Fiction: La première fois j'avais six ans.

"De six à neuf ans, mon père a commis l'inceste avec moi dans le plus grand silence puisqu'il m'a demandé de me taire et de ne rien dire à ma mère." Ceci est la première phrase d'une interview d'Isabelle Aubry, violée par son père dès son plus jeune age. Une histoire inspirée de son livre mettant en scène Temari, Shikamaru, Gaara, Kankuro, Neji, Tenten et tous les autres.
Classé: -16I | Drame | Mots: 9293 | Comments: 16 | Favs: 18
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Polgara (Féminin), le 08/11/2010
Bon sang, je m'étonne moi-même ! J'ai mit le chapitre 4 y'a quoi ? Une semaine ? Et bah voilà-t-y pas que je vous en colle un autre...
Je crois que j'ai trop de temps libre - ou que du moins je m'octroie trop de flemmardise... Comme quoi, Shilamaru n'est pas un de mes personnages préféré pour rien XD
Appréciez tout ça devant un chocolat chaud, il fait froid dehors - Bweuheuh ! Le mois de novembre c'est pas cool... >.<




Chapitre 6: Chapitre 5



Le réveil poussa un hurlement qui fit frémir la forme sous la couette. Shikamaru pesta, ne trouvant pas cette fichue machine qui lui brisait les c... tympans et qui avait osé le sortir du doux royaume des songes. Il trouva l'appareil maudit et appuya d'un geste vif sur le bouton pour que celui-ci se taise. Lorsque la main s'abattit sur le bouton, celui-ci ne trouva rien d'autre à faire que de se casser. Le jeune Nara contenta alors les dégâts : un réveil brisé dont certains bouts se trouvaient sur le sol. Il souffla. Sale journée. Pourquoi mais pourquoi lui avait-il dit oui ? Il se souvenait encore de son arrivée si timide alors que désormais elle ne se gênait pas pour le frapper à tout bout de champ en le traitant de 'flemmard'. Certes il l'était néanmoins cela ne l'obligeait pas à lui balancer des claques dès qu'elle le voulait ou qu'il disait quelque chose qu'elle trouvait déplacée.

Shikamaru se leva donc à huit heures un dimanche, râlant conte le monde entier et plus particulièrement envers une jeune fille blonde aux yeux si mystérieux. Lorsqu'il pénétra dans la douche et alluma l'eau, il soupira d'aise. Il traina donc sous le jet pendant une bonne demi-heure. Mais il avait négligé le facteur temps, aussi était-il en retard. Et pas qu'un peu. Il râla une nouvelle fois en fermant sa porte : maudite Temari No Sabaku et ses lubies de visites.

Shikamaru se trouva donc dans la rue un jour où il se levait aux horaires qui lui convenaient le mieux et non pas selon les directives d'une femme galère de premier ordre. Et le reggae dans les oreilles, le jeune Nara marcha d'un pas toujours aussi nonchalant en direction de la gare. Là-bas il se rendit compte qu'il avait bien entendu raté la rame qu'il aurait normalement dû prendre. Il soupira : elle allait l'engueuler c'était sûr...

Aussi eut-il l'idée de rentrer chez lui mais un train arriva. Le sien. Il maudit alors sa chance. Et monta dans la rame. Néanmoins, ce que n'avait pas prévu Shikamaru c'était de voir miss No Sabaku en personne entrer dans la rame alors qu'elle aurait dû être dans le train d'avant. Aussi ne put-il dire uniquement que :

"Bah qu'est-ce que tu fais là ?

Temari paraissait essoufflée. Il se doutait qu'elle avait couru pour ne pas louper sa rame. Une chaleur se diffusa alors dans son corps mais il n'y prêta pas plus d'attention que cela. Il la regarda : le teint rougit par sa course, elle affichait une mine contrariée :

"C'que j'fais là ?
-Oui.
-La même chose que toi crétin.
-Tu pourrais tout de même être polie non ? Rétorqua le jeune homme, Ca mange pas de pain, surtout que je t'accompagne pour faire quoi ? Les magasins... Sérieux...
-Dis-donc je t'ai jamais obligé à venir !
-Vraiment ? Alors explique-moi pourquoi avoir rajouté le 'C'est un ordre' quand tu es venue me voir ?
-Je n'ai jamais dit ça.
-Quelle mauvaise fois...
-T'as fini de râler le pleurnichard ?

Shikamaru préféra ne pas relever et c'est dans le silence que se continua le trajet. Lorsqu'ils débouchèrent dans la gare du centre, ils furent happés dans la foule qui se pressait autours d'eux, les faisant grimacer. Temari, qui n'était pas bien grande non plus, se trouvait ballotée dans tous les sens aussi le Nara prit-il les devants en la plaçant derrière lui, dont la taille était largement supérieure à la moyenne. Ils sortirent donc sans encombres -ou presque - de la gare et atterrirent dans la ville. Pleine de bruits, les gens y étaient encore plus nombreux et Shikamaru avait du mal à se frayer un chemin à travers les gens qui ne se bornaient qu'à rester dans la droiture de leur parcours sans daigner se décaler pour leur permettre de passer. Temari le suivait tant bien que mal, essayant de ne pas le perdre de vue. Il se retournait de temps à autre pour vérifier si elle était toujours là.

C'est ainsi que la journée se passe assez vite, entre magasins parfumés d'une odeur à donner envie de mourir au plus brave des hommes -selon Shikamaru - mais qui était en réalité une fragrance d'un prix exorbitant -d'après Temari. Le jeune Nara n'avait pas tenté de la contredire aussi l'avait-il suivie, lui faisant un bref résumé de l'histoire de la ville ou du quartier dans lequel ils se trouvaient.
Ils se posèrent dans un bar, les jambes anéanties. Temari souffla :

"Fiou ! Pas fâchée d'en avoir fini !
-Tu parles, grogna son voisin d'en face, A voir ta tête on pourrait penser que tu voudrais bien encore en faire...
-Pas faux, admit la jeune fille.
-Mais ?
-Mais mes jambes ne le supporterait pas je crois...
-On se demande pourquoi...
-Pour te remercier je t'offre un verre.
-Trop d'honneur, railla Shikamaru.
-Tu devrais te sentir flatté. En règle générale je considère que ce sont aux hommes de payer les collations.
-Radine.
-Pour une fois que vous pouvez servir à quelque chose...

Shikamaru baissa donc les yeux sur la carte et se dit que quitte à ne pas payer, pourquoi ne pas se permettre de prendre quelque chose de cher ? Histoire de se sentir vraiment rémunéré par tous les efforts qu'il avait dus faire pour ne pas se barrer en courant cet après-midi. Il sourit, constatant que la boisson la plus chère était une de celles qu'il préférait. Alors il leva les yeux pour narguer Temari néanmoins l'expression qu'il vit inscrite sur son visage l'en dissuada. Elle semblait ailleurs, fixant sans les voir les gens que l'on voyait passer à travers la fenêtre. Son visage dont l'extériorisation d'une émotion semblant se rapprocher de la tristesse mélangée au dégoût dérouta le jeune homme durant un instant. Mais la serveuse arriva et, d'un sourire et une phrase de bienvenue, leur adressa ces mots :

"Bonjour ! Vous avez commandé ?
-Euh... Oui. Je vais prendre un 'Polynesian Dancer'.

Shikamaru se tourna ensuite vers Temari mais le visage qu'elle affichait avait disparu pour laisser place à sa frimousse espiègle. Elle sourit à la serveuse et dit :

"Un verre de jus d'orange pour moi s'il-vous-plait.
-Je vous amène ça tout de suite.

Les adolescents ne dirent rien. Shikamaru sentait bien que la jeune fille en face de lui ne se sentait pas si bien que ça mais il ne voulait pas lui poser de questions estimant qu'elle lui en parlerait lorsqu'elle jugerait le moment opportun. Elle le regarda alors et ne put qu'éclater de rire. Le jeune Nara la mira, levant un sourcil, intrigué :

"On peut savoir ce qui te fait rire ?
-Ta tête.
-Qu'est-ce qu'elle a ma tête ?
-Elle est drôle c'est tout.
-En quoi ?
-Ton expression était assez comique.
-Vraiment ?
-Oui... Tu m'as fait penser à un poisson. Mort.

Il la regarda alors d'un œil mauvais et renchérit :

"Ton expression n'était pas mieux. Tu avais l'air d'une blondasse écervelée.

Cela la vexa. Il le vit car sa pommette tressaillit à l'entente de ces mots. Elle le regarda intensément, tant et si bien qu'il ne put qu'y plonger. Comme la première fois qu'il l'avait capté, son regard laissait pantois : les expressions diverses s'y mêlaient, donnant sujet à réflexion. Mais le charme se rompit lorsque la serveuse revint avec les boissons. Gênés, les deux êtres proches de l'âge adulte rougirent quelque peu. Temari se leva subitement et marmonna un vague 'Je vais aux toilettes'. Le jeune homme opina du chef. Et en courant presque la jeune fille s’éclipsa.

Deux minutes plus tard, le portable du jeune Nara sonna. Il regarda qui l'appelait et ce qu'il découvrit sur l'écran de son portable le fit soupirer, las. Il décrocha :

"Oui ?
-C'est moi, répondit la voix sèche de son père.
-Qu'est-ce que tu veux ?
-Passe dès maintenant à la maison.
-Je peux pas.
-Comment cela ? Fit Shikaku qui haussa la voix, mon fils refuserait d’obéir ?
-Je ne peux pas venir tout de suite.
-Tu...

Mais il fut coupé par quelque chose que Shikamaru ne put identifier. Du mouvement se fit entendre, un souffle puis une voix tout aussi sèche que la première s'éleva :

"Shikamaru, tu viens.
-Mère...
-Et ne soupire pas.
-Je ne peux pas je suis actuellem...
-Je me fiche de savoir ce que tu fais. Nous avons besoin de toi. Maintenant.

Et elle raccrocha.

Shikamaru soupira une nouvelle fois avant de serrer les poings. Ne le laisserait-il jamais tranquille au moins une fois dans sa vie? Il fallait croire que non. Mais il fut coupé dans ses réflexions par Temari qui s'assit. Il se demanda si elle avait entendu sa conversation. Il s'apprêtait à ouvrir la bouche lorsque la jeune fille dit :

"On boit ça et après on rentre ? Ou tu veux faire autre chose ?

Il aurait bien aimé la deuxième option. Il s'était finalement bien amusé avec elle et l'idée de voir ses parents ne l'enchantait guère. Mais il n'avait pas le choix aussi répondit-il :

"On rentre.

Et en ne pipant mot, comme à leur habitude, ils burent leurs boissons. Lorsque cela fut fait, ils se dirigèrent vers la gare. Le train arriva peu de temps après. Temari y entra mais Shikamaru non. Elle l'interrogea du regard et il lui dit :

"J'ai un truc à faire. Salut.
-Ah ok. Salut.

Et la porte se ferma, laissant le wagon s'éloigner.

Elle avait eu l'air déçu. Mais cela n'avait pas duré un quart de seconde aussi Shikamaru pensa-t-il l'avoir rêvé. Et il se dirigea vers son abattoir faire le beau devant ses futurs concurrents ou alliés.




Ah ah ! Je vous vois d'ici là, poussant des cris de jeunes vierges effarouchées : "Ils sortent faire les magasins ensembles ? Kyah !" Non mais du calme hein, ils vont pas se rouler des patins en plein milieux du texte juste pour vos beaux yeux. Pis d'abord, c'est moi qu'est l'auteur alors c'est moi qui décide. Na !
(Je suis en train de débloquer complet là, internez moi ! >.< Faut que je dorme, faut que j'essaie de dormir, faut que j'arrive à dormir...)
Merci de m'avoir lue et à la prochaine !




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