Fiction: L'oisiveté est mère de tous les vices (terminée)

Paris,les années 2000.Shikamaru Nara est un nouveau chômeur qui sombre dans sa paresse et sa déprime.Depuis la mort de son parrain Asuma,son apathie le frappe plus cruellement que jamais.Ses meilleurs amis se plaignent de sa nonchalance.Un jour il est mis à la porte!Comment notre feignant favori va-t'il se débrouiller? Shika/Tema et Ino/chôji!!!!!!!
Classé: -12D | Général / Cross-Over / Spirituel | Mots: 24819 | Comments: 19 | Favs: 19
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Kunoichi3000 (Féminin), le 07/08/2010
Ceci est ma première fic,les persos et le village de Konoha appartiennent à Kishimoto-san.Je voulais faire une fiction mettant en scène Shika et Tema ainsi qu'Ino et Chôji!!!



Chapitre 1: Sombre galère!



Le soleil se couchait, en cette fin d’après-midi de ce sombre 6 octobre. Enfin c’était plutôt une façon de parler car on ne le distinguait même pas sous l’énorme étendue de nuages qui couvraient la capitale en ce début d’automne. Des gouttes de pluie tombèrent, puis ce fut une véritable averse qui s’ensuivit. Averse dont ne se préoccupait sans doute pas un certain jeune homme qui marchait tranquillement sous les gouttelettes d’eau, s’enfonçant peu à peu dans les ruelles parisiennes avant de s’arrêter devant un immeuble délabré de cinq étages datant des années 1930 au moins. L’individu s’engouffra à l’intérieur, retira sa doudoune verte ainsi que sa capuche. Il alluma la lumière blanchâtre du hall, ce qui lui permit d’arranger ses cheveux bruns attachés en queue de cheval haut sur le crâne qui, coiffé de cette manière, ressemblait à s’y méprendre à un ananas. Il (l’homme, pas l’ananas, bien sûr, quoiqu'ils ne fissent qu’un) grimpa quatre à quatre les escaliers de l’immeuble avant de s’arrêter au cinquième étage, essoufflé.
« Galère ! », marmonna-t-il, une grimace d’énervement sur son visage, avant de prendre les clés de son appartement.
Shikamaru Nara venait d’atteindre ses 21 ans environ deux semaines plus tôt. Il avait été vendeur d’un Franprix pendant deux ans avant d’être licencié ce matin du mois d’octobre. Ses yeux noirs comme du charbon affichaient une expression qui pouvait paraître boudeuse ou indolente, selon la façon dont on le regardait. Il venait d’un petit village perdu dans la campagne normande, du nom de Konoha, qui était attaché aux coutumes et traditions ancestrales. Habitudes provinciales, qui, à la longue, avaient fini par exaspérer le jeune Nara. C’était précisément la raison qui l’avait poussé à se jeter dans le tourbillon parisien. L’adulte se mit à grogner :
« Galère ! Ah ! Ils m’ont pas encore coupé l’électricité, ces abrutis ! Encore heureux ! Remarque, même si j’avais pas été fichu à la porte, rien n’aurait changé. Et tout ce bordel pour un « Galère » prononcé trop fort ! Mon Dieu, seigneur ! », grommela-t-il d’un ton bourru.
Il fit une brève inspection de son appartement, pour voir si celui-ci n’avait pas été cambriolé en son absence. Ledit studio était un assemblage d’une pièce servant à la fois de cuisine, de salon et de salle à manger ; d’une chambre à coucher peinte à la chaux et d’une étroite salle de bain.
Ensuite, Shikamaru s’affala dans le sofa offert « gracieusement » par ses parents le jour de son 18eme anniversaire, prit un coussin et s’endormit profondément, non sans avoir lancé un de ses sempiternels « galère ».



DRIIING !
Le jeune homme se réveilla en sursaut. Qui était le malade qui avait osé le réveiller à cette heure-ci ? Il l’identifia assez vite : le « criminel » n’était autre que son cher réveil. Enfin, pas si cher que cela car Shikamaru l’avait trouvé dans la rue en bon état et qu’il haïssait tout ce qui faisait trop de bruit. La seule musique qu’il aimait était celle que produisait le carillon de Notre-Dame. Pourquoi ? Nous détaillerons les raisons de cet amour vis-à-vis de la cathédrale parisienne plus tard.

