Fiction: Un souvenir ne meurt jamais, il s'endort simplement.

Temari No Sabaku est devenue une femme respectable. Alliant vie privée et vie professionnelle avec exactitude, tout est contrôlé et calculé selon ses désirs. Qu'arriverait-il si à tout cela on ajoutait Shikamaru Nara ? Un riche héritier flemmard et imbu de lui-même? Plongez dans leur passé, découvrez les tréfonds d'une amitié brisée. Tema/Shika; Naru/Hina; et plus encore ?!
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Ris@ (Féminin), le 17/03/2013
OUF ! Je suis arrivée à bout de ce chapitre ^^
Je ne sais pas s'il est bien ou pas, mais je voulais absolument que Temari ai une scène comme ça. Enfin vous verrez bien à la lecture.

Musique: Yann Tiersen - comptine d'un autre été

Bonne lecture ! ^^




Chapitre 3: Back to childhood...



Il entra les mains dans les poches, parcourant la pièce chaleureuse et pourtant froide de la grande maison dans laquelle on l’avait traîné. C’était l’hiver, normal qu’il se caille. Il y avait du bois partout, des tons chauds sur les murs et une lumière vivace partout où il posait les yeux. Il sentit sa mère le pousser pour qu’il entre complètement dans cet immense hall puis alors que celle-ci saluait vivement ses amis, il ne tarda pas à soupirer. Les meubles et les photos qui étaient éparpillées dessus dégageaient une chaleur incroyable, comme si ce foyer était aimant, soudé. Le jeune garçon frissonna d’horreur tandis qu’une femme qu’il n’avait jamais vue lui collait ses lèvres sur la joue. Beurk, il détestait ça.

« Bonjour toi ! Oh comme tu es mignon ! » Fit la jeune femme en lui ébouriffant les cheveux.

Mignon , encore un compliment de femme ça ! Il était un garçon, on ne pouvait pas lui dire qu’il était mignon.
L’inconnue aux cheveux châtains leva la tête vers sa mère puis demanda - toujours le même sourire collé au visage :

« Comment s’appelle ce petit ange ?
-Inari. Tu dis bonjour mon cœur ? »

Le petit garçon serra les dents en rejetant violemment l’idée d’un coup de pied dans le meuble de l’entrée. Tout ça l’agaçait. A commencer par le ton faussement joyeux de sa mère.

« Inari ! » cria Tsunami à l’intention de son fils qui courrait déjà dehors dans l’espoir de fuir tout ce qui l’oppressait.

Une main puissante vint arrêter le geste de Tsunami. Haru laissa un sourire contrit s’étaler sur son visage tandis qu’il soufflait à son amie de laisser son fils un peu seul :

« Ici à Suna, il ne risque pas de se perdre. C’est un tout petit village et si tu veux mon avis, il n’ira pas bien loin. Laisse-le souffler un peu…
- Viens, allons nous assoir au salon. » Proposa calmement Karura en prenant délicatement le bras de son amie.

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On frappa à la porte. Temari éteignit prestement sa cigarette en ouvrant la fenêtre de sorte à faire fuir l’odeur. Comme l’hiver approchait et qu’il faisait rudement froid elle referma vite en optant pour une autre solution. Elle attrapa un flacon de parfum qui traînait sur une étagère (que diable faisait-il là d’ailleurs ?) et s’aspergea légèrement. Sasuke détestait qu’elle fume.

« J’arrive, une seconde. » Fit-elle lorsque de nouveaux coups surgirent.

Elle ouvrit la porte peu de temps après ça, surprise de trouver son ami d’enfance à son seuil. Il avait bien vieilli depuis sa dernière visite ! Ses traits s’étaient affirmés, son regard était plus profond qu’auparavant. Elle lui sourit en l’invitant à entrer. Elle prit son lourd manteau pour le mettre dans la penderie, puis l’invita à prendre un café au salon.

« Tu as fumé ?
- Ah…un peu oui. » Répondit-elle un peu gênée que cela se sente autant.

L’homme soupira en s’asseyant sur le canapé crème de son amie. Il ébouriffa ses cheveux bruns pendant que Temari s’affairait à faire un café.

« Tu devrais arrêter. C’est une saloperie. Pense à ta santé.
- Oh tu sais, je ne fume pas beaucoup. Juste pour me détendre quand les jours sont trop longs. Enfin tu sais ce que c’est, hein ?
- Hm… » Grogna-t-il.

