Fiction: Pour être Libre

Pengrade, la prison pour mineur la plus réputée mais aussi la plus dangereuse au monde. Entre ses grillages, il ne faut plus vivre mais survivre. Si on n'y arrive pas, c'est la mort qui frappe à la porte Ca, un prisonnier l'a bien compris et il mijote un plan pour sortir de cet enfer et prouver qu'il n'est que la victime d'un coup monté alors qu'il n'avait que six ans Cela fait maintenant dix ans qu'il est enfermé et qu'il regarde le ciel en se disant que, bientôt, il sera libre
Classé: -12D | Général / Cross-Over / Romance | Mots: 52096 | Comments: 34 | Favs: 37
Version imprimable
Aller au
Hiragi (Masculin), le 06/02/2011
Chapitre suivant! Désolée d'avoir autant trainé! T-T



Chapitre 12: Layla



-… Et alors que c’est moi qui ai réussi le premier la figure, toutes les filles arrêtaient pas de tourner autour de Sasuke ! Il m’énerve avec ces grands airs ! Même Sakura-chan s’accroche à lui, c’est hallucinant ! Heureusement qu’il y a Hinata pour me soutenir ! Elle est…

Cela faisait à peine cinq minutes que Naruto et Gaara avaient quitté l’appartement et le blondinet monopolisait la conversation ce qui ne dérangeait pas tellement le rouquin puisque ce dernier n’écoutait pas, préférant rester plongé dans ses pensées.
Sa rencontre avec l’inspecteur l’avait perturbé. Il n’arrêtait pas de se poser des questions sur ce fameux Kakashi Hatake. C’était lui le responsable de l’enquête sur l’évasion de Pengrade alors il doit être la personne la mieux informée de tout Konoha. Il a sans doute dû le reconnaître. Et puis, le garçon aux yeux turquoises, n’avait pas un physique qui passait inaperçu : des cheveux bordeaux naturels, des yeux cerclés de noir montrant l’irrégularité de ses nuits et, pour couronner le tout, un tatouage rouge représentant un kanji qui signifie « Amour » au-dessus de son œil gauche. Si vraiment ce policier l’avait reconnu, il était en mauvaise posture. Qu’est-ce que Kakashi allait faire s’il savait l’origine du jeune homme ? Il allait sûrement le remettre en prison c’est donc pour ça qu’il fallait que cet enquêteur en sache le moins possible sur lui.
Mais la chose la plus était de ne jamais rien dire à Naruto. Ce garçon était un véritable moulin à parole ! Une pile électrique inépuisable qui n’arrêtait pas de parler ni de bouger dans tous les sens. Les deux personnes avaient un caractère très différent l’un de l’autre et pourtant, le rouquin ne trouvait pas la présence de son compagnon très agréable. C’était loin d’une relation amicale mais au moins, l’ex-détenu ne regrettait pas sa solitude en la présence du blond.
Cependant, le côté bavard de son accompagnateur pourrait être un avantage pour lui. Il avait envie d’en savoir plus sur ceux qui l’entourent et plus particulièrement sur son hôtesse qui restait un véritable mystère ce qui, d’un côté, ne lui plaisait pas. Il voulait la connaître et savoir pourquoi elle avait cette attitude et ce caractère si agréable et paisible.

-… Mais à chaque fois que je lui parle, elle devient rouge et tombe dans les pommes ! Je crois qu’elle est malade mais je…
-Naruto, coupa le roux.
-Hein ? Ah ben je commençais à croire que je parlais dans le vide ! Qu’est-ce qu’il y a?
-Qu’est ce qui est arrivé à Layla?

Naruto s’arrêta et fixa son interlocuteur. Pour la première fois depuis qu’il le connaissait, Gaara voyait le blond refléter du sérieux. Toute image du garçon joyeux et rieur avait disparu, ne laissant la place qu’à un visage grave. La petite lueur de malice dans ses yeux s’était éteinte pour laisser s’allumer une flamme de froideur.

-Que sais-tu de Layla?

Le skateur avait dit cela calmement malgré sa nouvelle attitude. L’évadé ne répondit rien et se contenta de fixer son interlocuteur en répondant au regard glacé du blondinet par un des siens. Aucun des deux ne parlaient ni ne bougeaient, ne faisaient que se juger l’un et l’autre comme si c’était leur première rencontre et que cette dernière avait mal commencé.
Au bout de quelques minutes à se regarder silencieusement, Naruto secoua un peu la tête puis reprit son sourire ainsi que son visage de gamin.

-Désolé ! Je suis trop méfiant ! T’es pas un type louche puisque Layla te fait confiance et puis, tu lui as sauvé la vie ! Eheh !

Le blondinet se frotta la nuque avec sa main en riant, prouvant son malaise face à la situation qui venait de se produire. Il se remit à marcher doucement en mettant ses mains dans ses poches et en plongeant son regard dans le ciel, l’air pensif. Le rouquin attendit qu’il arrive à sa hauteur avant de reprendre sa marche aux côtés de son interlocuteur.
Gaara avait été légèrement étonné de voir son guide soutenir son regard sans sourciller. Peu de personne pouvait s’en vanter : il n’y avait qu’Orochimaru qui l’avait fait jusqu’à ce jour. Cependant, contrairement à ce qu’il aurait cru, il ne souhaitait pas en faire un ennemi. Au contraire, l’estime qu’il portait au skateur avait augmenté. (Ah… l’amitié virile entre mecs…)
Après un petit moment plongé dans ses pensées, Naruto reprit la parole.

-Tu sais, je connais Layla depuis longtemps et je peux te dire que je tiens beaucoup à elle. On avait environ sept ou huit ans lorsqu’on s’est rencontrés. Je venais de rentrer de Pengrade…

Gaara s’arrêta en entendant le nom de la prison la plus réputée au monde. Pourquoi le garçon aux yeux bleus avait été à Pengrade et comment s’en était-il sortit ?