Mais revenons à ce que notre héros était en train de faire. Il avait commencé par asséner un coup de poing magistral au pauvre réveil, avant de pousser un juron que nous connaissons parfaitement bien. Puis il prit le calendrier affiché sur le mur de sa cuisine spartiate.
« Nom d’une galère, gémit Shikamaru en se tordant les mains, Chôji arrive dans une heure ici. Comment vais-je lui annoncer que j’ai été viré ? »
Il se leva frénétiquement, puis grimpa sur l’échelle qui conduisait sur le toit de son immeuble. De cet endroit, il pouvait voir la ville se réveiller sous une aube grisâtre. Il regarda successivement la tour Eiffel, Notre-Dame ainsi qu’une partie de la Seine.
Il poussa un soupir de lassitude, puis redescendit dans son studio. Il allait se diriger vers la cuisine quand soudain, il entendit la porte sonner.
« Merde, pensa l’indolent garçon, avant de se jeter sur la poignée.
La porte s’ouvrit, laissant passer un jeune homme corpulent dont les cheveux châtains étaient relevés en deux pointes sur son crâne. Son visage affichait une mine bienveillante et sereine.
« Shikamaru ! S’écria le nouveau venu en serrant les mains de son hôte.
- Salut, Chôji, répondit la tête d’ananas avec une mine moitié endormie, moitié enchantée.


Chôji Akimichi était le meilleur ami de Shikamaru. Il travaillait comme apprenti dans une pâtisserie du 8ème arrondissement. Né dans une ferme du Massif central, il avait déménagé à Konoha à l’âge de cinq ans. Ses parents tenaient un restaurant. Durant son enfance, il avait détesté l’école, à cause de ses difficultés scolaires et du rejet des autres, qui le critiquaient pour son embonpoint, jusqu’au jour où le premier de la classe (devinez qui c’est !) lui proposa son aide en mathématiques. A la fin du mini-cours particulier, Chôji avait tout compris et fut heureux lorsque Shikamaru (eh oui, c’était lui) lui dit qu’il était vraiment adorable. Le petit garçon enrobé lui suggéra alors de venir chez lui. Depuis, ils étaient les meilleurs amis du monde et l’on ne comptait plus les après-midis que les deux garnements passèrent ensemble, partageant un paquet de chips, discutant de tout et de rien.

- Alors, quoi de beau, mon gars, s’exclama Chôji d’un ton jovial.
- Malheureusement rien de beau, mon pauvre Chôji, je suis dans la galère jusqu’au cou.
- Comment ? Que s’est-il passé ?
Sur ces mots, Chôji était devenu livide, on sentait son inquiétude rien qu’en le voyant.
- En fait, si tu veux, commença à balbutier Shikamaru, je viens de me faire renvoyer hier de la boîte où je travaillais.
- C’est terrible, Shika, quel malheur, renifla Chôji, les larmes aux yeux.
Chôji était d’un naturel sensible, une qualité que Shikamaru avait appréciée chez son ami.
- T’inquiète pas, je vais chercher un boulot, tout ira bien. Et toi, quoi de neuf ?
L’homme à la forte ossature prit un air attristé, et baissa la tête. Le Nara s’exclama, alarmé :
- Que t’arrive-t-il, Chôji ? Tu ne te sens pas bien ?
- Si, ça va, je t’assure, répondit l’autre avec un air faussement enjoué.
- Tu sais Chôji, je te connais depuis quinze ans, et vu la moue que tu es en train de faire, je présume qu’il y a une galère dans laquelle tu t’es embarqué !
- C’est exactement ça, je… C’est horrible, mais j’ai tout gâché ! Tout était parfait hier et…
- Attends, qu’est-ce qui s’est passé ? Le coupa Shikamaru, les yeux grands ouverts.
- Je lui ai offert un cadeau.
- Et cela ne lui a pas plu, c’est cela, demanda le nonchalant jeune homme d’un air vaguement intéressé.
- Je ne crois pas, non. Je lui ai offert « Notre-Dame de Paris » de Victor Hugo. Je n’y peux rien, c’est vraiment mon préféré ce livre, sanglota Chôji, repensant à ce souvenir cuisant.
Shikamaru le regardait, sans mot dire. S’il y avait une chose qu’il exécrait en ce bas-monde, avec les bruits intempestifs, c’était les femmes. Il les jugeait naïves, incapables de faire autre chose que de tenir la maisonnée. Une seule de ces créatures avait réussi à gagner son estime, et encore. Jamais, il ne se marierait, ni ne ferait d’enfants. Il n’avait jamais eu de petite amie. Il resterait vieux garçon toute sa vie.
Cependant, il ne voulait pas se faire moine, car les obligations de la vie monacale (prier, travailler, faire la charité) correspondaient selon lui à une existence de forçat, ce qu’il désirait éviter à tout prix. La paresse était sa compagne, sa meilleure amie, sa moitié, la raison de son existence.

- Chô, commença Shikamaru, se maudissant intérieurement, elle n’est pas tellement intéressée par la lecture…
- Oui, sauf que, là, elle m’a dit : Si tu comptes me séduire, c’est perdu. Je suis nul, je n’ai aucune chance avec les femmes, vu que je… Enfin, tu vois…
- On dirait « Notre-Dame de Paris » ! Grommela son meilleur ami.
- Tout à fait, Shika ! C’est ça, j’ai eu l’impression d’être Quasimodo face à Esmeralda, s'exclama Chôji, une lumière sombre dans ses yeux. Elle, elle est magnifique comme fille, tous les hommes lui font la cour. Tout cela me déprime ! Acheva-t-il sur un ton de regret.
- Galère !
Leur conversation se termina sur ce mot qui voulait dire tant de choses à la fois !
- Ah ! Mais j’ai oublié de te donner ça, se récria Chôji en riant, reprenant ainsi la gaieté qui l’avait quitté ce matin. Il tendit à son meilleur ami deux croissants qu’il avait faits lui-même. Le flemmard accepta les friandises avec un sourire.
- Merci, Chô !
- De rien ! En plus, ils sont au beurre, tes préférés ! J’y vais, on m’attend à la pâtisserie ! »
Sur ce, il partit, claquant la porte.

Shikamaru esquissa un sourire. Sa matinée avec Chôji avait été une partie de plaisir. Il prit un croissant et le mâcha délicatement, comme un cadeau de grand luxe. Ensuite, il s’allongea sur son inséparable canapé et repensa aux paroles de Chôji. Il résolut de l’aider davantage à plaire à l’élue de son cœur. Dans le loin, les cloches de Notre-Dame sonnèrent, ce qui fit sourire le paresseux. Décidément, son meilleur ami avait raison, le roman correspondant à la cathédrale était une belle œuvre.


« Mon pauvre Asuma, si tu voyais la situation : Chôji a le cœur brisé et moi, je ne sais même pas si j’aurai de quoi vivre. Nous sommes tous des forçats de l’existence ! Galère ! »


Quant à Chôji, la chance n’était malheureusement pas au rendez-vous pour lui. Lorsqu’il arriva à sa pâtisserie, son patron le sermonna si vertement qu’il fallut toute la compassion d’une gentille grand-mère, qui venait justement acheter son pain au lait matinal, pour le calmer. (L’énervement n’était pas rare chez lui). Après avoir dit un triste au revoir à la bienveillante personne âgée, il rumina pensivement, tout en classant les confiseries. Sur son visage d’une rondeur enfantine, on pouvait voir de temps à autres l’ombre d’une larme où se lisait le reflet d’un chagrin d’amour, d’espérances déçues.


« Ino, je t’aime ; je ne suis qu’un nul ! Même pas fichu de t’offrir ce que tu aimes ! Et pourtant, je ne peux pas m’empêcher de penser que tu es un ange ! Cronch ! Cronch ! Même les éclairs au chocolat ne sont pas aussi savoureux que ta présence. »



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