La No Sabaku tendit une tasse à son ami et elle s’assit sur un fauteuil en face de lui. Dehors, le vent était froid et humide. Elle grelotta en apercevant quelques flocons timides.

« Dis-moi Inari…
- Je suis absolument désolé pour tes frères Temari. » La coupa-t-il.

Elle s’enfonça un peu plus dans son fauteuil en regardant la fumée s’échapper de son café.

« C’est donc bien pour ça que tu es là.
- Bien sûr, dès que je l’ai appris je…enfin, je voulais être là pour toi. »

Temari sourit doucement en buvant un peu de ce nectar noirâtre. Inari était devenu un garçon aguerri et attentionné. L’exact opposé de ce qu’il était lorsqu’elle l’avait connu.

« Gaara se serait moqué de toi. Regarde cette tête que tu as ! Sourit Inari. Ils n’aimeraient pas te voir comme ça. » Fit-elle simplement pour éluder le sujet.

Le concerné sursauta imperceptiblement, un peu surpris que Temari puisse encore paraître si forte. En la scrutant davantage – alors que celle-ci se bornait à regarder sa tasse de café avec une sorte de silence sage- il s’étonna à remarquer ses lèvres tremblotantes et ses muscles crispés. Elle n’était pas forte. Au contraire. Elle essayait encore de le paraître alors que tout le monde lui disait de pleurer.

« Tu ne veux même pas de ma compassion ? Je suis assez surpris. Je pensais que pour une fois, tu serais une vraie femme : douce, fragile, innocente…
- Macho va…C’est bien Kankuro qui a dû te donner tes leçons sur les femmes ! » Rit-elle en se souvenant bien qu’un jour, son grand frère lui avait servi ce même discours un peu irritant.

Temari n’avait pas bougé, osant à peine se permettre de respirer. Sa gorge était serrée, ses yeux lui piquaient. Pourquoi voulait-elle faire comme si tout allait bien ? Depuis combien de temps ce mur qui se dressait entre elle et les autres lui bloquait le chemin ? Elle souffla doucement sur sa tasse en essayant de s’éclaircir les idées. Elle devait aller préparer un dossier pour demain. Elle reprenait le travail.
Inari posa sa tasse de café sur la table basse et vint enlacer sa précieuse amie. A vingt-neuf ans, il vivait assez loin d’elle. La ville de Kiri était à de longues heures d’ici, pourtant il restait connecté à Temari. Quand ils avaient besoin l’un de l’autre ils étaient là, sans jamais faillir, ils se précipitaient toujours l’un vers l’autre pour se retrouver quand ils avaient besoin de rire, de pleurer ou de se chamailler même, parfois.
Temari resserra l’étreinte en tremblant, les sanglots de la jeune femme se transformant en cri indistinct, puis en puits de douleur. Le mur épais qui entourait la jeune femme s’effritait petit à petit. Doucement, il glissait pour laisser place à la vraie femme qu’elle était. La vraie elle. Pourquoi fallait-il seulement attendre un drame pour devenir soi ? Pourquoi fallait-il perdre confiance, perdre espoir pour enfin, se regarder en face ? Comment affronter l’impossible quand tous ceux auxquels vous faisiez confiance vous abandonnaient ? Oui, Kankuro était parti. Il ne lui murmurerait plus qu’il l’aimait, qu’elle était sa précieuse petite sœur.
« Et quand bien même je partirai vivre loin de toi, tu sais, au fond que je serais toujours là. Tu es ma petite et maladroite Temari. Ne t’énerve pas comme ça, je sais bien que tu es timide au fond… Je suis là Temari, toujours là pour toi. Parce que c’est ce que papa nous a appris n’est-ce pas ? »
Gaara l’avait quittée aussi. Il ne viendrait plus avec son air boudeur pour s’excuser d’une bêtise sans conséquence.
« Hm…je…oui, c’était peut-être moi pour le pot de Nutella vide… »
Les larmes de Temari étaient bouillantes de détresse. Qu’allait-elle faire ? Elle hurla de dégoût, elle hurla d’horreur. On allait enfermer ses frères dans une boîte ! Ils allaient pourrir comme de vulgaires déchets et on trouvait ça normal ?!

« Ils sont partis Inari ! Ils sont partis et ils me laissent toute seule ! » Dit-elle d’une voix vibrante.

Le jeune homme ferma les yeux, ne cessant de serrer Temari dans ses bras. Elle s’y jetait volontiers. Il la berça un long moment sans rien dire, la laissant vider son sac. Elle ne pleurait jamais devant les autres. Pas autant, pas avec autant de hargne.