-Pengrade ? répéta le rouquin en fronçant des sourcils inexistants.
-Pengrade ? J’ai dis Pengrade ? Nan! Je voulais dire… Euh… Un stage de garde! Ehehehe!

Le blondinet s’arrêta puis se tourna vers son compagnon en souriant et en passant ses bras derrière sa tête. Mais, voyant que son petit mensonge ne prenait pas, il baissa sa tête en même temps que ses mains puis soupira.

-Rah ! Je suis obligé de tout te dire maintenant ! conclue-t-il en reprenant son sourire.

Les deux jeunes gens reprirent leur route alors que le skateur fit une petite pause en levant son visage vers le ciel avec un petit sourire.

-Je me souviens, avant cette histoire, je vivais dans une grande maison avec mes deux parents. Mon père était le plus fort, c’est d’ailleurs pour ça qu’il était le président de la société Namikaze qui est une société informatique ! Jiraya dit que je lui ressemble beaucoup physiquement mais que j’ai tout pris du mental de ma mère ! Eheh ! Pourtant, je me souviens d’elle comme quelqu’un de belle, douce, gracieuse et gentille…

Le blond perdit son sourire d’enfant pour un beaucoup plus adulte en même temps qu’il recommença à regarder la route.

-Mais je me souviens clairement de cette soirée. C’était le soir de mon anniversaire. Je venais d’avoir six ans et un homme est rentré dans notre appartement. Il avait un masque orange et des mèches noires en bataille qui sortaient de celui-ci. Mon père et lui ont commencé à se battre et, finalement, c’est cet étranger qui a gagné. Ma mère a essayé de s’interposer mais elle est morte, comme mon père. Je pensais que j’allais y passer aussi mais il m’a laissé en vie en oubliant son arme.
-…
-Sur le coup, je n’ai pas tout compris. On m’a envoyé en famille d’accueil, puis jugé et condamné à passer le reste de mon enfance à Pengrade. Je ne sais pas pourquoi mais quelqu’un cherchait à se débarrasser de moi en m’envoyant là-bas.
-La prison la plus horrible au monde… murmura l’ancien détenu, surpris que son guide en parle avec autant de légèreté.
-T’as dit quelque chose ? s’assura le conteur.
-Non.
-Ah ? Bref ! Heureusement, Kakashi-sensei a réussi à réunir des preuves pour me faire libérer au bout de onze mois. Il avait trouvé des preuves qu‘un homme a caché, il n‘a jamais voulu me dire qui. Mais même si j’étais libre, j’avais du mal à me remettre de la mort de mes parents et le juge m’a confié à mon parrain, Jiraya.

Naruto sourit de toutes ses dents en mettant ses mains dans ses poches.

-Et puis j’ai rencontré Layla ! Elle avait le même âge que moi et était très timide, presque méfiante avec tout le monde ! Son père était encore avec elle à cette époque, il avait laissé son travail de côté pour se concentrer sur sa fille. C’était facile pour lui : c’est lui qui décidait de tout et il était assez riche pour vivre à deux pendant des années.

Le blondinet rigola en se souvenant de quelques passages de son enfance en compagnie de l’écrivain et du père de la rouquine avant de continuer.

-Son père et l’ermite pas net avaient vraiment du mal à s’occuper de nous ! Je me souviens avoir souvent mangé de la pizza pendant une longue période ! Ahahaha! Et ça a été pareil pour Layla aussi je crois ! Ahahaha!
-…
-Après quelques mois ensemble, j’ai appris que la mère de Layla avait été assassinée. Elle et sa fille se promenaient dans les rues de Suna quand elles se sont fait agresser et elle y a laissé la vie. Rien qu’en y repensant ça m’énerve ! Je comprends pas que des gens comme ça puissent faire ça !
-Il n’y a pas toujours de raison, cita mystérieusement Gaara.

Naruto ne répondit pas, cherchant les mots à employer pour éviter de dire une bêtise.
Pendant qu’il réfléchissait, l’évadé se mit à penser à son hôte. Elle lui avait dit que sa mère était morte et sa réaction, quand elle l’a avoué, l’avait marqué. Il pensait que c’était un évènement récent et, honnêtement, il aurait mieux valu ça. Elle aurait fini par passer le cap au bout d’un moment mais si elle a assisté à l’assassinat de sa mère, c’est une scène qui restera à jamais dans sa mémoire et il en savait quelque chose. C’est pour ça que l’agression faite par ces caïds l’avait choqué sur le coup mais ne lui avait laissé aucune marque.

-Enfin, c’est pour ça qu’ils n’étaient que deux. Et puis, un jour, Layla s’est mise à lire des livres pour apprendre à tout faire et quand je lui ai demandé pourquoi elle faisait ça, elle m’a répondu : « Parce que mon papa est très triste sans ma maman et comme je veux plus qu’il soit triste, je vais remplacer ma maman ».

L’ancien prisonnier fit un petit sourire qui disparut bien vite en imaginant Layla, une dizaine d’année en moins, en train de lire puis de dire ça à un petit Naruto de sept ans.

-Et mon parrain a surpris le père de Layla en train de se droguer. Maintenant je le comprends, il avait perdu sa femme, sa fille à charge et il arrivait pas en s’en occuper, plusieurs personnes le harcelaient pour qu’il reprenne son travail.
-…
-C’est pour ça que Layla voulait remplacer sa mère à l’époque mais elle voyait bien que ça ne marchait pas malgré ses efforts alors…

Le skateur sortit une main de sa poche et fixa son poignet avec un sourire frustré, se souvenant d’un mauvais souvenir vu la tête qu’il faisait : un visage soucieux, stressé et inquiet, les sourcils froncés et le poing serré.
Gaara fixa un instant son interlocuteur puis soupira intérieurement. Il avait pris l’habitude de deviner les pensées des gens en regardant leurs gestes. À Pengrade, c’était devenu un réflexe pour prévoir les mouvements des autres prisonniers qui voulaient se battre, des gardes qui allaient sûrement se défouler sur les détenus sans aucune raison et, surtout, essayer de deviner les pensées d’Orochimaru.

-Elle a voulu se tuer, devina le roux.

Naruto tourna brusquement son visage vers le garçon aux cheveux de feu, les yeux écarquillés par la surprise de voir qu’il avait deviné ce que le blondinet voulait dire. Voyant son malaise, l’évadé répondit à sa question silencieuse.

-Tes gestes te trahissent.
-Ah… Enfin, oui, tu as raison. Elle a voulu se couper les veines.

Ce que venait de lui affirmer son guide parut bizarre à Gaara. L’image d’une petite fille qui se coupait les veines était bien loin de la Layla qu’il connaissait ; celle qui souriait à chaque heure du jour et de la nuit sans jamais se fatiguer de la vie.

-C’est à ce moment que son père a repris les choses en main. Il a arrêté la drogue, a repris une partie de son travail en laissant des directives et s’est occupé de sa fille à fond ! Mais c’est toujours elle qui faisait les tâches ménagères, la cuisine et le reste ! Elle disait que sa lecture devait bien lui servir à quelque chose et elle nous en a fait profiter aussi, à l’ermite pas net et moi !
-…
-Voilà ! Tu sais tout de Layla ! Et je vais être clair…

Naruto s’arrêta de nouveau et fixa une nouvelle fois le rouquin mais cette fois avec des yeux légèrement agressifs de manière à le menacer mais pas l’effrayer ce qui, de toute façon, n’aurait servi à rien avec l’ancien détenu.

-Si un jour tu la rends triste, de n’importe quelle façon que ce soit, je t’étripe.
-Je pense pas que tu puisses me battre.
-Je peux te surprendre.

Les deux adolescents continuèrent leur route tandis que le skateur reprenait son énorme sourire en même que sa discussion initiale, à savoir, le caractère d’une certaine Hinata.
Le porteur du kanji, lui, réfléchissait à ce qu’il venait d’apprendre sur son hôte. Il avait été loin de se douter ce qu’elle avait vécu. Elle semblait toujours si heureuse, elle le montrait toujours à travers ses gestes, ses paroles et son sourire. Et pourtant, son passé avait été recouvert d’obstacles plus durs les uns que les autres. Sa mère, qui s’est fait agresser et tuer, son père qui se droguait et elle qui a tenté de se tuer suite à tout ça. C’était loin de l’image qu’elle donnait d’elle-même.
Le garçon aux yeux turquoise pensait que la vie la plus difficile à avoir était de vivre à Pengrade pendant dix ans mais maintenant, il doutait de ça.
C’est vrai que sa vie n’a pas été joyeuse entre les cours ennuyeux, les travaux forcés, la torture, les conditions de vie, l’alimentation et l’hygiène. Mais tout ça n’était que des souffrances physiques et il se souvient qu’une personne lui avait dit que les blessures du cœur étaient les plus douloureuses et les plus longues à guérir voire même incurables. Il confirme ces dires puisqu’il en a été victime lui aussi, mais pas autant que Layla.
Quel est le plus dur ? Vivre sous la torture en solitaire ou vivre entouré de gens qui souffrent sans se soucier de soi-même ? Il ne savait pas quelle était la réponse. Cependant, maintenant qu’il savait le secret de la rousse, il ne pouvait s’empêcher de sentir une pointe de culpabilité sur la manière dont il avait appris le passé de la rouquine.

Suite à leur discussion, il fallut un quart d’heure de marche aux deux adolescents pour arriver dans le quartier le plus cool de Konoha d’après Naruto. Il ne faisait parti d’aucun des quartiers que Gaara avait eu l’occasion de voir et semblait différent des autres. Il y avait des manèges un peu partout, certains à sensations, d’autres pour les romantiques et les derniers pour les enfants. En plus de cette distraction, se trouvaient beaucoup de petits bars, des restaurants et des bistros ayant des terrasses extérieures afin de faire profiter de la chaleur du pays que clients. Il y avait également des petits stands de nourriture comme des hot-dogs, des barbes à papa, des crêpes, des gaufres, et autre en plus d’autres stands qui vendaient des objets et des divers grigris. Pour finir, de nombreuses places, couvertes ou non par un préau, avaient été construites pour accueillir des espaces de distractions tel que des vidéos-games, des piscines, des garderies et autre. C’était un des quartiers les plus populaires : il y avait tout pour faire plaisir à tout le monde, comme une fête foraine permanente.

-Ah ! Le quartier le plus branché de tout Konoha ! Il a été construit exprès pour attirer les touristes et les couples ! Mais c’est aussi là qu’a lieu toutes les fêtes qui sont organisées !

Ils arrivèrent rapidement au skate-park qui était facile d’accès. Les personnes qui ont rempli un formulaire d’inscription validé, accompagné d’une petite somme d’argent afin de payer les rénovations et améliorations de l’endroit ou d’avoir des renseignements sur une personne ayant eu un accident dans le lieu public, ont l’autorisation de pratiquer dans le lieu public. Ceux qui n’ont pas rempli les conditions n’ont le droit que de regarder les sportifs.
L’endroit était très vaste, laissant de la place aux skateurs tout en donnant la possibilité pour les personnes extérieures, qui buvaient quelque chose, de voir les artistes à l’œuvre. La place était grisâtre, faite de marbre, et avait des creux dans le sol pour permettre de petites figures en l’air. Des rambardes afin de faire glisser le skate, des tremplins plus ou moins grands pour les débutants et les professionnels et des tremplins en forme de U afin d’effectuer de grandes figures aériennes. Des escaliers avaient été installés pour les spectateurs et les skateurs qui souhaitaient s’y asseoir. Le tout était disposé un peu n’importe comment, sans aucune logique, permettant d’exécuter les figures les unes après les autres de manière improvisée.

-C’est pas vrai ! Faut toujours qu’il ait des groupies dès qu’il vient !

En effet, la plupart des skateurs fixaient l’air de skate, le terrain étant devenu quasiment impraticable puisqu’il était occupé par un groupe jeunes filles qui s’étaient regroupées autour d’un tremplin en U assez large. Elles poussaient toutes des exclamations, des petits cris et des gémissements qui, pour la plupart, ne voulaient rien dire.

-SASUKE-TEME !!! AMENE-TOI !!!

Le cri que venait de pousser Naruto ne surprit même pas Gaara qui commençait à connaître le blondinet mais ce qui l’étonna fut les réactions des demoiselles présentes dans le skate park. Les bruits qu’elles émettaient avaient disparu, remplacés par des regards noirs, tous ciblés sur le garçon aux yeux bleus. Ce-dernier ne se démena pas pour autant.

-GROUILLE !!! SASUKE-TE… !!!
-NARUTO !!!

Gaara eut tout juste le temps de s’écarter pour laisser passer son guide qui s’était fait propulser quelques mètres plus loin par un énorme coup de poing dans le visage. Le pauvre blond agonisait par terre alors que son bourreau s’avançait vers lui. Il s’arrêta à ses pieds puis se pencha légèrement, les mains sur les hanches et commença à crier sur Naruto qui suppliait la dite personne de ne pas se fâcher de nouveau contre lui
La nouvelle personne était une jeune fille, le roux venait de la remarquer, assez grande, environ un mètre soixante quinze et, à l’inverse, très maigre pour sa taille, lui donnant l’air plus d’un balai qu’autre chose. De même, elle avait presque gardé un corps de petite : aucune forme, pas de poitrine, ni de hanche. Un physique banal et pas vraiment attirant. La seule chose qui la rendait différente des autres était ses cheveux. Ils étaient d’une couleur alors entre le rose pâle et le rose saumon, une chose qui ne passait pas inaperçue dans la rue surtout avec ses yeux verts émeraude qui ressortaient à cause de ses cheveux. Elle était habillée d’une jupe noire serrée autour des cuisses, s’arrêtant un peu au-dessus des genoux, un gilet à manche longue de même couleur ne descendant que jusqu’en dessous de la poitrine et ouvert, laissant voir un débardeur rouge foncé. Des bottines ébène complétaient l’ensemble.

-T’AS INTERET A NE PLUS PARLER A SASUKE-KUN DE CETTE FACON !!! PLUS JAMAIS !!!
-Oui… Sakura-chan…

Des pas détournèrent l’attention de l’ancien détenu qui pivota lentement sa tête vers l’origine du bruit qu’il entendait. Il se trouva en face d’un jeune homme qu’il se mit à dévisager.
Il portait des baskets grises claires avec un pantalon en toile large en gris plus foncé, déchiré au niveau des genoux. Son haut de composait d’un T-shirt bleu foncé avec un sous T-shirt bleu. Son skate sous le bras droit, il avait enfoncé ses mains dans ses poches. Ses cheveux noirs, même coiffés en pique à l’arrière avec des mèches de chaque côté d’un visage impassible, et ses yeux noirs avec quelques reflets rouges, lui faisaient penser à une personne qu’il connaissait bien et qu’il n’aimait pas spécialement.
Les deux garçons se fixèrent un moment sans rien dire, se jugeant l’un l’autre jusqu’à ce qu’une des groupies du ténébreux attire l’attention sur elle :

-Sasuke-chou ! Je t’aime ! Épouse-moi!

L’interpelé pivota lentement avant de s’arrêter, permettant aux filles qui le suivaient et à Gaara de le voir de profil. Il n’avait pas d’expression singulière et semblait réfléchir avant de se mettre à marcher en soupirant d’agacement.

-Tsss…

Cette réaction déçut la plupart des jeunes filles qui abandonnèrent leurs traces dont la cible était le skateur aux cheveux noirs et partirent, complètement abattues pour le reste de la journée.
En voyant passer « Sasuke-chou », la furie aux cheveux roses s’arrêta de crier sur Naruto et redevint une gentille fille qui faisait les yeux doux au garçon ténébreux, les mains croisées derrière son dos et un sourire timide sur son visage. L’idole continua pendant quelques mètres avant de se stopper et de se retourner lentement, attendant que les deux jeunes gens le suivent.
La demoiselle comprit immédiatement le geste de son dieu vivant et alla le rejoindre alors que le blond se levait, se remettant lentement de la correction que lui avait infligée son bourreau.

-Tu viens, Gaara?

L’interpelé poussa un petit soupir d’exaspération face à la scène qui venait de se dérouler puis marcha pour rattraper le petit groupe qui s’était formé. Dès qu’il fut arrivé devant les trois autres personnes, il sentit le regard du skateur aux yeux rouges le dévisager des pieds à la tête avec un pointe de haine à l’intérieur.

-Qui est-ce, Naruto ? Demanda la dame du groupe.
-Ah oui ! Vous le connaissez pas encore ! C’est Gaara, il vit avec Layla depuis quelques semaines.
-Enchanté, Gaara-san! S’exclama la rose, je m’appelle Sakura Haruno ! Tu as dû entendre parler de moi, mes parents dirigent un des plus grands centres de vêtements au monde !
-…

Elle lui offrait un grand sourire qu’il devina hypocrite. Il savait très bien ce que les gens se disaient quand ils le voyaient : une racaille sans passé et sans avenir qui ne fera que devenir un délinquant. Et elle ne faisait pas exception à la règle, rien qu‘à son regard, il devinait qu‘elle ne l‘aimait pas beaucoup, voire pas du tout. Les deux seules personnes qui n’avaient pas eu ce comportement étaient Naruto et Layla. L’un parce qu’il n’aimait pas juger les gens sans avoir appris à les connaître et l’autre parce qu’il lui avait sauvé la vie.

-Et voici Sasuke-te… commença Naruto avant de s’arrêter en voyant le regard de sa camarade, euh… Sasuke Uchiwa. Tu as dû croiser son frère puisqu’il sort avec Layla.

Le roux croisa le regard colérique du ténébreux qui ne s’était pas décroché de lui depuis le début de la conversation. C’était donc de là que venait cette ressemblance physique et cette agressivité venant de son regard. Il donnait la même impression de haïr tout ce qui l’entoure, comme son aîné. Cependant, il semblait faire des efforts pour s’intégrer dans un groupe comme celui de Naruto et Sakura même si c’était dur avec le nombre de groupies qui lui tournent autour. Et puis, Gaara avait l’impression de se voir dans Sasuke. Ils se ressemblaient à quelques niveaux : le comportement distant et la rage d’accomplir ce que l’on souhaite, à n’importe quel prix. Mais Gaara, lui, savait que ce qu’il voulait faire était sans danger pour les autres. Est-ce que le cadet des Uchiwa était aussi pacifique ?

-Bon ! Intervint le blondinet en mettant fin à l’échange de regard entre les deux hommes, on va où, maintenant ?
-Hinata nous attend dans le parc avec Kiba normalement, renseigna Sakura.
-Okay ! Alors on va au parc ! Se motiva Naruto.
-…

Le petit groupe se dirigea alors à travers la foule pour aller rejoindre Kiba, que le rouquin avait déjà rencontré pendant le shopping avec Layla, et Hinata, la fille dont n’arrêtait pas de parler Naruto.

L’ancien détenu espérait juste une chose : que personne ne le reconnaisse. Si quelqu’un faisait le lien entre lui et l’évasion de Pengrade, non seulement il était fichu mais il y aurait aussi des charges contre Layla, Naruto, Sasuke, Sakura, Jiraya, Kakashi et d’autres allaient s’ajouter à sa liste. À présent, ce n’est plus seulement pour lui qu’il fait le maximum afin de rester libre et inconnu ; c’était également pour ceux qui l’entouraient. Rien qu’en lui parlant, tous ceux qu’il connaissait, s’étaient mis dans le pétrin sans s’en rendre compte.
Cette façon de penser n’était pas très habituelle pour lui mais tout ce qu’il vivait ne l’était pas non plus. Entre Pengrade et Konoha, tout avait changé. D’un endroit sombre, froid, cruel, il était passé à un habitat chaleureux et accueillant. De ses rencontres avec les prisonniers insensibles et des gardiens sadiques, il avait vu des personnes gentilles, joyeuses, rayonnantes. Lui-même commençait à changer, il le voyait bien : son esprit agressif envers les autres semblait diminuer doucement au contact de Layla et Naruto.
C’était sûr, il avait changé, mais pas assez pour abandonner son idée de vengeance envers celui qui l’avait précipité dans cette prison et avait fait de sa vie un enfer. Jamais il n’abandonnerait cette idée, même s’il devait y laisser sa vie.

Alors que Gaara suivait calmement le groupe en regardant tranquillement autour de lui afin de mémoriser le chemin et de pouvoir mieux se repérer dans la ville, un détail à sa gauche le fit se stopper. Il fixa un point entre deux bâtiments ; un bar qui semblait fermé pour la journée et une espèce d’entrepôt désaffecté qui avait était repeint de façon à camoufler cette vision par un trompe-l’œil qui donnait l’impression de voir une magnifique maison blanche, bleue et rose, des couleurs trop opposées à ce qui l’entourait pour être quelque chose de vrai. Entre ces deux établissements, se formait une allée quasiment sombre, mais du peu qui était éclairé par le soleil, le roux pouvait voir des yeux verts soulignés de rouge, des yeux qu’il avait vu tous les jours pendant dix ans et qui revenaient le hanter à cet instant.

-Kimimaro… chuchota-t-il.
-Eh… Gaara…

L’interpellé tourna son visage vers le petit groupe qui s’était arrêté pour l’attendre. Sasuke, passé devant, décontracté, les mains dans les poches, le fixait sans aucune émotion particulière, comme si sa première analyse devant le skate park n’avait pas était concluante et qu’il recommençait. Sakura, à droite, avait croisé ses bras derrière son dos, le regardant interloqué avec une pointe d’inquiétude. Quant à Naruto, ses bras croisés derrière sa tête de manière détendue, n’avait pas d’expression singulière mais ses yeux montraient qu’il se doutait que quelque chose n’allait pas.

-T’es sûr que ça va ? Questionna le blond.
-Pourquoi ?
-Tu es devenu très pâle tout d’un coup, expliqua la demoiselle, tu devrais peut-être aller voir un médecin.
-Non… Je dois aller voir… un truc…
-On va t’accompagner ! Sourit le skateur aux yeux bleus.
-Et Hinata et Kiba? On va pas les faire attendre des heures ! Rouspéta la rose.
-Ben on les appelle et…
-Je vous rejoindrai, coupa l’ancien détenu.
-Ca va pas ! Si je rentre sans toi, Layla me fera une tête au carré ! S’horrifia l’Uzumaki.
-…

Gaara ne répondit rien mais fixa Naruto dans les yeux avec un regard qui en disait long. Il n’y avait ni agressivité, ni colère dans ses pupilles ; juste de la détermination et de la volonté.
Le roux n’aimait pas qu’on prenne les décisions à sa place. Son choix était fait, il irait voir si ce n’était qu’un rêve revenu le hanter ou bien la réalité et personne ne l’en empêcherait. Après tout, personne n’a pu l’empêcher de s’échapper de Pengrade. Pas même son directeur. Alors ce n’est pas un skateur bavard qui va le faire changer, peu importe l’estime qu’il pouvait lui porter.
Naruto observa son interlocuteur sans broncher puis sourit de-nouveau avec son visage enfantin.

-Très bien !
-Naru…! Commença la rose.
-Sakura, tais-toi, coupa le skateur ténébreux.

Sasuke se retourna pour continuer à avancer vers le parc tandis que Sakura déprimait en le suivant mollement, déçue et blessée par les mots qu’il venait de sortir. Recevoir des mots de la personne qu’on aime est très dur et même si cela arrive tous les jours, la rose n’apprécie pas vraiment cette attitude supérieure mais elle le supporte.

-Fait gaffe ! J’ai pas envie de te ramener à moitié assommé !
-Ouais… murmura l’ex-détenu.

Alors que Naruto se retournait pour suivre ses deux amis, l’homme aux cheveux de feu bascula son regard sur la ruelle où il l’avait aperçu et, malheureusement, ses yeux lui rappelant tant de mauvais souvenirs, étaient toujours là, à le fixer sans bouger. Il fronça les sourcils et se décida à avancer vers la petite ruelle sombre.

Il est vrai que Gaara aurait pu ignorer Kimimaro et poursuivre son chemin avec Naruto, Sakura et Sasuke, mais il n’avait pas le choix.

Ce n’est pas par hasard s’il avait été dans la même cellule que cette personne : il était à peu près de force égale et personne n’a jamais pu déterminer qui était le meilleur, même lors de leurs batailles dans la prison. Alors, il y avait sûrement une explication logique concernant le fait qu’il soit ici, à Konoha, alors que sa fidélité envers son maître aurait dû l’empêcher de s’enfuir.
De plus, si son adversaire était ici, c’est qu’il souhaitait quelque chose et s’il n’allait pas attendre d’être seul à seul avec lui pour exécuter ses plans. Il obéirait à son maître, quoiqu’il en coûte, car ce-dernier lui avait promis la liberté et même si ce n’était qu’un mensonge, Kimimaro avait une confiance aveugle en lui. Qu’il se fasse attraper ou non n’a aucune importance puisque, pour lui, le résultat sera le même. Il était donc plus sage d’aller voir ce qu’il veut et régler cette histoire discrètement plutôt que de l’attirer ici et qu’il attire les autorités à cause d’une bagarre, le condamnant à retourner en prison pour y passer ses derniers instants.
Mais ce n’était pas la seule raison. En allant voir son ennemi, il avait aussi l’occasion de se renseigner un peu sur la situation de Pengrade, les informations dont disposait Orochimaru et si ce-dernier en avait transmises certaines qui pourraient le rendre plus suspect comme une description physique ou un indice sur l’endroit où il se trouvait et s’il devrait craindre d‘autres menaces. De plus, il voulait apprendre les changements effectués pas le directeur concernant la prison et tenter de savoir ce qu’il allait faire de lui s’il se faisait capturer… Même s’il avait déjà son idée sur la réponse.
Cependant, il savait très bien que Kimimaro ne se montrera pas docile.

Gaara arriva enfin devant la ruelle sombre. Il se retourna légèrement pour voir si personne ne l’avait suivi et si ses compagnons n’étaient plus là. Puis, il se décida à faire quelques pas en plus pour entrer dans le couloir formé par les deux bâtiments.

-Ca fait un bail, Shukaku.
-T’as pas changé, Kimimaro.

Le roux tourna la tête vers la gauche pour observer son interlocuteur. Il était vrai qu’il n’avait pas changé au niveau du physique : les mêmes cheveux blancs, les mêmes yeux verts soulignés de rouge, le même visage impassible. Cependant, il avait troqué ses vêtements de prisonnier pour des habits plus adaptés à la situation : un pantalon large et noir avec une paire de baskets de même couleur, ainsi qu’un T-shirt violet foncé accompagné d’une veste couleur corbeau en plus d‘une paire de mitaine en cuir de même couleur. Il avait également une paire de lunettes de soleil afin de cacher les cicatrices qu’il possédait au niveau des yeux.
Kimimaro était appuyé contre le mur, les jambes et les bras croisés, fixant lui aussi son interlocuteur qui semblait en meilleur forme que ce qu’il avait imaginé.

-Tu t’es assez bien remis de tes blessures à ce que je vois, remarqua le servant d’Orochimaru.
-Ouais.
-Tu n’as pas été voir un médecin.
-Non.
-Étrange que tu sois aussi en forme.
-Et toi, demanda le prisonnier aux cheveux de feu, je ne pensais pas que tu t’enfuirais de Pengrade.
-J’ai eu ma permission.
-C’est ça.

Il y eut un petit silence entre les deux protagonistes avant que celui ayant les cheveux gris reprenne la parole afin de poser une autre question :

-Qui t’a aidé ?
-J’ai pas à te répondre.
-Bien sûr.

Plus aucun des deux ne parla. Kimimaro se redressa lentement puis commença à marcher en décrivant un cercle autour de sa proie aux cheveux rouges. Ce dernier ne bougea pas son corps au contraire de ses yeux qui suivaient la trajectoire de son interlocuteur.

-Je suis ici pour une raison précise, expliqua le jeune homme aux cheveux blancs.
-Me ramener à Pengrade.
-Exactement.
-Pourquoi Orochimaru n’a pas averti les autorités ?...
-Il ne veut pas que quelqu’un te retrouve avant lui. Il tient à te le faire payer personnellement. De toute façon, tout le monde te croit mort.

Orochimaru n’avait pas trainé pour lancer quelqu’un à sa recherche. Sa petite feinte pour faire croire à sa mort lorsqu’il a lancé sa veste dans l’eau lors de son évasion n’avait pas marché. Il ne pouvait pas en être étonné. Quelqu’un comme le directeur de la prison la plus réputée au monde ne pouvait pas se faire avoir comme ça. Cependant, il aurait quand même cru avoir un peu plus de temps avant de se faire prendre en chasse par ses esclaves.
Mais quelque chose le troublait dans cette histoire : que se soit un policier ou un civil, aucune personne ne savait ce qu’il était, ni où il se trouvait. Alors comment un prisonnier de Pengrade, qui est censé être aussi recherché par les forces de l’ordre, avait pu le repérer aussi facilement et en aussi peu de temps ? Les pays entourant Oto sont immenses et nombreux alors comment a-t-il pu savoir qu’il était à Konoha, à cet endroit précis ?

-Comment tu as réussi à me retrouver ?
-Avant d’être le directeur de Pengrade, Maître Orochimaru était un PDG d’une grande entreprise de commerce international qui travaillait en collaboration avec l’entreprise Akatsuki.

Gaara plissa les yeux. Akatsuki était le nom de l’entreprise où était embauché Itachi, le petit-ami de Layla. Il s’en souvenait, l’Uchiwa s’en était vanté dès leur première rencontre. Il était le sous-directeur de l’entreprise, un poste très important qui lui permettait sûrement de savoir toutes les activités d’Akatsuki.
Il ne voulait pas faire de conclusions hâtives mais il soupçonnait Itachi d’avoir aidé Kimimaro non seulement à se cacher de la police mais aussi à le retrouver dans Konoha. Tout ce qu’il avait vu jusqu’alors l’en convainquait : l’attitude de petit ami de la rousse envers lui et son poste. Mais peut-être qu’il se faisait des illusions car il ne l’appréciait pas spécialement non plus.

-La raison pour laquelle Maître Orochimaru a abandonné son poste dans l’entreprise est que le directeur principal d’Akatsuki lui a proposé de lui vendre son commerce pour lui permettre de devenir le maire d’Oto.
-Le maire d’Oto ?
-Vu ton visage, je suppose que tu ne savais pas que Maître Orochimaru était également le maire d’Oto.

En effet, il n’avait pas imaginé que le directeur de Pengrade soit à un poste aussi important. Et pourtant, cela paraissait logique. Sans ce statut privilégié, il n’aurait pas pu financer toutes ses petites magouilles et ses dépenses nécessaires au silence des personnes au courant de son affaire, l’éloignement des petits curieux et la manipulation des gens qui travaillent pour lui.

-Maître Orochimaru a fait en sorte que je sois pris en charge par cette entreprise afin que je puisse te retrouver le plus rapidement possible. Il est impatient de te revoir.

Ceci, Gaara n’en doutait pas. Il imaginait déjà la tête du serpent de la prison jubiler en le voyant agonisant dans la salle de torture, attendant sa supplication pour en finir avec lui mais le roux était loin de vouloir voir cette hypothèse se réaliser.

-Je ne retournerai jamais à Pengrade.
-C’est ce qu’on verra.

Sans prévenir, Kimiraro courut vers Gaara puis lança un coup de poing en direction du visage du roux. Ce-dernier, surpris, mis quelques temps à réagir mais arriva tout de même à esquiver l’attaque en se décalant d’un pas à droite. L’homme aux cheveux blancs n’attendit pas qu’il se remette de cette offensive et lui prit l’épaule pour s’assurer que le fugitif n’esquivera pas le prochain coup qu’il s’empressa d’exécuter : un coup venant de son poing droit. Le roux ne chercha pas à bouger de sa place mais leva tout de même sa main et alla attraper la main refermée sur elle-même qui se dirigeait vers lui, contrant l’attaque du serviteur d’Orochimaru. Le garçon aux cheveux de feu utilisa son autre main afin de porter un coup dans le ventre de son adversaire. Celui-ci lâcha l’épaule de sa victime pour esquiver d’un pas sur le côté, en profitant pour faire un cercle en ayant, comme point central, la main que tenait toujours Gaara et lança son bras vers le visage de ce dernier. Celui-ci se baissa afin d’éviter le coup puis se redressa d’un coup en envoyant un coup de poing dans le menton de son ennemi.

Kimimaro recula en titubant, mettant de l’écart entre sa cible et lui, afin d’avoir le temps de reprendre ses esprits tandis que la personne en face de lui reprenait sa position de défense.
Si le servant du directeur pensait que le rouquin aurait été affaibli par ses blessures dues à la torture ainsi que sa fuite de Pengrade, même s’il avait été guéri, lui permettant de prendre facilement l‘avantage, il s‘était trompé. C’était plutôt le contraire : le roux était au meilleur de sa forme et prêt à gagner cette bataille le plus rapidement possible.
Sachant qu’ils étaient tous les deux à peu près à égalité lors de leurs combats à Pengrade, alors que Kimimaro était toujours en bonne santé et que Gaara semblait affaibli par la vie de la prison, il était facile de conclure que cette bagarre était loin d’être gagnée pour le serviteur d’Orochimaru.

-Tu n’as pas perdu l’habitude de te battre, remarque l’évadé aux yeux mutilés.
-…

L’évadé aux yeux cernés de noir fixa son adversaire, prêt à se battre. Ce-dernier se remit en position d’attaque et fonça sur lui, poing levé. Gaara fit un pas vers la droite mais son ennemi avait prévu cette esquive et d’un pas, il pivota légèrement, de quoi lancer un coup poing dans le visage du roux. Ce-dernier recula sous l’impact du coup d’un pas puis de deux avant de réussir à redevenir stable. Il n’attendit pas une réaction de Kimimaro avant de se jeter sur lui. Il fit semblant de vouloir lui lancer son poing au ventre, forçant le protégé d’Orochimaru à se protéger la partie centrale du corps, puis, au dernier moment, retira sa main pour cogner son front contre celui de son adversaire. Légèrement sonné, il réussit quand même à saisir Kimimaro par les épaules et à lui donner un coup de genou dans le ventre puis il lâcha l’épaule gauche du blessé afin de pouvoir lui mettre son poing dans la figure. Sans le lâcher, Gaara colla son ennemi contre le mur puis saisit le col de son T-shirt.
Le roux s’approcha du mutilé jusqu’à ce que leurs nez ne soient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. De cette manière, le rouquin s’assurait que personne ne l’entendrait chuchoter :

-Ecoute-moi bien, maintenant que je suis sorti de Pengrade, personne ne pourra m’y remettre ! Personne !

Alors que le colocataire de Layla levait son poing droit afin d’assommer Kimimaro, une voix l’interrompit dans son action :

-Pas la peine de le frapper plus, je crois qu’il a compris.

Ce renseignement venait d’une voix masculine assez calme, tellement qu’on aurait dit qu’elle était moqueuse. En tournant sa tête vers la direction d’où provenait ce conseil, le rouquin put voir deux hommes devant l’entrée de la ruelle par laquelle il était passé il y a quelques minutes.

Le premier était grand et assez maigre. Il portait un jean foncé dont le bas rentrait dans des converses blanches et bleu marine avec une ceinture noire. Le haut était simplement composé d’une chemise en soie noire. Il avait les cheveux étrangement bleus, très pâle, presque blancs coupés irrégulièrement dont les mèches les plus longues frôlaient ses épaules et ses yeux étaient violets mais cette couleur était due à une des rares expériences que faisait Orochimaru sur ces cobayes humains peuplant la prison. Curieusement, son sourire ressemblait à celui d’un requin tant ses dents semblaient pointues. Il était maigre mais ne semblait pas en souffrir, comme s’il avait toujours était comme ça.
Le deuxième avait les cheveux coiffés en pique vers l’air qui étaient roux. Ses yeux marrons étaient cachés par des lunettes fines dont le verre se colorait en jaune. Il portait un costume chic entièrement blanc dont la veste ouverte laissait voir une chemise jaune. Il était plutôt grand et imposant à cause de ses muscles qui étaient cachés par ses vêtements.

Gaara fronça des sourcils inexistants. Il savait qui étaient ces deux personnes mais il ne leur faisait pas confiance. Il lâcha Kimimaro qui tomba lourdement sur le sol, incapable de se relever puisque cela faisait bien longtemps qu’il était évanoui à cause du manque d’air, résultat de la pression qu’avait exercé le roux.

-Tu ne nous reconnais pas, Shukaku? Questionna l’ancienne expérience.
-…

Comment ne pas les reconnaître ? Il les avait vus et croisés pendant des années depuis qu’il était enfant. De plus, des physiques si étonnants n’étaient pas faciles à oublier.

-Si.
-Ah ! Je savais que tu avais une bonne mémoire ! Sourit le petit requin.

Le rouquin n’aimait pas le sourire de son interlocuteur. Il lui donnait l’air d’un chasseur prêt à sauter sur sa proie à tout moment. Mais en y réfléchissant un peu plus, il se dit que toutes les personnes de Pengrade ressemblaient à ça. Il décida donc de se détendre un peu puisque ces deux là n’étaient pas des ennemis lors de leurs incarcérations. Cependant, il resta tout de même prudent : ce n’était pas non plus des amis, surtout qu’ils pouvaient à tout moment le battre puisqu’ils avaient quelques années de plus que lui.
L’homme aux cheveux pâles s’approcha du roux puis se mit à côté de lui avant de passer un bras autour de son épaule, toujours ce sourire carnassier.

-Il faut qu’on te remercie ! Sans toi, on n’aurait jamais pu sortir de Pengrade ! On te doit une fière chandelle, mon vieux !
-Co… commença le plus jeune évadé.
-Pas ici, Suigetsu, coupa l’homme en costume.
-Juugo a raison, il ne faut pas que quelqu’un nous entende ! Ce serait catastrophique ! On t’emmène à notre bar !

Le garçon aux yeux cernés fixa son interlocuteur d’un air réprobateur. Il n’aimait pas être coupé lorsqu’il parlait et détestait qu’on lui donne des ordres. Et puis, pourquoi devrait-il suivre des personnes dont il ne connaissait pas les intentions ?

-Oh ! fit le dit Suigetsu, en remarquant son regard, il faut nous faire confiance ! Tu sais très bien que nous haïssons Orochimaru tout autant que toi ! Et puis, il y a quelqu’un qui voudrait te chercher... Bagi… Tabi…
-Baki, souffla Juugo.
-Voilà ! Baiki ! Il dit que c’est à propos de ton père.

Gaara écarquilla les yeux. Quelqu’un avait quelque chose à lui dire à propos de son père ? Il fallait qu’il saisisse cette opportunité ! C’était l’occasion d’en savoir un peu plus sur ce qu’il s’était passé la nuit où toutes ces horreurs s’étaient passées. Avec un peu chance, ses renseignements allaient pouvoir l’aider à retrouver le véritable assassin et il aurait enfin l’opportunité de se venger ! Il n’allait pas laisser cet évènement lui passer sous le nez !

-Tu sais, on n’a rien contre toi ! On va plutôt dire qu’on t’aime bien vu que tu nous as sauvés de Pengrade ! Alors t’as rien à craindre !
-Je viens… pour rencontrer cette personne, souligna le rouquin.
-Super ! C’est parti !

Le requin le lâcha et rejoignit son ami qui le fixait sans rien dire. Le premier évadé laissa ses deux guides s’avancer un peu avant de les suivre, pour éviter d’attirer l’attention et empêcher de paraîtres suspects aux yeux des gens qui les entouraient. Une fois d’être sûr que quelques mètres les séparaient, il mit ses mains dans ses poches puis les suivit.

Enfin… Gaara pouvait enfin commencer ses recherches pour trouver celui qui l’avait précipité dans cet enfer et une fois qu’il l’aura trouvé… il le tuerait… Et c’est seulement à ce moment-là qu’il pourra mourir en paix… Pas avant… Jamais…




Et voilà! De Nouveaux Mystères! Et des réponses qui arrivent!
La suite au prochain chapire!

(Je ne m'étends pas trop parce que je suis fatiguée XD)

(P.S: J'en profite pour dire à mon cher correcteur qu'il avait oublié de me payer lors de la validation de mon chapitre 10. Il a dit qu'il me payerai à mon prochain chapitre, à savoir le 11, et je n'ai reçu que ma paye normal! ... L'espace fanfic se transforme en lieu d'esclavage! XD)




Chapitres: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 [ 12 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: