Pengrade, la prison pour mineur la plus réputée mais aussi la plus dangereuse au monde. Entre ses grillages, il ne faut plus vivre mais survivre. Si on n'y arrive pas, c'est la mort qui frappe à la porte
Ca, un prisonnier l'a bien compris et il mijote un plan pour sortir de cet enfer et prouver qu'il n'est que la victime d'un coup monté alors qu'il n'avait que six ans
Cela fait maintenant dix ans qu'il est enfermé et qu'il regarde le ciel en se disant que, bientôt, il sera libre
Hiragi (Masculin), le 16/07/2010 Chapitre suivant! J'espère qu'il vous plaira!
Je suis contente! Un personnage important m'a laissé un commentaire! Hihihi! ca m'a fait tellement plaisir que j'ai écrit jusqu'à deux heures du matin! XD
Enfin bref! La suite!
Chapitre 3: Evasion
Shukaku ferma les yeux en prenant une grande et lente respiration. Cela faisait trois heures qu’on l’avait ramené dans sa cellule. Enfin, « trainé » se trouvait être le terme le plus exact. Son corps était recouvert de blessures plus ou moins graves. Il avait vraiment passé un sale moment dans la salle de torture et il était partagé entre la fierté d’avoir réussi à tenir et la douleur de ses blessures.
En plus des coups de fouet dans le dos, il se retrouvait avec plusieurs brûlures sur le torse, ses bras portaient des traces de diverses choses qu’on lui avait enfoncé dans la peau, ses gardiens avaient prit la peine de prendre tout ce qui leur passait sous la main pour le frapper aux jambes. Mais ils avaient tous les deux bien fait attention de ne pas toucher au visage pour ne pas éveiller les soupçons auprès d’inspecteurs ou surveillants. Mesure de précaution.
Le jeune homme prit une grande respiration puis serra les dents pour se redresser lentement. Ses muscles lui faisaient horriblement mal suite aux contractions qu’il avait exercé pour résister à la douleur. Ses blessures étaient insupportables. Son dos lui piquait affreusement, à cause des blessures et de la solution qu’on lui avait versée dessus. Ses bras n’arrivaient presque plus à bouger, à force de recevoir des coups de couteaux dedans. Son torse lui brûlait encore malgré le temps qu’il s’était passé entre cette torture et maintenant. Ses jambes étaient parcourues de bleus et se trouvaient rouges et gonflées à certains endroit.
Le prisonnier aux cheveux de feu contracta ses abdominaux dans un effort surhumain puis plia ses bras pour se mettre sur ses coudes. Il soupira longuement. Rien que ça le faisait suer à grosses gouttes. Il ouvrit les yeux et fixa un point avant de prendre une nouvelle respiration et reprendre sa contraction au niveau des muscles du ventre afin de se redresser lentement. Un fois la moitié du chemin parcouru, il leva d’un coup les mains pour se saisir des lattes du lit juste au-dessous et expira doucement. Ses bras tenaient assez bien par rapport à leurs états. Il ne sentait plus tellement la douleur de ses muscles tellement il avait mal et il tentait par tous les moyens d’oublier la douleur de son dos et de son torse. Ses paupières se refermèrent puis il soupira. Après quelques minutes de répit, il reprit une grande bouffée d’air avant de se mettre assis. Une fois cela fait, il expira en laissant tomber ses mains sur ses genoux alors qu’un gémissement de douleur s’échappait de sa bouche.
Tandis que ses yeux se perdaient dans les draps sales du lit, il désespérait. D’après son plan, il avait besoin de toutes ses facultés mentales pour analyser les situations qui pourraient se présenter à lui, les occasions à prendre ou à refuser, les moments dangereux, les plans pour s’enfuir. Il avait également besoin de son physique pour s’échapper. Sauter, atterrir, courir, se cacher, esquiver et autres. Il devait être disponible à cent pour cent. Le physique n’allait pas du tout et il utilisait déjà tout son mental pour ne pas hurler de douleur. Il faut l’avouer, il n’avait aucune chance.
Shukaku leva ses yeux vers la petite fenêtre pour regarder le ciel. Il y voyait tellement de chose. Les visages flous de sa famille dont il ne se souvenait même pas. Un visage doux et souriant représentant sa mère, un visage plus dur et plus jeune mais toujours en train de rire montrant sa sœur et un dernier amusant et enfantin, celui de son frère. Il pensa tout de suite à son père et il se rappela pourquoi il avait fait tout ça, pourquoi il voulait sortir et pourquoi il devait faire éclater la vérité.
Le jeune homme prit une grande respiration puis oublia sa douleur en poussant sur ses jambes pour se lever. Il se mit devant sa porte puis regarda à l’extérieur
L’intérieur du bâtiment était entièrement noir sauf quelques petites lampes qui éclairaient de-ci de-là quelques endroits, notamment les portes des cellules et les portes des couloirs reliant les trois bâtisses ainsi que les douches. Il ne voyait pas de gardiens, signe que le couvre feu était largement dépassé et que tous les gardes étaient partis dormir et ceux présents devaient faire la même chose.
Le détenus aux cheveux rouges entendit un bruit sourd derrière lui et se retourna pour voir son camarade de cellule en train de se redresser de son saut pour atterrir sur le sol afin de lui faire face, le visage impassible et les sourcils froncés.
-Qu’est-ce que tu fous ? On dirait que tu prépares un mauvais coup !
-Ça se peut bien !
Sans prévenir, Shukaku fit un pas pour se mettre près de Kimimaro et, les mains jointes par les menottes, lui décocha un crochet à la mâchoire pour ensuite le prendre par le col. Il plia sa jambe et lui assena un violant coup dans l’estomac le faisant se plier en deux. Pour finir, le jeune homme donna un coup dans la nuque de son aîné pour l’assommer. Ce dernier tomba violemment au sol en poussant un grognement de douleur et en faisant résonner le bruit de sa chute dans les couloirs.
Le prisonnier encore conscient se stoppa net, à l’écoute du moindre bruit pouvant provenir des couloirs. Il n’avait pensé que Kimimaro, dans sa chute, fasse autant de bruit. Peut-être que certains gardes avaient entendu le bruit et s’étaient réveillés de leur sommeil léger.
Il attendit. Trente secondes. Une minute. Deux minutes. Cinq minutes. Rien. Aucun bruit ne vint à ses oreilles. Le rouquin poussa un soupir en fermant les yeux, son cœur ralentissant de la frayeur qu’il venait d'avoir. Un plan qu’il avait perfectionné et structuré de façon à ce que son évasion soit parfaite. Et voilà que dès la première seconde, il avait oublié un facteur qui aurait pu lui coûter la vie.
Le jeune homme se redressa lentement quand un bruit lui parvint à l’oreille. « Clap, clap, clap ». Quelqu’un approchait. C’était fini. Ils allaient tout découvrir et il serait mort. Il commença à stresser et à suer à grosses gouttes quand le gardien de nuit ouvrit la porte.
-Qu’est ce qu’il se passe ici?
Shukaku prit une grande respiration pour se calmer puis mit un genoux à terre près de son camarade de cellule. Le garde se trouvait être le même que celui qui était avec Guren lors de sa séance de torture. Après une autre grande respiration, il baissa la tête sur le corps inerte de Kimimaro.
-Qu’est ce qu’il fait par terre ?
-Il est tombé.
L’homme, méfiant, mit une main sur son arme puis s’approcha lentement. Il fit signe au prisonnier de reculer, ce qu’il fit avec lenteur et difficulté vu son état. Le garde s’agenouilla à son tour puis toucha la gorge de l’évanoui, vérifiant si il respirait encore. Suite à cette vérification, il lâcha son pistolet pour prendre sa radio de communication.
-Cellule 12, demande de médecin, le détenu 3845 à terre.
Shukaku décida d’intervenir à cet instant. Il leva ses mains en l’air et les descendit violemment en direction de la nuque de son bourreau. Cependant, ce dernier se retourna et attrapa les poignets du rebelle d’une main tandis que l’autre dégainait déjà l’arme. Par pur réflexe, le jeune homme leva sa jambe et frappa le poignet de son assaillant, faisant voler le pistolet en l’air. Ce dernier retomba, provoquant un coup de feu dont la balle atterrit dans la jambe du garde ce qui permit au rouquin de se défaire de sa poigne et il en profita pour lui mettre en coup dans le visage, faisant tomber l’homme en uniforme au sol
Le détenu recula de quelques pas et se mit en position de défense: les jambes écartées, les mains devant le visage, légèrement de profil. Le gardien se releva lentement et en titubant tout en s’essuyant la lèvre d’où coulait un peu de sang. Les deux adversaires se fixèrent, se lançant des regards noirs et remarquant le moindre geste de l’autre. Le jeune prisonnier prenait de grande respiration. Il savait qu’il n’avait aucune chance face au colosse qui se tenait devant lui. L’adulte était en pleine forme physique malgré sa blessure, avait l’habitude de se battre contre les caïds et allait avoir du renfort dans quelques secondes. Lui, il était affaibli par le manque de nourriture, la torture et sa dernière correction.
Shukaku prit appui sur ses pieds et se projeta contre son ennemi, légèrement de profil dans le but de lui donner un coup d’épaule. Le garde le stoppa puis le repoussa lentement contre le mur, le plaquant dessus violemment, laissant un râle s’échapper de la gorge du jeune homme. Ce dernier sentit le bras du gardien sur sa gorge en train de l’étrangler, lui coupant la respiration. Il se mit alors à battre des jambes, les lançant dans n’importe quel endroit pourvu qu’il touche son adversaire qui allait bientôt devenir son meurtrier si il n’arrivait pas à sortir de là.
La douleur le submergeait, son souffle se coupait, le sang battait dans ses tempes, la sueur coulait sur son visage, les plaies se remettaient à saigner, son regard devint vitreux. Il allait mourir. Ici, dans la prison de Pengrade, comme un chien. Même si il savait que sa vie n’avait été jusque là qu’une suite de malheurs et que, au point de vue du monde, il n’était rien, même moins que rien, il aurait voulu mourir plus dignement. Il aurait aimé que quelqu’un pense à lui, soit triste pour lui, ait de la peine. Mais non. Aucun souvenir, aucun objet, rien. Juste une place dans une cellule.
Soudain, un cri attira son attention puis le poids sur sa gorge se retira. Shukaku tomba à genoux et toussa, reprenant lentement sa respiration en se demandant ce qu’il venait de se passer. Il releva son visage vers le gardien en train de gémir au sol, se tenant la jambe où il était blessé. Le prisonnier se dit qu’il avait dû lui donner un coup dedans. Saisissant sa chance, il posa sa main sur le lit et se redressa le plus vite qu’il put, le cœur battant. Il voyait que son ennemi se relevait aussi et que, si il ne se dépêchait pas, il allait reprendre le dessus. Il poussa un râle et se redressa d’un coup, évacuant sa douleur grâce à son cri et fonça vers la porte. Il la prit, la tira et la referma. Le jeune homme sentit la porte trembler avant qu’un petit « Clic » ne se fasse entendre, signe qu’elle était fermée, suivit d’un bruit sourd.
Le rouquin appuya son dos contre le mur et se mit à respirait fortement, fixant le plafond en tentant de calmer son cœur de la peur qu’il venait d’avoir. Il avait été à deux doigts de mourir et son plan ne se passait pas du tout comme prévu. A partir de maintenant, ce n’était que de l’improvisation et il ne savait pas ce qu’il allait faire. L’équipe médicale allait venir dans très peu de temps et il fallait qu’il fasse diversion, mais comment ? Il n’avait sur lui qu’un pantalon en toile, des bandages couverts de sang et le passe partout du directeur.
Il soupira puis se redressa en marchant lentement vers les douches. Une fois qu’il eut ouvert la porte avec le passe, il y pénétra et y prit un T-shirt noir, un blouson gris et un autre noir. En utilisant le passe du directeur, il défit ses menottes avant d’enfiler sa tenue dans cet ordre puis attendit en silence. Pour ne pas s’engourdir ou laisser son corps se reposer de sa douleur, il se balança d’une jambe à l’autre en respirant profondément et silencieusement. Il se doutait bien que tous les détenus avaient entendu le coup de feu et étaient réveillés. Les gardiens devaient aussi se méfier. Bien que les murs avaient atténué le bruit du coup de feu, il ne l’avait sans doute pas étouffé entièrement
Le rouquin commença à entendre des pas dans le couloir, puis l’escalier et, enfin, à l’étage. Il ouvrit délicatement la porte pour voir Kabuto et des autres gardes entrer dans la cellule. Il se glissa hors des douches puis se colla au mur. Étant pratiquement dans le noir, il était sur qu’on le verrait pas. Au moins un facteur qui tournait la situation à son avantage. Il longea les murs jusqu’à la sortie puis verrouilla la porte.
Sans attendre, le détenu se précipita dans un coin de la cour où il y avait des buissons, l’endroit des drogués qui avaient reçu leurs doses grâce aux services rendus au directeur. Une fois arrivé là-haut, il fit une pause en soufflant lourdement. Son regard fixait le sol, passant de seringues en seringues, de cigarettes en cigarettes, de médicaments en médicaments. Il se mit contre le mur pour regarder son prochain objectif : le bâtiment scolaire.
Shukaku observa la tournée des gardes autour de la cour. Ça, il n’avait jamais pu l’observer et donc, il devait attendre d’avoir assimilé les allées et venues de chaque personnes tout en allant très vite car la sonnerie prévenant d’une évasion n’allait pas tarder à retentir. C’est pour cela qu’il devait se dépêcher d’aller couper le courant.
Un garde passa pour aller vers la gauche, croisant un autre qui allait dans le sens inverse dans les plates formes sur les grillages. Pareil à trois autres endroits. Au sol, des chiens faisaient des rondes à l’extérieur, tenus en laisse par des maîtres. A l’intérieur, il n’y avait rien mise à part une personne ou deux qui surveillaient la porte de sortie. Il devait être rapide, ne pas s’arrêter et surtout, ne pas se faire repérer. Kabuto et l’autre garde avaient surement déjà donné l’alerte mais eux, en plus d’avoir le devoir de prévenir d’une évasion, avaient le feu vert pour tirer sur tout ce qui semblait suspect.
Le jeune homme trouva une ouverture dans la ronde : deux gardes qui discutaient. C’était sa chance ! Il prit une grande respiration et fonça vers l’établissement du plus vite qu’il pu. Malheureusement, à mi-chemin, il trébucha et tenta d’étouffer son grognement de douleur, en vain, qui résonna dans la nuit, attirant l’attention des gardes haut perchés. Ces derniers se mirent en position de tir et un prit la parole, surement le chef de la troupe :
-Qui va là !?
Shukaku n’hésita pas. Il se releva d’un coup, non sans gémir de douleur, puis fonça vers le bâtiment sans prêter attention à la question qui lui était posée.
-Feu à volonté !
Et les coups résonnèrent de tous côtés. Des pistolets, des fusils et autres armes que le rouquin ne cherchait même pas à identifier. Tout ce qu’il faisait, c’était courir et prier. Prier pour qu’aucune balle ne le touche. Si cela arrivait, il était mort.
Il se rapprochait. Cinq mètres. Quatre mètres. Il sortit le passe afin d’ouvrir la porte. Deux mètres. (Oui, parce que le temps qu’il fasse ça, ça fait un bon mètre!) Un mètre. Le jeune s’aplatit sur la porte dans un grognement sourd et en enfonçant la clé dans la serrure. Il tourna le passe partout puis entra d’un coup avant de refermer la porte et se plaqua au sol en se couvrant la tête de ses bras. Juste après, une fusillade de balle traversèrent la porte, la trouant de toutes parts. Quand il n’entendit plus les bruits des armes, ce fut les hurlements du chef qui les remplacèrent, suivis de centaines de pas dans la cour. Le prisonnier se traîna jusqu’à la porte qu’il verrouilla grâce à la clé.
Sachant qu’il n’avait pas le temps de se reposer, il se leva directement et alla ouvrir la porte qui menait au sous sol, lieu où se faisait la nourriture et le lavage mais aussi là où se trouvait le générateur électrique de toute la prison. Si il arrivait à le couper, il était pratiquement sur qu’il allait arriver à être libre.
Le jeune dévala les escaliers menant à la cave puis ouvrit la grille de la cuisine. Elle était vraiment simple, comme il put le constater grâce aux lumières. Une dizaine de cuisinière étaient posées au fond, des casseroles dessus afin de cuire le repas du lendemain ainsi qu‘un évier. Au fond, du côté gauche, se trouvaient des plateaux et des chariots pour transporter la nourriture aux détenus. Sur le mur où était implanté la porte se trouvaient des placards contenant sans doute de la nourriture.
En pensant à ça, Shukaku se souvient qu’il n’avait pas mangé hier, si ce n’est son petit déjeuner et son ventre se mit à crier famine. N’en pouvant plus, il alla fouiller dans les placards afin de trouver de la nourriture. Malheureusement pour lui, la plupart des choses se trouvant là étaient des boîtes de conserve périmées depuis quelques temps ainsi que des fruits pourris. Il soupira tandis que ses yeux se fixaient sur une armoire fermée à clé. Il l’ouvrit grâce au passe et écarquilla les yeux. L’armoire était remplie de nourriture. Pas de la périmée ou de la pourries. De la vraie nourriture mangeable et saine, sans doute pour le repas des gardes et du directeur.
Il se saisit d’un croissant se trouvant à sa portée qu’il commença à manger. Il écarquilla les yeux en sentant le goût de sa nourriture. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas eu de la vraie nourriture que tout ce qui pouvait arriver dans sa bouche lui paraîtrait bon. Ce croissant en était la preuve, il aurait pu en manger des tonnes. Une fois son croissant finit, il prit une bouteille d’eau qu’il vida d’un quart, prenant du plaisir à sentir de l’eau potable couler dans sa gorge. Il finit par une pomme qu’il mit dans sa bouche en allant ouvrir la porte se trouvant à la droite de la pièce.
Le rouquin pénétra dans la pièce en silence tandis que le bruit des machines en marche lui assaillaient les oreilles. Sur sa gauche se trouvait des machines à laver et sur sa droite des séchoirs. Le linge sale était empilé au centre, tel une montagne de chemise et de pantalon ressemblant plus à des haillons qu’autre chose.
C’est alors que la sirène retentit, annonçant l’évasion d’un prisonnier. Les gardes n’allaient pas tarder à entrer dans le bâtiment et le fouiller. Tout en terminant sa pomme, il contourna le tas de linge sale et se retrouve face à la chose qu’il cherchait : le générateur électrique. C’était un gros bloc noir sortant du mur et faisant un bruit encore plus horrible que les machines à laver, couvrant celui de la sirène d’alerte. Il l’ouvrit grâce au passe et écarquilla les yeux. Il y avait des câbles partout et presque autant de bouton. Il n’était pas mécanicien et encore moins électricien. Il savait à peine brancher un câble dans une prise et encore, seulement en théorie.
Le jeune homme se gratta la tête puis retourna dans la cuisine. Il prit une casserole qu’il remplit d’eau ainsi que des allumettes qu’il fourra dans sa poche puis revint devant le générateur. Une chose était sûre pour lui. L’électricité et l’eau ne faisait pas bon ménage. Il posa la casserole puis fit le tour de la laverie et trouva une conduite d’aération. Il enleva la grille, rouillée par le temps, puis revint à son point de départ. Il devait préparer sa fuite et il était évident que les gardes allaient arriver par l’escalier, le seul menant au sous sol.
Il se saisit de la casserole et fit quelques pas en arrière avant la jeter sur le générateur. Il courut vers le conduit d’aération, grognant de la douleur que lui faisaient subir ses jambes qui devaient de nouveau faire des efforts. Il glissa derrière une machine à laver et se protégea le visage des étincelles fusant du générateur, mécontent de la rencontre qu’il venait de faire. Les étincelles fusèrent pendant une bonne minute puis tout se stoppa. Les lumières s’éteignirent, les machines s’arrêtèrent et la sirène ne cria plus.
Shukaku sortit le paquet d’allumettes et en fit cramer une, la couvrant avec sa main pour ne pas qu’elle s’éteigne de manière à voir également où il allait. Il reconnu l’endroit où se trouvait la conduite et éteignit l’allumette. Il s’allongea, se faisant le plus mince possible
Il entra dans la conduite tel un serpent. Cependant, elle était très petite et il devait avancer à la seule force de ses coudes, demandant tout de même un effort à ses abdominaux. Il continua dans la conduite, suivant une légère montée qui continuait sur plusieurs mètres. Il ne savait pas du tout où il allait, tant qu’il pouvait sortir de là, c’était le principal. Il croisa des rats, des araignées et plusieurs insectes sur son passage avant de voir de la lumière. Après un soupir, il frappa contre la plaque de fer qui l’empêchait de sortir avant qu’elle ne cède, elle aussi rouillait.
Le rouquin roula dans l’herbe et prit quelques instants pour se reposer de ce qu’il venait de vivre. Il reconnu alors l’endroit : il était derrière le bâtiment scolaire. Il était en sueur, la douleur était presque intenable, tellement qu’il ne sentait plus ses membres, la fatigue le gagnait petit à petit. Il écouta alors les bruits de la prison en panique. La coupure de courant avait désactivé les portes des cellules et avait libéré les prisonniers qui menaient une révolte. Il entendait les bruits des armes qui tiraient un peu dans le tas, les hurlements des prisonniers qui se battaient et autres bruits de combat. Les aboiements des chiens, les cris de douleurs, les hurlements de rage et autres. C’était parfait
Le jeune homme se releva et s’approcha de la grille. Après une grande inspiration, il se saisit du grillage, se préparant à recevoir une charge de courant assez importante pour le tuer. Rien. Il commença à grimper sans retenir ses grognements et ses gémissements de douleurs. Étant en plein milieu d’une bataille et caché par le bâtiment, il ne craignait plus que quelqu’un le remarque. Il passa au moment le plus dur : le chemin des gardes en hauteur. Il était assez large et il fallait qu’il monte dessus. Heureusement, il était composé d’une grille de plusieurs épaisseurs, il put donc faire comme une araignée et suivre le chemin. Il glissa ses doigts et ses chaussures dans les trous pour avancer, hurlant de douleur par moment
Le détenu arriva sur le côté et se hissa sur le chemin en roulant. Il resta dans cette position un moment pour se reposer en respirant fortement. Il se mit sur le ventre puis à quatre pattes pour se relever quand il sentit une balle traverser sa jambe, le faisant tomber à plat ventre tout en se prenant l’endroit où il était touché. Il jeta un coup d’œil vers le sol et vit Kabuto avec Orochimaru. Ce dernier tenait une arme et le visait avec un sourire de tueur.
-J’aurais dû me débarrasser de toi dès le début, Shukaku.
Le directeur tira une nouvelle fois mais rata sa cible qui avait fait un tonneau sur le côté pour éviter la balle. Sans attendre, le rouquin se releva et alla à cloche pied vers le fil barbelé qu’il prit en main sans se soucier de la douleur. Celle là était bien insignifiante par rapport à ses blessures faites lors de sa torture.
Il respira plusieurs fois profondément en regardant le sol. Il était pressé et n’avait pas le temps de passer de l’autre côté pour descendre lentement en s’aidant de la grille. Il n’avait pas le choix si il voulait et cette fois ce n’était pas pour s’enfuir mais pour survivre. Orochimaru était sur le point de lui tirer dessus. Cependant, ses blessures étaient importantes et sauter d’une hauteur pareille était déjà risqué en temps normal alors blessé, c’était pire.
Un autre tir rata sa cible, la balle siffla près de l’oreille gauche du jeune homme, le réveillant de sa réflexion, la nuit diminuant la précision du tireur et les combats couvrant le bruit, empêchant d‘autres gardes d‘arriver. Il fit un saut et passa par-dessus le fil barbelé. La descente, bien que rapide, lui parue longue et il appréhendait la chute. Tous ses muscles étaient contractés pour amortir son atterrissage, son corps souffrait déjà du choc qu’il allait avoir.
Le détenu sentit ses jambes toucher le sol et son corps s’affaissa d’un coup, lui faisant faire des tonneaux sur le côté et arrachant des cris de douleur au blessé qui s’arrêta quelques mètres plus loin, finissant de grogner la douleur qui revenait d’un coup à la charge, l’empêchant de bouger.
Depuis le début de son plan, il avait eu mal mais il avait pu tenir la douleur de côté. Cependant, cette chute avait ravivé ses blessures, lui prouvant qu’il était à bout. Il ne sentait plus rien, son corps était déconnecté mais il savait que le directeur était toujours là avec son arme et qu’il n’avait que quelques pas à faire pour venir le chercher pour le remettre en prison
Puisant dans ses dernières forces, il se tourna sur le ventre puis se mit à quatre pattes et s’avança lentement vers la forêt. Arrivé vers le premier arbre, il saisit une branche et s’aida de celle-ci pour se relever. Un pied au sol, il se redressa lentement, le deuxième pied rejoignit le premier. Une fois debout, il observa la forêt, tremblant et en sueur tout en prenant de grande bouffée d’air. Sa tête se tourna lentement vers la prison où se déroulait toujours la bataille opposant les détenus aux gardiens.
Shukaku se remit face à la forêt puis courut dans celle-ci, disparaissant de la prison de « Pengrade ». Il courait à perdre haleine, il courait encore et encore. Il ne savait pas où il allait mais il était sur d’une chose. Maintenant, il pourrait faire tout ce qu’il voulait car maintenant, il était libre.
Et voilà! Gaara s'est enfin échappé et cette prison! Et maintenant? Que va t'il faire? Réponse, au prochain chapitre!