Fiction: T'ouvrir les yeux... (terminée)

Lui dire ou ne pas lui dire... trois heures qu'elle se pose cette stupide question sans en voir la réponse... trois heures qu'il est à ses côtés sans se rendre compte qu'elle tremble au moindre contact... Et voilà, elle s'est décidée !
Romance | Mots: 1275 | Comments: 2 | Favs: 5
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Neilananas (Féminin), le 04/08/2010
Je crois que je vais faire une piquer une crise... COMMENT J'AI PU FAIRE CA !!!
Sinon à part ça l'histoire est juste en dessous !




Chapitre 1: ...sans t'obliger à me voir.



« Je t’aime. »
La phrase avait été prononcée si doucement qu’elle aurait été inaudible pour tout spectateur, mesure inutile puisque la chaleur avait fait fuir tout potentiel voyeur laissant les deux silhouettes seules au bout du stade. La phrase avait été prononcée avec crainte, résignation, douleur et soulagement, en attente d’une réponse qui la terrifiait plus que tout au monde. Elle avait été prononcée calmement alors que toutes les lettres coûtaient à son auteur, un effort insurmontable. Elle avait été prononcée car elle était vraie, car il faut savoir parfois mettre de côté sa dignité pour ne pas avoir de regrets.
La seconde silhouette secoua la tête comme pour éloigner cette phrase qui lui faisait plus de mal que de bien puis jeta un regard froid à l'ensemble du paysage.
« Pourquoi ? Parce que je suis jeune ? parce que je suis beau ? puissant ? courageux… Peuh ! Tu dis ça aujourd’hui mais qu’en sera-t-il dans vingt ans, quand tu te seras rendu compte que tu n'aimais en fait qu'une couverture ?. »
Tout s’écroulait, tout espoir, tout rêve, tout son monde partait en lambeaux devant la dureté de la réponse ne laissant dans son cœur qu’une désillusion profonde et une immense rage.
« Je t’aime pour ton regard, pour tes valeurs, pour…
- Amourette d’adolescente, coupa-t-il.
- NON !! Hurla-t-elle en refoulant des larmes de désespoir, j’en ai marre que tu te sentes supérieur aux autres ! Que tu nous traites comme des gamins ! Tu as tort, sur toute la ligne, ce que tu penses être des enfantillages sont des sentiments, ce qui fait la force de chaque personne ! Je ne sais pas ce que sera ma vie dans vingt ans, ni demain d’ailleurs, mais ça m’est égal ! Tu te sens plus mature que nous, plus noble et sage, pour toi Lee n’est rien d’autre qu’un boulet trop énergique, complètement pathétique, Ino une fille superficielle et inutile et Hinata une trouillarde sentimentale, c’est ça qui te rend si pitoyable à mes yeux, et si je ne t’aimais pas de tout mon être je te haïrais sûrement mais ça ne m'est pas possible... Redescends de ton piédestal, cherche à voir au-delà de tes préjugés qui ne valent pas mieux qu’un nom de famille, ce que tu es capable de comprendre, toi. Ces gens sont les plus attachants que je connaisse, les plus braves et loyaux qu’il ne m’ai jamais été donné de rencontrer mais ça tu n’en sais rien, ça ne t’intéresse pas, à vouloir être le meilleur tu vas rater le principal, tu vas rater la vie. Tu es d’un pessimisme noir qui te fait penser que les gens sont faibles et se laissent maîtriser par les sentiments, encore une fois tu as tort, ils ne nous maîtrisent pas, justement, ils nous font vivre. Aucune victoire ne vaudra jamais une discussion avec sa meilleure amie, aucun combat une soirée en famille, et aucune médaille un baiser sincère… »
La jeune fille s’arrêta essoufflée, le cœur battant, et tourna la tête vers son ami. Il était immobile, aucune émotion ne perçait son masque de cire, l’avait-il seulement écouté ? Il était si beau songea-t-elle amèrement, la lumière touche son visage comme si il était sacré, pourquoi s’enferme-t-il dans cette prison, lui qui rêvait justement de liberté. Je lui ai offert un échappatoire, et il l'a refusé, comme il refuse tout venant de l'extérieur. Sauf que c'est de l'extérieur que viendra sa délivrance, ça elle le savait mieux que quiconque.
