Fiction: Ma promesse. (terminée)

Il fait chaud en ce mois d'août, surtout dans le désert brûlant de Suna. Pourtant la kunoïchi assise à même le sol, le regard vissé sur la feuille blanche posé devant elle, ne semble pas s'en apercevoir. Elle ne s'aperçoit même pas de la larme qui apparaît au coin de son oeil avant de s'écrouler sur le sable. Seule et perdue, elle remplit cette lettre comme dans un dernier espoir.
Romance | Mots: 1181 | Comments: 5 | Favs: 5
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Neilananas (Féminin), le 07/08/2010
Je n'avais pas encore écrit sur mon couple préféré, voilà maintenant c'est fait. Le résumé était nul mais je ne sais pas comment expliquer sans dévoiler...



Chapitre 1: Ma vie sans toi.



Shikamaru,
Dix ans que je n’ai pas prononcé ton prénom, je ne sais pas comment j'ai réussi à tenir.
Dix ans que je n’ai pas vu ton visage.
Dix ans que je n’ai pas entendu tes bâillements sonores.
Dix ans que tu me manques, en fin de compte.
Tu ne dois pas te souvenir de moi, une blonde à la coiffure étrange, coiffure d’ailleurs que je ne mets plus car elle me rappelle trop la tienne, cette coiffure d’ananas qui me faisait tant rire.
Une blonde au caractère de feu et au féminisme bien marqué, une blonde aux yeux couleur du ciel de Suna, une blonde au sourire qui éteignait la beauté des étoiles comme je t’avais entendu dire après une soirée bien arrosée. Qui éteignait. Aujourd’hui mon sourire n’éteint plus rien à part peut-être les résidus d’espoir dans les cœurs de mes frères. De toutes façons ce sourire n’était destiné qu’à toi et maintenant que tu es parti…
Car oui, je t’aimais, mais ça c’était facile à deviner. D’ailleurs, je t’aime toujours, même si aujourd’hui tu me fais plus pleurer que rire.
Je me doute que, maintenant, tu m’as reconnu, 200 points de Q.I ce n’est pas inutile, tu dois te souvenir de tout, contrairement à moi, et tu dois te demander pourquoi je t’écris puisque tu m’avais clairement fait comprendre que nous deux c’était fini. Tu dois te souvenir de nos disputes aussi mordantes qu’agréables, de nos après-midi à regarder les nuages allongés dans le parc, de nos faux discours sur les sentiments qu’on éprouvait à l’égard de l’autre. Tu m’as rendue heureuse, moi, la furie de Suna, et pourtant tout dans ton caractère m’énervait au plus haut point : tes sourires en coin, ta paresse affligeante, ton sexisme, ton intelligence gâchée, ton manque de motivation… Mais rien de tout ça n’a jamais suffit face au sentiment que j’éprouve.
L’Amour.
L’amour avec un grand A, je n’ai pas peur de le dire, pas peur de la crier, car c’est la plus belle des vérités et le cacher ce serait t’oublier et ça je n’en suis pas capable, à ton grand regret, j’imagine. Mais tes regrets ne m’intéressent pas !
Il ne fallait pas me laisser tomber comme ça. Le jour où tu es parti est resté gravé dans mon cœur comme le geste d’égoïsme et de lâcheté le plus grand que je n’ai jamais subi. Tu étais là en face de moi, à l’endroit exact où je me tiens, tu as passés tes doigts sur ma joue, ton éternel petit sourire fatigué collé au visage, et puis tu m’as murmuré quelques mots qui résonnent encore dans mon esprit.
« Oublie-moi. Sois heureuse. »
Et puis tu es parti en me faisant promettre de ne jamais essayer de te rejoindre, et moi, idiote que je suis, j’ai promis. Encore aujourd’hui je le regrette et je t’en veux, je me dis que tu es heureux maintenant, que je devrais m’y faire. Mais comme tu vois, je ne m’y fais pas. Enfin quoi, tu n’étais pas heureux avec moi !?!
Si, tu l’étais, je le sais, tu me l’as même confié un soir, alors que j’avais l’impression de toucher les étoiles. Tu te souviens, on avait sourit quand on avait remarqué notre passion commune pour le ciel bien que pas à la même heure. Ce ciel que je continue à observer en t’imaginant faire de même, ça me rend heureuse.
Les gens me croient folle d’espérer que tu reviennes vers moi, alors que c’est sûr, tu ne reviendras pas. Mais on était des âmes sœur, et si, à cause de ma promesse je ne peux pas te rejoindre alors toi, rejoins moi !
J’ai bien vu que même mes amis ou plutôt « nos » amis ne croyaient plus en ma guérison. Le jour du mariage de mon frère et de ma meilleure amie, je t’avais gardé une place à mes côtés, au premier rang. Tu n’as pas daigné venir, ignorant royalement le chagrin qui me rongeait. Finalement, j’ai passé la soirée seule, faisant souffrir les mariés, par ta faute !
Je suis peut-être égoïste de vouloir ainsi te faire culpabiliser, mais après ce que toi tu m’as fait endurer, je m’y autorise. Je pourrais te citer pleins d’autres exemples de mon espoir que tu as laissé vains mais je ne m’en sens pas le courage.
Si tu ne ressens plus rien à mon égard (car après la façon avec laquelle tu m’as abandonnée, je ne vois que cette possibilité) pense à nos amis qui eux aussi, ont souffert de ton absence, tu n’es jamais venu à une de leur fête et pour ça aussi je t’en veux.
Tu dois te demander ce qui m’a décidé à t’écrire une lettre, au bout de si longtemps, et je te comprends mais si je ne l’ai pas écrit auparavant c’est parce que j’avais peur que tu prennes ça comme une rupture de la promesse. Cette promesse est la seule chose qui me lie encore à toi avec nos souvenirs, souvenirs que je m’efforce d’ailleurs de ne pas oublier !
Puis, j’ai réfléchi et je t’ai écrit mes regrets, mes désillusions, pour te rappeler à toi, cette promesse, pour te montrer que je la tiens, et tout ce que ça me coûte ! J’espère que tu regrettes maintenant d’être parti m’ôtant ma raison de vivre par la même occasion. J’espère que tu regrettes de ne pas être revenu. J’espère que tu regrettes.
J’ai respecté ta promesse mais pas tes derniers souhaits, vraiment pas. Je ne trouvais pas ça normal que tu me donnes des ordres avant de t’en aller, donc je ne t’ai pas oublié. Et je ne suis pas heureuse…
J’ai entendu dire que si tu n’as pas la santé, plus rien n’a d’importance et que ce n’est que quand tu l’as que tu te plains et te préoccupes du reste. C’est une connerie. C’est quand on a perdu sa moitié que plus rien ne va, ma santé je m’en occuperais quand tu seras de retour. Même si c’est une manière de détourner ta promesse.
En même temps, si on y réfléchit, c’est plutôt ironique comme situation, tu me prends ma vie mais m’interdis la mort. J’en rirais presque si ça ne faisait pas aussi mal !
Je t’en veux d’être parti et de ne plus revenir. Oui, Shikamaru, je t’en veux tellement. Et pourtant ma colère n’est rien face à l’amour que je te porte, et je t’en veux encore plus de ne pas pouvoir t’en vouloir. C’est un paradoxe qui se résout simplement, finalement, je m’en veux à moi et je souffre.
Tu n’avais pas le droit d’aller à cette mission. Tu n’avais pas le droit de te faire attaquer là-bas. Tu n’avais pas le droit de te faire blesser. Pas le droit de revenir ainsi.
Non, mon amour, tu n’avais pas le droit de mourir.
Et encore moins celui de m’interdir de te rejoindre.
Mais tu t’en fichais et tu as outrepassé tes droits.
Je t’en veux d’être mort.
Je t’aime.
A bientôt, qu’on le veuille ou non.
Ta fille galère.





Je n'en suis pas très fière mais bon... ça me démangeait ! Je ne serais pas contre un com, négatif ou pas... donc surtout n'hésitez pas !!



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