Fiction: Pour être Libre

Pengrade, la prison pour mineur la plus réputée mais aussi la plus dangereuse au monde. Entre ses grillages, il ne faut plus vivre mais survivre. Si on n'y arrive pas, c'est la mort qui frappe à la porte Ca, un prisonnier l'a bien compris et il mijote un plan pour sortir de cet enfer et prouver qu'il n'est que la victime d'un coup monté alors qu'il n'avait que six ans Cela fait maintenant dix ans qu'il est enfermé et qu'il regarde le ciel en se disant que, bientôt, il sera libre
Classé: -12D | Général / Cross-Over / Romance | Mots: 52096 | Comments: 34 | Favs: 37
Version imprimable
Aller au
Hiragi (Masculin), le 29/08/2010
Et la suite! Shukaku est enfin arrivé à Konoha! Comment va t'il survivre?



Chapitre 6: Rencontre



Shukaku émergea lentement de son sommeil mais n’ouvrit pas pour autant les yeux. Il avait un violent mal de tête qui ne semblait pas vouloir s’arrêter et qui l’empêchait de réfléchir correctement aux évènements passés avant son évanouissement.
Il se rappelait vaguement de s’être retrouvé dans une ruelle en train de se battre contre deux caïds de la rue avec des couteaux, des jumeaux. Il y en avait aussi deux autres qui tenaient une jeune fille contre le mur et c’était son physique qui l’avait poussé à sauver cette demoiselle. Il s’était pris un coup de couteau qui avait réveillé ses anciennes blessures et l’avait mis en très mauvaise position. Malgré cela, il avait gagné mais son corps n’avait plus d’énergie, le faisant tomber dans les pommes.

Et maintenant ? Où était-il ? A l’hôpital ? Probablement. Et pourtant, il ne sentait pas cette étrange odeur de produit hydro-alcoolique qui flotte dans un hôpital, il n’entendait aucune machine ni infirmière et enfin, aucune machine ne semblait être reliée à lui.
Le rouquin ouvrit alors doucement les yeux et fut légèrement étonné de voir un plafond marron avec une applique blanche. Lentement, il se redressa en faisant attention à son mal de tête ainsi que ses blessures et examina la pièce.

Elle était assez simple mais tellement grande par rapport à sa petite cellule. Les murs étaient beiges, tout comme le sol, avec des spirales brunes dessinées sur le papier peint. Le jeune homme était sur un grand lit deux places en bois avec des couvertures représentant le désert et se plaçait dans un coin de la chambre. Dans le mur où était le dossier du lit se trouvait une grande baie vitrée avec des rideaux blancs dont les volets étaient presque fermés, laissant à peine la lumière entrer dans la pièce. En face du mur où était le lit se trouvaient une chaise et un bureau avec, dessus, tous les ustensiles de base : papier, crayon, gomme, règle, … Sur le même mur, à l’opposé du bureau, se plaçait une armoire avec deux portes de placard et deux tiroirs en bas. Il pouvait voir entre ces deux meubles une porte en bois exactement pareille à celle qu’il y avait en face de la baie vitrée. Et s'il regardait droit devant lui, il pouvait remarquer une commode à trois tiroirs sur laquelle se trouvait divers objets de décoration comme des bougies, des vases ou des fleurs. Les murs étaient, pour quelques un, porteur d’un tableau représentant un paysage ou un animal.

Shukaku fronça les sourcils et entreprit d’observer l’état dans lequel il était. Il ne saignait plus et avait des bandages partout sur le corps, le recouvrant entièrement jusqu’au cou, ne laissant à l’air libre que les pieds, les doigts et la tête. Il n’avait que le front enroulé de bandes blanches, surement à cause de la chute qu’il avait faite. Il remarqua également qu’il ne portait que son caleçon et que le reste de ses vêtements encore intacts étaient sur la chaise du bureau.

Il voulu se lever pour s’habiller et voir ce qu’il se passait quand il entendit des voix qui hurlaient l’une contre l’autre non loin de la pièce où le rouquin se trouvait :

-Mais tu es complètement folle ! Ma pauvre ! Tu te rends compte de ce que tu as fait !?
-Oui ! Je me rends parfaitement compte de ce que j’ai fait et je ne vois pas où est le problème !
-Le problème !? Le problème c’est que tu ramènes un parfait inconnu dans l’appartement ! Et je trouve que sa tête ne colle pas vraiment avec quelqu’un d’honnête !
-Sa tête n’a rien avoir avec le fait qu’il soit honnête ou non ! Et le fait qu’il m’ait sauvé la vie est une bonne raison !
-N’importe quoi ! T’appelais l’hôpital en laissant vingt dollars et ça aurait suffit !
-Vingt dollars !? C’est tout ce que me vie vaut pour toi !?
-Je n’ai jamais dit ça !
-Pourtant tu l’as dit !
-Ne change pas de sujet ! Je ne veux pas de lui ici ! C’est clair !?
-Tu n’as pas d’ordre à me donner ! C’est MON appartement et tu n’as rien à me dire sur ce que je fais ici !
-Rah ! Tu m’énerves ! Je reviendrais quand tu auras retrouvé la raison !
-C’est ça !

