Fiction: "Il n'y a rien de pire que l'amour sauf de ne pas aimer" (terminée)

Une belle citation, une belle jeune fille, de belles espérances mais pas forcément de beaux résultats. Quand un coeur déçu se bat pour ne plus avoir mal, un vide peut se créer...
Romance | Mots: 3333 | Comments: 6 | Favs: 7
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shikacool (Féminin), le 29/07/2010
Hello les gens !

Me revoilà avec un nouveau one-shot, inspiré du film "4 mariages et 1 enterrement", film génial avec Hugh Grant <3 et de la citation (voir le titre) de JJ Goldman.
Brèfle, un peu de guimauve avant de partie en vacances. J'espère que ça vous plaira !
Bonne lecture !




Chapitre 1: OS



Elle était grande, elle était belle et elle avait ce petit quelque chose qui fait qu’on vous remarque au détour d’une rue. On n’aurait su dire quoi : peut-être la démarche, la beauté fragile, les cheveux roses ou cette étincelle au fond des yeux. Ou alors tout ça à la fois.

C’est à cause de ce truc, cette aura que les autres n’avaient pas, qu’il l’avait abordée un matin de juillet, un de ces jours d’été où le soleil et la plénitude font ressembler n’importe quelle bourgade à un village de vacances. C’était l’époque où les gens désertaient leur coin natal pour oublier un peu leur quotidien, l’espace d’une ou deux semaines.

Mais pas elle ; elle, elle restait pour travailler, gagner son pain puisque l’argent ne tombe pas du ciel, et profiter de cette exquise liberté que procure la solitude. Ce matin là elle était sortie, pièces de monnaie dans une main, pan de sa robe dans l’autre, afin de prendre un solide petit déjeuner dans un quelconque café. Dans sa robe au tissu léger que le vent faisait s’envoler, elle arborait cet air de celui qui, pour une fois, déroge à la règle : un mélange de hardiesse et d’appréhension peignait ses traits purs. Il l’avait suivie tout d’abord : non pas car il était intimidé, mais plutôt parce que son caractère d’artiste se régalait de ce tableau ; et il savait que, lorsqu’il l’aborderait, la magie serait rompue.

Elle était entrée dans un pub où des relents de café au lait et de pain tout juste sorti du four flottaient délicieusement. Elle avait demandé un chocolat chaud et un grand verre de jus d’orange ; une fois servie, elle avait été s’asseoir à l’une des tables du fond, savourant du regard son repas comme le font les enfants avant d’ouvrir un cadeau, à Noël. A ce moment-là, un lutin n’aurait pas eu l’air plus espiègle.
Il avait décidé de se présenter à cet instant : pour la forme, il avait acheté un croissant et le plus naturellement du monde, était venu s’installer à sa table, en face d’elle. Elle l’avait dévisagé en haussant un sourcil, telle une raffinée petite fille à qui l’on aurait montré une vulgaire tache sur un vêtement. Il ne s’était pas offusqué, il avait l’habitude de ces regards-là : les gens le sous-estimaient, souvent.

Il avait posé son croissant, le lui avait offert ; puis il s’était penché vers elle et avait déclaré d’un ton de conspirateur :

- Mademoiselle, mon nom est Saï. Je suis peintre de profession et je recherche un modèle.

Sa première approche était directe mais son ton doucereux, rassurant. La fille s’était un peu détendue mais elle avait gardé le silence, attendant qu’il en dise plus.
Il la regardait bien dans les yeux, conscient du charme qu’il opérait, et souriait en parlant :

- Je dois vous avouer que vous correspondez tout à fait à mes critères. Pour tout dire, vous m’avez subjugué…

Il avait ponctué son compliment d’un petit rire rauque ; les femmes en raffolaient, il le savait. Elle avait rougi.

- Au cas où vous auriez besoin d’un travail honnête, bien rémunéré, voici ma carte, avait-il conclu en lui tendant un carré en carton. Je crois que notre collaboration pourrait nous apporter beaucoup, à l’un comme à l’autre. Au revoir mademoiselle.

Sans attendre de réponse, il s’était levé, gracieusement tel un félin ; il avait ébouriffé ses cheveux de jais d’un geste nonchalant, une de ses grandes mains pâles aux longs doigts fins posée sur le dossier d’une chaise. Puis il s’en était allé, un petit sourire satisfait au coin des lèvres. Il était certain qu’elle l’appellerait.

Le résultat qui s’en était suivi était au-delà de ses espérances.

A peine avait-il franchi la porte du café qu’elle l’avait rattrapé. Les yeux brillants, les joues roses, elle lui avait tendu la main en disant :

- Je m’appelle Sakura Haruno et je serais ravie de travailler avec vous.

Il lui avait souri. Elle était devenue sa muse, il avait peint des dizaines de tableaux d’elle. Tous avaient rencontré un franc succès à de nombreuses expositions.
Ils avaient fini par se marier, et souvent Sakura se souvenait avec émotion du jour de leur rencontre : c’était un 7 juillet.

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Deux ans et demi plus tard, il pleuvait et la rue empestait le chien mouillé. Elle exécrait cette odeur-là. Elle ramena ses cheveux sous la capuche de son ciré vert et traversa la rue. Elle savait exactement là où elle devait aller malgré les mois qui avaient passés.
Elle entra dans une échoppe qui portait l’enseigne : « La reine Tissu ». Elle esquissa un sourire : rien n’avait changé.

La boutique n’était pas grande, pas très éclairée non plus, mais il y régnait une atmosphère relaxante accompagnée d’une forte odeur de lavande. Elle flâna dans le magasin durant plusieurs minutes, effleurant les divers tissus du doigt et observant les robes exposées en vitrine. Il ne semblait y avoir personne : pourtant lorsqu’elle s’approcha du comptoir un jeune homme déboula d’une pièce adjacente.

- Puis-je-vous aid…

Il s’interrompit soudainement et écarquilla les yeux, la mâchoire pendante dans une expression de telle stupeur que Sakura dut se retenir de rire. Elle dit :

- Je cherche un tissu pour confectionner une robe de soirée, mais pas trop dur à manier. Ca fait un moment que je n’ai pas fait de couture…

L’employé la regardait toujours comme s’il avait vu un fantôme. Il se reprit néanmoins et hocha la tête à plusieurs reprises sans la lâcher des yeux. Il lui offrit finalement un charmant sourire puis balbutia :

- C’est que… je suis nouveau ici, enfin, je ne travaille même pas là en fait, j’aide simplement ma mère à tenir la boutique pendant qu’elle s’occupe de…euh… De toute façon je vois pas pourquoi je dis ça, vous vous en moquez sûrement mais il se trouve que… je… c’est mon premier jour ici et je… je n’ai jamais vraiment porté une grande attention sur tout ce qui est textile alors, euh…
- Je comprends, le rassura la rose. Ne vous inquiétez pas, je trouverai toute seule.
- Oh mais non, s’exclama le jeune homme, je peux quand même vous accompagner dans les rayons ! Parce que si ma mère voit que je ne m’occupe pas des clients elle va me faire la tête au carré…

« Difficile de modeler au carré une tête aussi ronde », pensa Sakura, amusée. Le garçon avait des joues rebondies, des yeux protubérants et un teint mat ; une coupe au bol démodée dégageait son visage poupin. Il dépassait la jeune femme d’une bonne tête et l’immonde combinaison verte qu’il portait dévoilait sous le tissu des muscles impressionnants.

S’accommodant de la présence du jeune homme –qui s’avéra se nommer Lee–, Sakura choisit divers tissus, assortit les couleurs, compara les matières et les prix. Lee ne cessa de la complimenter sur ses choix, ne la quittant pas d’un regard émerveillé.
Les choses se compliquèrent lorsqu’ils en arrivèrent aux accessoires. Le jeune vendeur, désirant aider, voulut présenter différentes sortes de boutons à sa jolie cliente. Mais sa maladresse lui fit renverser un rayon entier de boutons ; tandis qu’il se répandait en excuses, Sakura l’aida à réparer le désastre.

- J’imagine que je vous exaspère… dit Lee avec un pauvre sourire. Vous me semblez être le genre de femme à ne fréquenter que les hommes très habiles.

A ces mots, le cœur de la rose se serra douloureusement. Elle se souvint alors des cheveux sombres, du teint blanc, des yeux profonds et du corps fin, avec ses étreintes et ses murmures. Les séances où elle devait poser des heures durant, nue ou très légèrement vêtue, lui revinrent à l’esprit. Et les expositions où elle apparaissait, sa muse, accrochée à son bras. Elle était si heureuse lorsqu’il lui exprimait sa fierté, plus encore, son amour. Elle se rappela du mariage et de leurs nuits, des projets dont elle nourrissait l’espoir de les voir s’accomplir un jour. Mais en réalité rien d’autre que la peinture ne comptait ; et, au bout de deux ans de vie commune, il avait trouvé une autre muse. Adieu donc la belle maison, le jardin et les fontaines, l’atelier et les soirées mondaines où elle croyait resplendir. Il l’avait chassée sans ambages, avait annulé leur mariage. Peut-on annuler un passé de rêve, un amour déçu ? Elle préférait penser que ce n’était pas de l’amour. Tout cela ne pouvait être qu’une illusion. Elle aimait à se dire que le réel grand amour n’existait pas. C’était un mythe pour endormir les filles naïves, mais il fallait se réveiller un jour. Contemplant ce qu’elle était devenue, forcée de reprendre son ancien métier de couturière, dans un logement miteux, le cœur brisé et l’honneur piétiné, elle s’était juré de ne plus jamais croire à cette folie. Elle ne s’engagerait plus, ne répondrait plus. Depuis la séparation sa vie amoureuse s’était résumée à repousser les avances, sans aucune exception.

- Non, Lee, répondit-elle après un long moment. Je ne suis pas du genre à fréquenter les hommes. Les hommes, c’est le passé.
- Oh, je vois, fit-il, le rouge aux joues et la voix emplie de déception. Vous préférez les femmes, d’accord. Ce n’est pas grave, vous savez, j’ai une cousine qui…
- Mais non, le coupa Sakura en éclatant de rire. Je n’ai pas voulu dire ça, mais juste que… eh bien, je ne pense pas que ça vaille la peine de souffrir pour une seule personne.

Elle avait ce qu’il lui fallait. Lee la fixait à présent intensément, l’air plus décontenancé que jamais. Gênée, la rose se détourna et se dirigea vers le comptoir. Il encaissa ses achats, elle le salua. Mais au moment où elle allait sortir il la rappela :

- Accepteriez-vous de prendre un verre avec moi, un de ces jours ?

Elle faillit lui répondre que non, elle n’accepterait pas, et qu’il ne devait pas nourrir de faux-espoirs. Mais la figure innocente du jeune homme la fit fondre.

- J’essayerai de passer au magasin, promit-elle donc.

Elle poussa la porte grinçante et sortit en soupirant. Dehors, il ne pleuvait plus.


Elle prit ce verre avec lui le surlendemain, et il la réinvita. Elle ne pouvait nier qu’il était de charmante compagnie, avec son côté gamin et sa gaucherie touchante. Il avait l’air sincère, lui, et crédule aussi, un peu comme elle. Il l’avait fait rire lors de leur rendez-vous, il avait des goûts simples et une joie de vivre revigorante. Fait rare depuis sa déception sentimentale, Sakura se sentait bien avec lui, en sécurité, et plus étonnant encore, elle n’hésitait pas à se montrer telle qu’elle était. Elle avait un peu hésité puis avait fini par accepter le prochain rendez-vous. Après tout, il n’y avait pas de risques pour que l’histoire avec le peintre ne se répète avec Lee : Saï et lui étaient radicalement différents, et puis Lee n’avait rien d’un séducteur. Non, absolument aucun risque.

Il l’amena donc au bal la semaine suivante. Ils dansèrent du rock et Lee se montra plutôt doué. Les sorties se multiplièrent sans que Sakura ne les considèrent comme de véritables rencards. Elle avait pourtant conscience des coups d’œil que Lee lui jetait fréquemment. Elle avait compris les motivations de ses petites attentions. Mais elle n’avait aucun mal à ignorer les sentiments du jeune homme et se tenait à ses résolutions ; Lee était un excellent ami, dévoué, fidèle, adorable. Mais il ne restait qu’un ami, et tant mieux.

Les mois passèrent et une bonne nouvelle accueillit Sakura, à l’entrée de son appartement. Lorsqu’elle rentra chez elle, une superbe blonde lui sauta dans les bras, une blonde avec de magnifiques yeux lagon, des jambes à damner un saint et une poitrine généreuse.
Ca faisait une éternité que Sakura n’avait pas vu Ino, sa meilleure amie depuis que les deux filles savaient marcher. Bien sûr Ino avait été là lors de la quasi-dépression de la rose, après que Saï l’aie jetée dehors, mais par correspondance seulement. La blonde, après une audition couronnée de succès, était devenue actrice à Hollywood. Elle resterait un mois au village, apprit-elle à Sakura.

Les deux amies passèrent la nuit à discuter, et la journée du lendemain. Quand Sakura se mit à parler de Lee, la blonde ne put retenir un sourire dont elle dissimula bien la cause : en vérité elle était rassurée de constater que Sakura s’était guérie de Saï ; peut-être même à présent y avait-il un espoir qu’elle s’engage à nouveau dans une relation. Ino laissa donc échapper, mine de rien :

- Ce Lee m’a l’air d’être un type bien. Il a une copine ?
- Ino, je te connais trop bien pour me faire avoir. Non il n’a pas de copine, pas que je sache en tout cas, mais je n’en veux pas. De lui comme personne.
- Saku, je comprends ce que tu as enduré et je compatis, mais tu ne peux pas faire une croix sur une merveilleuse vie de couple à cause d’un seul con !
- Il est là le problème : je ne pense pas qu’une vie de couple ait quelque chose de « merveilleux », en fin de compte. Et je m’en sors très bien comme ça.
- Tu parles, Charles ! Tu vis dans les souvenirs et tu passes à côté d’une histoire formidable.
- Tu n’en sais rien, Ino chérie. Moi je sais que je ne veux plus souffrir. Plus jamais.
- Et moi ce que je sais, c’est qu’une vie sans l’amour, ce n’est pas une vie, Saku. Mais je ne veux pas te forcer la main.

Elle se leva et rassembla ses affaires. Après avoir embrassé son amie, elle lui donna l’adresse de l’hôtel de luxe où elle logeait. Elle laissa Sakura pantelante et bien plus bouleversée qu’on n’aurait pu croire. Les paroles d’Ino lui avaient ouvert les yeux brutalement. Evidemment qu’elle aimait Lee. C’était bien ce qui lui faisait peur.

Durant le mois qui suivit, elle prit ses distances envers le jeune homme, limita le nombre et la durée de leurs sorties. Le garçon, bien que naïf, n’était pas idiot : et les regards peinés dont il gratifiait la rose la tourmentait atrocement.
Elle prit sa décision à la fin du mois ; elle en informa Ino alors qu’elle faisait ses bagages ; elle se récria, mais Sakura ne voulut rien entendre. Ne restait plus qu’à l’annoncer à Lee.

Elle passa à « La reine Tissu » à l’improviste. Il était là et servait quelques vieilles clientes. Quand il l’aperçut, son visage s’éclaira et il lui fit signe de l’attendre dehors. Il ne fut pas long à la rejoindre. Il se mit à pleuvoir et tous deux se retrouvèrent vite trempés comme des soupes.

Sakura le regarda, puis se lança :

- Lee, écoute : ça ne peut plus durer… Nous devons cesser de nous voir. Je vais partir en Amérique pour… recommencer à zéro. Ca vaut mieux pour tout le monde.

Il n’y avait pas de mot pour décrire l’expression du jeune homme après cette déclaration, tant la peine, la déception, l’ahurissement se confondaient sur ses traits. Un seul mot franchit ses lèvres, mot qui mourut dans une voix tremblante :

- Pourquoi… ?
- Je suis désolée si je te fais du mal, Lee, assura Sakura au bord des larmes. Mais je ne veux pas… je dois m’en tenir à ce que j’ai dit. Et je ne pourrai pas si je reste ici. Avec toi.

Elle ne s’attarda pas. Poussée par un élan soudain, elle posa ses lèvres sur celles de son ami dans un baiser fugace. Puis elle repartit à toutes jambes, chancelante, et l’on entendait sur son passage de déchirants sanglots. Elle arriva chez elle, ruisselante, et se pelotonna sur son lit. Voilà, c’était fait. Son cœur n’aurait plus à craindre de nouveaux chagrins désormais.

Alors pourquoi pleurait-elle… ?

Elle n’avait que peu de biens, aussi elle eut tôt fait d’empaqueter ce dont elle avait besoin. Elle fut à la première heure le lendemain chez Ino, et toutes deux partirent pour l’aéroport, bras dessus, bras dessous. Sakura tentait bien de dissimuler sa tristesse ; mais Ino lisait dans son amie comme dans un livre ouvert. Elles venaient de quitter le village lorsque, n’y tenant plus, elle lança :

- Il y a une citation de Goldman que j’aime beaucoup… Tu veux savoir laquelle ?
- Hum ?
- « Il n’y a rien de pire que l’amour…
- Merci, j’étais au courant…
- …Sauf de ne pas aimer. »

Sakura s’arrêta de marcher. Au même moment, comme pour la faire flancher encore un peu plus, un couple d’amoureux passa devant elles. La tête lui tourna, elle ne savait plus quoi faire…

- Cours, dit simplement Ino.

Et, aussi incroyable que cela puisse paraître, sans même protester ou argumenter, Sakura obéit. Elle tourna le dos à son amie puis se mit à courir vers le village, courir comme jamais, comme si sa vie en dépendait, et d’ailleurs il y avait un peu de ça…

Elle arriva devant « La reine Tissu », essoufflée, épuisée, et sans avoir la moindre idée de ce qu’elle allait pouvoir dire. Elle entra d’un pas mal assuré et scruta la boutique.

Une femme d’âge mûr lui sourit au comptoir.

- Je peux peut-être vous aider ? demanda-t-elle poliment.
- En fait je… je cherche Lee…

Les traits de la femme s’affaissèrent.

- Je suis désolée, mais il est parti tôt ce matin sans dire où il allait. Il a dit qu’il ne reviendrait pas avant demain.

Et voilà, c’était fini. Il n’était plus là, il était parti, lui aussi. Elle remercia la femme d’une voix blanche et sortit. A présent, elle ne devait pas manquer son avion.

Elle n’avait plus la force de courir, ni même de se lamenter. Elle prit un taxi jusqu’à l’aéroport ; Ino devait l’y attendre.
Sa meilleure amie la vit arriver avec un petit air triste. Elle la prit dans ses bras puis désigna le grand hall :

- Saku, regarde…

Sakura regarda. Son sang se figea dans ses veines. Elle n’en crut pas ses yeux. Un jeune homme marchait vers elle, un jeune homme aux yeux grands et ronds et vêtu du plus mauvais goût.
Ino lâcha son amie et fit mine de fureter dans un magasin. Lee s’arrêta devant la rose et se passa une main dans les cheveux, visiblement mal à l’aise. Sakura demeura muette.
Finalement il prit son courage à deux mains :

- Je sais qu’un gars maladroit et niais comme moi ne mérite pas une fille telle que toi mais… enfin, je dois te le dire… Bon. Voilà. Je… Je crois que je t’aime, non, plutôt j’en suis sûr, je t’aime comme un fou et je préfèrerais m’éclater la tête plutôt que de te rendre malheureuse, et donc… euh… Je, je voulais te demander si tu voulais bien… attention hein, je ne t’oblige à rien mais… j’aimerais bien… que tu restes vivre avec moi, jusqu’à, euh… longtemps…

Il se dandina d’un pied sur l’autre et Sakura l’entendit se traiter tout bas d’imbécile. Elle eut envie de rire, une irrésistible et merveilleuse envie de rire qu’elle n’avait pas envie de réprimer tant son cœur se dilatait de bonheur. Pourtant elle se contint un instant, le temps de passer ses bras autour du cou du jeune homme et de l’embrasser fougueusement, tout en répondant un « oui » chevrotant de joie. Il lui rendit son baiser et, à quelques mètres, Ino pouffait toute seule en se félicitant intérieurement.

Ils s’étaient souri. Elle était devenue sa fleur de cerisier, sa raison de vivre. Ils s’étaient installés dans une pittoresque maisonnette au village. Ils avaient fini par se marier, et se jurer une fidélité et un amour éternels.

La fillette était horriblement maladroite et on ne trouvait pas plus rond que son visage. Bien heureusement, sa mère lui avait transmis le « truc » qui faisait qu’on se retournait sur son passage, non sans une moue admiratrice.
Ils avaient même eu une petite fille, répondant au nom d’Aiko : enfant de l’amour, bien entendu, et Ino était la marraine.




Et voilà !

J'attends vos commentaires, comme d'habitude ; et bonnes vacances à tous ! Je vous aime ! <3
Zibouilles et merci d'avoir lu !




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