Fiction: L'oisiveté est mère de tous les vices (terminée)

Paris,les années 2000.Shikamaru Nara est un nouveau chômeur qui sombre dans sa paresse et sa déprime.Depuis la mort de son parrain Asuma,son apathie le frappe plus cruellement que jamais.Ses meilleurs amis se plaignent de sa nonchalance.Un jour il est mis à la porte!Comment notre feignant favori va-t'il se débrouiller? Shika/Tema et Ino/chôji!!!!!!!
Classé: -12D | Général / Cross-Over / Spirituel | Mots: 24819 | Comments: 19 | Favs: 19
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Kunoichi3000 (Féminin), le 10/09/2013
Réflexion sur des personnages blessés et ambigus...



Chapitre 13: La lumière de la justice.



Ino était à présent en train de se ronger les ongles, ce qu'elle ne faisait jamais d'ordinaire. Mais la situation lui avait appris à davantage se soucier de son âme que de son corps, comme nous l'a si vaillamment enseigné le maître de Platon, Socrate, et accessoirement notre maître à tous quand il dit que "je ne sais pas plus que ce que je sais". Elle avait mûri au cours de cette aventure, notamment grâce à la rencontre qu'elle avait eue avec Temari.
Cette jeune personne l'impressionnait fortement, de par son caractère ferme et assuré, sous une apparence de jeune femme qui étudiait peu à peu. Elle espérait pouvoir lier une très forte amitié avec elle, même si elle savait que dan on cœur, ce serait Sakura qui occuperait toujours la place la plus précieuse.
Temari, quant à elle, sentait qu'Ino, sous des airs quelque fois légers et superficiels, révélait une certaine profondeur, de même qu'une volonté de défendre les droits des femmes. De ce côté, elle partageait tout à fait le point de vue de sa compagne. Or, elle n'était pas tout à fait d'accord avec sa tendance à plaquer des jugements tout faits sur les personnes qui ne lui plaisaient point. Elle se promit de l'aider à être plus ouverte envers autrui à l'avenir.

La situation présente n'était cependant pas la meilleure pour mettre en place un sanatorium spirituel, mais bien plutôt pour organiser des documents judiciaires de la plus haute importance. En effet, elles devaient à présent reconstituer les dossiers administratifs de justice de Sasori, Orochimaru sans oublier celui de son détestable acolyte Kabuto, ce qui ne les faisait point rire. Ino finit par lâcher, non sans amertume:
" - Maintenant Sasori a dû rejoindre Sakura, au ciel. Elle était pour lui une sorte de Salomé, que plus jamais il ne reverrait sur cette misérable terre.
- Allons, Ino, tu exagères, lança d'un ton faussement outragé son interlocutrice, il y a t -il un ciel, pour commencer?
-Bonne question, ma chère!
Elles se mirent à rire de bon cœur suite à cette réplique malicieuse. Cependant, Ino reprit, sur un ton plus sérieux:
- En revanche, le survivant, je ne le vois nulle part ailleurs que sous les verrous. Il devrait lire du Michaux, si tu veux mon avis.
-Pourquoi pas, ou bien du Verlaine, pour attraper des poux littéraires en prison.
-Ne sois pas méchante avec la poésie, ma tendre amie!
Cette petite réflexion suscita davantage l'estime de Temari pour Ino,qui lui semblait véritablement sympathique. Elle se remirent avec entrain au travail, qui perdait alors la connotation pénible que lui conférait son étymologie latine tripalium.




Trois semaines plus tard, les dossiers étaient achevés. Nos deux jeunes femmes avaient tellement bien mené l'affaire que le scélérat endurci s'était retrouvé en moins de deux livré à la police, puis à l'institution judiciaire. Il allait à présent passer en jugement, devant une cour de grande instance, pour tous les forfaits qu'il avait perpétrés au cours de sa malheureuse vie.
Or, par une ironie du sort, ou pour le dire plus précisément, une ironie dramatique, il allait devoir comparaître face au juge Jiraya Sannin, qui n'était autre que son frère et qui l'avait déjà condamné à plusieurs peines de prison, sans considérer le moindre rapport de fraternité avec lui. Cette situation avait violemment indigné Orochimaru , qui vouait une rancune à cet homme, pour l'avoir condamné, à juste titre, certes, mais sans un regard humain sur sa piteuse condition. Maintenant, il allait devoir lui faire face à nouveau et subir une nouvelle humiliation.
Cependant, allait-il se laisser rabaisser de manière aussi formelle, au seul regard de la loi positive? Non, son frère avait une dette envers lui, il devait racheter la conduite ignoble de leur père envers leur mère avant qu'il n'eût été écarté et chassé de leur famille. Jiraya avait souligné lors des précédents procès, que son père avait eu une attitude irréprochable envers leur mère depuis leur enfance. Orochimaru n'avait jamais eu le droit de s'exprimer en faveur de sa mère, qui cependant le haïssait. Toutefois, pouvait-il laisser une pauvre femme se laisser battre par son mari sans que ses enfants ne soient au courant? Le sentiment d'injustice qu'il avait ressenti durant toute sa vie se ravivait de manière brûlante.

Le procès commença par l'examen des crimes commis par Orochimaru, sous le regard dépité de ce dernier. Il voyait en effet l'éminent juge Monsieur Sannin déblatérer l'interminable quantités d'horreurs que lui, pauvre petite conscience individuelle, avait été capable de réaliser.

"Oui je les ai bel et bien faites, pensa amèrement Orochimaru, sans néanmoins ressentir une seule once de culpabilité. Et tout cela pourquoi, hein, petit con de juge et de frangin qui s'imagine tout savoir alors qu'il a eu tout le gâteau pour lui et les autres rien. Je serai condamné pour la énième fois par une justice tellement formelle qu'elle se fiche de l'aspect matériel, que cela en devient risible.

" .. Monsieur Orochimaru Sannin, vous êtes condamné à perpétuité pour tous les forfaits commis durant votre existence ,au non de la justice.
Ce mot fit bondir l'accusé hors de son siège, comme si une bombe atomique s'y se fût dissimulée , et , d'un mouvement de colère, l'homme à face de serpent ouvrit la bouche pour dire d'un voix claire et distincte:
"-Parlons sérieusement de justice, mon frère! Tu as en effet raison de me condamner à la peine maximale et de m'écrouer jusqu'à la fin de mes jours. Par contre, tu n'as pas le droit de parler de justice quand tu refuses de me reconnaître en tant que ton frère cadet. Par rapport à notre mère qui a été maltraitée par son mari, bien qu'elle sache fort bien cacher une situation aussi atroce, tu as eu l'intuition que quelque chose de louche se tramait, qu'elle n'était pas traitée comme il le fallait. Mais pour toi, elle n'était qu'une vulgaire femme au foyer et tu l'as méprisée! Bien qu'elle m'ait haï, parce que j'étais comme elle, je la défendrai toujours, parce que c'est ma mère ! Et toi, comme un abruti, tu n'as point réagi face à une telle injustice! Tu aurais dû condamner notre père, mais en réalité son attitude aussi violente te paraissait normale, parce que tu n'es qu'un pervers.Tu peux être un très grand juge mais en réalité tu ne vaux pas mieux que Caïn dans la Bible.
- Silence, répliqua le juge d'une voix cassante, qu'est-ce qui vous a permis de me tutoyer?
- La justice, Jiraya, tout simplement.
-Silence. Emparez-vous de lui, vociféra Jiraya Sannin aux policiers qui se tenaient debout dans la salle, et emmenez-le dans sa cellule, qu'il y croupisse!
-La ferme, Jiraya!


Ces paroles venaient d'être prononcées par une femme, grande et blonde, aux yeux bleus et dotée par la nature d'une forte poitrine. Cette dernière se leva d'une manière si brutale que Shikamaru, dan l'assemblée, la reconnut comme étant son ancienne propriétaire Mme Sannin.
Elle devait certainement avoir des liens de parenté avec le juge, pensa-t-il.
Le regard furieux, celle-ci quitta sa place, se dirigea vers le siège du juge si rapidement que personne n'eut le temps de comprendre ce qui se passait. En moins d'une seconde elle se trouvait face à Jiraya.
CLAC!
Elle l'avait giflé. Une belle claque, volante et sonnante s'était abattue sur la joue du juge, laissant une marque rouge sang.
L'autre était ébahi par la force de sa prétendue parente.

"-Maintenant, Jiraya, tu vas immédiatement présenter tes excuses à Orochimaru! Ton comportement en tant que juge est déplorable! Je me demande pourquoi tu as choisi une telle profession! Oui, notre mère a souffert! Elle me le racontait souvent et un jour, elle s'est suicidée! J'en ai eu honte, si tu savais! Honte de ton attitude machiste envers elle. Elle m'a parlé de l'existence d'un autre frère qui s'appelait Orochimaru, mais qu'elle t'avait choisi pour rester dans notre misérable famille. Oui, misérable parce que notre père ne s'est enrichi que lorsqu'il s'est débarrassé de notre frère. Je ne savais pas qu'Orochimaru avait mal tourné depuis que j'ai mené ma vie! Mais maintenant que j'apprends cela, je suis dégoûtée! J'ai honte de moi-même et de toi, Jiraya. Honte!
Puis, se tournant vers son autre frère, toujours aussi stoïque:
"- Quant à toi, tu iras en prison, comme convenu. Mais je te demande sincèrement pardon pour tout, pour moi, pour notre mère, pour notre famille!
-Viens ici immédiatement Tsunade!
Le ton injonctif d'Orochimaru n'admettait aucune réponse. Elle s'approcha alors de lui et l'enlaça. Il l'embrassa d'une façon toute fraternelle.
"-Oui. Je te pardonne. Tu es la justice même.
- Le procès est terminé, veuillez sortir mesdames et messieurs, s'écria le juge M. Sannin, d'un ton sentencieux.
Les policiers emmenèrent Orochimaru, qui curieusement ne se débattait point, ébahi par la scène qui venait de se dérouler le jour de son procès.
Ce devait être la première fois qu'un être aussi abject pardonnait à quelqu'un, pensa Shikamaru, qui ne put s'empêchait de marmonner dans sa barbe, mais elle ferait bien de me rendre mes meubles."
Il se leva, accompagné de Temari, et se dirigea vers Madame Sannin, qui se mit à le dévisager.
"-Madame, je peux vous demander un acte de justice, puisque vous êtes juste, mais il ne faut pas oublier que vous m'avez tout pris au niveau matériel. Je vous prie e bien vouloir me les rendre , puisque grâce à moi, cette affaire a pu être résolue."

Temari soupira d'agacement. Son nouveau compagnon avait de ses airs parfois. Néanmoins, elle reconnaissait qu'il avait raison de demander à ce que ses droits soient respectés.

" Soit. Je vous rends vos meubles et votre logement. A une condition toutefois.
-Laquelle, demanda le Nara, quelque peu suspicieux.
-Que vous passiez l'agrégation de philosophie!"

Le paresseux allait protester quand une parole de sa chère compagne aux yeux verts trancha l'air, la manière d'un couperet de guillotine:
"-Il le fera! Je me chargerai de l'aider à travailler!"

Tsunade esquissa un sourire en signe d'acquiescement. Cela n'allait pas être facile, pensait-elle, mais ce jeune le pouvait. Il en avait les capacités. Il faudrait juste qu'il subordonne la causalité à la finalité moyennant un bel effort.



Alors, quel est le verdict?



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