Une des deux personnes claqua la porte tandis qu’il entendait les pas de l’autre s’éloigner. Shukaku se mit assis sur son lit puis se releva doucement et, à son grand étonnement, il ne ressentit presque aucune douleur. Il ne savait pas ce qu’on lui avait fait mais ça lui était utile.
Une fois debout, il s’avança vers la chaise pour s’habiller et remarqua qu’il n’y avait que son pantalon et son gilet. Tous deux étaient entièrement propre et ne portaient plus aucune trace de sang. Étrangement, ils étaient plus doux et plus confortables que quand il les avait enfilés pour la première fois, à Pengrade.

Une fois vêtu, il sortit par la porte qui se situait juste en face de la baie vitrée et déboucha sur un couloir orange pâle, à la limite du beige. A sa droite, le couloir continuait vers une large fenêtre qui faisait également office de porte donnant sur une terrasse. En face de lui, une autre porte, surement pour une autre chambre.
A sa gauche, un petit escalier de cinq marches menait vers un salon aux murs et au plafond blancs. Il descendit les marches et observa la pièce. A gauche, une immense baie vitrée avec une télévision placée devant s’ouvrait sur un petit balcon entouré d’une barrière en fer noir. A sa droite, une porte en bois avec, d’un côté une commode sur laquelle étaient posés plein d’objets de décoration, et de l’autre une armoire assez large contenant beaucoup de livres. Au centre, il y avait un canapé trois places, faisant face au balcon, et un fauteuil de chaque côté qui entouraient une table basse recouverte, elle aussi, de choses bizarres. La lumière se composait de petites ampoules de chaque côté de la pièce, placées entre les tableaux et les décorations murales, ainsi que d’un lustre assez banal qui pouvait aussi faire ventilateur.
Juste en face de l’endroit où il se trouvait, il vit une porte, coupée du salon par un rideau bleu pâle qui était attaché sur le côté grâce à une corde et un cercle en forme d’oiseau. Il s’avança lentement en faisant le moins de bruit possible et entra dans la pièce.
Elle était bleu clair avec le même type de lustre que le salon. Juste en face de la porte se trouvait, dans un coin, le réfrigérateur suivi d’une cuisinière puis d’un plan de travail, avec un placard et un tiroir, pour ensuite avoir un évier avant de finir par un placard avec un four dessus, l’ensemble prenant toute la largueur du mur. A côté du réfrigérateur se trouvait une porte-fenêtre menant à un autre petit balcon et, juste devant, un comptoir faisant les trois quarts de la largueur de la pièce. Juste devant était positionné une table rectangulaire avec trois chaises pour les côtés les plus longs. A droite, une autre porte menait quelque part mais il ne savait pas où.

Shukaku vit la jeune fille de la ruelle sortir de la dernière porte puis se laver les mains avant de sortir d’un tiroir un couteau de cuisine classique et de sortir du frigo des carottes qu’elle se mit à couper. Elle s’était changée et portait maintenant un débardeur orange avec une jupe jaune ainsi qu’un tablier blanc pour faire la cuisine et des chaussons roses d’intérieur. Elle avait attaché ses longs cheveux roux foncé en une queue de cheval haute pour éviter de les avoir dans les yeux pendant qu’elle cuisinait. Elle possédait une silhouette assez fine et élancée et des formes bien placées qui mettaient en valeur sa grande taille pour une fille.

Il s’avança lentement en faisant le moins de bruit possible et contourna le comptoir lentement pour finir par se placer dans son dos sans attirer son attention. Une fois bien placé, il prit son poignet droit, celui qui tenait l’ustensile de cuisine, d’une main et plaça en même temps l’autre sur sa bouche, étouffant une exclamation de surprise venant de sa victime tandis que la main libre ce cette dernière alla sa poser sur le bras de son assaillant. Lentement, il baissa son visage jusqu’à l’oreille de la demoiselle et il put sentir son odeur. Une odeur de vanille mélangée à une autre odeur qu’il ne connaissait pas.
Doucement, il chuchota les mots dans le creux de son oreille afin de ne pas l’effrayer :

-Lâche ça.

Il dirigea le poignet de sa proie au fond de l’évier qui était à moitié rempli d’eau. Lentement, la jeune fille lâcha l’arme qui resta au fond de l’eau tandis que son poignet se faisait guider hors de l’eau par le jeune homme.

-Ne crie pas.