« Je t’ai entendu, mais je ne sais pas si tu te rends comptes de l’absurdité de tes propos, dit-il d’une voix froide qui se planta dans le cœur de l’adolescente comme un pic de glace, les sentiments ne font pas la force des gens, mais leur faiblesse, il les empêchent de voir la réalité en face, de se rendre compte que ce qui fait le bonheur des uns ne fait pas forcément celui des autre, ils les laissent appauvris, les obligeant à commettre des gestes stupides et insensés menant parfois à leur perte.
- Quel point de vue intéressant, prononça-t-elle avant d’émettre un rire jaune, donc d’après toi il vaut mieux vivre seul pour ne pas prendre le risque de se faire avoir par les sentiments et donc de vouloir sauver la vie de ses amis, ce que tu appelles, je reprends tes mots, geste insensé. Vivre seul, triste mais longtemps, quelle vie ! Pour finalement mourir, comme tout le monde… Tu sais quoi, je préfère vivre trente ans de moins que toi mais vivre avec un but, des gens à chérir, heureuse, vivre en connaissant la douleur, la peur, l’amour, vivre pleinement, finalement. De toute façon ça ne changera rien, on partira aussi, mais sans remords, en ayant fait le mieux possible. »
Elle laissa un court temps de pause, le temps qu’un larme perle aux bouts de ces cils, coule le long de sa joue et vienne mourir à la commissure de ses lèvres. Quand on est au plus bas, on dit qu'il faut en rire, la personne qui a écrit cette phrase n'a sûrement jamais eu à l'essayer.
« Notre vie n’aura aucun impact, aucun, répéta-t-elle comme pour savourer ses mots, dans ce cas là autant vivre pour les autres, pour atteindre leur bonheur, car eux, peut-être, le mérite. »
Comme pour clôturer son discours un coup de vent secoua les feuilles dans les arbres et alla à leur rencontre, les faisant tressaillir. D’autres larmes voulant accompagner la première dans son destin tragique, la jeune femme se leva brutalement et s’éloigna pour ne pas montrer son visage inondé. Arrivée à la lisière du terrain, elle s’arrêta, ferma les yeux et prononça une dernière phrase qui lui demandait plus d’efforts que toutes les autres.
« Je ne te demande pas de m’aimer en retour, ni même de m’apprécier, mes sentiments n’ont rien avoir avec mon souhait… Je veux que tu aimes, simplement mais sincèrement. »
Le garçon avait frémi et même sursauté quand le kunaï qu’elle avait lancé vint se planter à dix centimètres de son visage, lui qui avait la réputation d’avoir le sang froid … Il jeta un regard accusateur à l’objet de sa surprise, il était coloré, un peu trop à son goût, il devina sans peine et sans jamais l’avoir vu que c’était celui que Lee lui avait offert, à elle. Il l’observa plus attentivement, de bonne qualité malgré sa décoration tape à l’œil, on y voyait représenté un ninja en vert avec un coupe au bol portant son sosie plus âge sur un doigt, à ses côtés une jolie kunoichi, celle, d'ailleurs, qui venait de remettre en cause son existence, avec deux macarons bruns sur la tête et un shuringai dans chaque main, puis lui, avec ses deux mèches sur chaque côté de son visage, son regard de nacre si froid, ses mains était en position de combat. Après, écrit en gros et sans surprise il reconnu cette phrase qui l’énervait au plus haut point : Que la fougue de la jeunesse soit avec toi ! Pourtant cette fois elle ne lui donna pas envie de se moquer, pourquoi Lee avait-il mis son portrait sur ce Kunaï, qu’il mette Gaï ça allait de soi, mais lui ? Alors qu’il savait très bien qu’il le méprisait, il l’avait démontré tant de fois, comment pouvait-on faire preuve d’autant de gentillesse ? Peut-être que cette furie avait raison, peut-être que la puissance n'est pas la seule qualité importante, ni l'assurance ou la force. Une esquisse de sourire passa fugitivement sur ses lèvres.
L’ombre d’un sourire.
C’était si peu, c’était tout.
Il commençait à vivre.
Enfin.




Ben voilà quoi, je suis dans le site... gravée à jamais dans l'univers immense et sans pitié des fanfictions... Un p'tit com pour la route ?



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