Fiction: La première fois j'avais six ans.

"De six à neuf ans, mon père a commis l'inceste avec moi dans le plus grand silence puisqu'il m'a demandé de me taire et de ne rien dire à ma mère." Ceci est la première phrase d'une interview d'Isabelle Aubry, violée par son père dès son plus jeune age. Une histoire inspirée de son livre mettant en scène Temari, Shikamaru, Gaara, Kankuro, Neji, Tenten et tous les autres.
Classé: -16I | Drame | Mots: 9293 | Comments: 16 | Favs: 18
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Polgara (Féminin), le 04/11/2010
Et voilà le chapitre 4 !
Bonne lecture !
(Wouah quel lyrisme ! u___u' )




Chapitre 5: Chapitre 4



Jeudi. Le quatrième jour de la semaine. Le plus fatiguant en général. Shikamaru se disait cela en regardant le visage des gens dans la gare. Ils semblaient tous plus ou moins lasses, assommés par ce qui leur arrivait dans la vie. Laquelle ? Il ne savait pas. Tout ce qu'il voyait, c'était l'aspect extérieur de ces personnes, de cette multitude de facettes, de personnalités, de caractère, de force... Juste une forme qui se mouvait. Ces gens étaient cela pour Shikamaru : des pieds mis l'un devant l'autre faisant avancer des formes humanoïdes. Lui ne participait pas à ce ballet. Du moins pas encore. Oui, le jeune homme était, comme tous les jours, appuyé contre le mur, attendant son train. Il était parti en avance ce matin, n'ayant put fermer l'œil de la nuit. Cela se voyait d'ailleurs sur son visage : des cernes s'étiraient sous ses yeux, renforçant le noir de ses pupilles. Il pouvait se considérer comme chanceux de paraître beau, même avec des cernes. Mais Shikamaru se fichait pas mal de son apparence. Pour lui l'extérieur ne faisait pas la personne. Non.

Mais la rame arriva. Et Shikamaru mit fin à ses réflexions philosophiques. Il monta dans la rame. Il ne vit pas les mêmes personnes que la veille. Il se dit alors que la rame qu'il avait prise devait être celle qui passait avant la sienne, celle qu'il prenait habituellement. C'est ainsi qu'une fois n'est pas coutume, Shikamaru Nara, dix sept ans, arriva pour la première fois alors que son lycée était à peine ouvert. Comme tous les jours, il fit ce qu'il devait faire avant de pouvoir emprunter les escaliers. Il changea donc de chaussures, puis grimpa au troisième étage. Là, il se dirigea vers sa salle de classe. Lorsqu'il y entra il ne fut pas étonné de ne pas voir Ino, ni Chôji. Ces derniers n'habitaient pas loin du lycée, aussi venaient-ils à pied. Mais Shikamaru ne s'inquiétait pas de s'ennuyer car il se posta devant la fenêtre, regardant les nuages voler en ce matin d'été. Il les enviait vraiment, libres dans la vaste étendue qui leur servait de territoire, sans obéir qu'aux seules règles du vent et de ses caprices...

Mais ses réflexions furent de nouveau arrêtées lorsque surgirent Ino et Chôji qui ne manquèrent pas de s'étonner de l'arrivée si matinale du flemmard :

"Hey Shika ! D'jà là ? Questionna le jeune homme.
-Non ce n'est que mon spectre.
-Wouah ! De l'humour... Toi qui en fais si peu souvent... souleva Ino, il t'es arrivé quelque chose?
-Hum...

La conversation s'arrêta là, aucun ne voulant ajouter quelque chose pour combler le silence. Ino et Chôji se regardèrent : ils connaissaient Shikamaru depuis fort longtemps, aussi savaient-ils qu'il n'allait pas bien. Mais aucun des deux ne voulaient questionner leur ami sur cela, respectant son choix de garder le silence sur ce qui le préoccupait. La tranquillité si appréciable en cet instant pour le jeune adolescent fut alors interrompue par la voix joyeuse et tonique de Naruto :

"Salut tout le monde !

Ino, Chôji et Shikamaru se retournèrent vers le blond. Seuls la Yamanaka et l’Akimichi répondirent, le Nara se contentant d'un bref salut de la tête. Sakura arriva sur ces entrefaites mais elle ne cria pas et pour une fois Shikamaru put préserver ses oreilles. Puis entra Sasuke, entrainant la dispute inévitable entre la rose et la blonde. Le playboy de service ne jeta qu'un regard dédaigneux sur les deux filles et se dirigea vers Chôji, Shikamaru et Naruto. Il se posta aux côtés de ce dernier, qui se mit immédiatement à l'ouvrage pour le faire suer. Entrèrent alors les Hyuuga qui saluèrent Naruto, froidement pour Neji et timidement pour Hinata. Mais ce fut l'entrée suivante qui étonna le plus les personnes présentes dans la salle de classe. En effet apparurent Tenten, Lee et... la nouvelle. Cela étonna beaucoup de monde car ils avaient l'air de très bien s'entendre tous les trois. Shikamaru observa cela d'un œil plus que distrait puis reporta son attention sur Kiba et Shino, engagés dans un débat sur les fourmis.

Quatre heures plus tard, la cloche de midi sonnait. Shikamaru n'avait rien dit de la matinée, mais il n'ignora pas non plus ses amis, qui l'invitèrent à venir les rejoindre. Il les suivit donc jusqu'au réfectoire. Mais comme pour mardi, le jeune Nara ne put y rester : sa légère agoraphobie reprit le dessus et il fuit de nouveau le monde. Il décida alors de se placer sur le toit, comme la dernière fois. Il grimpa donc les escaliers, soufflant de lassitude. Une fois sur le sommet du lycée, il se dirigea vers le coin reculé qu'il avait déniché mardi. Il se posa sur le sol et ouvrit son sac, commençant à manger.

Shikamaru se souvenait de l'époque où sa grand-mère était encore vivante et s'occupait de lui. Elle lui préparait toujours ses repas du midi pour qu'il aille à l'école. Il avait aimé cette attention et en avait même décidé d'apprendre la cuisine, lui qui, petit déjà, était macho. Mais aujourd'hui cette époque était bien loin. Oui... Aujourd'hui seuls ses parents s'occupaient de lui. Enfin, faisait semblant de s'en occuper. Pour le marier à une jeune fille qu'il ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam. Shikamaru ne voulait pas se marier. Surtout qu'il ne savait pas qui était cette fille. Il avait rencontré son père mais il n'avait divulgué que peu d'information sur sa pupille.
Un mouvement fit sortir Shikamaru de ses pensées, pour la troisième fois de la journée. La nouvelle était là, de nouveau. Au même endroit que mardi. Ils se regardèrent de la même façon. Mais elle ne fit pas demi-tour. Au contraire, elle se rapprocha de lui : deux mètres les séparaient. Shikamaru ne fut pas, comme il en avait l'habitude envers les femmes, impoli. Il se contenta de la regarder. Elle le fixait également. Mais elle détourna vite le regard. Le jeune Nara ne savait pas pourquoi mais elle semblait avoir peur de lui. Comme un chat le serait d'un inconnu. Et cela lui fit penser qu'elle ressemblait à tous les égards à cet animal : souple, silencieuse. Fuyante.

Elle prit soudainement la parole :

"Pourquoi est-ce que tu ne poses pas de questions ?
-Que voudrais-tu que je dise ?
-Me demander ce que je fais là...
-Ca ne me regarde pas, répondit le jeune homme, las.
-Es-tu toujours aussi désintéressé du monde qui t'entoure ? Questionna-t-elle alors, réellement curieuse.
-Je ne vois pas ce que ce monde a d'intéressant...

Elle ne répondit rien. Ils restèrent donc silencieux durant quelques minutes avant que, mu par une impulsion soudaine, Shikamaru ne lui demande :

"Tu aurais voulu que je te le demande?
-Que tu me demande quoi ?
-Ce que tu es venue faire ici.
-Non.
-Ah...

Et la conversation mourut aussi vite qu'elle était née. Mais visiblement la jeune fille semblait vouloir dire quelque chose. Le Nara, qui l'observait, fit :

"Qu'est-ce que tu veux ?
-Quelle sécheresse dans ta formulation...
-Là n'est pas le sujet. Tu veux dire quelque chose mais tu n'oses pas.
-Comment l'as-tu deviné ? Demanda-t-elle.
-Tu ne cherches pas même à le nier ? T'es bizarre...
-Non, juste franche. Alors ?
-Alors quoi ?
-Alors comment as-tu deviné ?
-Ah ça... Tes gestes parlent pour toi.
-Ah... Vraiment ?
-Oui. Donc, que voulais-tu dire ?
-Je voulais juste me présenter.
-Hein ? S'exclama le jeune homme.
-Bah oui. Je me suis présentée à la classe pas aux gens avec qui je parle.
-Ah... Alors tu voudrais que l'on joue le jeu de ne pas se connaître ?
-Voilà.
-Hum... Bien. Donc là, il faudrait que je te demande ton prénom ?
-Oui.
-Ok. Tu t'appelles comment ? Questionna-t-il, l'air curieux.
-Je suis Temari No Sabaku, répondit-elle sur le même ton, et toi ?
-Shikamaru Nara.
-Enchantée.
-De même.

Et ils se turent.

La sonnerie retentit sans que ni l'un ni l'autre n'ait repris ma parole. Ils se dirigèrent donc de concert vers leur salle de classe sans proférer aucune parole. Arrivés sur les lieux, ils se dirigèrent chacun dans un coin de la pièce. C'est ainsi que Temari alla vers Tenten et Lee et que Shikamaru prit la direction d'Ino et Chôji. Ce dernier regarda alors fixement Shikamaru, qui lui renvoya un regard interrogateur. L'Akimichi sourit puis dit :

"T'étais encore avec No Sabaku à midi ?
-Hum...
-C'est un oui ou un non ? Demanda alors Ino, se joignant du même coup à la conversation.
-Un oui pour sûr, rigola Chôji en avalant une banane.
-Ouais, confirma le flemmard.
-Oh oh...
-Quoi ? C'est quoi ce 'Oh oh' ?
-Rien rien, répondit la jeune fille.
-Je te connais Ino. Aussi je sais que quelque chose te brûle les lèvres mais tu n'oses pas le dire.
-Bah rien mais je trouve juste ça marrant que toi, misogyne accompli, tu parles avec une fille.
-Je te parle et tu es une fille.
-Ce n'est pas exactement pareil Shika : toi et moi nous connaissons depuis l'enfance à cause de nos parents. Temari No Sabaku n'est là que depuis mardi.
-Ouais, confirma le jeune homme avant d'ajouter, Y'a le prof.

Et ils se turent.

L'après-midi se passa plutôt rapidement : les cours n'étaient pas trop ennuyeux par rapport à d'habitude aussi Shikamaru s'y intéressa-t-il un peu plus qu'il ne le faisait normalement. Lorsque la sonnerie de fin des cours sonna, il se dirigea vers le club de shogi. Il y resta environ deux heures puis se décida à rentrer chez lui, ayant au préalable gagné cinq parties. Il sortit donc de son établissement scolaire si prisé dans lequel ses parents avaient absolument voulu le mettre. Il soupira en se disant que malgré la distance qu'il avait érigée entre lui et ses géniteurs, ils ne voulaient toujours pas le laisser faire ce qu'il voulait de sa vie. Etre l'héritier d'une grande famille n'était pas une tâche pour lui et pourtant on voulait absolument la lui mettre sur le dos. Mais une voix le héla, interrompant ses réflexions :

"Nara !

Shikamaru se retourna et se trouva nez à nez avec miss No Sabaku. Il la fixa mais et ne dit rien d'autre que :

"Ah c'est toi ?
-Quoi ?
-Rien.
-Tu vas où ?
-A la gare.
-Moi aussi. Je t'accompagne.
-Je t'ai pas dit que tu pouvais.
-J'm'invite.
-Sans gène... marmonna le jeune homme.

Mais il regretta bien vite ses paroles lorsqu'il sentit une vive douleur sur l'arrière du crâne.

"Wouaie !
-Ca t'apprendra, renchérit la jeune fille qui l'avait frappé.
-T'es violente comme fille.
-Ouais. Et alors ?
-Rien.

Aucun d'eux ne rajouta quelque chose. Ils arrivèrent donc à la gare dans un silence que ni l'un ni l'autre ne daigna briser. Ils grimpèrent dans la même rame mais elle descendit une station avant Shikamaru. Ils n'avaient pas ouvert la bouche une seule fois et Shikamaru se dit que c'était un peu étonnant pour une femme. 'Fin une fille. Mais il n'avait pas écouté de musique.




Hum... Je me suis fat une réflexion toute bête : l'histoire n'avance pas bien vite hein ? Ça peut finir par être ennuyeux hein ? Bah euh... Du coup, je suis ravie si les gens qui la lisait au début la lise toujours (Et hop je te cale une répétition... Sigh) et je remercie les nouveaux arrivants -s'il y en a... Sigh.
Merci de m'avoir lue et désolée du retard de la publication de mes chapitres (J'ai quelques petits soucis techniques pour cause de non totale maîtrise du site... =.=' )




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