « jeune voyou » s’était enfui !
Les deux autres occupants se remémoraient le funeste évènement.

FLASH-BACK
« - Je ne suis qu’une ordure, je le sais. Je n’aurais pas dû venir au monde. On me l’a souvent dit, que ce soit au collège ou ailleurs. Quoi que je fasse, ça ne changera rien.

Après avoir libéré son cœur de ses sombres pensées, l‘adolescent se dirigea vers la porte d‘entrée en courant et quitta l‘appartement. Sa sœur et Shikamaru ne réagirent point, tellement ils étaient surpris de son attitude.»

FIN DU FLASH-BACK


« C’est pas possible, il va se retrouver livré à lui-même!, vociféra la jeune femme, en proie à une violente panique, Oh non, c’est affreux, je n’ose pas l’imaginer ! Il va se faire agresser, torturer, déchiqueter comme un morceau de viande, innocent comme il est, enfin quand il l’est, bien-sûr !

Shikamaru répondit à ses cris, qu’il apparentait véritablement aux hennissements d’un cheval, par un bâillement sonore, qui correspondait en tout point à l‘interjection qu‘il utilisait habituellement.
Temari asséna d’un ton sec :

-Comment ?
- Je pense que vous prenez les choses par-dessous. Avant d’hurler, vous devriez réfléchir et faire preuve de bon sens…
- Mais bien-sûr ! Pour les fainéants tout est logique ! Ils se contentent d’analyser les faits à la manière d’un juge, car ils n’ont rien à faire !
- Ma jeune amie, laissez-moi vous dire seulement une chose : vous êtes simplement jalouse de ma capacité à résoudre correctement les problèmes.

Cette phrase fit presque bondir d’indignation l’intéressée. Non mais, pour qui il se prenait, ce personnage complètement imbu de sa personne ? Elle mourrait d’envie de le dépecer, de le pulvériser. Comme cela, il ne la ferait pas encore plus souffrir avec ses discours farcis de morale, sophiste par-dessus le marché !
Elle rétorqua, les larmes aux yeux :

-Eh bien, puisque vous savez tout , puisque vous êtes capable de tout faire impeccablement, vous allez le chercher VOUS-MEME! Je me retire du jeu !
-Très bien. Ce ne sera donc pas moi qui porterai la responsabilité d’avoir laissé votre frère entièrement seul, confronté à la nature humaine dans toute sa méchanceté.
- Bon d’accord, ronchonna-t-elle, je viens avec vous. Mais vous avez intérêt à le retrouver.
-Nous avons, ma bonne dame, pardon demoiselle. Galère !
- Vous utilisez souvent ce mot ? Je ne l’apprécie pas tellement, à vrai dire.
-Souvent, oui. »

La jeune créature esquissa une grimace à la pensée de ce que devait être la vie avec un naufragé de l’existence. A présent, cet homme lui paraissait tout droit sorti des « Fleurs du Mal » ou du moins quelque chose d’écrit par Baudelaire.

Le paresseux, quant à lui, bien qu’on ne pût distinguer clairement les traces de son angoisse, était réellement tourmenté par la fugue du petit lutin aux yeux bleus pâles.
En vérité, ce qui l’avait le plus frappé résidait dans l’attitude si sensible, voire émouvante d’un être qu’il pensait jusque-là incapable d’aimer, de donner autant d’affection et de tendresse à quelqu’un en état de désespoir.

« Tant que l’homme est enfant, Dieu veut qu’il soit innocent, écrivit Victor Hugo un siècle et demi environ auparavant. » Cette phrase, que Shikamaru avait apprise au collège, représentait l’un des seuls vrais regards qu’il eût accordés à la littérature.
Comme on pouvait le voir, lui-même n’était pas irréprochable, loin de là ! Cette pensée le fit légèrement sourire, faisant référence à sa légendaire oisiveté.
Il jeta un coup d’œil à sa compagne d’infortune. Elle paraissait tout le contraire de lui. Vivante, énergique, gaie, bien qu’en ce moment elle affichait une mine déconfite et furieuse. Cependant, elle devait sûrement avoir davantage de qualités que lui, petit cornichon maussade et solitaire.
Il faillit suffoquer à la dernière phrase mentale.

« Quoi ! Toi, Nara le machiste, celui qui méprise les femmes, tu oses dire en ton for intérieur qu’une femme possède une infiniment plus grande quantité de vertus que toi ! Serais-tu malade?»

Et pourtant, c’était bien et bel ce que le brun se disait. Sans doute la rencontre de cette jeune femme et de son frère avait modifié sa vision du monde. Il sentait alors que le monde n’était pas parfait, mais qu’il n’était pas véreux non plus, qu’en somme il y avait de tout. Dans son cœur se formaient le désir, l’ardente volonté d’aider ces personnes de même que les racines d’un attachement profond et peut-être durable, comme un arbre dans la terre.

Dans sa vie, seuls quatre personnages avaient bénéficié de cette intimité.
Pour commencer, il y avait eu sa mère. Malgré son fort caractère, il l’avait aimée, en raison de sa bonté, de sa pureté d’âme.
Ensuite, son parrain, Asuma, à qui il vouait dès son enfance une idolâtrie sans limites. Cet homme était le symbole de la sagesse, selon lui.
Enfin, venaient Ino et Chôji. Eux, il les considérait comme ses meilleurs amis, depuis qu’il les avait rencontrés. Ils resteraient éternellement dans son cœur, malgré la vanité de l’une et la gourmandise excessive de l’autre.

Pendant que les deux comparses réfléchissaient, l’individu mystérieux que nous avons rencontré au début du chapitre continuait son étude par rapport aux infamies qu’il avait réalisées, non sans une grimace de sauvagerie peinte sur son visage glauque.




Alors que pensez-vous de Sasori? J'ai l'intention de faire un Saso/Saku tragique en fond , en plus d' Ino/Chôji et Shika/Tema!
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, via les commentaires :D voire les messages privé sivous voulez :D!!
Bisous! Kunoichi3000!




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