« Pourquoi je devrais accepter ça ?! Pourquoi je devrais me résigner ?! Je ne veux pas ! Je ne veux pas ! »

La femme d’Inari avait posé une objection à sa visite à Suna. Certes, il avait une famille à gérer, il ne pouvait pas partir sans dire un mot, mais sa femme ne comprenait pas à quel point Temari avait besoin de lui. Tout comme il avait besoin d’elle.
« Temari est une grande fille maintenant. Tu n’as aucune obligation envers elle. Je préférerais que tu restes ici. »
Inari fronça les sourcils. Il n’avait pas répondu et avait claqué la porte. Sa famille était importante pour lui, mais Temari l’était tout autant. Elle faisait partie de sa famille.

« Ils ne sont plus là ! Comment…comment je vais faire sans eux ? Qui va s’occuper…de Misaki ? Qui va consoler papa ? Inari ! Inari… ! Aide-moi ! »

Elle sanglotait à gros bouillon, se raccrochant aux vêtements de son meilleur ami avec force et désespoir. Son visage était humide, elle tremblait si fort qu’Inari ne put même pas renforcer sa poigne sur elle. Elle tremblait comme une enfant, comme un pauvre animal que l’on aurait laissé seul.

« Je ne peux pas y arriver sans eux. Je ne peux pas… ils sont…mes frères ! On ne peut pas me les prendre . On n’avait pas le droit de faire ça ! Pas le droit ! »

Il ne répondit rien, la serrant toujours plus fort, le cœur serré et l’expression troublée. Au bout de quelques longues minutes, Inari déposa un baiser sur le crâne de son aînée en murmurant lentement :

« Tes frères t’aiment Temari, ils t’aiment tellement. Tu n’es pas la seule à pleurer, ils sont avec toi, je les entends. Ils sont juste là, ici… » Fit-il en lui montrant son cœur.

Elle hocha vivement la tête en continuant de pleurer.

---


Le parc de Suna était vide à cette heure-là. Il faisait un froid de canard et personne n’osait vraiment s’aventurer dans une promenade, aussi rapide soit-elle. Les oiseaux eux-mêmes avaient fini par se nicher tranquillement dans leurs nids, se refusant à quelques vols splendides.

« Att-Attendez-moi ! » hurla une petite fille en courant vivement.

Les deux petits garçons traversèrent la petite allée du parc en riant. Ils s’amusaient à se pousser, à se charger rudement avec des exclamations joyeuses. Derrière eux, la petite fille ronchonnait toujours :

« Aller quoi ! Pourquoi je ne peux pas jouer ?
- Tu es trop petite Temy.
- Je suis ta grande sœur Gaara ! répliqua-t-elle vexée en croisant les bras.
- Eh bien oui, mais t’es une fille. Ça ne se bat pas une fille. » Conclut l’autre garçon, un peu plus grand que les deux autres.

Ils s’éloignèrent rapidement, les visages heureux. La fillette se retrouva bien vite seule dans le parc, ses deux idiots de frères se battant maintenant gaiement un peu plus loin. Temari les observa un moment, laissant sa frustration prendre le dessus. Elle les regarda avec un air si contrarié qu’elle espérait qu’ils le remarqueraient pour venir s’excuser. Elle était Temari No Sabaku. Au nom de quoi la laissaient-ils derrière ? Elle fronça les sourcils, les bras toujours fermement croisés, tapant du pied. Elle soupira bruyamment en lançant d’un air boudeur :

« Je le dirai à maman ! »

Comme ils ne réagirent pas à son intervention, Temari se pinça la lèvre inférieure en pestant contre ses deux idiots ! Elle serra les poings en allant se cacher derrière un buisson, près des barrières de fer qui délimitaient le parc de la rue. C’était sa cachette, son repère quand Kankuro était méchant avec elle. Elle s’y accroupissait et elle maudissait tout ce qui l’entourait jusqu'à ce que son humeur retrouve une stabilité apparente.

« Comment ça ça ne se bat pas une fille ?! » grogna-t-elle en prenant de la terre entre ses doigts.

Elle en fit de la poussière en pestant encore :

« Je suis sûrement aussi forte que lui d’abord ! Nous n’avons que trois ans d’écart… »

Elle se releva en tendant ses mains devant elle. Doucement elle commença à frapper dans le vide à un rythme régulier. Elle avait adopté son air renfrogné qui faisait craquer sa mère. Ses cheveux courts s’agitaient lentement sous les coups qu’elle donnait. Ses yeux, d’un vert puissant, scintillaient de sentiments qu’elle aurait pu aisément citer.
Colère, frustration, aversion envers les hommes. Passion, rigueur, détermination.
Lorsque ses mouvements furent plus précis et que ses bras lui pesèrent, elle se tourna complètement et envoya sa jambe frapper l’air.

« Prends-ça Kankuro ! Goûte donc mon pied ! » Cria-t-elle, euphorique.

Le sourire qu’elle arborait n’avait d’égal que le délice de ses rêves. Elle imaginait tout à fait Kankuro se plier sous ses ordres après lui avoir donné une défaite aussi cuisante ! Gaara n’y échapperait pas non plus. Ce n’était pas parce qu’il était petit et frêle qu’il fallait qu’elle cède ! Elle pensa à ses deux grands yeux larmoyants qu’il lui faisait à chaque fois qu’elle élevait le ton. A son petit air misérable qu’il arrivait tellement à faire. A ses petites lèvres retroussées, l’air de dire ne me fais pas de mal grande sœur… je suis si mignon. Tu t’en voudrais de me frapper…
Le pire dans tout ça c’était que c’était exact. Comment pouvait-on avoir un accès de colère envers un être qui pouvait subitement passer du démon à l’ange ? C’était impossible. Et ses frères l’avaient bien compris. Kankuro pourtant n’échappait jamais aux foudres de Temari. C’est-à-dire que lui, n’arrivait pas à maîtriser la cute attitude de son cadet…
Elle s’arrêta dans son exercice physique, complètement calmée.
Alors qu’elle inspirait puissamment pour reprendre son souffle, elle aperçut un ciel azuré magnifique. Il était rare qu’elle s’arrête de bouger pour s’extasier sur ce qui l’entourait. Temari n’était pas vraiment du genre à faire de la place à ce qui lui paraîssait inutile. En l’occurrence, perdre son temps en contemplation.

« Qui es-tu ? » demanda-t-elle à un enfant qu’elle vit, dissimulé dans les branches d’un arbre nu.

Il était recroquevillé, grelottant violemment, le souffle glacé. En s’entendant s’apostropher, il sursauta si fort qu’il tomba durement au sol, retenant un juron et un cri de douleur. Temari mit ses mains devant son visage puis au bout de quelques secondes, alors que le garçon était toujours à terre, vraisemblablement amoché, elle s’approcha, l’air méfiant :

« Tu…vas bien ?
- Oui… » Grogna l’autre en s’asseyant sur les fesses.

Le garçon était brun. Il se frottait énergiquement la tête et sur le bord de ses yeux foncés, on devinait les sillages de ses larmes. Temari, aussi bourrue et têtue qu’elle était, savait pourtant qu’on ne devait pas pointer du doigt la faiblesse des autres. Le garçon ne voyait pas le sourire en coin qu’elle arborait, et s’il l’avait vu, il n’en fit aucun cas. La fillette aimait trop se moquer pour réellement s’inquiéter d’une chute comme celle-ci. Après tout, elle avait bien vu Gaara tomber et dégringoler la colline à l’orée du bois. Il ne s’était rien cassé. Alors en quoi tomber d’un arbre aurait-il pu être plus dangereux ?
Elle s’accroupit en face de l’inconnu et lui tendit une main joyeuse :

« Je m’appelle Temari et toi ? »

Le concerné leva un œil sur la fillette. Elle avait les cheveux si courts que si elle n’avait pas porté une robe, il aurait pu la prendre pour un garçon. Il remarqua les égratignures sur ses bras et ses jambes. Cette fille n’était pas comme les autres. Sans doute s’amusait-elle en aventures grotesques et dangereuses.
Il fronça les sourcils, la jaugeant un moment, puis alors qu’elle l’aidait enfin à se relever, elle lui confia aussitôt à l’oreille :

« Je veux me venger de mes frères, tu veux bien m’aider ? »




Vous avez aimé ? Je suppose que ce chapitre ne fait pas avancer l'histoire, mais vous savez, je voulais que quelqu'un soutienne Temari de façon..."active" ? La pauvre, pour le moment je lui ai collé que des gens inutiles ! (On peu pas dire que Misaki ai encore vraiment l'age de comprendre, même si c'est le plus joyeux de toute la fiction pour le moment xD Et Sasuke...omg n'en parlons pas ! Hinata et Ino, soit, je peux à peu près comprendre pourquoi je les ai pas fait active xD)

A la prochaine:D




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