Fiction: Vivre pour son retour. (terminée)

- J'ai entendu dire que le gamin revenait, ça a fait un bruit fou ! - Et ben, pas gêné celui là ! Après six ans il revient la bouche en coeur... A moitié assoupi, une jeune fille capta les paroles des passants. Son coeur fit un bond, elle refusait d'y croire, ce n'était pas possible ! Et pourtant quand elle ouvrit ses yeux menthe à l'eau, elle savait.
Romance | Mots: 1532 | Comments: 1 | Favs: 1
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Neilananas (Féminin), le 05/08/2010
Euh... Je l'ai un peu écrit sur un coup de tête... Donc il y a une chance sur deux pour que ça soit raté.... Allez ON Y CROIT !!



Chapitre 1: La vie ça te fauche, comme ça !



Il revenait.
Ce murmure traversa le village comme un coup de vent, n’y laissant qu’une totale stupéfaction. Les gens s’arrêtaient, certains juraient, d’autres au contraire s’extasiaient devant cette nouvelle pour le moins inattendue. Ce n’était qu’une rumeur mais elle avait pris des proportions si importantes qu’elle ne pouvait être fausse. Non, ce serait définitivement trop dur.
Dans un bar du centre, assis seul à une table, un énorme bol de ramens devant lui, un blondinet se taisait. Toute personne le connaissant se serait affolée de le voir ainsi, immobile devant son plat favori, mais la nouvelle lui avait coupé l’appétit et, les yeux dans le vague, il s’inquiétait.
Son rival, son ami, son confident, son coach, son modèle, son ennemi ; avait-il seulement le droit de revenir ? Après tout ce qui a coulé ?
Ses doigts se crispèrent sur la cuillère quand il revit le visage froid de ce garçon qu’il avait autant haï qu’admiré, il ne supporterait pas qu’il se moque à nouveau de lui, trop de choses ont changé, cet ami est devenu un inconnu, lui laissant la première place. Mais qu’en serait-il maintenant ? Il allait reprendre son rôle de ténébreux parfait, plus puissant que jamais, le rejetant comme un vulgaire kunaï, oh non, certainement pas, essaya de se persuader le ninja à moustaches. Mais il ne se leurrait pas, si il le voulait, le revenant reprendrait sa place sans laisser le temps à quiconque de s’interposer.
Non, vraiment il fallait que lui aussi ait changé.
C’était sa seule chance.
A l’autre bout de la ville, allongée sur son lit, une jeune fille se releva si brutalement qu’elle en tomba à la renverse, puis, comme parcourue par une décharge électrique, elle bondit avant de se mettre à sautiller. C’était trop pour elle, trop d’émotions se bousculaient dans son esprit, ne lui laissant pas un instant de répit. La plus présente était sans conteste le bonheur, précédant de très loin l’appréhension, et même en essayant de se sermonner, elle ne put s’empêcher de lâcher un cri d’excitation.
Évidemment, elle se voilait sûrement la face, le beau temps ne faisant que la réconforter dans son espoir illuminé, ça faisait six ans qu’il était parti. Il avait peut-être refait sa vie, lui. Il n’était pas resté ancré dans ses souvenirs périmés. Le désespoir commençant à la saisir, elle attrapa une veste et sortit en trombe de la maison dans l’idée de se changer les idées.
Quelle ambition ! Elle échoua lamentablement car tout se mit à lui rappeler sa personne, comme à son départ, pensa-t-elle avec amertume. L’absence qui peu à peu avait fini par disparaître la reprit avec une force impressionnante, finalement, elle n’avait pas réellement réussi à l’oublier. Elle ne réussirait probablement jamais. Elle passa distraitement sa main dans ses cheveux à la couleur qui en avait fait rire plus d’un, même lui s’était moqué d’ailleurs, mais elle s’accrochait à l’espoir qu’il s’était moqué gentiment, pour ne pas la blesser mais la taquiner.
Elle ne voulait pas qu’il ait changé.
C’était son seul souhait.
L’air s’était un peu rafraîchi lorsqu’elle arriva aux portes de la ville mais déjà une foule titanesque s’y bousculait. Très vite, elle aperçut sa meilleure amie. Elle était plus belle, bien plus belle et plus sage aussi, d’ailleurs. Elle avait abandonné ses chimères pour accepter ce que la vie lui offrait et aujourd’hui, ça se voyait, par la joie de vivre qui se lisait sur son visage et par la forme ronde et pleine qu’avait pris son ventre. Pourtant elle vit bien qu’en ce moment, elles étaient aussi inquiètes, Ino semblait perturbée et on pouvait lire dans ses yeux une crainte de voir ressurgir de vieux sentiments mêlé à une détermination de ne pas craquer. La ninja aux yeux menthe à l’eau saisit la main de son amie en souriant et s’approcha de son oreille.
- N’aies pas peur. Tu es heureuse et aucune personne n’a le droit de t’enlever ça, d’ailleurs aucune personne n’en est capable.
Les traits de la blonde se détendirent.
-Vis.
Elle tressaillit, sa meilleure amie la connaissait trop, elle avait percé ses barricades avec beaucoup trop de facilité. Les yeux bleus de la femme enceinte cherchèrent les siens. Ils s’y ancrèrent dès qu’ils les eurent trouvés, lui donnant autant de courage, de remerciements et de bonheur qu’elle pouvait.
Les portes s’ébranlèrent, un peu d’abord puis plus, l’assemblée entière retenait son souffle, lorsqu’elles furent totalement ouvertes, quelqu’un s’avança dans la ville cachée de Konoha. Il était vêtu simplement, et ne semblait ni arrogant, ni prétentieux, ni même fort. Pourtant personne n’aurait osé prononcer un mot et, quand il releva la tête on aurait pu entendre le craquement des os de son cou. Sa capuche tomba. Des prunelles noires et profondes, un visage hautain et digne, un teint clair et vif, des mèches rebelles lui barrant le front, il n’y avait pas de doute possible, c’était bien lui.
Il était de retour.
Le cœur de la jeune femme s’affola à battre la chamade, elle sentit la main de son amie lui serrer le bras pour la retenir, pas une seconde elle n’avait cessé de l’aimer. Elle l’aimait aujourd’hui comme au premier jour, si ce n’est plus, il était son oxygène et elle se rendit alors compte qu’elle était morte durant toutes ces années, elle revenait enfin à la vie. Son regard froid parcourut l’assemblée. Il m’a oubliée, songea-t-elle avec rage. Puis finalement leurs yeux se croisèrent, un instant parfait, fatidique.
Ils tressaillirent.
Elle y lut apaisement, calme, sérénité et même bonheur. Et elle y lut aussi un sentiment bien plus fort et dangereux. Le même sentiment qui faisait circuler son sang dans ses veines, le même sentiment qui faisait la vie et la mort de tant de personnes chaque jour. L’instant d’après, il avait de nouveau les pupilles vrillées au loin, la laissant encore plus déboussolée et heureuse qu’auparavant. Un mince sourire s’installa sur les lèvres du garçon, faible mais plus vivant, plus lumineux et plus heureux qu’elle n’en avait jamais vu. Son cœur fit des bonds dans sa poitrine.
Alors il l’aimait !
Sa vie reprenait brutalement un sens, elle se mit à courir, échappant à la poigne d’Ino et ne faisant attention à aucune des exclamations indignées qui s’élevaient dès qu’elle bousculait quelqu’un. Finalement elle arriva au premier rang et hurla son nom.
Ou voulut hurler.
Une silhouette s’était détachée de l’ombre des portes la tétanisant, elle et l’assemblée. Elle était clouée d’effroi. La silhouette s’avança dans le bruissement de soie pour se dévoiler à la lumière du monde. Une jambe apparut d’abord, fine douce et féminine, la jeune fille frémit, puis le reste vint. Un ange était apparu sur la place. La personne était loin d’être parfaite pourtant l’aura qu’elle dégageait ne pouvait provenir d’un simple humaine. Mélange de bonheur, simplicité, élégance, intelligence, vie, quiétude et amour. Ses boucles brunes tombaient en avalanche sur son dos, son sourire était si doux, ses yeux noirs si calmes, ce n’était pas réel. Et pourtant quand elle saisit la main du revenant dans un geste étouffant de légèreté puis se mit à ses côtés, il, lui ou plutôt ils se jetèrent un regard de plénitude absolu, un regard plus que réel.
Il avait changé.
Il était amoureux.
Mais pas d’elle.
La jeune femme recula dans la foule, les larmes lui brouillant la vue, elle voulait s’éloigner le plus possible de cet endroit où on lui avait enlevé la vie. De son meurtrier. Elle cacha ses cheveux roses bonbons dans ses mains et s’enfuit. Ses yeux étaient secs, on ne pleure pas quand on est mort. Elle revit son regard, si heureux, si parfait comme pour la narguer, lui montrant ce qu’elle ne pourrait jamais avoir. Ses jambes cédèrent et elle s’effondra de tout son long sur le sol. Elle aurait voulu disparaître sous terre, se laisser mourir, de toute façon personne ne la regretterait, un peu peut-être Ino ou Naruto, mais ils continueraient leur vie, c’est ça l’égoïsme du bonheur, ça tue la souffrance et le reste. C’est aveugle, on oublie tout quand on est heureux, c’est pour ça qu’on essaie de l’être, tous. Pour ne plus voir le malheur du monde, des gens dans la solitude. Et elle ? Qu’avait elle fait pour ne pas y avoir droit ? C’était injuste, si injuste, sa lèvre se mit à saigner sous la pression de ses dents. Elle ne parvenait même pas à lui en vouloir, elle se haïssait trop pour ça, elle était incapable, elle n’était pas assez bien pour lui. Le bonheur était cruel, il tuait, car il ne pouvait pas voir qu’il faisait du mal. Comment voir quand on a les yeux rivés dans ceux de l’être aimé. Ou plutôt comment s’apercevoir.
Et alors elle sut qu’elle n’était plus, entourée de gens fermés, elle avait disparu sans possibilité de retour. Elle ferma les yeux et revit le visage d’Ino, de Naruto, de Kakashi, de Saï, de Tsunade, de Hinata, de Lee, de Ten-Ten, de Temari, de Neji, de Choji, de Shikamaru, de Shino, de Kiba, tous heureux et souriant, puis elle vit le visage de l’ange et le sien, parfait, qui était sa vie, sa mort, mais inaccessible.
Sasuke Uchiwa.





NAN !!!! Je suis trop jeune pour mourir !!! Ah, j'avais oublié de vous prévenir que ce n'était pas un happy end... OUPS !



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