Fiction: KuroTsuki Manda (terminée)

Il n'y a pas de ténèbres mais seulement l'attente de l'étincelle... La joie est là, l'espoir d'une rémission... - La voix qui me transperce l'âme ressemble à un cri de bonheur permanent ! Illumine les Cieux et pourfend la Terre : KuroTsuki.
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Harlequin (Masculin), le 27/07/2010
« La poursuite incessante de la vérité est le chemin qui mène à Dieu »

Chaque pensée est un souvenir, tout souvenir est une perte, toute perte est un gouffre de désespoir.
Et ce gouffre me plonge dans un enfer de feu et de sang.
Dès que je ferme les yeux je revois le même paysage, la même hécatombe… Mon village ravagé, mes amis, mes parents, assassinés. Et devant moi, nimbé d’un halo flamboyant, cette silhouette irréelle, me fixant d’un regard éteint et soufflant sa vérité illusoire : KuroTsuki




Chapitre 2: Sacrifice



« Rien de ce que vous avez vu là-bas n’était réel, vous avez dû faire un cauchemar. Il n’y avait rien à protéger, rien à défendre, seulement les esprits perdus de ceux qui se croyaient élus, ceux dont les noms sont oubliés depuis longtemps. Vous n’avez plus à croire, vous n’avez rien à penser, ils l'ont fait pour vous. Mais si vous vous attardez longtemps sur les chemins du temps, alors peut-être verrez vous les vestiges de ce qui fut l’espace d’un instant l’éclat de la Lune Noire. »


La plaine est humide. La rosée, que la verdure imbibe, brille en harmonie grâce aux doux rayons du soleil.

Le jour s’est levé sur la lande frémissante. Comme il l'a promis, ses sbires sont venus me chercher cette nuit, mais ils n’ont pas touché à mon corps. Ils m’ont laissé exactement dans l’état dans lequel j'existais. Seules les stigmates de la bataille marquent encore le héros que je fus et témoignent éternellement de la prouesse que j'ai accompli. Le katana, planté dans le sol, ruisselle encore du sang dont il s’est repaît. Le froid glace délicatement le liquide vermeil, comme pour l’enfermer à jamais dans les limbes divines. Les deux massives épaulières de mon armure revêtent une épaisse couche de givre. Mon visage laisse transparaître l’inquiétude. Jusqu’au bout j'ai douté de ma réussite.

« Dors en paix fils car tu as bien agi... »

La terre elle-même s’incline devant son sauveur, les fleurs s’épanouissent annonçant la venue des jours nouveaux. Les nuages des ténèbres s’effacent au loin pour laisser place au ciel étincelant. Les oiseaux ont repris leur concert afin de chanter les louanges du héros. La mort va à nouveau laisser place à la vie, le mal s’en est allé. De tous les maîtres Titans, le dernier a été renvoyé. Les abysses ont réclamé le retour du démon des sables. Le dernier lien entre le monde des shinobis et celui des démons à queues s’est coupé ce soir. Plus aucun fantôme ne guette, les déchus sont partis. La vague de sang s’est écrasée sur l’horizon. La porte souterraine de son antre sera engloutie par le temps. Les shinigamis sont venus aujourd’hui quérir ceux qui reposent désormais au paradis. La corruption de ce qui fut le trône titanesque est maintenant écrasé par l'halo divin de la lune noire.

Les villageois n’ont plus de soucis à se faire, les bois sont sûrs, les chemins aussi...

Il ne faut plus avoir peur d’être dans le noir, de douter. Les ténèbres n’existent plus ici, ils sont vaincus. Il n’y a plus que l’ombre, la silhouette achevée d’un monument qui enferme l’esprit de l'Ichibi à tout jamais.


« Cette vie, sans fin, comme un fardeau j’ai porté, connaissant mon triste et inavouable destin ;
Hérault de la lune noire, frère de la lumière, il riait de moi, seul dans l’obscurité.
Attendant son heure, le moindre faux pas, mon âme à sa merci, je sentais s'éloigner ;
Sa plainte, lancinante chanson, résonnait, telle des aiguilles perçant mon coeur à chaque instant.
Ce corps, cette puissance, qui étaient autrefois mien, servent maintenant d’hôte à mon cruel associé.
Ce pouvoir, ce devoir, je l’ai recueilli, il ne tient qu’à moi de lui résister.
Je marche, loin de tout, au milieu de nulle part, sans but, que de le combattre pour toujours ;
L’issue de la bataille ne me laisse pas d’espoir, Un jour l’immortalité me quittera.
De mes chairs sans vie, il retrouvera ses formes, je ne serai alors, plus que son jinchuriki serviteur obligé ;
Enfermé dans son antre de vice et de peur, un héros à ma place devra retrouver, l'ancien sceau qui peut le capturer.
Le même sacrifice que moi il devra faire, rôder, pour toujours, dans le vide du chaos.
Oublier ce qu’il est et ce qu’il a été, pour s’abandonner à la mort. »



C'est une fin assez courte, j'en conviens, mais je n'ai plus ni le courage ni l'envie aujourd'hui de terminer correctement cette fiction.
Ce chapitre est une conclusion du précédent en quelque sorte.
J'explique grossièrement le " J'ai gagné, j'ai perdu " que j'avais déjà détaillé en commentaire de la fin du chapitre 1, légèrement modifié parce que je n'ai plus le gout d'en écrire d'avantage. Vous ne comprendrez donc pas les raccourcis que je fais étant donné que je ne les justifie/commente pas.




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