Fiction: Pour être Libre

Pengrade, la prison pour mineur la plus réputée mais aussi la plus dangereuse au monde. Entre ses grillages, il ne faut plus vivre mais survivre. Si on n'y arrive pas, c'est la mort qui frappe à la porte Ca, un prisonnier l'a bien compris et il mijote un plan pour sortir de cet enfer et prouver qu'il n'est que la victime d'un coup monté alors qu'il n'avait que six ans Cela fait maintenant dix ans qu'il est enfermé et qu'il regarde le ciel en se disant que, bientôt, il sera libre
Classé: -12D | Général / Cross-Over / Romance | Mots: 52096 | Comments: 34 | Favs: 37
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Hiragi (Masculin), le 12/12/2010
Que dire de ce chapitre...?
Naruto: Qu'il est en retard, comme Kakashi-sensei!
Ahahaha... J'avoue! Je suis coupable!
Sakura: L'avantage c'est qu'elle ne cherche pas d'excuse...

Bref! Que dire sur ce chapitre mise à part le fait qu'il est en retard? Eh bien... A la base, il ne devait pas se présenter comme ça! Je voulais que ce chapitre et le chapitre suivant n'en fasse qu'un puisqu'il ne se passe pas grand chose dans celui-là mais comme j'ai vu qu'il était assez long et qu'il restait encore beaucoup à écrire, j'ai décidé de découper le chapitre en pour ne par faire de surplus d'informations!

Bref! (Oui, j'aime dire "Bref") Dans ce chapitre, j'ai mis un peu d'humour (Herm... Douteux...) pour détendre l'atmosphère et il y a également deux petits curieux qui vont faire galérer Gaara! En même temps, il fallait bien qu'ils s'en rendent compte sinon ce n'était pas digne d'eux! Même si l'histoire n'est pas très développée, il y a du suspens!




Chapitre 11: Surveillance



Il faisait un temps splendide. Le soleil brillait haut dans le ciel, caché de temps à autre par des nuages allant au gré du vent présent en altitude mais imperceptible entre les rues de Konoha. C’était un de ces jours où les travailleurs regrettaient de ne pas être chômeurs et où tout le monde en profitait pour faire des courses, des promenades, du shopping, du sport ou, tout simplement, des sorties en famille ou entre amis puisqu’il ne faisait ni trop chaud ni trop froid. Un temps digne d’un mois de mai.
Et malgré ce temps de rêve, une personne ne souhaitait pas sortir de l’appartement où il se trouvait
Confortablement installé dans un fauteuil bordeaux, Gaara parcourait de ses yeux les pages d’un ouvrage présentant la notion de physique sous tous les angles à travers des exemples et des formules plus compliquées les unes que les autres. Cependant, d’un point de vue général, il arrivait à comprendre ce qui était écrit à l’intérieur, principalement parce que c’était la troisième fois qu’il le relisait.

Pourtant, ce livre ne l’intéressait pas particulièrement mais la bibliothèque de l’appartement, bien que remplie à ras bord d’œuvres littéraires, n’avait pas tenu deux semaines. En effet, le jeune homme avait passé une bonne partie de sa convalescence à lire des livres. Contrairement aux adolescents de son âge, il n’aimait pas tellement regarder la télévision car les programmes proposés étaient ridicules : un film à l’eau de rose, un dessin animé éducatif, des films d’horreurs, des séries comiques et d’autres encore. Il ne trouvait rien de vraiment attirant.
Alors l’ancien prisonnier avait préféré se plonger dans les livres d’autant plus qu’une grande partie de ces ouvrages portait sur les matières de bases, comme la physique, que toutes les personnes normales se devaient de savoir. Or, il était loin d’être normal puisqu’il s’était évadé de Pengrade alors pour pallier à ce manque d’éducation qui pourrait lui être fatal, il avait décidé de lire et d’apprendre le plus grand nombre de chose afin de ne pas paraître suspect auprès de toutes les personnes qu’il pourrait rencontrer, notamment Itachi.

Le roux profitait donc de ce lundi après-midi pour combler ce défaut. Layla était repartie après le déjeuner, Itachi travaillait jusqu’à la fin de la journée et personne ne viendrait le déranger puisque toutes les connaissances du couple savaient pertinemment qu’ils n’étaient pas là, ni l’un ni l’autre. Il avait donc le reste de la journée pour en apprendre le plus possible, sachant que le seul être vivant présent dans la pièce n’irait le dire à personne.
Ce dernier poussa d’ailleurs un long bâillement, allongé au beau milieu du salon, prenant le soleil à travers la baie vitrée du salon. Il fixa un moment le seul occupant de l’endroit en cette belle journée puis se laissa de nouveau emporter par le sommeil.

L’ex-détenu s’apprêta à refermer son livre afin d’en chercher un autre, en ayant plus qu’assez de la physique, quand il entendit frapper à la porte. Il fixa quelques secondes l’endroit d’où provenait le bruit sans bouger, assez méfiant. Qui pourrait bien venir ici alors que tout le monde sait pertinemment qu’il n’y a en théorie personne ? Si ce n’est pas quelqu’un qui est au courant des habitudes de la maison alors c’est quelqu’un qui ne vient ici qu’à titre exceptionnel…
Comme un policier venu pour l’arrêter… Mais si c’était le cas, comment aurait-il pu le reconnaître ? En le voyant samedi pendant ses achats avec Layla ? Peut-être qu’Itachi se doutait de quelque chose et avait fait venir quelqu’un pour vérifier ? Ou son hôte s’était douté de quelque chose à force de soigner des blessures plus étranges les unes que les autres et inexplicables dans des circonstances de vie basique ? Mais après tout, qui pouvait dire si Orochimaru n’avait pas conservé des photos ou des données concernant ses détenus ? Comment vérifier l’identité de la personne se trouvant derrière la porte ? Et s'il avait raison sur le métier de cet individu, comment lui échapper ? Comment effacer ses traces ? Comment éviter de retourner à Pengrade ? Comment avait-il été repéré ? Quelle avait été son erreur ? Trouverait-il un endroit où être en sécurité ? Arriverait-il à accomplir son but ou allait-il lamentablement échouer?
Deux nouveaux coups interrompirent les réflexions de l’évadé.

-Gaara ! Ouvre ! C’est Naruto ! Le skateur blond de l’ascenseur ! (Je rigole en imaginant la tête de ma correctrice)

Le rouquin poussa un long soupire où se mélangeait soulagement et perplexité. Comment avait-il pu croire que des agents se tenaient derrière cette porte ? Les personnes qui le connaissaient en tant que détenu ne savaient pas qu’il était ici et, inversement, les personnes qui étaient au courant de l’endroit où il se trouvait n’avaient aucune idée de son passé de prisonnier. De plus, qui pouvait dire quelles informations Orochimaru possédait sur lui ou sur les autres détenus ? Surement pas grand-chose puisqu’il n’avait strictement rien à faire de la vie des personnes vivant dans sa prison.
Il fallait qu’il arrête de penser comme quelqu’un qui essaye d’échapper à une situation, sinon une personne devinerait forcement quelque chose ce qui pourrait lui être fatal. Et même si son attitude ne le condamner pas à être vendue, elle le rendrait paranoïaque.

L’ex-détenu s’avança vers la porte et l’ouvrit doucement au cas où un piège l‘attendrait derrière celle-ci, jugeant qu‘être confiant est une bonne chose mais qu‘il ne fallait pas être naïf, dévoilant le voisin de son hôte
Ce dernier portait des baskets grises dont les lacets n‘étaient pas fait, un short large en jean bleu marine qui était sur le point de glisser de sa taille et un sweet noir classique avec les manches remontés jusqu’aux coudes d’où dépassait un T-shirt blanc au niveau de la taille. Comme dans l’ascenseur, il avait son skate qui était tâché de blanc et d’orange, comme s'il l’avait colorié avec des bombes de peinture. Et il avait toujours cet énorme sourire sur le visage qui lui donnait un air enfantin.

-Eh Gaara ! Ça va?
-Hm.
-Moi je vais impec ! J’allais faire un tour en ville, je me disais que tu voulais peut-être venir, histoire de prendre l’air et puis je pourrais te présenter des potes ! T’auras juste à laisser un mot à Layla comme ça elle s’inquiètera pas !

Le jeune homme aux cheveux de feu fixa son interlocuteur qui avait mis ses mains sur sa nuque, cachant une partie de son skate derrière sa tête.
L’évadé jugea la proposition qui venait de lui être faite. S'il acceptait, ce serait une nouvelle occasion pour lui de découvrir Konoha plus en profondeur, prendre des points de repère afin de ne pas se perdre et apprendre de nouvelles choses sur ce pays qui pourraient lui être utiles plus tard. De plus, apprendre à connaître des personnes n’est pas une mauvaise idée, il pourrait ainsi les utiliser à son avantage et peut-être que ces derniers pourraient le couvrir s'il arrive à gagner leur confiance. Et puis, la jeune fille qui l’hébergeait n’allait surement pas lui en tenir rigueur.

-Je reviens.
-Okay ! Je passe prendre dans trucs chez moi ! T’auras qu’à m’attendre devant la porte !
-Hm.

Le garçon aux yeux verts d’eau referma la porte puis alla dans la salle de bain chercher des vêtements car ceux qu’il portait, à savoir un jean et un T-shirt, n’étaient pas adaptés pour une sortie à l’extérieur d’autant plus que son corps n’avait pas encore tout à fait guéri de ses plaies et que de nombreuses cicatrices étaient toujours visibles.
Une fois arrivé, il s’approcha d’une petite armoire blanche placée contre le mur juste à côté du miroir et de l’évier puis choisit des vêtements plus pratique pour se déplacer et qui cachaient toutes ses plaies sans exception .
La jolie rousse l’avait acheté dans un petit commerce qui ne vendait que des choses d’occasion la vieille du shopping et elle était arrivée samedi dans la soirée. Sous la demande de sa petite-amie, Itachi avait aidé Gaara à monter le meuble dans la salle de bain permettant par la suite au rouquin de ranger ses affaires à l’intérieur.
Il se changea et se retrouva en baskets noires et blanches avec un pantalon en toile large ébène ayant plusieurs grandes poches accompagné d’un sweet à manche courte grise classique ainsi qu’un sous pull gris visible seulement au niveau des bras. Il portait, exceptionnellement, un accessoire en plus de sa tenue : des mitaines noires en cuir. La raison de la présence de ce nouvel habit n’était pas la mode ou le froid mais plutôt la pratique. Même si ses mains ne portaient pas de traces de blessures ni de cicatrices, il ne voulait pas prendre de risque. Il suffisait d’un imprévu pour qu’il se fasse repérer et ça, il en était hors de question.
Après s’être vêtu, le rouquin alla dans la cuisine et sortit d’un des tiroirs du mini comptoir un crayon et une feuille où il griffonna quelques lignes contenant les informations nécessaires pour que son hôte ne s’inquiète pas trop de son absence une fois qu’elle serait de retour chez elle. La raison de son absence et le nom de son accompagnateur. Il déposa le papier contenant le message sur la table basse du salon puis jeta un coup d’œil à Osiris avant de sortir de la pièce.

L’ancien prisonnier ferma la porte puis mit ses mains dans les poches de sa veste avant de se retourner lentement pour commencer à marcher vers l‘entrée de l‘appartement où vivait Naruto. A peine eut t-il fait un pas qu’il s’arrêta net. Ses yeux s’écarquillèrent légèrement avant de redevenir impassibles. Il referma lentement ses mains sur elles-même tandis que les battements de son cœur s’accéléraient sans qu’il puisse le contrôler. Il sentait son organe vital tapait contre sa poitrine à une vitesse telle qu’il semblait vouloir sortir de sa poitrine.
Malgré cela, il se força à rester calme et à ne montrer aucun signe de panique à la personne qui se tenait devant la porte menant à l’appartement de Naruto. Il portait un pantalon en toile noir avec une ceinture en cuir et une paire de mocassins pour homme de la même couleur ainsi qu’une chemise bleu marine. Bizarrement, il avait une écharpe noir enroulée autour du cou qui cachait une bonne moitié de son visage et ses cheveux, étrangement gris malgré son jeune âge, était coiffé en pique vers le côté gauche et une partie camouflait son œil gauche, l’autre étant noir. Il avait une allure assez nonchalante : les mains dans les poches, une impression de fatigue malgré son dos parfaitement droit et son air qui lui donnait l’impression d’être dans les nuages.
Devant lui se tenait Kakashi Hatake, inspecteur en chef de la police spéciale de Konoha. Il l’avait vu à la télévision lors du reportage fait sur Pengrade. Sauf qu’il portait des vêtements de civil à la place de son uniforme de policier mais il était facilement reconnaissable avec son allure et son physique si particulier. Pourquoi était-il ici ? L’inspecteur devrait être à Oto, dans la prison la plus réputée du monde, en train d’enquêter sur l’évasion des prisonniers et non attendre devant la porte d’un appartement qu’on lui ouvre. A moins que des indices l’aient menés jusqu’ici et qu’il questionne les habitants les uns après les autres pour avoir des renseignements.

Gaara jugea qu’il n’y avait pas de raison de s’inquiéter. Il était ici en civil, donc hors des périodes de travail ce qui signifiait qu’il n’était là qu’en visite de courtoisie. De plus, il avait tout fait pour qu’on le croit mort. Il ne devait pas faire partie des personnes recherchées. Personne n’avait pu le retrouver. Cette rencontre ne devait être qu’un hasard.
Le jeune homme tenta alors de se détendre et de paraître le plus normal possible. Doucement, il se mit à marcher vers l’inspecteur. Ce dernier daigna enfin se tourner vers le jeune garçon qui s’avançait. Il se mit alors à sourire, d’après la seule partie de son visage dévoilée, puis enleva une main de ses poches afin de la lever en signe de salutation.

-Yo !

L’homme aux cheveux gris ne reçut qu’un silence et un visage impassible en guise de réponse. La situation aurait surement mis n’importe quelle personne mal à l’aise mais l’agent de sécurité avait l’habitude de ce genre d’attitude et ne se démonta pas pour autant.

-C’est toi le fameux Gaara ?

La réaction fut immédiate : le jeune homme aux cheveux rouges s’arrêta de marcher et fronça les sourcils en fixant son interlocuteur. Comment pouvait-il être au courant de son identité ? Et de l’endroit où il se trouvait ? Il avait pourtant fait attention de laisser filtrer le moins d’informations possibles.

-Vu la description de Naruto, c’est bien toi.

C’était donc lui qui avait parlé de lui à cet inspecteur. D’un certain côté, c’était une bonne chose de savoir le côté bavard de son voisin. Il savait maintenant qu’il devrait faire extrêmement attention à ce qu’il dirait en la présence du blond enfin qu’il n’aille pas le répéter à l’homme aux cheveux gris, même par inadvertance. Si ses paroles et ses actions n’avaient aucune signification spécifique pour Naruto, elles en auraient sans doute pour un homme de la police qui est sur l’affaire de son évasion.

-Je suis Hatake Kakashi, Inspecteur en chef du commissariat « Anbu ».
-…

Le fait que le roux ne réponde pas à ses questions semblait plus augmenter la détermination de l’agent à faire parler le garçon plutôt que le démotiver.

-Ai-je une chance de voir Layla-san ?
-Non.

Le policier s’apprêtait à continuer la conversation quand la porte en face de lui s’ouvrit sur une homme assez vieux avec de long cheveux blancs en bataille que le propriétaire avait essayé de discipliner en les attachant en une queue basse. Il possédait des yeux noirs d’où partait un trait rouge jusqu’au bas du visage en traversant les joues. En plus de sa couleur de cheveux, les rides de son visage prouvaient qu’il était assez âgé, surement la cinquantaine. Il était intimidant de part son physique mais aussi sa prestance… Malgré le fait qu’il ne portait qu’un short gris avec un T-shirt blanc, lui donnant l’air plus d’un vacancier qu’autre chose.

-Oh ! Kakashi ! Quelle surprise ! salua le vieux.
-Bonjour, Jiraya-sama, dit poliment l’inspecteur en se tournant vers l’homme qui lui a ouvert.
-Tu te doutes bien que Iruka n’est pas là puisqu’il travaille au lycée, j’en conclue donc que tu viens me voir au sujet des dernières nouvelles, n’est-ce pas ?
-On ne peut rien vous cacher.
-Kakashi-sensei ! cria une voix venant de derrière la porte, vous êtes en retard !

Cette voix appartenait à Naruto qui sortit de l’appartement pour se poster devant l’inspecteur, un énorme sourire étirant ses lèvres. Kakashi sourit également en voyant le garçon blond se poster devant lui.

-Eh bien… En fait… J’ai croisé une grand-mère sur le chemin et…
-C’est bon, c’est bon… Épargnez-nous vos excuses bidons !
-Eh eh ! Comment vas-tu, Naruto ? demanda l’épouvantail pour changer de sujet.
-Super bien ! On a réussi à avoir une place pour jouer le soir chez Ichiraku !
-Félicitations.
-Et bientôt, nous serons célèbre ! s’exclama le blondinet en levant son poing gauche en l’air.

Gaara resta impassible à observer la scène d’un Naruto en train de s’imaginer riche et entouré de filles tandis que les deux hommes à ses côtés tentaient de le calmer. Après une bonne dizaine de minutes où le blondinet ne cessait de raconter sa vie futur en tant que musicien, ce dernier se décida à se tourner vers son ami aux yeux turquoise, toujours en souriant de toutes ses dents.

-On y va, Gaara ?
-Hm.

L’ex-détenu s’avança vers l’ascenseur tandis que le skateur le rejoignait en saluant de la main les deux adultes se trouvant la porte de l’appartement.

-Je t’ai pas trop fait attendre ?
-…
-Désolé d’avoir été si long mais j’ai oublié de prévenir les autres qu’il y aurait un invité ! Heureusement que mon parrain me l’a fait remarquer ! rigola le blond en se frottant l’arrière de la tête. Je pense qu’on va commencer par aller au skate park ! Ça doit être là qu’est Sasuke ! Ça te pose pas de problème ?
-…
-Je prends ça pour un « Non » ! conclut-il en entrant dans l’ascenseur avec son interlocuteur. Au fait, Layla t’a fait un peu visiter Konoha ?
-Juste le quartier commercial.
-Okay ! Alors je vais te faire visiter le reste ! C’est parti !

Le jeune homme avec les moustaches sur les joues appuya sur le bouton de l’ascenseur pour descendre au rez-de-chaussée. La machine ferma lentement ses portes, laissant juste aux deux jeunes le temps de voir leurs aînés entrer dans l’appartement que le blond venait de quitter.

Kakashi entra dans l’appartement qu’occupait Jiraya et Naruto. La porte donnait directement sur la salle à manger composée d’une grande table en chêne mise perpendiculairement à la sortie avec six chaises faites du même matériau placées sur la longueur du meuble. En fond, une large fenêtre permettant de voir le paysage. Le sol était fait de planches en bois simple. Sur la droite se trouvait un mur séparant la pièce de la cuisine. De l’autre côté, trois longues marches donnaient sur le salon composé d’un canapé brun avec un écran plasma se trouvant devant une baie vitrée placée parallèlement au petit escalier. Deux portes de chaque côté de la pièce donnaient sur d’autres pièces de l’appartement. Les murs et le plafond étaient beiges s’alliant parfaitement à la couleur du sol.

-Tu veux quelque chose à boire ? demanda Jiraya.
-Je vous remercie mais je ne resterai pas longtemps.

Les deux hommes s’assirent sur une chaise puis se regardèrent un moment. Jiraya sourit à son interlocuteur qui fit de même.

-Il est loin le petit lieutenant qui exécutait mes ordres, remarqua le vieux.
-Grâce à vous.
-Tu ne dois ton poste qu’à toi-même, Kakashi. Je n’ai fait que céder ma place à quelqu’un de plus jeune pour assurer la sécurité de Konoha.

L’inspecteur se souvint de ses débuts dans la police, alors qu’il n’était qu’un simple agent de sécurité du quartier commerçant, portant l’uniforme classique de tous les policiers : bleu clair et noir. Il s’occupait en ce temps là de réguler les routes, d’éviter les vols et d’assurer la sécurité des gens avec ses coéquipiers : Obito et Rin. Mais ces derniers furent tués lors d’une poursuite contre une bande de dealers et Kakashi reçut une balle dans l’œil gauche, le rendant borgne. Le président de cet époque avait alors affecté le jeune homme à une équipe d’enquêteurs sous les ordres directs du chef de police : Jiraya. Suite à de l’excellent travail, l’épouvantail gravit rapidement les échelons jusqu’à prendre la place de son supérieur qui partait en retraite après quarante-cinq ans de bons et loyaux services pour Konoha et ses habitants. Ce dernier passait depuis son temps à écrire des livres plus ou moins douteux que son apprenti adorait lire à sa plus grande satisfaction et à s’occuper de son filleul .
Une question du retraité le tira de ses pensées :

-Encore nostalgique ?
-Un peu, oui. Je ne pensais pas que c’était aussi dur de gérer « Anbu ».
-Ah ! La jeunesse ne sait plus ce qu’est le travail !
-Vous n’avez pas tord ! répondit le jeune.

Les deux personnes rigolèrent un moment avant de devenir sérieux et d’aller directement dans le vif du sujet pour lequel ils se voyaient en ce moment.

-Alors ? Je suppose que tu veux me parler d’Orochimaru ?
-C’est cela.

Il y eut un court silence avant que le vieillard ne pose sa tête sur son poing en mettant son coude sur la table pour y prendre appui avant de répondre.

-Tu t’inquiètes pour Naruto et Sasuke, n’est ce pas ?
-Vous ne trouvez pas cela normal dans de telles circonstances ?
-Bien sûr, sachant ce qu’il s’est passé il y a dix ans… soupira l‘ancien travailleur. Mais je doute qu’il profite de la situation, il a déjà assez de problèmes à régler : retrouver les évadés, s’expliquer sur la mort des détenus, payer les réparations, améliorations et formations, ouvrir une enquête. Je doute qu’il ait le temps de recruter des pensionnaires pour sa prison.
-Je sais bien tout cela.
-Tu es le seul à avoir accès à Pengrade et tu as des doutes. Quelque chose te perturbe dans cette enquête, n’est ce pas ?

Un silence répondit à la question de Jiraya. L’interlocuteur de se dernier croisa les bras puis leva son visage vers le plafond, cherchant comment expliquer la situation de l’enquête qu’il avait désormais entre les mains.

-J’ai demandé à Asuma de faire des tests dans son laboratoire afin de vérifier l’histoire d’Orochimaru et les résultats n’ont pas été concluants.
-Un sabotage volontaire ?

Kakashi hocha la tête en guise de réponse puis fixa l’homme en face de lui puis reprit le dialogue :

-Un prisonnier s’est introduit dans la cave afin d’inonder le générateur.
-Tu est sûr de ce que tu dis, Kakashi ? questionna l’aîné légèrement surpris par ses paroles. Tu te rends compte de l’épreuve de force que c’est ?
-Oui, j’en suis conscient.
-Mais tu ne viens pas me parler de ça puisque tu sais tout comme moi que la plupart des détenus sont innocents donc inoffensifs.
-En effet mais même si cette évasion n’est peut-être pas l’œuvre d’Orochimaru, je me demande s'il ne va pas en profiter pour remplir les cellules qui se sont vidées cette nuit.

Un autre moment sans parole s’installa suite à cette hypothèse. Après quelques minutes à réfléchir chacun de leurs côtés, Jiraya brisa de nouveau le silence.

-Ne t’inquiète pas pour Naruto, je le surveille et Sasuke a son frère. Iruka aussi doit s’inquiéter pour eux.
-Vous devez avoir raison…
-Mais ça ne t’empêche pas de t’inquiéter.
-Je leur ai appris à se défendre et à se battre pendant cinq ans après la mort de leurs parents, c’est logique que je m’inquiète pour eux.
-Je comprends.

Le plus âgé des adultes se doutait que le plus jeune cachait encore quelque chose mais hésitait à parler. Sachant le sujet qui troublait son esprit, il décida d’aborder le sujet avec un sourire.

-Au fait, que pense-tu du nouveau voisin qui habite avec Layla-san ?
-Gaara ? Il est très étrange.
-Rien de plus normal lorsqu’on sort de Pengrade.
-Alors vous vous en doutiez aussi ?
-Comment ne pas s’en douter ?

Ces deux-là ne faisaient pas partie de la police pour rien. Même si l’un était à la retraite, il n’avait pas perdu ses habitudes d’enquêteur tandis que l’autre continuait de s’améliorer encore et encore dans ce domaine. Une coïncidence n’est jamais un hasard, leur métier le leur avait appris. Un nouveau voisin blessé arrivait alors qu’une évasion a eu lieu quelques jours plus tôt. Inutile d’être un professionnel pour deviner cela.

-Tu compte l’arrêter ? interrogea l’ancien directeur.
-Comme vous l’avez souligné, la plupart des prisonniers sont innocents, celui-ci ne doit pas être une exception. Pour l’instant, je suis le seul de Konoha à connaître la description physique des évadés et nous ne sommes que deux au courant pour lui.
-C’est bien de vouloir lui donner sa chance mais comment peux-tu être sûr qu’il n’en profitera pas pour vraiment plonger dans la délinquance ?
-Vous oubliez qu’il y a Layla avec lui.
-Ah ! Cette petite ! Elle a un corps de rêve ! On dirait presque un ange descendu du ciel pour me donner de l’inspiration ! Si seulement je pouvais l’observer pour mon prochain livre ! (Petit délire personnel)

Kakashi se mit à rire alors que son interlocuteur imaginait, le rouge aux joues et le nez en sang, le corps de Layla seulement recouvert d’un bikini blanc ne cachant qu’un minimum de son corps, les mains et une partie des bras dans les cheveux, la bouche légèrement entre-ouverte avec un regard suppliant. Elle lui demandait de venir pour l’étudier et qu’elle en rêvait depuis un moment…

-Jiraya-sama ! Réveillez-vous ! s’exclama l’enquêteur professionnel en voyant son maître partir de plus en plus loin dans un autre monde.
-Oh ! Excuse-moi, Kakashi ! Mais cette jeune fille est tellement…
-Vous n’avez pas changé non plus !

Les deux personnes rigolèrent de nouveau, l’atmosphère s’était détendue avec cette entracte mise en place par l’homme le plus pervers de Konoha. Après avoir calmé leur fou rire, le retraité reprit la parole pour relancer le sujet sérieux de la conversation.

-Tu crois vraiment que Layla pourra contenir Gaara s'il tombe dans la délinquance ?
-C’est une personne très agréable à vivre. On s’y attache très vite.
-Très gentille et très douce mais ne crois-tu pas que ce soit une faiblesse ?
-Après avoir passé plusieurs années à Pengrade, c’est la chose la plus importante à avoir près de soit. Layla est sûrement le premier contact humain agréable que Gaara ait eu depuis son évasion. Il ne pouvait rêver mieux comme aide pour son adaptation et s'il commence à devenir trop dangereux, Naruto est juste à côté et il y a aussi…
-Son oncle va entrainer les soldats de Pengrade ! Tu es sûr que c’est une bonne idée ? coupa l’écrivain.
-Je l’espère mais si je vois qu’il fait un écart trop grand, je n’hésiterai pas à le renvoyer à Pengrade.

Un énième silence s’installa suite à cette déclaration où aucun des deux ne regardaient l’autre, trop plongé dans leurs pensées respectives. L’autre poussa un soupir puis prit de nouveau la parole.

-Tu peux compter sur moi pour les surveiller.
-Merci, Jiraya-sama.
-J’aurais l’occasion de chercher de l’inspiration auprès de Layla comme ça !

Le vieille homme se remit à rougir en faisant une grimace puisqu’il imaginait une deuxième fois la jeune demoiselle lui demandait de venir l’observer de plus près afin d’écrire son nouveau livre.
Kakashi, lui, ne fit que sourire en secouant la tête. Son ancien supérieur n’avait pas changé : toujours aussi pervers ! Mais il ne pouvait rien dire puisqu’il était le lecteur numéro un de ses ouvrages.



Et voilà! Petit chapitre mais la douceur que j'ai installé dans les derniers chapitres s'envolent!
Le suivant va être intéressant! On va enfin découvrir pourquoi et comment Gaara est allé à Pengrade. Il va aussi commencer à s'habituer à sa vie d'homme libre dans le bon sens comme dans le mauvais!
La suite nous (Plutôt vous que moi) révèlera certains mystères!

(Je ferais tout de même remarqué au monsieur qui corrige que j'ai mis des points à la fin de mes phrases comme il me la demandait!... J'ai le droit à une sucette? =D)




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