Fiction: La première fois j'avais six ans.

"De six à neuf ans, mon père a commis l'inceste avec moi dans le plus grand silence puisqu'il m'a demandé de me taire et de ne rien dire à ma mère." Ceci est la première phrase d'une interview d'Isabelle Aubry, violée par son père dès son plus jeune age. Une histoire inspirée de son livre mettant en scène Temari, Shikamaru, Gaara, Kankuro, Neji, Tenten et tous les autres.
Classé: -16I | Drame | Mots: 9293 | Comments: 16 | Favs: 18
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Polgara (Féminin), le 30/07/2010




Chapitre 2: Chapitre 1



Les volets n'étaient pas totalement fermés, laissant ainsi la lumière traverser les ouvertures et éclairer la pièce. Néanmoins cela ne semblait pas gêner la forme dans le lit. Mais la tranquillité ne dure qu'un temps et le réveil situé sur la table de nuit décida de la rompre de par sa sonnerie stridente, faisant grommeler de mécontentement la forme que l'on pouvait distinguer de sous la couette. Une main en émergea alors et s'abaissa en un mouvement brusque, arrêtant net le bruit strident. Elle retomba ensuite mollement contre le lit, le bout des doigts effleurant le sol. La forme sur le matelas bougea, se retrouvant ainsi sur le dos. Elle s'étira et s'assit sur la couche, les pieds nus sur le sol frais. Puis elle se leva, laissant échapper un craquement de la part des genoux, ce qui la fit grimacer. Elle se dirigea ensuite vers la fenêtre et en ouvrit le volet, laissant le jour pénétrer dans la chambre. Cette opération lui fit plisser les yeux et de sa bouche s'échappa un "Galère..." agacé. Oui, Shikamaru Nara n'aimait vraiment pas se lever tôt.

Tout en baillant il se dirigea vers sa salle de bain, où il se délesta du poids de son caleçon afin de pénétrer dans la cabine de douche. Dedans il ouvrit les robinets et laissa l'eau chaude se déverser en une pluie fine sur ses membres engourdis par le sommeil. Il ressortit de la salle d'eau, une serviette entourant sa taille, et entra dans la cuisine où il se fit chauffer de l'eau. Il se dirigea ensuite vers sa chambre où il prit de quoi s'habiller et retourna dans la cuisine pour mettre son thé à infuser. Shikamaru alla ensuite de nouveau dans la salle de bain et y entreprit de se raser. Lorsqu'il revint dans la cuisine il se servit une tasse du liquide brulant aromatisé au gingembre et le but. Il alla ensuite se laver les dents puis, attrapant un croissant dans sa corbeille de pains, enfila ses chaussures, saisit son sac de cours et sortit.

Shikamaru se dirigea alors vers la station de train, un casque vissé sur la tête, un air de Bob Marley dans les oreilles, du croissant dans la bouche. Et tout en fredonnant il descendit sa rue.

Une fois arrivé à la gare, il se mit contre un mur, le même où il se mettait tous les jours : ni trop loin ni trop près de la voie du TER. De cet espace vertical il pouvait observer à loisir tous les gens qui passaient, pressés d'arriver à l'heure au travail, ne regardant pas où ils allaient et ne faisant nullement attention au monde qui les entourait. D'ordinaire Shikamaru n'observait ce va-et-vient incessant que d'un œil désintéressé mais aujourd'hui, mut par une impulsion, il se prit à observer à loisir ses contemporains. C'est ainsi qu'il remarqua que personne en cette gare n'était semblable : que ce soit le vieil homme assis sur le banc en train de lire son journal, que ce soit la jeune fille près de la voie du train, que ce soit l'enfant tenant la main à ses parents... Nul n'était comme son voisin. Et Shikamaru se dit que cela était bien ainsi car la mode vestimentaire tendait les gens à mettre les autres dans des cases, comme une vision rangée du monde, alors qu'en réalité il n'en était rien.

Mais le train arriva et Shikamaru dut se détacher du mur pour y entrer. La foule entassée dans la rame le fit suffoquer : pas de place à gauche, pas de place à droite, ni devant, ni derrière. Enfermé, comme dans une cage. C'est ainsi que Shikamaru se sentait : une sardine. Dans une très, très petite boite. Mais le train arriva dans une autre gare et le monde qui l'entourait s'espaça, le temps pour une seconde vague d'êtres humains de pénétrer dans la rame, écrasant le jeune Nara contre la paroi opposée à l'entrée. Ce manège se répéta encore cinq ou six fois avant qu'il ne s'extirpe du wagon, inspirant profondément, Bob Marley toujours en bruit de fond dans sa marche. Quelque minutes après sa sortie de la gare, le jeune adolescent arrivait à un établissement massif empli de prestige : le grand lycée Tokyo-H. La crème de la crème des lycées tokyoïtes selon le principal. Mais Shikamaru n'en avait cure : pour lui peu importait que le lycée soit de grande renommée car cela ne faisait pas l'âme de l'établissement.

C'est donc la tête vide, la musique occupant tout l'espace disponible qui s'y trouvait, qu'il se dirigea d'un pas nonchalant vers le hall de la bâtisse. Une fois entré dans ce lieu, sanctuaire de travail et de sérieux où silence était le mot d'ordre, le jeune homme coupa la musique et fut aussitôt envahi par le bruit qui régnait dans la pièce. Pourquoi ? Parce que tel était l'ordre des choses. Aussi ne s'occupa-t-il pas de ses camarades et se dirigea-t-il vers son casier où il prit ses chaussures. Une fois les siennes enlevées et rangées, il mit ses socques et partit vers l'escalier. Troisième année de lycée. Troisième étage. Il grimpait lentement, marche après marche, ne prêtant pas d'attention au monde qui l'entourait. Il se fit bousculer mais ne releva pas. Shikamaru Nara n'était pas une personne rapide et il préférait occuper son esprit si bien développé sur des choses nettement moins utiles ou essentielles dans la vie de tous les jours, aussi ne prêtait-il pas attention à des choses qu'il considérait comme futiles telles les excuses que l'élève qui l'avait fait quelque peu dévier dans son ascension lui avait adressées.

Cinq minutes plus tard, le Nara posait son pied sur le sol du troisième étage. "Enfin arrivé". Puis il se dirigea vers la septième porte à sa gauche et s'arrêta devant la porte. 3-C. Il entra alors dans la pièce, l'air toujours aussi détaché de tout, et se dirigea vers deux personnes qu'il connaissait depuis bien longtemps : une jeune fille blonde aux yeux bleus et un garçon plutôt opulent.

"Yo...
-Ah Shikamaru ! S'écria la jeune fille, Comment vas-tu ?
-Ca peut aller. Et toi Chôji ?

Le garçon rondouillard lui adressa une grimace de plaisir, ne pouvant pas parler car sa bouche était occupée par des chips qu'il venait d'y fourrer. Mais cela suffit à Shikamaru pour savoir que tout allait bien. Il s'assit donc à sa table, juste derrière celle de Chôji. Il n'aimait pas trop cette place car de là où il était il ne pouvait observer les nuages, libres dans le ciel de cette fin de printemps. Mais cette réflexion fut relayée au second plan lorsqu'un tornade blonde pénétra en courant dans la classe, tout en criant des "Youpi" enjoués. Il se dirigea lui aussi vers Ino et Chôji et, après les avoir salués, se mit à déblatérer des mots mais à une vitesse si élevée que personne ne le comprit :

"Héhéhé ! Voussavezpasladernière ! Paraitqueyaunenouvelledanslelycée ! Etenplusparaitquelleseradansnotreclasse !
-Quoi ? demandèrent Ino, Chôji et Shikamaru.

Le jeune homme blond regarda alors ce dernier et d'un ton toujours aussi rapide le salua avant d'enchainer sur la suite :

"AhsalutShika ! Cava ? Bref,jedisaisdoncqueyavaitunenouvelleetque...

Mais un coup de poing sur son crane le stoppa net et aussitôt les trois compères purent distinguer une jeune fille aux cheveux d'un rose flamboyant, le visage déformé par une grimace de profond agacement. Elle se mit aussitôt à invectiver Naruto, le surexcité de nature qui parlait plus vite que son ombre. Pour Shikamaru, il était un ami plutôt sympathique mais avec qui on ne pouvait pas avoir ne serait-ce qu'un instant de tranquilité. Mais il appréciait tout de même le jeune homme américain aussi ne le remballait-il pas à chaque fois. De toute façon, pour l'instant, Shikamaru s'en fichait car il discutait avec Chôji et Ino.

Un jeune homme aux cheveux et aux yeux noirs de geai entra alors et Sakura, la fille aux cheveux roses, arrêta immédiatement de frapper le pauvre Naruto, afin de se précipiter sur lui en criant un "Sasuke" survolté. Ino vit rouge et se dirigea alors elles aussi vers le corbeau et la rose, et attrapant cette dernière, commença à lui crier dessus. Sasuke s'en ficha totalement et se posta près de Naruto qui s'empressa de lui demander comment il allait. C'est à ce moment-là que Neji et Hinata Hyûga entrèrent. Neveu et fille d'un riche homme d'affaire, ils se tenait toujours à l'écart des autres, l'un par snobisme, l'une par timidité. Seul Naruto, l'extraverti de nature, pouvait les approcher, mais Neji ne lui adressait que peu de paroles et Hinata ne pouvait pas parler sans bégayer ni rougir, ce qui amenait en général l'américain à ne parler que tout seul. Shikamaru arrêta alors son regard sur les deux autres reclus de la classe : Tenten et Lee. Tous deux étaient nouveaux cette année et personne n'avait encore voulu les approcher, mis à part Sakura et Ino qui trouvaient Tenten « super mignonne et trop sympa ». Lee vouait une vénération sans borne Sakura, mais cette dernière le repoussait de tout son cœur. Notre jeune Nara vit alors qu'il manquait deux personnes : Shino et Kiba, deux amis de longue date aussi différents que le jour et la nuit. En vérité, ils rappelaient à Shikamaru Sasuke et Naruto, car le premier ne parlait jamais et le deuxième tout le temps. Il n'eut pas le temps de se poser des questions sur cette absence que ces derniers entraient dans la pièce et allaient se caller avec Shikamaru et Chôji, observant leurs amis de près ou de loin.

Bien sur, ils ne se connaissaient pas tous et certains ne s'appréciaient guère, néanmoins il n'en faisait pas moins partie de la classe, d'une manière plus ou moins intégrée. Mais subsiste toujours des clans et dans cette classe ils se voyaient très nettement. En effet, la petite bande qui, bien que la plupart d'entre eux ne se connaissaient ni se parlaient, ils restaient tous ensemble. Ce n'était pas le cas d'un autre groupe, à la tête de laquelle se trouvait Karin, une peste à l'état pur. Mais mis à part cette dernière et ses acolytes, Shikamaru était plutôt satisfait des membres de leur classe.

Mais la cloche sonna, mettant un terme à toutes les conversations, et chacun regagna sa place. Le professeur, un jeune homme aux cheveux étonnamment gris entra alors et salua les élèves, qui lui rendirent la pareille. Alors de sa voix grave et posée, il annonça :

"Bien... Je suppose que certains, voir même beaucoup, d'entre vous êtes au courant que...
-Vayavoirunenouvelle ! S'écria alors Naruto, coupant par la même occasion Kakashi.
-Euh oui... Mais rassie-toi Naruto. De plus je ne crois pas que tes camarades t'aient compris... Alors je reprends : vous êtes donc peut être au courant mais...
-Abrégez M'sieur ! Coupa Kiba, aussi excité que Naruto.
-Hum... Kiba, rassies-toi aussi. Merci. Donc je disais que...
-Unenouvelle !
-Naruto... Laisse-moi finir veux-tu ? Merci. Donc, avant que quelqu'un ne me coupe, je vous préviens qu'une nouvelle élève arrivera dans la classe. Aussi je compte sur vous pour lui faire un bon accueil parce que... Euh... Voilà. J'ai fini, tu peux entrer.

Toutes les têtes se tournèrent alors en direction de la porte de la salle d'où il devait visiblement y avoir quelqu'un, une jeune fille, qui devait entrer. Mais à la place d'une adolescente, ce fut un vieil homme qui pénétra dans la pièce. Shikamaru le reconnut aussitôt : c'était le directeur, Mr.Sarutobi. Il regarda les élèves, qui s'étaient bien entendu tous levés et leur dit de s'asseoir. Il se dirigea ensuite vers Kakashi à qui il adressa quelques mots mais d'une voix si basse que nul ne l'entendit. Le propriétaire de cheveux si étranges pour son âge acquiesça. Sarutobi se retourna ensuite vers les élèves et leur adressa ces mots :

"Je suis navré mais votre future camarade ne sera pas là aujourd'hui. Néanmoins lorsqu'elle arrivera vous le ferez un bon accueil, tout du moins je l'espère.

Et sur ce il ressortit de la pièce. Dès que la porte fut fermée, un vacarme assourdissant s'éleva. Des protestations s'élevaient de la part des élèves, tant et si bien que le professeur fut obligé de crier pour se faire entendre. Un silence aussi lourd que la mort plana alors, les colères du professeur étant craintes et redoutées par les élèves, ce dû à la rumeur comme quoi Kakashi pouvait mettre à terre un homme baraqué comme un boxeur et qu'apparemment il l'aurait déjà fait. Ce dernier regardait les élèves par son unique œil, posant sur eux un regard si puissant que nul n'osait le soutenir.

"Bien, laissa-t-il échapper, Que diriez-vous de travailler, comme un jour normal ?




Merci de m'avoir lue ! En espérant que ça vous ait plu !



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