Fiction: La première fois j'avais six ans.

"De six à neuf ans, mon père a commis l'inceste avec moi dans le plus grand silence puisqu'il m'a demandé de me taire et de ne rien dire à ma mère." Ceci est la première phrase d'une interview d'Isabelle Aubry, violée par son père dès son plus jeune age. Une histoire inspirée de son livre mettant en scène Temari, Shikamaru, Gaara, Kankuro, Neji, Tenten et tous les autres.
Classé: -16I | Drame | Mots: 9293 | Comments: 16 | Favs: 18
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Polgara (Féminin), le 06/08/2010
Gnouh ! La suite ! ^^



Chapitre 4: Chapitre 3



Le soleil était depuis longtemps dans le ciel. Mais lui n'avait toujours pas ouvert ses volets. Oh bien sûr il avait entendu la sonnerie de son réveil. Mais il n'avait rien fait. Rien à part le laisser faire. Et il voyait bien que la chambre était baignée d'une lumière beaucoup plus intense que lorsqu'il se levait habituellement. Mais Shikamaru ne voulait pas se lever. Aujourd'hui tout était trop fatiguant : s'asseoir sur son lit comme il le faisait tous les matins, poser ses pieds nus sur le sol, aller sous la douche, faire bouillir son eau pour boire sa 'boisson de femme'... Tout. Aussi avait-il décidé de ne pas bouger de la journée, restant dans son lit. Mais l'instance supérieure de la veille en décida une nouvelle fois différemment et son téléphone sonna. Il le prit, ouvrit son clapet et décrocha :

"Ouais ?
-Shika ! Mais où es-tu bon sang ?! Fit une voix affolée.
-Bonjour à toi aussi Ino.
-Bonjour. Mais t'es où ?
-Chez moi.
-Chez toi ? T'as oublié de te réveiller ?
-Je ne me suis pas levé.
-Comment ça ?
-Ecoute, laisse tomber. C'est trop long à expliquer, j'ai la flemme et pas l'envie.
-Mais...
-J'ai dit non.
-Shika... fit-elle d'une voix plus douce, c'est tes parents ?
-Tu salues Chôji de ma part.

Et il raccrocha. Puis il reposa de nouveau son téléphone mais il sonna de nouveau. Shikamaru regarda qui était-ce mais dès que le nom apparut clairement dans son esprit, il soupira. Il ne décrocha pas. Non. Il ferma les yeux, mettant la musique à fond dans ses écouteurs et se rendormit.

Soudain un courant d'air se fit sur son corps, le faisant s'éveiller en sursaut. Le jeune Nara se trouva alors confronté à deux yeux brillants de colère qui le fixait. Il ne dit rien, ne bougea pas. Il osait à peine respirer. Mais les deux yeux se reculèrent et il put voir l'entièreté de la personne qu'il avait en face de lui : mince, féminine, les cheveux noirs et bouclés -pas naturellement bien sûr. Shikamaru ne put retenir un frisson : sa mère. Il éteignit sa musique, enleva son casque et la mira. Elle fulminait :

"Shikamaru Nara !
-Bonjour maman, répondit-il sur une petite voix un peu penaude.
-Il est dix heures et sept minutes et tu es toujours au lit alors que je t'ai appelé cinq fois. Ne t'avait-on pas dit que tu te devais de venir à la maison aujourd'hui ? Non ?
-Hum... Si mais...
-Mais ? Mais ? Mais ?! Sa voix grimpa dans les aigus, Je dois avoir mal compris ?!
-Euh...
-Feignasse ! Sa voix atteignait maintenant des octaves inimaginables, tu n'obéis plus donc même à tes parents ?! Fils ingrat ! Jamais nous n'aurions dû te laisser partir ! Regarde-moi ça : une porcherie ! Tu vis dans une porcherie ! Tu n'as pas engagé de femme de ménage ? Tu crois que ça se fait tout seul ? Que parce que tu vis seul, tu ne dois plus rien à personne pas même à toi ? Mais enfin, comment espères-tu te trouver une femme dans ces conditions ? Hein ?!
-Maman...

Yoshino se tut. Elle regarda son fils avant de sortir de la chambre, lui indiquant qu'il avait une heure pour se préparer, auquel cas il ne vivrait plus dans cet appartement. Shikamaru se leva donc, soupirant et se dirigea vers la cuisine. Mais dès qu'il entra dans la pièce, il y découvrit une chose qu'il n'avait pas voulu car cela ne lui plaisait pas du tout : un domestique. Une femme en plus. Il la reconnut : elle était la femme qui accompagnait partout sa mère. Elle était en train de faire la vaisselle, tout en attendant que l'eau dans la bouilloire n'arrive à ébullition. Shikamaru la regarda pendant cinq secondes puis, en soupirant, se dirigea vers la salle de bain. Là il prit comme tous les matins une bonne douche et laissa l'eau couler pendant un quart d'heure avant qu'il ne se souvienne qu'il devait se dépêcher. Quand il pénétra pour la seconde fois dans la cuisine, il ne trouva pas la jeune femme mais un vieil homme, en costume et nœud papillon, qui l'attendait. Dès qu'il le vit, ce dernier s'inclina :

"Bonjour Monsieur. Comment se porte Monsieur ?
-Bien merci. Et vous Sho ?
-Oh bien Monsieur. Monsieur désire-t-il boire son thé ?
-Oui. Mais je vais me le servir. Ne bougez pas Sho.
-Monsieur est trop aimable mais on m'a expressivement demandé de ne rien vous laisser faire. Je suis navré Monsieur.
-Pas grave... soupira Shikamaru.

Il se demandait souvent si sa mère avait le sens des réalités, mais il vit qu'aujourd'hui non. Alors il se laissa servir. Mais, lorsqu'il eut fini sa tasse et qu'il s'apprêtait à aller une nouvelle fois dans la salle d'eau, il fut arrêté par Sho :

"Navrée Monsieur, mais votre mère a demandé à ce que l'on vous emmène sitôt votre petit-déjeuner pris.
-Oh elle attendra. Ne vous inquiétez donc pas Sho, je ne vais que me laver les dents.

Devant le miroir, Shikamaru regarda son reflet: un adolescent de dix-sept ans tout ce qu'il y avait de plus banal. A ceci près qu'il était l'héritier d'une riche famille et qu'il ne pouvait se soustraire à l'autorité de celle-ci. Il soupira, une fois de plus. Puis il sortit et rejoignit son domestique, qui l'attendait, le manteau du jeune homme dans la main droite, son casque et son mp3 dans l'autre. Il n'aimait pas cela. Sa grand-mère ne l'avait pas élevé ainsi et Shikamaru trouvait toujours cela comme étrange d'être servi. Il n'aimait pas non plus ce mot : cela faisait beaucoup trop esclave à son goût. Mais il ne dit rien, prit ce que Sho avait dans ses mains, mit ses chaussures et sortit, suivi de près par le vieil homme.

Ils descendirent les escaliers et débouchèrent dans la rue où les attendait une superbe limousine. Le jeune Nara soupira encore, et blasé entra dans la voiture, sans pouvoir ouvrir la portière puisque le chauffeur l'avait déjà fait. Une fois installé, il mit son casque sur les oreilles et brancha sa musique. Il s'échappa ainsi de la réalité l'espace d'une demi-heure, le temps qu'avait pris le trajet pour aller chez lui. Une fois arrivé, Shikamaru s'extirpa de la bulle dans laquelle il se complaisait puis se durcit : on est pas faible lorsque l'on va voir le chef d'une famille. Il emprunta donc les escaliers qui menaient à la porte d'entrée et avant même que quelqu'un ait pu exprimer le moindre geste, poussa le battant de celle-ci. Il pénétra alors dans un décors de luxe et d'opulence qui le fit grimacer : Shikamaru n'avait jamais aimé les grandes maisons emplies de tout un tas de meubles dont la moitié ne servait qu'à montrer sa richesse. Il se dirigea donc vitement vers le salon et lorsqu'il y pénétra, il ne fut pas surpris d'y trouver sa mère. Elle était sur le canapé et semblait l'attendre. Lorsqu'elle le vit, Yoshino s'avança et le regarda : un jean, des baskets et un t-shirt. Ca n'allait pas du tout. Aussi envoya-t-elle son fils se changer en poussant de petits cris excités :

"Ils seront là bientôt ! Vite, vite ! Dépêche-toi !

Alors Shikamaru se dirigea vers son ancienne chambre et y trouva un costume, identique à celui que Sho portait ce matin, à la différence que celui du vieil homme coutait quatre fois moins cher que celui du jeune homme. Jeune homme qui avait fini d'enfiler son trois pièces et qui s'observait dans la glace : ce n'était pas son reflet. Non. Shikamaru ne se reconnaissait jamais lorsqu'il enfilait un costume et il préférait de loin être en tenue de ville, cool et inaperçue que l'on mettait pour le confort et non pas pour la bienséance. Soupirant comme de coutume, l'adolescent aux portes du monde adulte alla de nouveau vers le salon. Il y trouva sa mère mais elle avait été rejointe par un homme. Shikaku Nara. Le père de Shikamaru, un homme d'affaire très influant sur le marché. Sévère, il n'avait accordé à son fils que peu de compliments durant toute la vie de ce dernier et préférait les chiffres à sa femme. Cela ne l'empêchait pas d'être très respecté chez lui, d'autant plus que ce n'était pas quelqu'un qui venait d'une famille aisée. Il avait en effet épousé Yoshino mais surtout pour l'argent que cela lui avait apporté. Shikamaru ne considérait pas son père comme une personne digne de confiance et sentait le coup foireux à des lieues à la ronde. Il salua :

"Bonjour père.
-Bonjour mon fils, répondit l'homme d'une voix sèche.
-Puis-je connaitre le pourquoi de ma venue en ces lieux ?
-Pas tout de suite. Tu dois d'abord rencontrer des gens. Ils sont riches et influents aussi je te demanderait de les respecter et de ne rien dire quoi qu'il se passe. Tu n'es pas encore en âge d'exprimer ton opinion en cette famille. Tu as compris ?
-Oui...

Et il alla se poster dans un des coins les plus isolés de toute la pièce. Ils attendirent en ce lieu pendant cinq minutes. En silence. En absence de tous mouvements, quel qu'il soit.

Un domestique arriva bientôt. Shikamaru l'observa d'un œil plutôt distrait, ne prêtant donc pas une grande attention à ce qu'il voulait. Aussi fut-il surpris lorsque son père lui fit signe d'approcher :

"Shikamaru, viens ici.
-Oui ?
-Aujourd'hui est un jour important car nous allons conclure une alliance qui sera bénéfique à notre entreprise.

Et là, Shikamaru se dit qu'il aurait mieux valu pour lui qu'il ne se lève pas ce matin car ce que lui annonça son père le fit blêmir :

"J'ai donc décidé, avec l'accord de Monsieur Takaha, de te fiancer avec sa fille.




Tadam ! Voilà, voilà...
Merci de m'avoir lue !




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