Fiction: Pour être Libre

Pengrade, la prison pour mineur la plus réputée mais aussi la plus dangereuse au monde. Entre ses grillages, il ne faut plus vivre mais survivre. Si on n'y arrive pas, c'est la mort qui frappe à la porte Ca, un prisonnier l'a bien compris et il mijote un plan pour sortir de cet enfer et prouver qu'il n'est que la victime d'un coup monté alors qu'il n'avait que six ans Cela fait maintenant dix ans qu'il est enfermé et qu'il regarde le ciel en se disant que, bientôt, il sera libre
Classé: -12D | Général / Cross-Over / Romance | Mots: 52096 | Comments: 34 | Favs: 37
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Hiragi (Masculin), le 02/09/2010
Et voilà le chapitre 8 pour fêter la rentrée! XD Il est vite venu car je l'avais déjà commencé! Le suivant risque d'être plus long à venir! Avec la rentrée en plus! Mais je ferais tout mon possible pour continuer cette fiction! Sauf si vous ne le souhaitez pas, bien évidemment!



Chapitre 8: Soins



Gaara finit le dernier morceau de pomme que lui avait coupé Layla. Le fruit était goûteux et juteux ce qui avait rafraîchi sa gorge en plus de remplir son estomac. Ça faisait tellement de bien de ne plus sentir la faim qui tiraillait son estomac et la soif qui asséchait sa gorge.

-Tu as encore faim ou soif ?
-Non.
-Dans ce cas, je débarrasse.

La jeune fille lui ayant posé la question se leva gaiement puis prit le plateau où il restait encore un fruit et deux croissants, sachant que la demoiselle en avait mangé un en plus d‘une tasse de thé. Elle se dirigea vers la cuisine suivie de son chat puis s’arrêta soudain, comme paralysée, sans aucune raison apparente. Doucement, Layla se retourna lentement, son sourire ayant disparu de son visage ce qui n’allait pas du tout à cette personne qui passait son temps à sourire.

-Je suis désolée mais je n’y ai pas pensé avant.
-A quoi ?
-Est-ce que je dois prévenir quelqu’un que tu es ici ? Ta famille ou des amis ? Si tu me donnes leurs numéros ou leurs adresses, je pourrais les informer que tu es là et ils voudront peut-être venir te chercher. Au moins, ils seraient rassurés

Shukaku baissa la tête et se mit à fixer le sol. Prévenir quelqu’un qu’il était ici ? Non, bien au contraire. Il faut que le moins de monde possible soit ici. Plus sa présence resterait secrète, mieux ce sera. Il pourrait ainsi disparaître un moment aux yeux de tout le monde, principalement aux yeux d’Orochimaru.

-Gaara ?
-Non, personne, répondit calmement le jeune homme, toujours perdu dans ses pensées.

Il entendit les pas de son hôte se diriger vers la cuisine, accompagnés des ronronnements du félin de compagnie de la maison.

Layla était curieuse. En effet, qui aurait accueilli un inconnu chez lui, même si ce dernier lui avait sauvé la vie ? Comme l’avait dit Itachi lors de la dispute qu’il avait eu avec la jeune fille, quelqu’un de normal aurait appelé l’hôpital, même si il avait dit de ne pas l’emmener là-bas. C’était un comportement totalement stupide et irresponsable… A moins que cela ne cache quelque chose ?
De plus, elle s’était faite agressée. Ce n’était pas rien. La plupart des gens en restaient choqués et marqués pendant un long moment, il l’avait vu plus d’une fois à Pengrade. Il l’avait vécu au début de sa peine. Mais Layla était différente. Elle ne semblait pas affectée par ce qu’il était arrivé. S’était-il également passé quelque chose pour qu’elle ne réagisse pas ?

La demoiselle ressortit de la cuisine, son sourire étirant de nouveau ses lèvres et son félin domestique toujours en train de la suivre bien sagement. Elle s’approcha de lui puis lui prit délicatement ses deux mains dans les siennes en prenant soin de ne pas lui faire mal.

-Tu peux marcher ou je te soigne ici ?

Shukaku ne répondit pas tout de suite et fixa les doigts de la jeune fille qui touchaient sa peau en écarquillant les yeux. Il n‘arrivait pas à dire comment était la texture de sa peau à cause des bandages mais il l‘imaginait lisse et douce. Cela l‘étonnait de voir quelqu'un le toucher sans agressivité, tellement qu’il mit un moment à répondre, perturbé par ce simple geste.

-Je peux marcher, finit-il par murmurer en fermant les yeux.
-Suis moi.

Le jeune homme lâcha les mains de la petite dame en face de lui puis les posa sur le canapé pour prendre appui dessus afin de se mettre debout mais il sentit une douleur infernal dans ses bras. Il stoppa immédiatement la pression qu’il exerçait sur ses membres supérieurs sans pouvoir retenir un gémissement de douleur, fermant les yeux tout en serrant les dents.
Pourquoi cette souffrance insupportable revenait d’un coup, plus ravageuse que la première fois ? Hier encore il pouvait marcher et ce matin même, il n’avait rien senti en se redressant. Alors pourquoi la douleur de ses blessures revenait le faire souffrir maintenant ?
Soudain, il vit des doigts fins et légèrement bronzés se poser sur les siens, plus larges et plus pâles.

-Ne force pas, il faut que tu te reposes. Le médicament ne fait surement plus effet alors évite de trop bouger. Je reviens, d’accord ?

Le rouquin répondit d’un simple hochement de tête en regardant ses bras qui le torturaient. Il revoyait encore clairement la scène dans sa tête, du début à la fin. Le fouet qui claquait dans son dos, les clous qui s‘enfonçaient dans ses bras, le tisonnier qui frappait ses jambes et ce même instrument qui lui brûlait le torse.
Se rappeler ces images le fit frissonner ce qui réveilla légèrement ses autres blessures ainsi que son mal de tête et il s’obligea à penser à autre chose comme à la nouvelle vie qui s’offrait à lui et à la chance qu’il avait de pouvoir construire son futur tel qu’il le souhaitait.

Gaara entendait des pas et tourna la tête pour voir arriver Layla avec une boîte de médicaments, des bandages blancs, un spray, une bouteille transparente avec un liquide jaune, du coton, des compresses et une paire de ciseaux dans les bras. Elle posa le matériel sur la table basse en ligne droite, comme si les objets étaient des militaires au garde à vous, puis murmura des choses curieuses qu’il n’arrivait pas à entendre alors qu’elle pointait tour à tour les ustensiles.

-Tout est là ! Confirma-t-elle après avoir fini sa rangée en mettant ses mains l’une contre l’autre comme pour une prière.

La jeune fille prit la couverture qui avait permis de garder son invité au chaud puis la plia en quatre et alla la ranger dans le dernier tiroir de la commode se situant près de la porte avant de revenir vers le canapé. Mais au grand étonnement de l’ancien détenu, elle resta derrière le meuble de velours rouge et se plaça derrière lui.

-Je vais commencer par la tête. Tu as pris un sacré coup en tombant mais, heureusement, tu as la tête dure.

La demoiselle rigola doucement puis défit le nœud du bandage qui se trouvait sur le front du rouquin. Doucement, elle enleva le bandage, prenant soin à ne pas forcer sur le tissu, évitant d’arracher des cheveux et peut-être du sang qui se serrait collé au pansement improvisé. Toujours très délicatement, elle passa sa main dans les cheveux roux du jeune homme puis les écarta pour voir la blessure qu’il s’était faite lorsqu’il était tombé dans la rue.

-Tu n’as pas mal à la tête ?
-Non.

Silencieusement, la maîtresse de maison fit le tour du canapé puis sortit un médicament qui ressemblait à un bonbon d’un côté rouge et de l’autre côté noir avant de le tendre au jeune homme.

-Avale-le, tu auras moins mal avec ça.
-Ça va encore me faire dormir ?
-Non, pas celui là, répondit t-elle en rigolant légèrement.

Shukaku prit le comprimé entre ses doigts et le fixa un instant avant de l’avaler. Suite à ça, la petite infirmière prit la paire de ciseau et s’assit à côté de lui. Elle lui prit doucement sa main droite et coupa dans le bandage au niveau du poignet pour remonter vers l’épaule, découvrant une série de compresses tâchée de sang et appliquées directement sur la peau, recouvrant presque entièrement son bras.
La demoiselle déposa son instrument de découpage et entreprit d’enlever les tissus, faisant grimacer le rouquin de douleur. Remarquant ce geste, la jeune fille arrêta son geste.

-Excuse-moi mais…
-Ne t’occupe pas de moi, coupa-t-il en serrant les dents, continue.
-D’accord.

Layla poursuivit son œuvre, triste de devoir faire mal à son invité, dévoilant ainsi les marques de la torture qu’avait subie l’ancien détenu
Une large ligne rouge et bleue entourait son poignet, cette dernière étant apparue à cause des menottes trop serrées. De petits trous étaient visibles tout le long de son bras, ceux-ci avaient été faits à grâce à de vieux clous usés et rouillés. Plusieurs bleus recouvraient son membre supérieur droit, signe des coups qu’il avait reçu.
L’hôte du blessé prit la bouteille et du coton. Elle versa un peu de produit que contenait la bouteille sur le coton puis, après avoir déposé le liquide sur la table basse, elle saisit délicatement le bras du garçon à côté d’elle

-Ça va piquer un peu mais c’est pour désinfecter les plaies.
-Vas-y.

La demoiselle jeta un regard à son blessé qui serrait les dents puis posa délicatement le coton sur le poignet. Le jeune homme poussa une sorte de sifflement de serpent sous la douleur que provoquait les picotements du produit contre ses plaies ouvertes. Malgré cela, la rousse continua ses soins.

-Je suis désolée mais il faut désinfecter tes blessures, dit t-elle avec un brin de tristesse dans la voix.

Après avoir appliqué le produit sur tout son bras, la petite infirmière appliqua de nouvelles compresses sur chacune des plaies avant de refaire calmement le bandage, allant très lentement de façon à faire le moins de mal au jeune homme qu’elle soignait. Ce dernier ne desserrait pas les dents depuis qu’elle avait commencé et fixait un point sur le sol pour essayer d’oublier la douleur, comme lorsqu’il avait subi cette torture à Pengrade.
La rousse se leva pour s’assoir de l’autre côté du canapé et fit la même chose avec son bras gauche. Heureusement, ce dernier était beaucoup moins blessé que le bras droit ce qui permit de changer rapidement le pansement sans trop faire souffrir l’ancien détenu.
Une fois cela fait, elle se leva puis se plaça devant le garçon aux cheveux de feu (Ça faisait un moment que je l’avais pas appelé comme ça) et se mit à genoux avant de le regarder dans les yeux

-Est-ce que tu peux te mettre sur le ventre ?

Le jeune ne répondit pas mais obéit à sa demande en l’exécutant. Lentement, il se tourna puis prit appuie sur ses bras et s’abaissa doucement sans se laisser tomber, sachant que la chute serrait très douloureuse, jusqu’à ce qu’il soit complètement allongé sur le canapé, son menton sur le coussin qu‘il avait utilisé pendant la nuit. Il poussa un soupir en laissant un de ses bras pendre sur le côté, permettant à Osiris de revenir chercher des caresses, tandis que l’autre main se posait sur l’accoudoir se situant juste devant son visage

Layla fronça les sourcils en regardant les blessures. A sa première inspection, elle n’avait pas vraiment fait attention, trop occupée à empêcher le sang de couler, mais maintenant, elle pouvait voir les cicatrices qu’avait son blessé dans son dos en plus de ses blessures encore rouges de sang. Lentement, elle descendit ses doigts et les posa sur la colonne vertébrale du jeune homme à un endroit où il n’était pas blessé. Doucement, elle les fit glisser le long de son dos, zigzaguant entre les plaies ouvertes
Gaara frissonna quand il sentit les doigts fins de la demoiselle parcourir sa peau. C’était un contact si doux et si agréable pour lui. Il avait l’impression que les doigts de son hôte n’étaient que des plumes qui survolaient son corps. Il était étonné qu’un contact humain soit si plaisant. C’était une sensation si agréable qu’il ne voulait pas qu’elle s’arrête.
Dans ce geste, il n’y avait rien d’agressif ni de violent. Juste de la douceur. La peau douce que pouvait maintenant sentir le jeune homme. Comme une caresse apaisante, ce toucher le calmait. Lentement, il desserra les dents et ses muscles crispés se détendirent. Il posa sa joue sur le coussin en poussant un soupir puis regarda du coin de l’œil la demoiselle.

Cette dernière avait la tête penchée vers ses blessures et le regard vague, comme si elle pensait à autre chose. Après quelques secondes, perdue dans ses pensées, la rouquine immergea et sursauta en se rendant compte de ce qu’elle faisait. Elle se mit à regarde à gauche puis à droite comme pour vérifier que personne ne l’avait vue quand elle remarqua l’œil de son blessé tourné dans sa direction. Le sang monta aux joues de la jeune fille qui se mit à fixer le sol, honteuse d’avoir un tel comportement avec le garçon qu’elle était en train de soigner.
Celui-ci fit un micro sourire, amusé de la réaction de son infirmière, avant de reprendre son masque d’impassibilité. Il avait envie de s’amuser un peu avec elle.

-Un problème ?
-N… Non ! Je… Je… bégaya-t-elle en devenant encore plus rouge qu’avant.
-Tu ?
-Je vais chercher de l’eau et une serviette ! dit-elle le plus rapidement possible.

Alors que son hôte disparaissait dans la cuisine, Shukaku posa sa main sur la tête d’Osiris et lui grattouilla la tête. Le félin ferma les yeux et se mit à ronronner encore plus fort qu’avant, content de l’intention que le jeune homme lui portait. Ce dernier leva sa main recouverte de bandage blanc et la fixa un moment.

En y réfléchissant, dans son malheur, il avait eu beaucoup de chance. Que ce serait-t-il passé si ce gardien n’avait pas baissé sa garde ? Si il avait été touché par une balle lors de la fusillade ou quand Orochimaru lui a tiré dessus ? Si la torture avait été plus dure ? Si il n’y avait pas eu cette camionnette avec ces deux hommes ? Si il n’était pas arrivé à débrancher le générateur électrique ?
En pensant à ça, l’ancien détenu se rappela l’excuse qu’avait utilisée le directeur. Un employé qui avait renversé de l’eau par accident. Cette excuse le faisait rire. Le directeur aurait pu trouver une bien meilleur excuse que ça mais il s’est contenté de cette fausse version. Étrange.

Layla revint finalement dans le salon avec une petite bassine d’eau qu’elle posa sur le sol et un serviette propre qu’elle mit sur la table basse avec les autres ustensiles puis, comme avec les bras, elle désinfecta les plaies ouvertes, tirant une grimace au blessé qui se raidit de nouveau sous la souffrance. Une fois cela fait, la petite dame prit la serviette qu’elle trempa dans la bassine d’eau.

-Ça devrait un peu calmer la douleur.

La jeune fille essora le linge trempé puis le déposa délicatement sur le dos du blessé, veillant à ne pas trop lui faire mal, avançant par étape : d’abord un quart, puis la moitié, un troisième quart puis le reste de son dos meurtri.
L’ancien prisonnier grogna légèrement en sentant le linge froid dans son dos brûlant mais après quelques minutes, il se rendit compte du bien que cela faisait et se détendit de nouveau, fermant les yeux pour mieux sentir la texture glaciale qui calmait sa douleur.

-Ça va mieux ?
-Hm, répondit -il sans vraiment faire attention.
-Il faut laisser un bon moment la serviette. On peut faire plus ample connaissance en attendant ?

Gaara rouvrit les yeux et fixa son hôte. Celle-ci s’était assise à même le sol, les jambes repliées sur le côté et ses deux mains croisées sur ses cuisses. Elle souriait légèrement et le regardait avec des lumières dans les yeux.

Étrangement, tout le poussait à avoir confiance en elle.
Ses gestes, sa voix, son physique. Elle était gracieuse et calme, douce et rassurante, attirante et sensible. Elle semblait avoir besoin de protection tant elle était fragile, capable de se briser à tout moment. Il ne connaissait que la violence de la prison et pourtant il voyait devant lui une jeune fille qui lui montrait toute la tendresse de ce monde à travers sa façon d’être
Mais il devinait que derrière cette coquille de faiblesse se cachait bien plus que de la sensibilité. Elle semblait être plus qu’une petite fleur, avoir plus de chose en elle que cet aspect de douceur, il le voyait dans ses yeux. Cependant, il ne la connaissait pas assez bien pour savoir encore ce que c’était.

Il ne savait quasiment rien d’elle et, ce qui était étrange, c’était qu’il voulait y remédier. Il voulait savoir qui se cachait derrière ce visage qui souriait encore et toujours, qu’il fasse jour ou nuit.
Doucement, Shukaku tourna son visage vers la demoiselle.

-Hm.
-Je commence alors ! Dit -elle avec enthousiasme en mettant les paumes de ses mains l’une contre l’autre devant son visage

Osiris, en ayant assez de la main du blessé, se mit à côté de sa maîtresse et posa mollement sa tête sur ses cuisses comme si il était ennuyé d‘avance de ce que Layla allait dire. Cette dernière rigola puis se mit à gratter les pattes du félin avant de reporter son attention sur son interlocuteur.

-Par quoi je pourrais commencer ? Je m’appelle Layla Spenvency mais tu le sais déjà ! J’ai seize ans et je suis née à Suna !

La petite dame s’arrêta en voyant son invité oser un sourcil interrogateur puis étouffa un petit rire derrière sa main.

-Tout le monde réagit comme ça, c’est bizarre !
-Explique, demanda-t-il, visiblement vexé qu’elle réagisse comme ça.
-D’accord.

La demoiselle se leva puis contourna la table pour se mettre près de la baie vitrée. Elle prit un bout de sa robe et fit un tour sur elle-même avant de s’arrêter en face de son interlocuteur avec un énorme sourire sur les lèvres.

-Ma mère est née à Suna et elle travaillait dans un théâtre ambulant où elle chantait et dansait. C’était sa grande passion ! Tout le monde la connaissait ! Elle était si belle et si talentueuse que tout le monde aimait venir la voir. Qu’importe ce qu’elle faisait, elle était toujours acclamée ! Elle était tellement heureuse dans cette vie qu’elle ne l’aurait quitté pour rien au monde ! Raconta-t-elle, émerveillée par la vie de sa génitrice.

Elle s’avança vers le fauteuil de gauche puis s’y assit en laissant son bras pendre par-dessus l’accoudoir pour que Osiris vienne chercher autant de caresses qu’il le souhaite.

-Mon père parcourait le monde et détestait rester plus d’une semaine au même endroit ! Impossible de le faire tenir en place ! Et aujourd’hui encore il est comme ça ! Il est originaire de Kiri et adore tout ce qui touche à la musique. Il a décidé de devenir producteur et a rencontré très vite un grand succès auprès du public.

La jeune fille leva les yeux vers le ciel, l’air nostalgique, comme si elle avait été là quand ses géniteurs se sont rencontrés et qu’elle revivait ce moment. Après un moment de silence, elle continua son récit :

-Mes parents se sont vus pour la première fois à Suna, lors d’une représentation du théâtre où travaillait ma mère. Mon père a voulu l’engager pour qu’elle enregistre un disque mais elle a refusé. Il a insisté et il s’est pris une claque.

Elle rigola en racontant cette anecdote puis prit une de ses mèches de cheveux dans ses doigts qu’elle remit derrière son oreille avant de poursuivre.

-Il a beaucoup insisté, des mois et des mois, et elle a finalement accepté en disant que c’était pour qu’il la laisse tranquille. Ils ont fait le tour du monde et sont tombés amoureux alors ils sont décidés de s’installer à Suna pour se marier afin de fonder une famille et je suis arrivée.

La maîtresse de maison croisa ses bras sur l’accoudoir du fauteuil, du côté du canapé, puis posa sa tête sur ceux-ci pour finir par regarder son blessé.

-Aujourd’hui, je fais des études artistiques au lycée de Konoha pour devenir comme ma mère : une grande chanteuse ! Finit t-elle avec un grand sourire.

Gaara fixa son hôte. Il y avait quelque chose qui clochait dans son histoire. Si elle faisait partie d’une famille comme le désiraient ses parents, alors où étaient-ils ? Et pourquoi n'avait-elle pas parlé de ce que sa mère faisait aujourd’hui ?

-Pourquoi tu es seule ?
-Mon père m’a fait voyager comme lui pour que je puisse voir toutes les cultures du monde et voir tous les amis qu’il s’était fait dans sa jeunesse. Après un moment, je lui ai dit ce que je voulais faire et il m’a inscrite dans le meilleur établissement scolaire puis il est reparti en voyage pour son travail. Quant à ma mère…

Un voile de tristesse passa dans les yeux de Layla qui s’humidifièrent rapidement. Elle baissa les yeux au sol alors que son sourire disparaissait.

-Elle est morte… murmura-t-elle.

Un long silence s’ensuivit où Osiris bondit sur les genoux de sa maîtresse. Cette dernière se redressa et plongea son visage dans la fourrure de son chat, au niveau des épaules, comme pour cacher son visage du regard de son invité. Le félin se mit à ronronner et frotta ses joues moustachues contre la tête de la demoiselle qui se redressa et fit un petit sourire à son compagnon animal en caressant ses oreilles. La grand chat était un véritable petit gardien pour la fille de la maison.
Shukaku sentit un léger pincement au cœur en la voyant comme ça. A croire qu’il n’était pas le seul à avoir eu un passé difficile. Il y avait des gens bien moins résistants que lui qui avait subir beaucoup plus de chose désastreuse. Dans ce monde, il n’était pas le plus à plaindre, il s’en rendait compte, mais il n’avait pas le temps de penser aux autres maintenant. C’était trop dangereux.

Layla secoua sa tête pour chasser ses idées noires puis reprit son sourire habituel en se tournant vers l’ancien prisonnier qui haussa un sourcil en voyant sa réaction.

-Et toi ? Quelle est ton histoire ?

Le jeune homme poussa un long soupir. Qu’allait -il bien pouvoir dire ? Avouer qu’il était l’un des détenus qui s’était échappé de Pengrade mais qu’il n’avait rien fait pour y aller, que c’était un complot pour qu’on l’y envoie et qu’il s’était enfui pour prouver ça afin d’être de nouveau libre ? Non, personne ne pourrait croire ça, même le plus idiot des imbéciles. Il fallait quelque chose d’autre.

Layla devint rouge en voyant le jeune homme se redresser lentement pour se mettre assis, dévoilant ainsi son torse rouge de ses brûlures alors que la serviette humide glissait de son dos pour finir en boule sur le canapé. Bien qu’elle ait un petit-ami, la demoiselle ne pouvait s’empêcher de le trouver beau et séduisant. Ses cicatrices, ses blessures et sa maigreur n’enlevaient rien à son charme de plus, ces trois problèmes pouvaient facilement se résoudre. Il était l’image que toutes les filles se faisaient de l’homme parfait (Oh oui… Herm!)

Le rouquin, une fois assis, posa ses coudes sur ses genoux puis croisa ses doigts les uns avec les autres, fixant le sol d’un œil distrait. Qu’est ce qu’il allait bien pouvoir lui dire ? Il ne voyait qu’une seule solution à son problème: l’improvisation.

-Je viens d’Iwa et je me suis échappé d’un orphelinat pour venir chercher du travail ici.

Simple, court, clair, net et précis. Cette phrase pouvait faire l’affaire puisqu’elle donnait son origine, la cause de son déplacement et la raison de sa venu à Konoha. Il ne restait plus qu’à prier pour que la jeune fille ne lui pose pas trop de question, notamment sur l’origine de ses blessures.

-Mais tu ne pourras pas travailler tant que tu as des blessures.
-Hm.
-Je vais te donner un spray, tu en mets sur tes brûlures ?
-Hm.

Son hôte se leva puis prit l’objet qu’elle venait de citer et donna à son invité. Ce dernier le prit en le regardant d’un mauvais œil, comme si c’était un vieux rat capable de lui donner la peste noire.

-Je vais chez le voisin. Tes vêtements sont tous déchirés et je suis sur qu’il voudra bien m’en prêter, le temps que tu puisses marcher pour t’en acheter.

Le jeune homme hocha la tête puis suivit la trajectoire de la demoiselle des yeux pour aller jusqu’à la porte qui se trouvait derrière le canapé et disparaître derrière.

Il tourna ses yeux vers le spray et continua à le fixer quelques secondes. Même si il n’en avait pas encore mis et bien qu’il tenait la bouteille assez loin, il pouvait sentir l’odeur que dégageait le produit. Cette senteur n’était pas très engageante et ne lui donnait pas plus envie que ça de le mettre.
Jugeant que, quoiqu’il se passe, ses brûlures guériraient, il le posa sur la table basse. Il entendit un léger grognement et fit pivoter son visage pour voir la provenance de ce grognement. Osiris était assis, se léchant les babines, en train de le regarder d’un air qui semblait dire « Fais tout de suite ce que Layla t’a dit où je te mange ». (Gentil chat) Il tendit la main pour caresser le félin qui recula de quelques pas afin de ne pas recevoir cette intention qu’il aimait tant.

La porte s’ouvrit de nouveau, laissant apparaître une Layla avec un petit tas de vêtement dans la main. Cette dernière posa la pile de linge sur le fauteuil de droite. Gaara pouvait voir au moins trois T-shirt et pantalons, deux blousons, quatre caleçons et paires de chaussette ainsi qu’une paire de chaussure de sport. Il se rendit compte qu’il y avait une majorité d’orange et de bleu foncé dans le tas de vêtement. Lui qui détestait l’orange, il était servi.

-Tu as mis le spray ?
-Hm.

La jeune fille regarda son félin domestique qui émit un second grognement. Elle sourit puis croisa les bras en faisant disparaître son sourire tandis que son sourcil gauche se levait.

-Vraiment ?
-Hm.
-Menteur.

Elle reprit son grand sourire puis s’assit à côté du blessé en le regardant, amusée par la réaction que celui-ci avait eu face au produit que contenait la bouteille. Qui aurait crû qu’un grand blessé aurait refusé de mettre un spray sur son torse ?

-Pour aujourd’hui, je ne dis rien. Mais à partir de demain, je serai sans pitié ! N’est-ce pas, Osiris ?

Un miaulement confirma sa menace et Layla rigola avant de reprendre délicatement la main de Gaara afin d’attirer son attention. Ce dernier tourna sa tête pour la fixer d’un œil interrogateur.

-Je vais faire de la ratatouille, tu aimes ?
-Connais pas.
-Vraiment ? Alors je vais te faire goûter ! Tu verras, c’est délicieux ! assura t-elle en joignant ses mains ensemble, déjà heureuse de préparer à manger.

La petite dame se leva en sifflotant puis disparut derrière le rideau qui séparait le salon de la cuisine afin de préparer le repas de midi. D’ailleurs, il entendait déjà l’eau de l’évier couler et le bruit des casseroles et des couteaux que quelqu’un manipule.

L’ancien prisonnier aux cheveux de feu regarda le spray puis leva les yeux vers le félin de son hôte qui le fixait toujours puis reporta son attention vers le produit. Il poussa un soupir avant de s’en asperger un peu sur la main, la rendant blanche et laiteuse de produit contre les brûlures. Il se frotta le pouce contre les autres doigts pour en tester la texture et fronça les sourcils en sentant l’odeur assaillir ses narines, encore plus forte que lorsque la bouteille n’avait pas été ouverte.
Une chose était sûre : jamais il ne mettrait cette chose sur lui !



Et voilà! Personnellement, c'est mon chapitre préfère pour le moment! J'aime bien le lien qui se tisse entre Gaara et Layla et puis, on en apprends un peu plus sur cette jeune demoiselle!

Enfin bref!
Maintenant, vous savez ce qu'il vous reste à faire si vous voulez m'encourager pour la suite ^-^ J'espère au prochain chapitre! Vos commentaires m'aident beaucoup et je vous remercie pour ceux que vous m'avez donné et ceux que (j'espère) vous me donnerez!

Au prochain chapitre!




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