Fiction: L'oisiveté est mère de tous les vices (terminée)

Paris,les années 2000.Shikamaru Nara est un nouveau chômeur qui sombre dans sa paresse et sa déprime.Depuis la mort de son parrain Asuma,son apathie le frappe plus cruellement que jamais.Ses meilleurs amis se plaignent de sa nonchalance.Un jour il est mis à la porte!Comment notre feignant favori va-t'il se débrouiller? Shika/Tema et Ino/chôji!!!!!!!
Classé: -12D | Général / Cross-Over / Spirituel | Mots: 24819 | Comments: 19 | Favs: 19
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Kunoichi3000 (Féminin), le 10/09/2013
La fin de l'histoire! A vous d'en juger!



Chapitre 14: Epilogue: La vie continue, telle un torrent...



Deux jours après le procès, l'on retrouvait, pendu au bout d'une ficelle, le corps maigre et décharné d'Orochimaru, autour duquel voletaient des mouches. Il avait fait un des choix les plus monstrueux mais peut-être l'un des plus salutaires pour l'existence d'autrui. Cet homme si vicieux avait eu dès lors une fin circulaire, au bout de la corde. Seul Tsunade, Sasuke et Naruto lui avaient rendu visite:
- S'il avait lu "Gaspard de la Nuit", lança Naruto, non sans son humour habituel, il aurait illustré à merveille le poème "Le Gibet" des "Pièces détachées extraites du portefeuille de l'auteur".
-Tu sais, Naruto, tu pourras peut-être rédiger ta thèse sur lui plus tard, le coupa Sasuke d'un air mi- irrité, mi- amusé.



L'histoire sera racontée du point de vue de Shikamaru, qui relate la suite des évènements d'un air sage, dix ans plus tard.

Dix années se sont écoulées depuis tous ses évènements. La vie continue, les êtres humains évoluent, heureusement, sinon tout serait figé par des causes nous déterminant d'avance. Cependant, selon la thèse sartrienne, l'homme existe avant d'être au monde. Il construit peu à peu son essence, au fur et à mesure qu'il avance sur le chemin vital. L'important est de progresser dans tout ce que l'on peut faire.

Ainsi, je dirai ce que sont devenus mes amis. Ino et Chôji continuent à mener leur petite existence. Ils sont maintenant parents de deux charmants enfants bruns mais caractériels respectivement nommés Kiba et Tenten Akimichi. Ce "choix du roi " satisfait largement leurs parents qui ont évolués également de manière positive dans leur vie professionnelle. Chôji est non seulement boulanger en chef, mais il est aussi directeur d'un lycée professionnel préparant des jeunes lycéens aux métiers culinaires. Ino a repris la suite de la boutique parentale. Elle travaille par conséquent à la fois comme fleuriste et comme mannequin dans une entreprise de stylisme.
En ce qui me concerne, je leur souhaite tout le bonheur du monde ainsi qu'ils avancent de façon optimale dans la vie. Il me semble qu'ils suivent à leurs manières ce petit précepte.


Temari devient chaque jour plus belle. Plus elle mûrit, plus je la vois s'assagir, en train de réfléchir avant de parler. Elle m'a réellement apporté; en effet, bien qu'il m'arrive encore quelques fois de la trouver quelque peu "galère", je la comparerais davantage à la caravelle qui transportait Christophe Colomb vers le Nouveau Monde. En effet, c'est en partie grâce à elle que j'ai pu avancer dans ma vie affective et professionnelle.

Actuellement, elle travaille comme professeur de littérature anglaise à l'université d'anglais à la Sorbonne et aide des étudiants à progresser. Bien qu'elle eût voulu travailler comme interprète au départ, elle a jugé, sur mes conseils, qu'il serait plus sage de préparer l'agrégation de lettres anglaises. Pour moi, c'est un réel plaisir quand je l'entends préparer des conférences sur Shakespeare, sur Dickens, Brontë ainsi qu'Oscar Wilde. J'ai l'impression qu'à un moment, nos deux champs disciplinaires se retrouveront.
Oui, parce que c'est grâce à elle que je me suis mis à travailler. J'ai étudié tant et tant d'œuvres philosophiques, de textes, de concepts et de problèmes que, comme convenu, j'ai décroché successivement ma licence de philosophie, mon master, mon agrégation pour finir par un superbe doctorat sur Jean-Paul Sartre.

J'enseigne actuellement à Nanterre, ayant choisi une université différente de celle de ma femme pour limiter les conflits. En effet, nous en aurons toujours, telle est la loi de la vie de couple. Il s'agit juste de trouver un équilibre.

Nous n'avons pas fait d'enfants par voie biologique pour des raisons personnelles que je ne détaillerai point, mais nous avons préférés le recours prudent à l'adoption. Maintenant, nous nous occupons de deux cousins inséparables atteints d'une cécité profonde, appelés respectivement Neji et Hinata, qui, bien que descendants d'une noble famille, s'y sentaient tellement malheureux qu'ils auraient échangé tout l'argent du monde contre un cœur aimant, de même qu'une bonté spirituelle. A présent, il me semble qu'ils se sentent réellement heureux. Sasuke et Naruto se sont d'office présentés pour être leurs parrains et la relation qu'ils entretiennent s'avèrent intellectuellement enrichissante, dans la mesure où Neji et Hinata sont des élèves curieux, doués d'une mémoire phénoménale et d'une capacité à lire le braille stupéfiante.


Certaines personnes ont un handicap au départ et luttent toute leur vie pour s'en sortir. D'autres acquièrent un handicap au cours de leur existence, mais doivent également se battre pour être reconnues en tant que sujets conscients disposant d'une véritable dignité.
Pour en venir à mes nouveaux camarades Naruto et Sasuke, il me semble qu'ils ont bien évolués depuis leur adolescence. Dès la fin du procès Orochimaru, Tsunade et Jiraya les avaient inscrits dans une pension réputée afin de leur dispenser une excellente éducation. Maintenant, le jeune blond commence sa carrière d'agrégé d'histoire à la Sorbonne, tandis que son ami brun achève glorieusement ses études de juriste et compte bientôt débuter sa carrière professionnelle.


Gaara s'entend pour ainsi dire très bien avec ses nouveaux amis et ses neveux, sans oublier bien sûr ses gentilles nièces. Il est devenu plus mûr, plus réfléchi et achève ses études d'ingénieur pour commencer celles de maçon. Il m'a expliqué la raison de ce brusque changement de voie professionnelle.

" -Tu sais, Shikamaru, j'ai beaucoup apprécié ce que j'ai appris durant ces études d'ingénieur. Mais, m'apportaient-elles réellement le bonheur que je cherchais depuis longtemps? Non, je me suis rendu compte que j'étais bien plus heureux lorsque je travaillais avec le sable. J'ai alors décidé d'entreprendre cette formation de maçon, qui depuis me satisfait davantage."



Temari était un peu déconfite lorsque Gaara nous a appris cela mais je lui ai dit que de toute façon, la vie était suffisamment merdique pour que l'on se fasse suer dans des choses qui nous déplaisent, en reprenant à mon compte une belle citation d'Albert Camus inscrite dans "L'Etranger " "Nous avons peu de temps pour nous préoccuper des choses qui nous intéressent. Alors, comment voulez-vous que l'on se préoccupe des choses qui ne nous intéressent pas? "
Pour la première fois depuis longtemps, elle m'a donné raison. Elle voulait sans doute assurer les meilleures chances de réussite à son petit frère, ce que je comprends tout à fait. Gaara est heureux, tout comme la plupart d'entre nous, et c'est ce qui compte. Je lui souhaite sincèrement un bel avenir en tant que maçon et je pense qu'il ne s'est point trompé. Auquel cas, il pourra toujours changer de voie.

Aujourd'hui, nous sommes en train de passer une belle journée du mois d'août. Neji et Hinata sont chez Ino et Chôji, en train de jouer avec leurs amis Kiba et Tenten. Temari prépare le thé dans notre appartement tandis que je range, non sans nonchalance, quelques horripilants papiers concernant l'université. Heureusement qu'il ne s'agit pas de devoirs de mes étudiants, non, ils sont bien trop sérieux et assidus pour cela avec moi, depuis que je leur ai dit que la vie était trop galère pour qu'on la pourrisse avec des devoirs mal faits. De ce fait, ils y attachent un soin tout particulier pour transformer ce vilain bateau ivre, dixit Rimbaud, en magnifique caravelle conquérante. Comment le font-ils? Eh bien, par le biais de leurs examens écrits de manière tellement fine que leur pensée perle à mesure qu'on les lit. Je ne peux vraiment pas me plaindre d'un tel travail. En revanche, mon devoir en tant que professeur est de les aider à progresser, donc je n'hésite pas à leur faire quelques remarques digne de foi pour les inciter à s'améliorer encore et toujours.

Soudain, la voix de ma conscience se met à me parler. Elle m'ordonne tout doucement de me rendre là où j'ai rencontré pour la première fois la déesse de mon cœur ainsi que son petit frère, au moment le plus sombre de ma vie. Cet endroit n'est autre, comme vous le savez chers lecteurs; le cimetière du Père-Lachaise.
Je téléphone aussitôt à Gaara et lui demande de nous rejoindre. Une heure plus tard, en compagnie de Temari, qui a été avertie de mes intentions, nous sortons de l'appartement en direction du dit cimetière, tous les trois, munis de roses, lesquelles sont rouges sauf une qui est blanche comme la neige.

J'ai bien dit, tous les trois, faibles comme des roseaux, mais forts comme des chênes unis, nous avançons. Nous avancerons, tout comme nous avons avancé dans un passé pas si lointain.

Arrivés au cimetière, nous nous dirigeons lentement vers la tombe de Sasori, blanche et pâle à l'instar de sa peau. A l'image de Rosa, Linda et Catalina, dans l'œuvre intitulée "Zalacain l'aventurier" écrite par Pio Baroja, nous déposons des roses rouges sur la sépulture du jeune homme, qui à nos yeux revêt un caractère véritablement héroïque, renforcé par le contraste entre le rouge et le blanc.

Mais ma conscience n'a pas fini de me parler. Elle désire ardemment que j'accomplisse une autre tâche, celle que je suis le seul à pouvoir accomplir. Quelle est la personne à qui je devrais rendre honneur, plus qu'à n'importe quel autre être humain? Quel est celui qui m'a aidé à avancer dans la vie, avant d'être subitement emporté par un cancer?
J’avance, seul, sourd à tous les bruits qui m'entourent, vers la tombe de ce digne homme, qu'était mon parrain, Asuma Sarutobi, et, sous la chaleur du mois d'août, j'y dépose la rose blanche, véritablement en fleur.
Je verse quelques larmes divines, qui se mêlent à la sueur émanente de ma peau. En effet, je lui dois la plus profonde reconnaissance pour m'avoir appris à travailler, à affronter ma paresse viscérale. Puis, me baissant vers le marbre de la tombe, je l'embrasse subitement.

Pour la première fois, j'ai accompli un réel acte désintéressé, une action d’honneur, un acte d'amour.




Alors, que pensez-vous de cette fin ? Toutes les critiques sont les bienvenues!



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