Fiction: Un souvenir ne meurt jamais, il s'endort simplement.

Temari No Sabaku est devenue une femme respectable. Alliant vie privée et vie professionnelle avec exactitude, tout est contrôlé et calculé selon ses désirs. Qu'arriverait-il si à tout cela on ajoutait Shikamaru Nara ? Un riche héritier flemmard et imbu de lui-même? Plongez dans leur passé, découvrez les tréfonds d'une amitié brisée. Tema/Shika; Naru/Hina; et plus encore ?!
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Ris@ (Féminin), le 05/04/2013
Coucou ! Désolée du retard, mais cette fin d'année est assez prenante, donc je suis un peu (beaucoup) en manque de temps pour écrire :)
J'espère que je ne déçois pas trop...:/




Chapitre 4: The way of happiness...?



La jeune femme entra dans la salle de réunion, joliment habillée d’un tailleur sombre, une paire de lunettes rehaussant son regard de braise. Elle avait un chignon strict et au regard menaçant qu’elle lança aux deux Nara, elle n’était vraisemblablement pas là pour discuter posément :

« Je suis absolument désolée de venir contrarier vos projets de constructions Monsieur Nara, mais je crains fort que les données dont vous disposiez jusqu’à aujourd’hui n’aient été un peu approximatives. »

Yoshino soupira tandis que Shikamaru se contenta de se masser l’arête du nez en fermant les yeux :

« Je vous écoute… » Lança-t-il vaguement.

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Tout aurait dû se passer correctement. Pour toujours.
Tout aurait été parfait, tout aurait été beau. Tout aurait dû l’être en tout cas. Mais aujourd’hui, tout devait être laid, pas vrai ?
Temari étreignit son père qui laissait ses larmes couler sur ses joues ridées.

« Oh papa, je t’en prie, sois fort… » Souffla-t-elle, brisée.

Haru sentait sa fille trembler entre ses bras, pourtant il n’arrivait pas à esquisser un geste réconfortant, ni même à parler. Tout son être était déconnecté. Il savait simplement que ses deux précieux fils avaient disparu et que depuis, tout était sans intérêt. Que la vie elle-même était absurde. Peut-être même l’était-elle plus que la mort.
Où est la logique à tout ça ? Une épreuve, un cauchemar dont je finirai par me réveiller ?
Sasuke, d’un sourire qui se voulait compatissant, arracha Temari aux bras inertes de son père. A son tour, la jeune femme pleurait :

« Réveille-toi papa ! Moi aussi j’ai besoin de toi… » Sanglota-t-elle alors que son fiancé lui soufflait d’aller se rafraîchir avant de se rendre à l’église.

Sasuke regardait Temari avec douceur. Haru regretta de ne pas pouvoir lui venir en aide. Il en était tout bonnement incapable. La jeune femme obtempéra après avoir été un peu réticente. Les deux hommes restèrent donc seuls dans la grande et silencieuse maison des No Sabaku. Un peu plus loin, on entendait l’eau couler du robinet tandis que Temari essayait de se calmer à la cuisine. D’un air un peu lugubre, Sasuke pensa que, sans doute, cette maison fut un jour très bruyante et pleine de vie.
L’Uchiwa soupira en donnant une tape sur l’épaule de son beau-père :

« Il n’est pas facile de faire abstraction de ça. » Fit-il en regardant toute la pièce qui baignait de photos. « D’ailleurs, je pense que personne ne vous demande de le faire. Simplement… » Hésita-t-il alors qu’Haru s’était détourné pour contempler, pensif, un tableau accroché au mur du salon.

Sasuke le rejoignit en regardant à son tour la toile. Il n’y vit que des traits de peinture désordonnés.

« Simplement vous avez encore votre fille. Vous avez un fantastique petit-fils et des belles-filles charmantes… vous savez je…
- C’est Gaara qui avait peint ce tableau. » Fit Haru, toujours penseur.

Le brun sursauta, l’air incertain. Le No Sabaku avait un sourire mystérieux sur les lèvres tandis que ses larmes menaçaient de s’écouler de nouveau :

« C’est un tableau absolument horrible. Regardez-ça, qui voudrait bien d’une toile aussi peu soignée ? Gaara a toujours été un impatient. Il a du talent, c’est certain, mais regardez, dès que son projet lui pèse, il bâcle son travail pour le terminer dans une espèce de cacophonie démesurée. »

Sasuke voulut répondre, mais Haru fut plus rapide que lui.

« Gaara me l’a offert pour Noël quand il avait seize ans... Oh, bien sûr, c’était juste un moyen de se débarrasser de cette horreur, mais cela m’a fait plaisir. Il n’est pas artiste pour un sous, mais j’aime regarder sa toile. J’y revois mon fils, enfant, joueur, capricieux. Heureusement qu’il est meilleur scénariste que peintre ! »

Temari glissa doucement sa main dans celle de Sasuke qui la regarda avec tristesse et impuissance. Elle aussi avait un sourire mystérieux. Peut-être aurait-on pu dire qu’il était simplement apaisé.
Haru continuait de se remémorer la vie de Gaara, le présentant comme un être vivant et non disparu. C’est peut-être ça qui faisait du bien à Temari. Le fait de savoir que pour son père, ses frères seraient toujours là, des réalités et non des chimères dans chaque recoin de cette immense maison, devenue vide et silencieuse. Ils y avaient tellement vécu, tellement rit…
« Je compte jusqu’à cent, et ensuite, j’irai vous trouver ! Prêts ? »

« Kankuro avait crié au scandale quand il avait vu le cadeau de son frère. Lui qui s’était cassé la tête à me trouver quelque chose d’original ! »

La main de Temari se serra davantage sur celle de celui qu’elle aimait, puis alors que son père continuait, elle parla à son tour :

« Mais, aussi loin que je me souvienne, ça a toujours été comme ça. Gaara pondait quelque chose d’affreux, tu adorais et Kankuro piquait une colère parce que lui, réfléchissait mûrement au problème et pensait avoir fait moins bien que son cadet.
- Oui…mais c’est faux. Kankuro fait aussi bien que Gaara. Ils le font simplement de façon différente.
- C’est cette différence qui te réjouissait, n’est-ce pas ? »

Haru posa un regard attendrit sur sa fille qui souriait, la tête posée sur l’épaule d’un Sasuke soudainement muet et discret.

« Oui, c’est le jour et la nuit, et pourtant, ensemble ils formaient un magnifique crépuscule. »

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« Écoute Shikamaru, je n’ai pas le temps d’en discuter aujourd’hui. Remettons ça à demain, d’accord ? »
Demain ?
Shikamaru regardait passivement son verre de cognac tandis que Tsunade s'afférait à ranger son appartement luxueux. Depuis qu’ils avaient eu cette réunion plus que galère , Yoshino n’avait pas appelé. Pire, elle l’avait envoyé sur les roses quand il lui avait exigé un entretien !

« Ma mère a une liaison. » lâcha-t-il à l’intention de sa femme de ménage.

Celle-ci ne réagit pas, préférant plutôt secouer un coussin.
Tsunade était une femme plutôt grande, plus que Shikamaru en tout cas. L’âge, depuis quelques années, prenait le pas sur son visage autrefois lisse et sublime. Aujourd’hui, quelques rides apparaissaient, légères, discrètes, absolument attendrissantes. C’est en tout cas ce que se bornait à dire le conjoint de celle-ci. Tsunade pourtant refusait toute concession sur ce sujet tabou. Il ne fallait jamais lui dire qu’elle était vieille, que l’âge la rendait plus lumineuse ou qu’elle se faisait plus sage.
Non.
Rien de tout ça ne la réconfortait.
Shikamaru l’avait appris avec le temps, mais de toute manière il s’en fichait. Il ne parlait que de ses propres soucis. D’ailleurs il comprenait mal les compliments qui vantaient la vieillesse. Elle devenait vieille et fripée : oui. Devenait-elle plus belle ? Shikamaru eut un sourire méchant en pensant bien froidement que non. Les rides ne faisaient certainement pas d’elle une femme plus séduisante.

« Une liaison ? » répéta la vieille femme sans grande conviction.

Shikamaru posa le verre sur sa table basse en se levant parcourant le salon à grandes enjambées. Il soupirant bruyamment. Tsunade passa juste derrière lui en mettant un dessous de verre et en essuyant la trace concentrique que Shikamaru n’avait pas eu conscience de faire par ce geste – ô combien- agaçant.

« Oui, une liaison ! Elle ne manquerait jamais une réunion ! Jamais. C’est forcément ça.»

Le fils Nara plissa les yeux en se mordant la lèvre inférieure. Il était rentré directement à Konoha après cette réunion stupide avec cette avocate sortie des Enfers. D’ailleurs, pour qui se prenait-elle ?
« Je crains fort que les données dont vous disposiez jusqu’à aujourd’hui n’aient été un peu approximatives.
Ce qu’il craignait lui, c’était surtout de lui mettre deux paires de claques, oui ! Shikamaru Nara avait toujours des informations sûres et précises.
Toujours.

« Une liaison… » Répéta encore Tsunade en époussetant les vases qui trainaient sur une étagère.

Avec qui ? Avec qui sa mère pouvait bien flirter ?
Le riche businessman frissonna d’horreur en imaginant sa génitrice dans les bras d’un autre que son père. Petit déjà, il avait été traumatisé par tant d’amour dans l’air. Parfois, ça en devenait électrique entre Yoshino et Shikaku.
Brrr…
« Salut mon cœur, tu viens ? J’ai quelque chose pour toi dans la chambre… »

« Une liaison… » Songea de nouveau Tsunade en enfilant un tablier.

Shikamaru fronça les sourcils en prenant ses clés de voiture et sa veste. Alors qu’il se dirigeait vers la porte, il cria :

« Tu peux t’en aller, je pars pour Suna. Je t’appellerai si j’ai besoin de toi ! »

La porte se claqua dans une violence inouïe tandis que Tsunade souriait malicieusement. Elle prit son portable et lorsqu’on décrocha à son appel, elle minauda :

« Tu veux bien me rejoindre ? J’ai un appartement hyper luxueux pour toi et moi… Hm ? Non, ne t’inquiète pas, il ne s’apercevra de rien. Crois-moi ! »

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On sonna à la porte.
Des No Sabaku, personne ne voulut régir. Sasuke se porta spontanément volontaire pour aller ouvrir. De toute façon, il n’était pas bien à sa place dans ces récits de souvenirs. Il savait bien que de toute façon, les histoires de famille, c’était loin d’être sa tasse de thé…
Il parcourut à grandes enjambées le salon où il constata une photo de famille à laquelle il n’avait jamais prêté attention, puis dans un soupir, il ouvrit la porte d’entrée après qu’il eut parcouru les quelques mètres du hall qui le séparaient de la poignée.
Il fut surpris d’accueillir une femme en tailleur, très distinguée, une queue de cheval brune et les yeux sombres :

« Bonjour, je suis Nara Yoshino, une vielle amie d’Haru. Serait-il disponible ? »

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Elle marcha de longues minutes dans les rues animées de Suna, sans se préoccuper des regards qu’elle attirait. Elle faisait rouler ses hanches dans le rythme de ses talons rouge vermeil. Elle balançait ses épaules avec grâce et aisance tandis qu’elle héla un taxi qui la prit presque sur-le-champ. Ses lèvres avaient un éclat brillant, tandis que ses yeux, légèrement plissés, remerciaient le vieux chauffeur en lui donnant une adresse quelconque. Elle lissa son tailleur avec méticulosité tandis que la voiture roulait dans un vrombissement assourdissant.
Le trajet que la jeune femme avait entrepris était assez long et elle se donna pour mission de rafraîchir son chignon qu’elle défit d’un geste. Ses jolies boucles brunes lui tombèrent sur les épaules et avec cette assurance qui la qualifiait si bien, elle se coiffa strictement. Une fois sa tâche finie, elle composa un numéro sur son téléphone. Une voix d’homme essoufflé lui répondit. La jeune femme, qui n’avait pas l’ombre d’une ride sur son front, laissa un rictus contrarié se dessiner sur ses lèvres carmin :

« Avec quelle pute tu traines encore ? »

Comme si l’homme regardait la femme avec qui il passait un charmant moment, la jeune femme dut attendre une réponse : ce qui la contraria bien plus encore.

« Je ne sais pas. Tu sais, il y en a tellement qui sont passées dans mes draps… »

Elle serra les dents en pensant bien froidement qu’elle-même avait succombé aux charmes de son interlocuteur.

« Quoi qu’il en soit, » reprit-elle pour se donner contenance, « j’ai parlé au Nara. »

L’homme avait repris son souffle et il méditait maintenant de manière sombre :

« A-t-il abandonné ses projets de constructions ?
- Pas tout à fait, tu sais, il est très doué dans ce qu’il fait. Il n’est pas dupe. Ce terrain-là est une vraie mine d’or pour les axes de communications. Il voudra certainement négocier avec toi. »

Le taxi s’arrêta et la jeune femme paya le conducteur avant de sortir, une petite mallette métallique à la main.

« Négocier ? Tu penses vraiment que cet insecte a du poids face à ma fortune et mes contacts ? »

La concernée soupira avant de passer un portail. Elle marcha le long d’une allée où s’égayaient quelques parterres de tulipes. Il faisait si froid qu’elles avaient gelées.

« Je ne sais pas. Cela mérite réflexion tu ne penses pas ? »

Elle entra dans la large demeure qui dominait Suna. L’entrée était vaste et pourtant sombre. Elle ne s’y attarda pas, puis alors qu’elle ouvrait la porte d’une chambre, elle raccrocha et jeta la mallette aux pieds de l’homme :

« Ce n’est qu’une avance pour te rencontrer. Si tu acceptes l’entretien et par la suite le contrat qui lui donnera les pleins pouvoirs de construction, alors tu en auras plus. Beaucoup plus. »

La jeune femme fit signe à la fille de joie de déguerpir d’ici d’un regard qui se voulait sévère. Finalement, elle avait plus l’air excédée qu’autre chose. La jeune adolescente ne se fit pas prier. Elle couchait pour avoir des fins de mois plus facile, pas pour se faire assassiner par une maîtresse jalouse ! Elle récupéra en vitesse ses vêtements éparpillés un peu partout puis elle fila sans demander son reste. De toute façon, son client avait déjà payé.

« Beaucoup plus tu dis ?
- C’est ce qu’il a promis en tout cas.» reprit enfin la jeune avocate en retirant ses lunettes, l’air las.

L’homme avait ouvert l’objet et avait découvert à son plus grand bonheur quelques billets généreux :

« Négocier, hein ? » répétait-il en caressant les papiers verts d’une main délicate.

Il avait les cheveux défaits, le corps presque nu, le sourire large. Bien sûr, il était battit comme un dieu. Ses cheveux d’encre tombaient à peine sur ses larges épaules et une fine barbe recouvrait sa mâchoire. Celle-ci était carrée, forte, sauvage. L’avocate, bien que lucide, fondait complètement face à cet homme si fort de sa présence.
Après un moment où son regard s’était perdu dans des pensées professionnelles, il se tourna vers l’avocate. Il se tourna vers elle et la prit par la taille en lui attaquant sensuellement le cou. La jeune femme frissonna en se laissant faire, impassible.

« Pourquoi tu l’as fait partir ? Elle était très douée… » Fit-il en riant discrètement, presque comme un ronronnement.

Il ferma la porte de sa chambre en entendant un souffle faible lui murmurer :

« Tu m’as moi. C’est ce qui devrait t’être le plus important Itachi… »

---


Il arriva juste au moment où les deux cercueils furent mis en terre. Shikamaru était arrivé dans une voiture noire, discrète et pourtant peu propice à ce genre de cérémonie. Quelques curieux avaient tourné la tête vers, lui, mais Yoshino ne l’aperçut pas. Elle étreignait aussi fort qu’elle le pouvait une jeune femme et un vieil homme.
Ce n’était pas une liaison. constata-t-il d’abord avant d’essayer d’identifier à qui les cercueils qu’il avait à peine entrevu avaient pu appartenir. Pourtant, il aurait été bien difficile de le deviner.

« Kankuro… ! Gaara ! »

La jeune femme dans les bras de sa mère pleurait à chaudes larmes, répétant ces deux noms avec douleur.

Shikamaru déglutit en écarquillant les yeux.
Il savait. Il savait qui ils étaient.
Qui elle était.

Dix-sept ans plus tôt :

Il faisait chaud cet été-là et ils étaient assis l’un à côté de l’autre, sans se regarder. Le soleil se couchait doucement, mélancolique. Du coin de l’œil, le jeune homme aperçut une flopée d’oiseaux s’envoler pour aller se recueillir dans un arbre, grand fort, et bienveillant. Il s’élevait parmi les immeubles et le chahut de la ville comme si ce n’était rien. Un cycliste passa devant eux, balayant leur contemplation par son mouvement éphémère et rapide. Doucement le soleil passa derrière la colline qu’ils avaient contemplé tant de fois. La nuit allait tomber et il fallait partir. Les néons ne tardèrent pas à s’allumer, la ville à s’animer dans cette atmosphère différente mais non pas plus calme. On aurait presque dit qu’elle s’éveillait.
Le jeune homme se leva ce qui fit sursauter son amie qui sans s’en rendre compte versait des larmes silencieuses depuis des heures.

« Temari… »

L’adolescent debout, n’osant pas se tourner vers son amie soupira en se pinçant la lèvre. Il ferma les yeux en partant d’un air défaitiste. Il s’éloigna suffisamment d’elle avant de continuer de parler.

« …je t’aime. »

Il ne s’arrêta pas de marcher, laissant son cœur se fissurer en un millier de morceaux. Il n’entendait rien, pas même les sanglots muets de Temari. Il se retourna, en imaginant bien la tête qu’elle devait faire. Il lui sourit en plongeant ses yeux foncés dans les siens, clairs et parsemés de doutes :

« C’est ça que tu devrais dire à Kakashi. Je suis sûr que ce n’est pas trop tard.
- Tu sais que mes frères me tueraient ? » Essaya-t-elle de plaisanter en essuyant ses yeux.

Shikamaru s’éloigna encore d’un pas lorsqu’elle se leva. C’était instinctif. S’il l’approchait, il ne finirait jamais de l’étreindre.

« Gaara et Kankuro ? Tu parles ! Le jour où ils t’effleureront, appelle-moi ! Si tu sors avec Kakashi, et je suis persuadé que c’est ce qui va se passer, ils se réjouiront pour toi.
- Tu penses ?
- Tu l’aimes depuis longtemps… »

Ce fut sa seule réponse. Il ne formula pas la suite de sa pensée, ressemblant assez fortement à un reproche :
Tu l’aimes depuis longtemps, assez pour ne pas me voir quand je suis là.






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