Progressivement, il enleva sa main de la bouche de la demoiselle, prêt à la remettre au moindre son traversant sa gorge. Comme il le lui avait ordonné, elle ne fit rien, attendant que la situation s’arrange d’elle-même.
Le jeune homme tira un peu sur le poignet qu’il tenait de façon à faire tourner sa victime. Il glissa rapidement un bras à sa gauche et un autre à sa droite puis posa ses mains sur le plan de travail afin de ne pas la laisser s’échapper.
L’ancien détenu put enfin voir son visage, le visage de celle qu’il avait sauvée et il en avait le souffle coupé. Deux grands yeux marron clair parsemés de jaune le regardaient, étonnés et effrayés. Sa mèche partant d’une raie faite sur le côté droit était accrochée derrière son oreille gauche par une pince noire. Sa peau légèrement bronzée montrait des reflets dorés. Il sentait le souffle saccadé de la demoiselle sur ses joues.

-Qu’est ce que je fous ici ?
-Vous… Vous vous êtes évanoui… Vous ne vouliez pas a… Aller à l’hôpital…

Shukaku s’en souvenait à présent. S'il allait à l’hôpital, les médecins auraient surement voulu savoir d’où il venait et ça, il ne pouvait pas se le permettre. Mais de là à ce que la jeune fille l’emmène chez lui, c’était vraiment inespéré. Il avait bien fait d’écouter son instinct. Maintenant, il était sûr d’être à peu près en sécurité, à l’abri des policiers et des yankees qui voudraient surement leur revanche.
Mais ce qui le surprenait le plus c’était la voix de la demoiselle. C’était une voix légère, douce et claire comme du cristal. Elle allait très bien avec le physique de la personne qu’il avait devant lui. Le jeune homme ne se serait jamais douté qu’il pouvait exister une voix comme cela, aussi belle et harmonieuse que le chant d’un oiseau.

-S’il… S’il vous plait…

Ses pensées furent interrompues par son hôte. Il n’avait pas fait attention et était resté dans la même position, mettant mal à l’aise la jeune fille qui avait fermé les yeux et baissé la tête.
Il se recula afin de la libérer et croisa les bras en restant impassible.

-Comment tu m’as ramené ici ?
-Eh bien… C’est… C’est un ami à moi… Il… Il m’a aidée…
-C’est toi qui m’a soigné ?
-O… Oui… Je vous… Je vous ai mis une crème pour… Pour que vous aillez moins mal…

Un silence gêné s’installa entre les deux personnes. Le jeune fille ne voulait pas briser ce silence car elle avait un peu peur de l’inconnu qui se trouvait devant elle et ne savait pas comme réagir. Quant au jeune homme, il n’avait rien à dire alors il attendait une réaction de la part de son hôte.

Le rouquin entendit un miaulement derrière lui qui le surprit et le fit se retourner d’un coup. Il vit sur le comptoir une espèce de chat géant d’environ quarante centimètres. Il avait une tête plus petite par rapport au corps et de forme triangulaire. L’animal avait un cou long, épais et musclé avec un long nez et un petit menton. Ses yeux étaient ovales, légèrement en amande, de couleur ambre avec des « larmes » blanches dans le coin de l’œil, près du nez. Il avait les oreilles grandes et placées hautes sur la tête avec des bases larges se terminant en arrondis. Ses pattes étaient longues et minces et sa queue assez épaisse. Il portait une robe tâchée beige voir marron avec le ventre blanc.
La bête poussa un autre miaulement en regardant l’ancien prisonnier, signe qu’il souhaitait une caresse de sa part. Après un troisième appel, le jeune homme consentit à poser sa main sur la tête du fauve domestique. Ce dernier se mit à ronronner en se frottant contre la main qui lui caressait la tête

-Osiris.

Shukaku se tourna vers la demoiselle qui regardait avec un petit sourire le chat géant se frotter contre sa main, incrédule tout en restant impassible. Il ne comprenait pas pourquoi elle avait dit ça d’un coup. Osiris était le Roi des Dieux en Égypte Antique alors pourquoi elle disait ce nom d’un coup ?
La jeune fille dût comprendre son malaise et s’approcha lentement de lui sans quitter le félin des yeux pour finalement venir lui gratter le menton.

-C’est son nom.

Voyant que son interlocuteur fixait étrangement le félin, elle expliqua pourquoi l’animal était aussi imposant, surtout pour un chat :

-C’est un Savannah. Cette race a été créée par une éleveuse qui a croisé un Serval à un chat domestique. Il a donc reçu les caractéristiques d’un félin sauvage tout en étant domestiqué.

Alors que le rouquin allait demander quelque chose, il sentit une plaie de son ventre le faire souffrir. Il se plia en deux et posa ses mains à l’endroit où il avait mal tout en serrant les dents pour ne pas gémir de douleur. Ses blessures commençaient doucement à lui refaire mal une par une et bientôt, il n’allait plus pouvoir tenir debout.
La demoiselle, remarquant qu’il y avait un problème, ordonna d’un geste à Osiris de descendre du comptoir puis posa sa main sur l’épaule du jeune homme souffrant, inquiète sur sa santé.

-Venez.

N’ayant ni la force ni l’envie de résister, il suivit son hôte jusqu’au salon. Cette dernière lui demanda de s’allonger sur le canapé et de ne pas bouger pendant qu‘elle allait chercher de quoi le soigner dans la salle de bain, ce qu’il fit sans protester.

Shukaku trouvait préférable de faire confiance à cette jeune fille puisque c’était en partie grâce à elle que ses blessures étaient plus supportables. Et puis, elle l’avait recueilli chez elle alors qu’elle ne le connaissait même pas, le soignant et lui donnant une protection contre tous ceux qui le traquaient.
Et puis, c’était la seule personne à qui il pouvait faire confiance pour l’instant. Avec un peu de chance, elle l’aiderait surement à démarrer une nouvelle vie. Si elle acceptait, il resterait ici jusqu’à ce qu’il trouve un boulot et qu’il ait les moyens de s’acheter un appartement. Après ça, il la remercierait d’une façon ou d’une autre puis disparaîtrait de sa vie.

La demoiselle revint avec une boîte de médicaments et un verre d’eau. Elle ouvrit la boîte et en sortit un comprimé qu’elle plaça dans le verre. Elle se mit à genoux devant le blessé le temps que le cachet se dissolve et Osiris vint s’allonger de manière à avoir la tête sur la cuisse de la jeune fille qui en profita pour lui caresser le flanc mais ce qui inquiéta le plus l’ex-détenu était ce que contenait le verre qu‘il n‘arrêtait pas de fixer, ayant eu une mauvaise expérience de ce genre de chose quand il était malade à la prison de Pengrade.

-C’est quoi ?
-C’est un médicament qui calme la douleur et qui détend. Avec ça, vous aurez moins mal et vous pourrez dormir plus facilement.

L’hôtesse prit le verre puis glissa sa main dans la nuque du garçon puis redresser sa tête afin de lui faire avaler le médicament. Sachant que le contenu du verre allait être dur à avaler, il le prit et le but cul sec afin de sentir le moins possible le goût du comprimé dilué.
La jeune fille prit un coussin posé en décoration sur le canapé pour le mettre sur l’accoudoir afin que ce soit le plus confortable possible pour lui puis déposa délicatement la tête de son malade sur le coussin qu’elle venait de placer.
Le rouquin resta à fixer le plafond jusqu’à ce que son infirmière commence à parler :

-Vous allez mieux ?
-Hm.

Il n’avait pas envie de répondre. Il sentait déjà le médicament faire effet sur lui. Ses muscles se détendaient, ses yeux se fermaient, sa respiration ralentissait et il ne sentait plus la douleur de ses blessures.
La fatigue commençait à le gagner quand il sentit des doigts sur son front bandé. Il tourna son visage pour voir un sourire illuminer le visage de son hôte tandis que celle-ci enlevait ses mèches de cheveux rouges de devant ses yeux.
Telle qu’il la voyait, elle ressemblait à une mère qui s’occupait de son enfant malade. Elle était si timide et pourtant autoritaire. Généreuse, gentille, douce et attentionné, elle avait toutes les qualités qu’une mère pouvait avoir. C’est en tout cas ce qu’il avait vu jusqu’à présent.

-Ton nom ?
-Je m’appelle Layla, Layla Spenvency, répondit-t-elle doucement, comme s'il était déjà endormi et qu’elle avait peur de le réveiller, Et toi ?

Shukaku réfléchit. Qu’allait-il répondre ? Il n’allait pas lui dire son numéro de prisonnier ni le surnom qu’il arborait à Pengrade. Ce n’était pas non plus son genre d’inventer un nom et il en serait bien incapable avec le médicament qu’il avait avalé. Il ne lui restait qu’une seule solution : lui dire son vrai nom, celui que tout le monde avait oublié lors de son jugement :

-Gaara.

Ce fut le dernier mot qu’il prononça avant de s’endormir. Gaara. C’est la première fois qu’il avait prononcé ce nom depuis dix ans. Rien que le fait de l’avoir dit le libérait de sa première chaîne et lui donnait l’impression d’être vraiment libre.



J'espère que ce chapitre vous à plu! Rien de plus simple pour me le dire et faire en sorte que je continue: Commentaire!

P.S: Ca s'écrit "intéressant(e)" =D




Chapitres: 1 2 3 4 5 [ 6 ] 7 8 9 10 11 12 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: